what's wrong ? - loukas

Loukas. Elle n'avait que ce prénom en tête depuis des heures. Comme à chaque fois qu'elle n'était pas avec lui. Princesse avait du se rendre à l'université remplir quelques papiers pour l'année à venir et maintenant que s'était fait, elle s'empressait de rejoindre l'appartement du Winthrop. Elle détestait ne pas être en sa présence. A chaque fois, c'était comme si quelque chose s'éteignait en elle. D'ailleurs, elle avait tenté d'expliquer tout ça à Kyla. De lui dire combien elle se sentait étouffer quand elle n'était pas avec lui, à quel point il lui était indispensable mais il était plus compliqué de mettre des mots sur ce genre de sentiment. Même elle n'arrivait pas forcément à comprendre cette relation. Pire, elle se savait totalement dépendante à lui alors qu'elle avait toujours proné son indépendance et sa liberté à tour de bras. Revirement de situation. Glissant la clé à l'intérieur de la serrure que Loukas lui avait préalablement donné, princesse poussait la porte laissant son sac tomber sur le sol avant de s'aventurer à l'intérieur. Je suis rentrée qu'elle disait posant le trousseau sur le bar avant de l'apercevoir, assis dans un des fauteuil du salon. Incroyablement beau, comme à chaque fois. A la mine renfrognée. Princesse arquait un sourcil croisant les bras su sa poitrine avant de reprendre la parole Ca va pas ? Il avait l'air.. En colère, contrarié et elle n'aimait pas spécialement le voir comme ça. Puis elle était loin de se douter de la vérité ce coup ci et c'est en toute innocence qu'elle demandait.

@Loukas S. Jefferson

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What's wrong ?
— with Méline

Depuis le retour du Summer Camp, tout avait évolué, tout avait bougé. Les choses étaient peut être allées un peu vite mais pourtant… Méline et moi on aimait vivre à cent à l’heure non ? J’lui avais filé la clé de mon appartement et elle avait l’habitude de m’y rejoindre, de se glisser sous les bras et dans mes bras, c’était redevenu comme avant, limite beaucoup plus calme. Peut être qu’elle avait mûri et moi aussi, peut être que nos efforts nous permettaient d’aller de l’avant après tout. Retour d’entraînement avant la reprise officielle des cours, j’étais affalé sur le fauteuil, un verre à la main alors que le soleil n’avait même pas commencé à baisser. Je fermais un instant les yeux, concentré, faisant tourner le liquide ambré de mon verre. Après l’entraînement je m’étais surprise à discuter avec les Winthrop mais également avec quelques gars d’autres confréries. On avait débuté la conversation sur une éventuelle fête et très vite les ragots ont pris part à la discussion. Tout allait bien jusqu’à ce que j’entende le nom de Méline ainsi que celui d’Aaron. Mon sang n’avait fait qu’un tour et j’étais rentré directement, claquant la porte de l’appartement en criant son nom. Heureusement qu’elle n’était pas dans les parages, ça m’avait laissé le temps de me calmer… un tant soit peu. J’la voyais entrer, toujours aussi gracieuse, belle avec ses airs de princesse que j’devrais détester. Elle s’inquiétait, elle se foutait réellement d’moi ouais. « Tu comptais me le dire quand ? » Pas même un regard jusqu’ici, je me forçais à relever mon regard sombre vers elle, il n’allait pas falloir qu’elle joue, vraiment pas…

