C'est reparti pour un tour de piste ► Adriara

C'est reparti pour un tour de piste
— Adriel & Lara

J'étais mauvaise en agissant ainsi avec lui. Pire, je frappais là où ça faisait mal, sachant très bien que si Adriel réagissait ainsi, c'était parce que je l'avais énervé. Et qu'en réalité, il ne pensait pas ce qu'il disait. Alors j'attaquais encore, quitte à ce qu'il me déteste. Au fond, c'était ptetre même ce que je recherchais, même si je savais que j'allais le regretter par la suite, quand il n'acceptera plus de me voir. J'avais beau faire celle qui s'en foutait pas mal, je savais qu'Adriel pouvait me manquer. Et c'est ce qui me faisait peur. Mais putain, tu veux quoi Lara ? C'est quoi ton problème ? T'en as pas marre d'être une garce parfois ? Ces mots ne m'effleuraient même pas. Ils me rassuraient même quelque part. J'étais une garce aux yeux Adriel, et alors ? Cette situation me convenait, autant que je me dégoûtais moi-même. Je mettais enfin la main sur mon jeans, et l'enfilais rapidement, sans regarder Adriel. Puis je m'asseyais sur son lit pour commencer à mettre mes chaussures, toujours sans lui accorder un regard. En fait, ton problème, c'est que t'es une putain de trouillarde. Tu préfères fuir qu'affronter. Tu préfères être une garce plutôt qu'essayer d'être gentille avec les gens qui veulent ton bien. Parfois, j'ai l'impression que t'as peur d'être heureuse. Ses mots me figèrent un instant, alors que je ne voulais pas admettre la vérité. Oui, j'avais peur d'être heureuse. J'avais peur de tout ça, car je craignais bien plus qu'on arrive à me blesser plutôt que de rester froide et distante avec les autres. Je ne disais rien pendant quelques secondes, essayant de cacher ce trouble qu'Adriel venait de provoquer chez moi. Etre gentil, ça n'a jamais réussi à personne répondis-je finalement à mi-voix. Puis je me levais, déterminée à m'éloigner de ce lit, de cette chambre qui me perturbait. Je prenais mes affaires et je sortais de l'appart, fermant la porte derrière moi. Et à l'instant même où j'étais dehors.. je regrettais. Je me sentais nulle et en même temps.. je ne parvenais pas à y retourner pour m'excuser. Soupirant, je me sortais une cigarette, et commençai à fumer pour me clamer.

c'est reparti pour un tour de piste
— lara

Assis dans mon lit, j'observais Lara. Je l'observais se rhabiller tranquillement, l'air de rien. J'essayais d'avoir une conversation avec elle, mais elle s'en foutait clairement. Elle préparait juste ses affaires, prête à partir le plus vite possible. Mais je continuais quand même de parler, dans le vide, parce que j'adorais ça évidemment. Mélangé entre la colère et l'envie qu'elle reste, je ne savais pas comment réagir. Je ne savais pas quoi dire, ni sur quel ton dire mes paroles. Parce qu'elle me cherchait, elle me provoquait. Il fallait croire qu'elle n'attendait que ça, que je m'énerve réellement. Que je pète un câble, que je sois le plus grand des connards. Mais j'y arrivais plus bordel. C'était au-dessus de mes forces, parce que je ne voulais pas être celui-là avec elle. Je fronçais les sourcils à ses mots. Elle avait raison. De toute façon, que je sois un connard ou gentil, ça ne m'aidait pas. Elle en était la preuve. Mais je restais dérouté en la voyant se lever et en partant. Elle partait comme ça, juste après ses paroles. Elle ne s'était même pas retourné, elle ne m'avait même pas adressé un petit regard. J'arrivais pas à y croire, mais qu'est-ce que j'avais fait pour mériter ça ? Qu'est-ce que je lui avais fait ? J'hésitais entre ma fierté et ce goût de conversation non terminé qui ne me plaisait pas. Je fixais ma porte, hésitant à me lever, à lui courir après, à lui crier dessus, à l'embrasser. Je ne savais plus. Mais je savais que je pouvais pas me rendormir comme ça. Alors je me levais, attrapant un jogging et un tee-shirt que j'enfilais rapidement avant d'ouvrir la porte et.. Putain ce qu'il faisait froid. Mais elle était là, en train de fumer sa clope. « Rentre à l'intérieur. » m'exclamais-je sur un ton neutre. Elle devait rentrer. Elle devait arrêter de fuir. Il fallait qu'elle arrête de me compliquer la tâche comme ça. Elle ne se rendait même pas compte du mal qu'elle me faisait. Et je n'arrivais pas à savoir si c'était son but, ou non.

