(Elisia) First of all, you don't know me. Second of all, you don't know me.

First of all, you don't know me. Second of all, you don't know me.
 La soirée d'anniversaire organisée par le Doyen vient de prendre fin. Il est deux heures du matin lorsque tu sors de l'établissement. Tout ce dont tu as envie, c'est de retrouver ton lit pour dormir. Tes pieds te font mal avec tes talons hauts, pourquoi tu les as mis au fait? Ils sont beaux mais ce n'était pas nécessaire de les mettres. Tes yeux balaient le parking, il ne reste pas énormément de voitures. La tienne se trouve justement devant toi. Hallelujah. Tu descends les marches, essayant d'ignorer la douleur. Tout compte fait, tu as bien fait de te garer là aha. Tu te diriges ensuite vers ta voiture, cherchant les clés dans ton sac à main. Tu les sors, déverrouillant la portière. Tu saisies la poignée pour ouvrir la porte, lançant par la même occasion ton sac à main du côté passager. Tu ne vas certainement pas conduire avec tes talons hauts qui te font souffrir, noway. C'est pas top conduire pieds nus mais yolo. Tu t'appuies contre ta bagnole pour retirer tes deux chaussures. My gad que c'est mieux comme ça. Tu les prends dans tes mains afin de les balancer avec ton sac à main. Tu finis par t'installer sur le siège, refermant la porte. Tu prends tes clés pour démarrer la voiture. Il est censé faire un bruit sauf que là, nada. Tu recommences, toujours rien. Tu retires les cléfs et ouvre la porte, en sortant. Tu laisses la porte ouverte et tu te diriges vers l'avant de la voiture. « Pourquoi ça fonctionne paaaaas. » Dis-tu en te retenant pour pas pleurnicher. Il est tard, tu es fatiguée. T'es comme ça, quand tu l'es, tu fonds en larme pour un petit rien.

First of all, you don't know me. Second of all, you don't know me.Pour un trois-cent soixantième anniversaire, Elias était un peu déçu. D'accord, y avait un dj, de la musique et de quoi manger - le plus important - mais ouais, ça n'avait rien de si exceptionnel que ça au final. En plus à l'extérieur, il avait l'impression d'assister à une scène de fin de ces films romantiques à la con, avec tous les petits couples allongés dans l'herbe à regarder les étoiles et ça lui donnait juste envie de gerber, vraiment. Alors le Caldeira n'avait même pas pris la peine de rester jusqu'à la fin, parce qu'il n'en voyait pas l'intérêt. Quittant les lieux sur une décision prise furtivement, il s'empressa de regagner sa voiture et de démarrer mais... il n'était pas encore sorti du parking qu'une silhouette féminine attira son attention. Roulant assez lentement pour arriver à sa hauteur, un sourire se dessina au coin de ses lèvres lorsqu'il reconnut la blonde. C'était cette garce qui avait joué avec Lennox et s'était foutu de lui. Or s'il y avait bien une chose qu'Elias n'aimait pas, c'était que l'on s'en prenne à ses proches et à son meilleur pote en l’occurrence. Alors ouais, ça le faisait rire, intérieurement, de voir qu'elle semblait avoir un problème avec sa caisse parce que c'était bien fait pour elle. Et oui, la seule chose qu'il avait envie de faire, c'était de se foutre de sa gueule et de continuer sa route en la laissant se démerder toute seule. Pourtant, il n'allait rien en faire. Parce qu'il avait une bien meilleure idée derrière la tête, une idée qui allait prendre du temps à se réaliser mais qui allait vraiment en valoir le coup si elle faisait son petit effet. Elias voulait se venger et il allait le faire, mais à sa façon. "On dirait que quelqu'un a un problème..." lança-il pour attirer son attention et faire son beau, un petit sourire aux lèvres. "Besoin d'aide ?" Non, vous ne rêvez pas, il lui proposait vraiment de lui venir en aide. Mais ça faisait partie de son plan, pas de panique.

