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Sortie de la torpeur de la convalescence, encore d’une fragilité palpable mais ayant néanmoins repris de bonnes couleurs, cela faisait deux jours à peine que Lily avait quitté l’hôpital de Boston, après y avoir passé plusieurs semaines. La rentrée était entamée, enfin. Et pourtant elle avait du mal à reprendre le fil du quotidien qui consistait à se réveiller chaque matin pour aller en cours. Chez elle, la tension était palpable. Plus elle passait du temps avec son père, plus elle avait l’impression qu’il était plus tourmenté depuis qu’elle avait subi sa greffe qu’avant, lorsqu’elle avait un pied dans la tombe. Comme s’il s’était habitué à l’idée de perdre son enfant prématurément, et que le simple fait de la voir bénéficier d’un sursis considérable le déstabilisait. Elle comprenait ce sentiment. Elle-même avait du mal à se faire à l’idée. Et se balader sans son petit chariot d’oxygène, ni ses fils dans les narines était une nouveauté à laquelle elle commençait à prendre goût, mais qui en même temps, lui manquait. En un instant, elle qui était auparavant tout au plus sujet de curiosité du fait de sa maladie apparente, était devenue comme le commun des mortels, se fondant dans la masse sans aucun signe de démarcation. Cela ne lui déplaisait pas, au contraire. Mais il lui faudrait sans doute un peu de temps pour s’y habituer.
Un peu paranoïaque depuis l’incident qui s’était produit en Nouvelle Ecosse, elle sortait rarement en toute tranquillité, ayant le réflex étrange de regarder constamment autour d’elle avec une peur au ventre que de gros bourrus débarquent et lui fassent encore du mal. Son père avait beau lui avoir assuré que la situation s’était tassée pour le moment, elle n’en restait pas moins très inquiète. Parce qu’il y avait encore beaucoup de questions sans réponses, et qu’elle ne se sentait en sécurité nulle part. A part peut-être quand son père, ou bien Lawrence étaient avec elle. Quoiqu’il en soit, du fait de ces événements qui avaient ponctué sa petite existence jusqu’alors plutôt monotone, elle n’avait plus donné signe de vie à certaines personnes de son entourage. Elle s’était concentrée sur sa guérison, et avait délaissé les supports de communications pendant un temps. Le retour à la réalité effectué, lorsqu’elle avait rallumé son téléphone, une myriade de messages. Certains étaient inquiets, d’autres pas. Parmi ces différents messages, plusieurs étaient de Happy, qu’elle avait rencontré à l’hôpital il y a quatre ans de cela. Pendant sa convalescence, plusieurs fois elle avait espéré le croiser par hasard au détour d’un couloir. Mais cela n’était pas arrivé. Aussi lui avait-elle proposé de se voir dans un cadre tout autre.
L’après-midi était déjà bien entamée. Habillée sobrement, les bras croisés devant sa poitrine comme si elle essayait de se protéger inconsciemment des éléments extérieurs, Lily avait poussé doucement la porte du café, jetant un regard circulaire autour d’elle. Un sourire fébrile avait éclairé ses traits pâles. Il était là, assis dans un coin. D’un pas feutré elle s’était avancée, redoutant déjà les reproches d’une absence silencieuse. Peut-être remarquerait-il le changement ? Ou peut-être pas, qui sait ? « Salut. Je t’ai pas trop manqué j’espère ? » Okey, cette phrase était maladroite, mais sur le coup, elle n’avait su que dire. « Je suis désolée pour l’absence de nouvelles, j’ai été un peu … Occupée ces dernières semaines. » Et ça, c’était peu de le dire.
Un peu paranoïaque depuis l’incident qui s’était produit en Nouvelle Ecosse, elle sortait rarement en toute tranquillité, ayant le réflex étrange de regarder constamment autour d’elle avec une peur au ventre que de gros bourrus débarquent et lui fassent encore du mal. Son père avait beau lui avoir assuré que la situation s’était tassée pour le moment, elle n’en restait pas moins très inquiète. Parce qu’il y avait encore beaucoup de questions sans réponses, et qu’elle ne se sentait en sécurité nulle part. A part peut-être quand son père, ou bien Lawrence étaient avec elle. Quoiqu’il en soit, du fait de ces événements qui avaient ponctué sa petite existence jusqu’alors plutôt monotone, elle n’avait plus donné signe de vie à certaines personnes de son entourage. Elle s’était concentrée sur sa guérison, et avait délaissé les supports de communications pendant un temps. Le retour à la réalité effectué, lorsqu’elle avait rallumé son téléphone, une myriade de messages. Certains étaient inquiets, d’autres pas. Parmi ces différents messages, plusieurs étaient de Happy, qu’elle avait rencontré à l’hôpital il y a quatre ans de cela. Pendant sa convalescence, plusieurs fois elle avait espéré le croiser par hasard au détour d’un couloir. Mais cela n’était pas arrivé. Aussi lui avait-elle proposé de se voir dans un cadre tout autre.
L’après-midi était déjà bien entamée. Habillée sobrement, les bras croisés devant sa poitrine comme si elle essayait de se protéger inconsciemment des éléments extérieurs, Lily avait poussé doucement la porte du café, jetant un regard circulaire autour d’elle. Un sourire fébrile avait éclairé ses traits pâles. Il était là, assis dans un coin. D’un pas feutré elle s’était avancée, redoutant déjà les reproches d’une absence silencieuse. Peut-être remarquerait-il le changement ? Ou peut-être pas, qui sait ? « Salut. Je t’ai pas trop manqué j’espère ? » Okey, cette phrase était maladroite, mais sur le coup, elle n’avait su que dire. « Je suis désolée pour l’absence de nouvelles, j’ai été un peu … Occupée ces dernières semaines. » Et ça, c’était peu de le dire.
(c) chaotic evil
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