let me blow your mind + (SOPHIA)

let me blow your mindLe quotidien avait repris ses droits, pourtant, je n'étais pas prêt à laisser partir les réminiscences de ce summer camp. Sophia était l'une d'entre elles et je ne pouvais pas l'oublier. Le timbre de sa voix résonnait encore comme l'échos des sirène dans mon esprit. Elle m'avait hanté et elle m'hantait encore à l'heure d'aujourd'hui. Ses yeux de biche me transperçait encore lorsque je fermais les paupières. Le goût de ses lèvres embaumait encore les miennes lorsque je passais ma langue dessus. Je pouvais la sentir, partout contre mon corps lorsque le vent se levait. Elle me rappelait les frissons de ma jeunesse. Elle me ramenait vers la terre qui était la mienne. La France. Le soleil niçois. Alors je ne pouvais pas la perdre de vue encore une fois. Elle était la passerelle de mon passé, celle qui a un jour compté. Sourire aux lèvres, je défaisais la capote de ma toute nouvelle voiture pour sentir les mains de Sophia caressait mes avants bras. Arrêtais à un feu rouge, je pensais à ses courbes qui se déhanchées sur le rythme d'une musique exotique. A ses cheveux qui volaient autour de son doux visage anguleux. Bordel, cette femme me rendait fou. Je me garais devant la salle de danse. Lunette de soleil sur les yeux, le soleil se couchait à son rythme derrière moi, offrant un panorama à ceux qui prendrait le temps d'admirer sa magnificence. De l'agitation se faisait entendre. Un groupe de fille sortait et instinctivement je cherchais du regard la belle brune au regard envoutant. Lorsque l'ombre de son corps se dessinait sur le bitume je me redressais en faisant biper les portières de ma voiture pour aller à sa rencontre. J'attrapais son sac de sport qui semblait bien plus lourd qu'elle. Apparemment j'arrive trop tard, j'espère que j'aurais le droit à un entrainement privé soufflais-je en passant mon bras autour de ses épaules Je suis presque jaloux de savoir qu'un mec te fait autant transpirer que moi je le voyais l'entraineur, ses yeux admiratif posait sur sa silhouette, sauf qu'elle repartait avec moi. Elle repartirait toujours avec moi.  Je crois que je fais un jaloux riais-je en laissant glisser ma main sur le galbe de ses fesses. Défense de toucher, de regarder, propriété privée.  

let me blow your mind J'étais pas très concentrée à mon cours de Zumba, non franchement je peux mieux faire. L'entraîneur me fait deux fois la remarque et je lui souris en m'excusant. Il va croire que j'ai fait la fête toute la nuit, que je n'ai pas beaucoup dormi et que je mets le sport de côté. Of course not! C'est juste que je vais voir Scar juste après et je ne sais pas comment ça va se passer. Je suis nerveuse pour rien donc ça ne change pas de d'habitude. Il a cherché à me parler un peu après le summer camp et je répondais sans problèmes à ses textos. Mais maintenant qu'on allait se voir... je me sentais un peu couillonne. J'ai toujours peur d'être trop maladroite devant lui, de me rendre ridicule et qu'il me trouve stupide. Pourquoi est-ce important ce qu'il pense de moi? Et bien, je ne sais pas, j'ai cette phobie depuis la nuit qu'on a passé ensemble. Le cours terminé, je récupérais mon sac et je prenais ma bouteille d'eau pour la vider. Lorsque je mets le pieds à l'extérieur, Scar accourut pour porter mon sac et je restais immobile un instant. Je suis en tenue de sport, les cheveux n'importe comment, j'ai transpiré, et lui, il est juste parfait, bien habillé avec ses lunettes de tombeur et j'allais devoir m'asseoir dans sa décapotable. Perdue dans mes pensées, je n'avais pas vraiment écouter sa remarque mais je lui souriais bêtement. Son bras était sur mes épaules. Scar a toujours été très tactile. « Roh Scar, garde tes remarques pour toi. Je ne suis pas obligée de savoir tout ce que tu penses. » dis-je en riant alors que je pianotais mon téléphone pour répondre à mes derniers messages. Je sais qu'il ne le pense pas quand il dit qu'il est jaloux, c'est juste pour me taquiner, je le connais. Il a l'art de sortir des phrases qui titillent mes oreilles. Je regardais dans sa direction pour voir de qui il parlait et j'eus un petit mouvement de recul lorsque je sentis sa main au niveau de mes fesses. « T'inquiètes pas il est gay. » le rassurai-je en rangeant mon portable dans la poche de mon pull. Donc il peut retirer sa main, pas besoin de faire semblant que je suis sa chose ou je ne sais quoi.  « Bon, tu m'emmènes où? Je peux conduire? » lui demandais-je avant de me précipiter par-dessus la portière pour m'asseoir sur le siège conducteur, les mains posées sur le volant. J'étais déjà en train de régler le rétroviseur mais je sais que je vais pas rester longtemps ici.