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Etais-ce de sa faute ? Avait-elle fait quelque chose ? Rapidement, elle tentait de se remémorer les derniers jours à la recherche de l'endroit où elle avait pu merder et.. Rien. Absolument rien. Tout avait été parfait entre eux et princesse, n'arrivait pas vraiment à savoir ce qui pouvait le tracasser. Peut être qu'au fond, ça n'avait rien à voir avec elle et quelque part, elle l'espérait. « Tu comptais me le dire quand ? » Donc, ça avait forcément un rapport avec elle. Oui mais quoi ? Dire quoi ? Elle haussait un sourcil, l'incompréhension se lisant sur son visage. Mais de quoi parlait-il ? Puis elle aimait pas ce regard qu'il portait sur elle. Sombre, noir. Comme si tout allait exploser d'une seconde à l'autre. Dire quoi ? Elle s'avançait vers lui avec beaucoup moins d'assurance que d'habitude. Et si généralement, elle serait monté sur ses genoux pour le couvrir de baiser, cette fois, elle restait debout sans vraiment savoir quelle attitude adopter. Qu'est ce que j'ai fais cette fois ? qu'elle soufflait. Fais chier. Etait-il en train de retomber dans les sales habitudes de leurs relation ? A lui reprocher encore et toujours des choses ? A vouloir changer sa façon d'être parce que monsieur aimait un peu trop garder le contrôle ? C'était fatiguant à la longue et princesse ne comprenait juste pas ce qu'elle avait fait de travers cette fois. Elle avait arrêtée le strip tease, se conduisait de la meilleure façon possible et faisait même un travail sur elle même pour arrêter de péter des crises pour rien. Alors oui, c'était fatiguant de voir que les choses n'était jamais assez bien.

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What's wrong ?
— with Méline

J’voulais que ça soit simple entre elle et moi, qu’on reparte du bon pied en faisant table rase du passé. Bordel je m’étais mis quasiment à nu et à genoux pour elle, j’avais été la chercher jusque dans un bar miteux, je l’avais presque forcé à m’accompagner chez elle, uniquement pour l’avoir à nouveau auprès de moi. Je lui avais avoué le plus grand secret qui ornait ma vie à ce moment même et voilà qu’aujourd’hui j’apprenais qu’elle s’était mariée au Summer Camp. Là-bas je n’avais pas pu la voir autant que je l’espérais, tout simplement parce que, entre autres, j’avais dû rentrer plus tôt pour m’occuper de Hailee, mais si j’avais su, je serai resté, tout simplement pour l’empêcher de faire cette grosse connerie. Je la regardais approcher, penaude, comme une biche devant des phrases, quant à moi je serrais fort mon verre qui allait surement finir par éclater quelque part dans l’appartement. « Tu ne portes pas de bague, Mme Buckley ? » Je relevais le regard vers elle. Bordel je l’aimais, mon cœur avait envie d’exploser à chaque fois que j’posais mes yeux sur elle mais voilà, il y avait un problème elle était mariée… à un autre que moi et je détestais ça. Je ne haussais pas le ton puisque la petite était en train de dormir à côté. Moi qui pensais que Méline et moi formions à nouveau un couple, qu’on était en train de construire quelque chose et croyez moi c’était dur pour moi de l’admettre car je n’étais vraiment pas ainsi mais pour elle j’étais capable de tout, même de m’abandonner complètement.

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Puis elle en avait assez de se torturer le cerveau de la sorte. S'il avait quelque chose à dire, qu'il le dise donc. Qu'il sorte ce qu'il avait sur le coeur plutôt que la faire tourner en rond de la sorte. Parce qu'elle détestait ça princesse, elle détestait le savoir en colère sans en connaître la raison. C'était pourtant pas compliqué, il avait juste à exposer les faits. Sortir les mots de sa bouche sans chercher plus loin. Pourquoi fallait-il toujours que les gens parlent en devinette comme si tout était tellement évident ? Méline elle marchait à la franchie. Ou tu dis les choses, ou tu les dis pas. C'était chiant de tourner autour du pot, de s'attendre au pire et d'être en panique de ne pas savoir le pourquoi du comment. « Tu ne portes pas de bague, Mme Buckley ? » Bam. La gifle en plein visage. Oh, ça. Elle se mordait la lèvre inférieure regardant son annulaire gauche vide de la marque de cette union. Je ne met pas en avant les erreurs qu'elle répond simplement. Le problème avec elle, c'est la nonchalence dont elle peut faire preuve par moment. Comme maintenant. C'était un.. Accident ? Ouais, voilà comment résumer le truc. Y avait pas à chercher plus loin. C'était une erreur entre deux personnes bourrés et ça serait bientôt terminé. J'attends qu'on me communique la date pour rompre tout ça. Pour divorcer en somme. Alors non, elle ne lui en avait pas parlé parce qu'elle en avait pas vu l'intérêt. Parce qu'elle avait pas trouvé ça important compte tenu du fait que c'était un accident. Quoi ? C'est rien Loukas. M'prends pas la tête pour rien. Et peut être qu'elle minimisait un peu trop les choses aussi.