First of all, you don't know me. Second of all, you don't know me.
Pourquoi faut-il que ça t'arrive à toi ces trucs-là?  À une heure pareille, franchement. Il n'y a pas de garage ouvert à cette heure-ci, qu'est-ce que tu vas faire? Tu viens appuyer tes deux mains sur le capot de ta bagnole, en réfléchissant. Au bout d'un moment, tu finis par relever ta tête. Tu peux essayer d'appeler Jules, il viendrait te chercher pour te ramener à la Eliot. Tu ne sais même pas s'il est rentré depuis un moment et s'il dort présentement. Tu ne l'as pas croisé ce soir de toute façon, si ça se trouve il n'est pas venu. T'aimes pas trop appeler les gens en pleine nuit. Tu te diriges une nouvelle fois vers ta voiture, afin d'aller chercher ton portable. Dès que tu arrives à la portière restée grande ouverte, tu récupères ton portable dans ton sac à main. Tu déverrouilles l'appareil, puis tu cliques sur message. Tu fais défiler l'écran, jusqu'à ce que tu aperçois Jules. Tu appuies sur appeler et tu portes ton téléphone à ton oreille. « Répooonds steuplais. » Après quelques sonneries, tu finis par mettre fin à l'appel. Qu'est-ce qu'il a de plus intéressant à faire que de répondre à un appel d'Orysia? Les phares d'une voiture vient t'aveugler, ce qui t'oblige à lever ta main devant toi, ou plutôt, devant tes yeux afin de ne pas être éblouie. La voiture roule lentement, jusqu'à ce qu'elle s'arrête à ta hauteur. Le mec avait été témoin du problème concernant ta bagnole. Tu t'avances légèrement vers lui, afin de voir de qui il s'agit. Tu n'oublies pas si facilement un visage et pour ce qui est de lui, c'est le mec qui était déguisé en lapin à la soirée Eliot House. Ce mec c'était Elias. « Elias! Tu t'y connais en bagnole? La mienne elle vient de rendre l'âme, j'crois. » Voilà un bon samaritain qui vient à ton secours. Thanks beau gosse.   

First of all, you don't know me. Second of all, you don't know me.Est-ce qu'il avait vraiment envie de lui venir en aide ? Non. Est-ce qu'il allait vraiment l'aider ? Non. Enfin, ça dépend de l'interprétation du mot mais pour Elias, il allait juste profiter de la situation et de la position de faiblesse de la jeune femme pour l'amadouer et mettre son plan à exécution. Cette blondasse avait brisé le coeur de son meilleur pote alors il comptait bien lui rendre la pareille. Et pour cela le Caldeira savait qu'il devait jouer le gentleman. Disons que ça passerait que son caractère de merde pour la séduire et la rendre dingue de lui. En soit, ce n'était pas très difficile puisque la moitié du travail était déjà faite rien que par son charme naturel. Il ne lui restait plus qu'à s'occuper de la partie manipulation et ça, il avait l'habitude. "Ouais, un peu... t'as de la chance. J'vais jeter un coup d'oeil." Et même si tu veux pas en fait. De toute façon, il n'y connaissait absolument rien en mécanique de bagnole - ou même d'autre chose en fait - c'était juste encore un gros mytho pour passer pour le mec parfait. Coupant le contact, il ouvrit la portière de la voiture avant de descendre et de s'avancer vers celle de la blonde. Il la regarda un instant avec une certaine insistance - histoire d'impressionner un peu plus - avant de poser les yeux sur ce qui se trouvait sous le capot. Il fit mine d'examiner le tout avec le plus grand sérieux et de la manière la plus naturelle qui soit et se redressa finalement, pour prendre la parole. "Ouais, le moteur est complètement mort, tu peux l'amener à la décharge demain matin." Mensonge, again. Même s'il ne savait pas d'où venait le problème de cette caisse, le brésilien pouvait affirmer que le moteur n'avait rien. Mais si ça pouvait lui faire claquer du fric en s'achetant une nouvelle bagnole, vous vous doutez bien qu'il n'allait pas s'en priver hein. "Monte, j'vais te ramener." ajouta-t-il un petit sourire aux lèvres tandis qu'il refermait le capot de la voiture d'Orysia. C'était même pas une question en fait, parce qu'il savait qu'elle n'allait pas refuser. C'était ça ou dormir ici alors le choix était vite fait, non ?