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— Adriel & Lara

Les premières lattes de ma cigarette avaient un goût amer. A peine avais-je mis le nez dehors que je frissonnais, happée par le vent glacé. Il faisait très froid et pourtant, je n'arrivais pas à faire chemin arrière et retourner rejoindre Adriel. Je soupirai lentement, repensant à ce que je venais de faire. Je savais au fond que je n'aurais pas dû lui parler comme ça. Il ne méritait pas tout ça. Il était adorable avec moi, et moi.. moi j'étais juste une garce, comme il l'avait si bien dit. Le problème, c'est que je n'arrivais pas à faire autrement. J'avais.. peur de m'attacher à lui. J'étais déjà attachée à lui. Et je savais comment les choses finiraient si tout ça prenait une dimension différente. J'adorais Adriel, j'aimais passer du temps avec lui, j'aimais quand il me faisait l'amour.. Et pourtant, je n'étais bonne qu'à le repousser. Parce que c'était ma manière à moi de me protéger. Je sentais mes joues rosir et des fourmillements dans mes doigts à cause du froid quand tout à coup, la porte de l'appartement s'ouvrit. Je levais mon regard vers lui, bien loin de l'assurance apparente que j'avais démontrée jusqu'à présent. Je baissais légèrement le regard en croisant le sien, me sentant soudain très vulnérable. Il était venu me chercher. Même après ce que je venais de lui faire, il était là, face à moi. Je crois que je n'étais pas faite pour côtoyer des gens comme lui. J'étais quelqu'un de bien trop nuisible. Rentre à l'intérieur. Dans un premier temps, je ne réagissais pas. Puis, comme si je décidai de me raisonner, j'acquiesçais doucement, et écrasais ma cigarette au sol. Il faisait tellement froid.. Je rentrais à nouveau dans l'appart, lâchant mollement mon sac à main à l'entrée. Adriel refermait la porte, et je le regardais à nouveau, mes yeux rencontrant les siens. Je voulais lui dire que j'étais désolée, mais même ça.. ça ne sortait pas de mes lèvres. Pourquoi tu es venu me chercher.. ? demandai-je la voix cassée, presque sur un ton de reproche. Doucement, ma main venait se nicher contre sa mâchoire que je dessinais avec mes doigts, malgré moi. Et je l'embrassais. Parce que c'était un peu ma manière à moi de me faire pardonner.

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— lara

Il y avait des moments où j'avais juste envie de m'enfoncer dans ma couette, fermer les yeux et tout oublier. C'était ce que je voulais faire maintenant quand j'avais vu Lara quittait l'appartement, sans m'adresser un regard, après notre énième dispute sur le même sujet. J'arrivais pas à croire qu'elle s'était barrée. Et au fond, je voulais rester là. Je voulais me recoucher et me rendormir comme si tout allait bien, comme si je m'en foutais. Malheureusement, j'en étais incapable. Je ne voulais pas que ça se termine comme ça, je ne voulais pas qu'elle parte après cette conversation. Je voulais continuer de lui parler, je voulais comprendre pourquoi elle avait toujours cette réticence à rester près de moi. Alors j'enfilais les premiers habits que je trouvais et je sortais, espérant qu'elle ne se soit pas déjà enfuit. Heureusement, elle était là, fumant sa clope dans un froid glacial. Je lui demandais de rentrer, calmement. J'avais peur qu'elle m'envoie chier mais comme si c'était un miracle, elle rentrait et me suivait. J'en restais surpris, mais heureux. Elle s'approchait de moi et je l'observais, la regardant droit dans les yeux. « Parce que je tiens à toi malgré ton comportement, étant donné que je suis con. » répondais-je en soupirant. Je la laissais se rapprochait encore avant qu'elle ne m'embrasse. Cela me faisant un bien fou, je me sentais presque revivre, alors j'en profitais à fond, intensifiant ce baiser. A chaque fois, j'avais peur de la perdre définitivement, j'avais peur que ce soit terminé. Mais on se retrouvait toujours. Il fallait croire que ce petit jeu malsain nous plaisait autant à l'un qu'à l'autre.