LOLA RAUDENFELD ► maia mitchell.

     » Raudenfeld. Il fait tourner les têtes, fait frémir les lèvres de nombreuses personnes hautement placées dans la société. Si à l’origine, le nom Raudenfeld a toujours été reconnu comme un nom à ne pas méprendre sur les terres anglaises, une famille au charisme menaçant et à leur présence impétueuse dans le monde de la politique. Il est aujourd’hui mondialement reconnu pour cette célèbre chaîne d’hôtellerie de luxe dans les plus beaux endroits du monde. Les Raudenfeld a toujours été une famille exclusivement composé de successeurs mâles. Si bien que cette particularité fait parler les plus inconscients, on y ajoute de la sorcellerie, une sélection à la naissance. Une sélection de choix, puisque cette famille possède du sang royaux dans les veines.  

     » Mathis Raudenfeld, dernier successeur de la famille Raudenfeld et fondateur de cette chaîne d’hôtellerie dans le monde et Amalys Fernandez, une styliste reconnue mondialement dans le monde sont les parents de Lola Raudenfeld.

     » Lola Moana Raiana Raudenfeld. Enfant née le sept septembre mille neuf cent quatre-vingt-seize dans le manoir familiale des Raudenfeld, se situant dans les beaux quartiers de Londres. Lola n’est pas une enfant désirée par ses parents, c’est tout bonnement une erreur de fin d’année, une folie d’une nuit. Conception d’un amour alcoolisé, enivré des beaux paysages de Rio de Janeiro, au Brésil.

     » Lola Moana Raiana. Lola est le prénom donné à la hâte par cette mère, presque écœurée de cette venue au monde trop improviste dans sa vie. Moana Raiana sont les prénoms donnés par la gouvernante de maison, une haïtienne qui a eu la permission de lui donner l’identité de cette enfant abandonnée dès le sixième mois de grossesse. Moana veut dire océan, Raiana veut dire ciel étoilée, rai = ciel et ana = étoiles/étincelant/lumineux. Moana était le prénom de son premier enfant, une petite fille perdue à l’aube de ses neuf ans. Raiana, pour son apparition dans ce ciel sombre. Une étoile perdue.

     » Pour autant, même avec cette étiquette d’enfant non désirée, Lola reste une Raudenfeld avant tout, bien que délaissée volontairement par ses parents au profit de leur petit garçon, Ael, son grand-frère de quatre ans son aîné. Lola reste la plus plupart du temps dans sa chambre de bébé ou dans les bras de sa gardienne, celle qui l’a aidé à venir au monde, la gouvernante. Et ce pendant une bonne période de son enfance.

     » Avec des parents bien trop souvent absents, Lola se forge son âme d’enfant sous les rires et les réprimandes de ses nourrices. Lola grandit, apprend à parler, fait ses premiers pas sous le regard tendre de sa gouvernante. Petite, c’est une enfant au sourire angélique et au regard diabolique, toujours la première à faire une connerie, elle en fait voir des vertes et des pas mûres. C’est une enfant vive, à l’imagination débordante, à la soif d’amour et de compagnie. Elle est attachante Lola, malheureusement, elle l’est trop aux yeux de sa mère qui ne lui accorde que très peu de temps, toujours occupée par son travail, ses amies ou sa vie. Quant à son père, elle le voit très peu aussi. Lola vit loin de ses parents, même si ils partagent le même sang, la même appartenance.

     » Ael. Son grand-frère, préféré de la famille et elle le comprend, car c’est le sien avant tout, c’est son modèle pendant longtemps. Quatre ans de différences les séparent mais Lola s’en fiche. C’est son héros. D’ordinaire, les petites filles veulent se marier avec leur papa (dans son cas, son père lui fait peur) mais pour la petite brune, c’est avec son frère qu’elle se mariera plus tard. Cette idée, elle la garde longtemps avant de comprendre que ce n’est pas possible de se marier avec son propre frère. Terrible révélation, pire que celle du père noël. Mais elle s’en remettra. Ael, elle n’arrive pas à la détester, elle l’aime profondément et ferait tout pour lui comme elle sait qu’il ferait tout pour elle. Si le lien père/mère/fille est quasi inexistant, le lien de frère et sœur est puissant chez eux. Et les nombreux mois sans sa compagnie n’ont pas réussis à entacher cette relation.

     » Chez les Raudenfeld, même pour l’exclue, l’école publique est une abomination. Elle le crut pendant longtemps avant de se rendre compte de la véritable raison de ses nombreuses années cloîtrée dans des internats pour filles. A l’école, Lola est bonne élève, dotée d’une intelligence qui fait jalouser, elle a une facilité à l’apprentissage qui lui vaut les mauvais regards des meilleurs élèves qui voit en elle une concurrence. Pour autant, Lola ne cherchera jamais l’excellence, les bonnes notes sont là mais elle ne veut pas être la meilleure. Elle veut juste vivre sa vie avec son groupe d’amies. Même si au fond, elle sait que ces filles recherchent la compagnie de Raudenfeld, pas de Lola. Elle s’en accommode pour son propre bien. Parce qu’elle sait l’importance de son nom de famille.

     » Lola n’a jamais renié son nom de famille, elle n’a jamais non plus cherché à plaire à ses parents, elle fait sa vie et basta. Elle reconnait la chance qu’elle a de ne pas être sous leurs ordres. Elle fait ce qu’elle veut, quand elle veut. Dans la limite du raisonnable, sinon, il y a toujours ce père qui nettoie ses conneries derrière elle. Elle sait parfaitement que ce nom lui ouvre des portes et ne refusera jamais de l’utiliser à ses fins, après tout, autant en profiter.

     » Lola est une enfant qui a pratiquer beaucoup de sport, l’équitation, la natation, le golf, l’athlétisme, la danse, c’est une touche à tout et à un énorme besoin de se dépenser. Elle est polyglotte, à l’école, elle a appris à parler en plus de sa langue maternelle qu’est l’anglais, le français, l’italien, le portugais, l’espagnol, le chinois et l’arabe.

     » Cependant, elle est loin du cliché de la fille enfermée, elle est éprit d’évasion, d’aventures et chaque vacances sont pour elle une bénédiction de voir le monde. A l’âge de dix-huit ans, elle est déjà aller à Sao Paulo, Rio de Janeiro, Papeete (polynésie française), Madrid, Barcelone, Séoul, Paris, Bora Bora, bref, des voyages à n’en plus finir. Elle peut se le permettre, avec la fortune de ses parents.

     » A ses dix-neuf ans, elle décide avec l’accord durement acquit de ses parents de quitter les murs de son internat pour aller rejoindre son frère à Harvard. Et c’est probablement à ce moment-là qu’elle commence à intéresser son père. Elle ne veut pas suivre la politique des Raudenfeld, non, ce qu’elle veut devenir c’est médecin urgentiste et pouvoir être à la tête, un jour de son propre hôpital. Et dans le rêve de cette enfant, le père Raudenfeld voit une occasion d’étendre le pouvoir de sa famille.