First of all, you don't know me. Second of all, you don't know me.
En général, les mecs ont comme premier amour leur bagnole. Pourquoi? C'est ce que tu essaies de comprendre depuis 23 ans. Tu lâches un soupire de soulagement dès qu'il te confirme qu'il s'y connait. Il faut croire que c'est ton jour de chance et heureusement pour toi. Elias descend de sa voiture pour ensuite s'approcher de la tienne. Tu ne peux t'empêcher de le suivre, en tapant dans tes mains. Trop contente la meuf oui. « T'es sympa, merci. » Dis-tu en faisant un large sourire. Tu viens te positionner près de ta bagnole, les mains sur tes hanches en regardant faire Elias. Il regarde sous le capot afin de chercher la source du problème. Après un moment, il se redresse. T'espère qu'il a trouvé le problème parce que ça serait génial, sauf que non. Au contraire. Moteur complètement mort? L'amener à la décharge demain matin? Tu laisses tomber tes bras de chaque côté de ton corps, comme si tu étais au bout de ta vie. « Quoi?! T'es sûr qu'il est mort? » Et toi tu fais quoi maintenant? Tu vas te taper une promenade tranquillou pour rentrer chez toi? C'est pile poil le bon timing pour les agressions en pleine nuit en plus. Elias le bon samaritain semble capter ta détresse psychologique, qu'il te propose de te ramener. Celui-ci referme le capot et il lève ses yeux vers toi, en affichant un petit sourire sur ses lèvres. Ah oui, c'est pas fou comme idée. « Tu proposes à une inconnue de monter dans ta voiture? Si ça se trouve, je suis une tueuse en série qui coupe un par un les doigts de ses victimes. » Dis-tu en penchant légèrement ta tête sur le côté, tu blagues évidemment. T'es très drôle Ory. Tu lui tournes le dos, te dirigeant vers ta voiture du côté passager afin de prendre ton sac à main et tes talons hauts. Une fois que c'est fait, tu refermes la porte et tu fais le tour de la voiture pour retirer les cléfs du contact. La porte fermée, tu verrouilles les portières. «  T'es pas obligé de me ramener. » Tu te retournes pour lui faire face. 

First of all, you don't know me. Second of all, you don't know me.Cette fille s'excitait déjà toute seule juste parce qu'il disait s'y connaître en bagnoles et ça le faisait bien rire, intérieurement. Ah, si elle pouvait penser une seule seconde qu'il se foutait de sa gueule et qu'il la menait en bateau, sur toute la ligne, si seulement... Mais ça ne serait pas drôle, pas pour Elias du moins. Parce que là, elle le qualifiait même de "sympa", ce qui était la plus grosse blague du monde, fallait l'avouer. C'était bien la première fois qu'on lui disait ça, tiens. Même ses amis, ses colocataires et son chien ne lui disaient jamais qu'il était sympa. Sauf Orysia. Tant mieux, ça voulait dire que son petit numéro faisait déjà effet, c'était parfait, vraiment. Y avait plus qu'à espérer que ça continue sur cette lancée. "Ouais, mort de chez mort, désolé." Ou pas. Son petit faussement désolé et son excuse minable, c'était que du fake. C'était pas le genre d'Elias de faire le faux-cul alors quand il le faisait, il s'y donnait à fond. C'est d'ailleurs pour cette raison que le Caldeira s'empressa de proposer à la blonde la raccompagner. Pas parce qu'il était deux heures du matin et que ça craignait dehors, non. Ça, à vrai dire, il s'en fichait, ce n'était pas son problème, elle n'avait qu'à mieux entretenir sa caisse tiens. "Des tueurs en série qui te font des câlins sans raison, t'en connais beaucoup toi ?" demanda-t-il d'un air narquois en la regardant. Elle était fétichiste des doigts en plus ? Bizarre. M'enfin, tant qu'elle acceptait de monter dans sa voiture, elle pouvait tout aussi bien faire une collection de mèches de cheveux qu'il n'en avait absolument rien à faire. Tant qu'elle ne touchait pas aux siens, bien entendu. "Si j'te le propose, c'est que ça me fait plaisir." Mais oui, pour quoi d'autre, sinon ? Allez, monte donc dans cette voiture Orysia, qu'ils puissent enfin quitter ce parking à la con et passer aux choses sérieuses.