Besoin d'une pause saucisson >> JAYSASOU

Amélia ouvre difficilement les yeux. Le soleil traverse sa chambre, elle a gardé sa fenêtre ouverte. Elle pousse un long soupire en prenant assise sur son lit. Elle repousse les draps et la couverture. Elle a encore rêvé d'Henri. Décidément, il l'a hante. Elle en a assez, mais elle ne peut pas y faire grand-chose. Alors, elle écrase une larme de-ça de-là et décide de passer à autre chose. Il faut qu'elle s'occupe un peu aujourd'hui. Aux vues de la chaleur dans sa chambre elle pense se rendre à la plage. Elle pourra y faire un pique-nique ? Oui, cette idée lui plait énormément. Alors, elle se force à sourire à son reflet dans le miroir. "Tu peux aller mieux, tu vas aller mieux." Elle se sourit à elle-même une nouvelle fois avant de trainer à la douche. Elle y va à reculons, mais elle doit bien se laver pour sortir. Elle pousse un long soupire en entrant dans la cabine de douche. Au début l'eau est gelée et elle pousse un petit cri étouffé. Puis, elle devient chaude et Amélia se met sous le jet. En quelques minutes elle ressort de l'eau. Elle laisse ses cheveux mouillés, ils sècheront rapidement vu la chaleur et elle s'habille simplement. Des sous-vêtements, une robe ample, des strings des pieds et son panier. Elle se demande ce qu'elle va manger ce midi. Il est déjà assez tard quand elle regarde l'heure. Elle a bien dormi. Amélia se décide de prendre du pain, du coca zéro et du Justin qui Bridouuuu ! De la saucisse en somme. Un peu de salade, des carottes râpées et du taboulé. Fermant précautionneusement derrière elle, Amélia part pour la plage à vélo. Elle n'a pas le permis et les voitures lui font peur. Une fois arrivé, elle cherche un endroit calme, derrière un gros rocher, puis elle s'y installe. Elle dépose sa nappe rouge et blanche à carreaux et elle commence à sortir ce qu'elle trouve dans son panier. Le couteau est présent pour couper le saucisson. Elle meurt de faim. Elle a oublié les chips ... Tant pis ! Elle ne va pas aller en chercher ... Une petite assiette et elle coupe le saucisson, elle meurt de faim.

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Besoin d'une pause saucisson

La reprise des cours, elle avait été assez fatiguante, alors je ressentais déjà ce besoin de sortir du campus, d'évacuer un peu le stress qui s'était accumulé aussi pendant les vacances à cause de mes examens de repêchages et mes soucis de couple, les prises de têtes inutiles... Mon été avait été un peu trop chargé, trop compliqué, trop si et trop ça... Comme cette rentrée et comme si cela n'était pas suffisant, j'avais la bonne idée de me présenter comme candidat, encore, pour la présidence de la Winthrop House, poursuivre ce que j'ai commencée l'année passée, c'est quelque chose dont j'ai envie, surtout que je me suis donnée à fond dans la Winthrop, ça m'a vachement aidé pour sortir un peu de ma pseudo dépression suite à l'attaque en janvier contre Andrew qui m'avait mit mal, puis aussi pour penser à autre chose lors du décès de Lottie. Se concentrer sur l'organisation de soirée, c'est quelque chose que j'apprécie surtout quand on chercher à oublier quelque chose... Ouais, je suis du genre à me donner corps et âme dans le boulot quand quelque chose ne va pas dans ma vie privée. Enfin, heureusement pour moi, ce n'est plus le cas présentement, tout va bien, enfin il me semble, bien qu'il y a ce froid entre mon meilleur ami et moi, mais tant qu'on aura pas parlé franchement, sans ses paroles dictés par sa famille, son ton de je suis un prince, ça n'ira pas, mais comme monsieur veut se tenir à quatre épingles en public, il est clair qu'il va pas faire de vague et jouer réellement franc jeu avec moi. Bref ça m'énerve plus que je ne veux le reconnaître. Je crois que c'est pour cela que malgré la chaleur pesante, je suis sur cette fichue plage à courir, mon t-shirt en main, j'ai juste mes baskets aux pieds et mon short. Il fait chaud, mais transpirer comme ça, courir ainsi, ça fait du bien, surtout que je n'ai plus pu pendant un temps... Mais là, forcé à nouveau sur ma jambe sans avoir de soucis, de douleur, c'est juste le pieds...

A bout de souffle et en sueur, je finis par m'arrêter pour continuer en marchant, m'épongeant le front avec mon t-shirt. c'est d'ailleurs après m'avoir essuyé de la sorte avec ma serviette improvisée que je remarque sa présence, cette demoiselle que je connais depuis un bon moment déjà, une amie. Je souris alors et m'approche d'elle en trottinant un peu. "Amélia !" Lui lançais-je alors avec un certain enthousiasme. "Tu te fais un pique-nique toute seule ?" La questionnais-je en la voyant se couper du saucisson, chose que j'affectionne peut-être un peu trop... Du coup, je sais pas trop si ma question est juste de la curiosité ou bien si c'est pas une façon détourner de lui demander si je peux pas m'incruster avec elle.

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