J’ai suffisamment veillé
Ivy à l’hôpital pour savoir dans quel état physique elle est. Jamais je ne me serais proposé de lui offrir un verre si ce dernier contenait de l’alcool. Le coktail que je lui attrapais était comme tous ceux qu’on propose généralement aux filles : plein de fruits et de couleurs avec des pailles, des parasols et des glaçons. Je vois bien qu’elle n’en goute pas, et ça me vexe presque qu’elle puisse penser que j’ai oublié ses médicaments et le reste : «
Tu me prends pour qui Ivy ? Ce n’est que du fruit », dis-je tandis que moi je buvais mon whisky. Et je balayais la pièce du regard, la tension naissait doucement, ça me procurer un plaisir délectable. Pourquoi suis-je si sadique et accro aux problèmes ? Je n’en sais rien, ça m’amuse. Mais cette fois, je ne provoquerais rien, j’aurais bien trop peur des réprimandes d’Ivy. La manière dont Wade la regarde me déplait, ainsi que le malaise qu’elle affiche. Je la fixe pour me rassurer, une phrase en français, et j’acquiesce d’un «
Bien » dans la langue de Molière. Au même moment, j’reconnais la voix de
Noé dans mon dos. J’adore cette fille, mais j’avoue que je n’avais pas vraiment réfléchis à l’image que je pouvais lui renvoyer quand j’étais dans mon milieu, ni à celle que je pourrais renvoyer à ceux de mon milieu en trainant avec une lesbienne. Je me tourne vers elle et embrasse son front : «
Celle-là, tu n’y touche pas », dis-je un brin amusé, avant de reposer mes yeux sur Wade et Briony. Et Cole aussi, y a toute un truc qui se trame, sans que je ne réussisse à comprendre quoi : «
Attends moi une minute Noé, je reviens », et je me tourne vers
Ivy en lui tendant la main : «
M’accorderiez-vous cette danse ? », dis-je en français, sourire en coin. L’idée c’est plus de l’éloigner de manière à pouvoir lui demander de m’expliquer ce qu’il se passe.
@T. Noé Timchenko @Ivy L. Martin