let me blow your mindPosais contre ma voiture, j'attendais que la silhouette de Sophia ne se dégage des corps transpirants qui s'entassaient devant la sortie. D'un pas nonchalant, j'allais à sa rencontre, attrapant son sac sur mon épaule afin de passer un bras autour des siennes. J'avais ce besoin irrémédiable de la sentir contre moi. De sentir son contact. A d'autre. T'as toujours voulu savoir mes moindres pensées, surtout lorsqu'elle te concerne. T'as de la chance, en cet instant je ne pense qu'à toi. Quoique ... je penchais la tête sur le côté pour admirer le sculptural fessier de l'une de ses camarades jusqu'à ce qu'elle ne disparaisse Ouai, c'est bon, je ne pense qu'à toi soufflais-je amusé en la ramenant un peu plus contre moi. Elle tenait son téléphone, laissant ses doigts danser contre le clavier. D'un geste impulsif, je posais ma main sur son écran, attrapant l'objet pour le mettre dans ma poche arrière   T'es qu'à moi ce soir, je te partage pas avec tout tes mecs  Sophia avait changé. Ce n'était plus la même, elle se laissait aller à des frivolités jusque là, encore inconnues. Mais après tout, nous n'étions plus de jeunes adolescents. Mouai et comme ça il vient vous voir dans les vestiaires pour papoter avec vous en toute innocence cet homme n'avait pas l'air gay du tout, le con, il avait trouvé la parade parfaite. Tandis que j'ouvrais la bouche pour lui répondre, pour lui dire qu'il était hors de question qu'elle pose ses fesses derrière le volant de ma voiture, je la voyais s'élancer et sauter du côté conducteur. Durant quelques secondes, je restais planté au même endroit, passant une main contre ma nuque, sourire aux lèvres. Elle savait. Elle savait que je ne la laisserais pas faire. Alors je m'avançais et j'ouvris la porte C'est toi qui décide. Soit tu descends de ton plain gré, soit je vais devoir user de la manière forte. Je te laisse 20 secondes pour réfléchir  

let me blow your mind Je ne sais pas trop comment cerner Scar. Il s'amuse à me dire qu'il pense à moi et rien qu'à moi, ça me fait sourire. Mais je sais que c'est des paroles en l'air pour faire le beau, pour que j'y crois et que je le trouve intéressant. Je ne suis pas née de la dernière pluie. Scar je le connais comme si je l'avais fait. Enfin, le grand Scar qui a pris de l'âge m'échappait parfois. Il y a certaines choses que je ne reconnaissais pas chez lui. « Quel beau parleur. » répondis-je en riant. Si je ne disais rien, j'allais rougir comme une tomate alors autant que je réponde du tac au tac. Je fuyais un instant son regard et je remettais une mèche rebelle de mes cheveux derrière mon oreille. Comment ça je suis qu'à lui? J'ai loupé un épisode? Je pensais qu'on allait juste passer un peu de temps ensemble, mais pas carrément passer la soirée ensemble. On dirait un rencard. Un rdv avec Scar? Je peux pas y croire. Monsieur vola mon téléphone et le fourra dans sa poche. Je levais les yeux au ciel. « Ce n'était pas tous mes mecs, j'ai baby-sitting demain soir. » j'avais reçu un message d'une maman et j'aimais encore bien de m'occuper des enfants. Tant pis, il finira bien par me le rendre sinon je le mords. Je trouvais la réflexion sur mon entraîneur gay assez tordue. Scar il va vraiment chercher loin. Il s'en passe des choses dans son imagination débordante. « Si c'est le cas, c'est vraiment pas con. » bien pensé, mais un peu malsain quand même. Je sautais dans sa voiture en espérant pouvoir conduire mais l'espoir fait vivre et mon ex me lançait le regard qui me disait qu'il n'allait pas céder. Je faisais une petite moue en m'enfonçant un peu plus dans le siège. « Mais mais... » je cherchais quelque chose à dire pour ma défense. Je quittais le siège, je me collais à Scar pour le contourner en lui lançant un regard pas content et je faisais le tour pour accéder au côté passager. J'ai pas envie de me battre avec lui en public, j'ai des courbatures. Vive le sport. Il a bien fait de ne pas me dire oui car de toute façon, je n'avais pas mon permis, juste le code. J'apprenais à conduire avec Paris quand on avait le temps.