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What's wrong ?
— with Méline

Je posais mon regard sur elle, est-ce qu’elle se foutait de moi ou bien ? Sérieusement, j’allais devenir dingue à l’écouter. À entendre ses dires, ce n’était rien, juste une connerie, comme un gamin qui avait renversé un verre ou une vieille dame qui aurait oublié d’arroser des fleurs, ça c’était des conneries, mais pas un mariage. « Ce n'est rien ? Tu te fous de moi Méline ou quoi ? Elle est où ta promesse de ne plus jamais me mentir, de ne plus jamais rien me cacher ? » J’avais envie d’exploser et en même temps j’avais envie de rire, de me barrer. Pourquoi ? Tout simplement parce que j’avais l’impression que mes efforts étaient partis en fumée, l’air de rien. Je bouillonnais à l’intérieur, j’étais littéralement en feu et j’avais envie de hurler, de tout éclater à travers cette pièce. Je me raclais la gorge pour me détendre et surtout pour baisser d’un ton, la petite était en train de dormir. Je me levais alors rapidement en finissant mon verre que je claquais sur le bureau puis je me dirigeais vers sa chambre afin de fermer complètement la porte. Je me redirigeais vers le bar pour me resservir un verre. « Merde Méline, à quoi bon sérieux ? Je t’ai tout dit, j’ai tout fait pour t’avoir, pour que tout se déroule pour le mieux et j’apprends de la bouche d’un tocard que tu es marié ? À un mec qui n’est visiblement pas indifférent à ce mariage en plus. Bordel, c’est avec moi que tu devrais te marier puisque c’est avec moi que tu es, non ? Alors bordel, qu’est-ce que tu cherches ? » J’attrapais mon verre pour le porter à mes lèvres puis je la regardais tout en contrôlant mon souffle.

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Mais c'était son truc à princesse de minimiser les choses à chaque fois. De faire comme si c'était pas important alors qu'au fond, elle savait qu'elle aurait du lui en parler avant qu'ils ne se remettent ensemble. Mais peut être qu'elle avait eu peur justement. Qu'elle avait cru que si elle le lui disait, il ne voudrait pas d'elle. Et bien sûr qu'il avait été stupide de penser qu'il ne serait jamais au courant, qu'elle pourrait divorcer sans qu'il ne sache jamais rien mais.. C'était fait et elle ne pouvait pas revenir en arrière. Alors oui, elle préférait faire comme si ce n'était pas grave et qu'il n'avait pas à en faire un tout un plat. Dans le sens inverse, si lui avait été marié, elle l'aurait probablement étripée mais princesse était le genre de personne qui n'appliquait jamais les règles à sa propre personne, c'était comme ça. « Ce n'est rien ? Tu te fous de moi Méline ou quoi ? Elle est où ta promesse de ne plus jamais me mentir, de ne plus jamais rien me cacher ? » Ouais bah ouais. Elle avait merdé. Et puis ? Il allait lui hurler dessus pendant des heures ? C'était typiquement le genre de chose qui ne changerait absolument rien. N'en fais pas un drame ! Est ce que je suis avec lui là ? Non. Alors quoi ? C'était pas ça le plus important ? Qu'elle ne soit pas avec Aaron mais avec lui. Avec Loukas. Son seul et unique amour. Sauf qu'elle savait qu'elle n'allait pas s'en sortir aussi facilemen, ce serait même tout l'inverse. Elle était en train de se heurter à un mur, ni plus ni moins. « Merde Méline, à quoi bon sérieux ? Je t’ai tout dit, j’ai tout fait pour t’avoir, pour que tout se déroule pour le mieux et j’apprends de la bouche d’un tocard que tu es marié ? À un mec qui n’est visiblement pas indifférent à ce mariage en plus. Bordel, c’est avec moi que tu devrais te marier puisque c’est avec moi que tu es, non ? Alors bordel, qu’est-ce que tu cherches ? » Le regardant en biais, elle poussait simplement un soupir fatiguée de la conversation qu'ils étaient en train d'avoir. En attendant, j'ai pas un gosse sur les bras. Moi au moins, j'peux annuler le mariage. Est ce qu'il pouvait en dire autant ? Non. Et bien sûr que c'était bas de l'attaquer sur un truc comme ça mais c'était la seule chose qui lui était venu à l'esprit. Puis merde, c'est pas comme si t'allais m'épouser un jour. Elle se faisait pas d'idée princesse et savait parfaitement qu'elle ne représentait pas l'idéal féminin que la famille de Loukas avait pour lui. J'cherche rien du tout en fait. Et fais pas comme si j'avais rien fais pour te récupérer et putain, tu sais que je t'aime non ? J'crois que je te l'ais assez prouvé alors que toi, tu cherches le moindre prétexte pour que ça pète. J'suis désolée de ne pas te l'avoir dis, je suis désolée de jamais être assez bien. ça te va comme ça ?

