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L’angoisse. Palpitante angoisse quand je me réveille ce matin. C’est comme d’être aspiré par un trou noir. Un cauchemar éreintant. Toujours ces images, mêmes images, répugnantes et sordides qu’ont creusé des cernes noires comme des tombes sous mes yeux. Je suffoque, et j’ai le souffle haletant. Dans mon lit, raide comme un piquet, le noir même me brûle les yeux. Putain. Je n’en peux plus. De ces cauchemars, de ces nuits d’insomnie, de ce cœur qui fait mal, de ces envies persistantes de gerber mes tripes. Eliot, le petit chien que j’ai adopté, semble avoir entendu ma détresse. Il se glisse à mes pieds, vient me quémander quelques caresses et pour me rassurer, je les lui orchestre. Evasif, perdu. Il me faut quelques minutes pour revenir à la réalité. Essuyant mon visage de mes deux mains. Il est quatre heures trente du matin, et je sais d’avance que je n’arriverais plus à dormir. Je n’en peux plus, je n’en peux plus, mon dieu, de ce cœur qui ne bat plus. Je me lève laissant Eliot s’allonger sur mon coussin. Un verre d’eau froide, une clope au bec. Et je m’assois. Là sur mon lit, je m’assois. Par réflexe, j’attrape mon téléphone. Pour voir l’heure une fois de plus, désespéré de cette fatigue que je n’arrive toujours pas à réparer. Ana, je pense à Ana. Comme tout le temps, comme à chaque fois. J’ai été lâche de ne pas monter la voir, lâche de déguerpir, lâche de la fuir. Toutes les excuses du monde ne sauraient réparer ça et … tant pis, je l’appelle.
Le téléphone sonne.
@Anastasia Reynolds
Le téléphone sonne.
@Anastasia Reynolds
(Invité)