we both know the history of violence that surrounds you ϟ w/aaron

« Aller, un dernier verre pour la route » tu prends le gobelet qu'Ash te tendais. Cul sec, tu grimaces sous la brûlure que laissais l'alcool dans ta gorge, mais tu retiens de tousser. Tu étais légèrement intoxiqué…bon d'accord, tu étais allé au-dessus de tes limites, mais tu n'étais pas prête à redescendre du nuage euphorique des effets de l'alcool. Tu gloussais sans cesse et arrivait à peine à formuler deux mots, mais tu t'en  fichais puisque tu passais du beau temps. « Bon j'y vais, souhaite moi bonne chance » tu fais signe à Ash que tu montais en haut et elle t'encouragea à y aller, sachant que c'est elle qui t'avait poussé à rejoindre cet inconnu qui était clairement intéressé par toi. Tu voulais en profiter pour t'amuser un peu et les remords feront surface à la matinée, pour ce soir, tu voulais prendre ton pied. Tu montes les escaliers avec difficulté, normale après tous ces verres ingurgités. Tu te tiens à la rampe pour t'aider à te rendre au premier. Ayant vaguement aperçu où ton inconnu c'était rendu, tu piges au hasard l'une des chambres et tourne la poignée. Il faisait bien trop noir pour y voir clair, mais tu pouvais identifier une silhouette masculine se détacher du décor. Sans plus réfléchir, tu renfermes la porte derrière toi et avançait vers lui. « Désoler de t'avoir fait attendre » dis-tu en encerclant sa taille par en arrière.  Tu lui touches le torse, mais ses mains retirèrent les tiennes de lui et il se retourna vers toi. Tu ne pouvais toujours pas voir son visage, mais ça t'est égale. Tu passes tes bras autour de son cou, mais il te repoussa tout de suite. « Qu'est-ce qui te prend ? On fait son gêné maintenant ? » dis-tu le sourire au coin des lèvres. Tu t'approches encore de lui, quand tout d'un coup, il se déplaça et la pièce fut éclairée par la lampe de chevet. « Qu'est-ce que… » ta phrase mourut sur tes lèvres quand il se retourna. Oh douce-amère surprise.  

Il te dévisageait bizarrement, comme s'il ne comprenait pas pourquoi tu réagissais de cette manière et ça lui frappa. La surprise se peigna sur son visage. Un simple oh fut tout ce qu'il avait à dire. Tandis que toi, tu reculais , horrifier de le voir sur ses des pieds quand pourtant que tu étais certaine de l'avoir vu mort et enterrer. Tu n'avais pas rêvé de son enterrement, c'était bien trop réel pour être un rêve. La tête te tourne par toutes ces émotions qui submergent tout ensemble. Un haut-le-coeur te prends. Tu as tous juste le temps de trouver une poubelle avant de te vider les tripes. C'était déjà bien assez de le retrouver, lui ici et voilà que tu te ridiculises en vomissant. Calmée, tu te relèves , tremblant de tous tes membres. Tu te raccroches au mur pour te soutenir. Pourquoi ? Comment se fait-il que tu sois vivant, non ! Explique moi, putain, dis-moi comment se fait-il que tu ne sois pas mort ?! L'ahurissement a fait place à la colère et la trahison. Tu refuses de verser une larme de plus pour lui. Il avait épuisé en toi , tout ce que tu avais pour lui. Tu reculais vers la porte , méfiante de lui. Une chose qui est sûre , on n'arrivait jamais à faire semblant d'être mort sans qu'il n'y ait un lourd danger qui nous suit. 

Tu levais les yeux au ciel à sa réponse. C'était du n'importe quoi. Pourquoi avoir prétendu l'être alors ? Voulus-tu lui demander, mais tu serres tes lèvres, ne voulant pas l'interrompre sur sa lancé. Tu voulais savoir quelle raison qui te retenait de courir hors de cette pièce sans crier alerte. Il devait avoir une sacrée bonne explication pour tout ce fouillis. « La solution à quoi Aaron ? De t'enfuir comme un voleur ? De recommencer une vie à neuf ? D'effacer les autres comme sur un tableau noir ? » tu posais une question l'une par la suite de l'autre sans lui donner le temps de répondre. L'image que tu t'es fait de lui, jeune mauvais garçon au charme ravageur, fut vite remplacé par cet être froid et calculateur. Tu savais bien à l'époque qu'il aimait bien se fourrer dans des situations pas possibles et c'est ça que tu aimais chez lui. Cet onze de danger et de rébellion, tout ce que tu as voulu être et ne peut être à cause de tes parents. Il avait été cette échappatoire, ne serait-ce qu'éphémère, à ta vie routinière et barbante. Comme tous les adolescentes à cet âge, tu voulais vivre. Seulement, cette époque c'est fini abruptement à l'annonce de sa mort. Comme-ci ces moments avec lui était de douces illusions qui flottaient au-dessus de toi. Tu veux des réponses, tu veux savoir à tout pris ce qui lui est arrivé pour se retrouver là.  

Tu te calmes un peu à sa réponse, mais tu restes toujours aussi tendu. Tu refusais d'abaisser tes barrières aussi facilement, tu tiens encore sur tes gardes. « Non à quoi Aaron... du fait que tu t'enfui ou d'une nouvelle vie » dis-tu, voulant précisément les détails. Tu ne voulais pas rester dans ce brouillard noir de mystère qui l'entourait. Alors donc, il fuyait, il fuyait ses dettes. Tu ressentais un peu de pitié pour lui, mais tu te ressaisis tout de suite. Tu croyais compter pour lui, rien qu'un tout petit peu. Tu aurais pu l'aider à s'en sortir. Ce n'est pas comme-ci l'argent était un souci pour toi. Tu aurais pu lui donner la somme qu'il devait sans lui demander ton dû. « Il est un peu trop tard pour ça.» Tu es blessé, profondément blesser. Son intention ou pas, le mal était déjà fait. Une minute de silence passa avant que tu reprennes la parole « Tu sais que j'aurais pu t'aider... » dis-tu ,la voix presque imperceptible.