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What's wrong ?
— with Méline

« Non mais ton nom lui appartient et je déteste ça. » J’la regardais droit dans les yeux en lui disant ça, voilà que mon côté possessif ressortait à tout va. J’étais un gamin né avec une cuillère en argent dans la bouche, bien sûr que j’voulais tout posséder mais elle c’était bien pire. Elle devait m’appartenir, être mienne, bordel j’avais tout fait pour elle, même me détruire. J’allais fermer la chambre de la petite et je me dirigeais une nouvelle fois vers le bar, me servant un verre. D’un coup, chacun de mes muscles se raidissait, un à un je les sentais tous sur chacune des parties de mon corps. C’était comme si chacun de mes poils allait se hérisser en une fraction de seconde. Était-elle sérieuse, mettait-elle Hailee en plein milieu de la conversation. Je contractais ma mâchoire et gardais le silence un instant, puis je me retournais vers elle avec un regard plus que noir. « Ne cherche pas à détourner la conversation. Je ne voulais pas avoir d’enfant, j’y ai été contraint. Et je t’ai prévenu de son existence, j’aurais pu te le cacher comme je le fais à tous les autres, alors écarte là de notre conversation. » Ma voix était redescendue, je ne lui gueulais plus dessus mais elle savait que mes paroles allaient devenir plus menaçantes. C’était comme ça chez moi, il valait mieux me voir hurler que prendre la parole d’un ton bas, presque agressif. Je le pointais du doigt pour bien lui faire comprendre la chose. Je l’aimais mais elle n’était désormais plus la seule femme de ma vie. Je pouvais tuer pour elle mais également pour Hailee. « Qu’est-ce que tu en sais ? » Si j’voulais, j’pourrais la demander en mariage, comme ça, à cet instant. J'savais que c’était la femme de ma vie, celle qui surpassait tous les autres femmes de la Terre. Les apparences, son nom, je me foutais de tout ça, j’la voulais juste elle. « Je ne pensais pas que tu affectionnais autant le mariage. » Parce que ouais, si j’avais su, je lui aurais peut-être demandé sa main il y a bien longtemps, surtout pour éviter qu’elle fasse cette connerie stupide. Je soufflais un instant et me retournais, me posant contre le bar. J’croisais alors les bras contre mon poitrail puis je l’écoutais attentivement. « Je n’ai jamais dit que tu n’étais pas assez bien et je ne cherche pas à tout faire foirer mais bordel tu es mariée… et visiblement je ne suis pas le seul à t’aimer. » Eh ouais, il était là le problème.

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