CEMI||Who doesn't love New York?

  Un dernier week-end avant le retour en classe et même si je voulais en profiter pour passer du temps avec mon fiancé et ami Andrew, j'étais conviée à l'ambassade du Liechtenstein pour affaires, ouais mon cul. Ariana avait été conviée en début de matinée alors que moi j'étais attendu pour midi. Je détestais quand mes parents nous prenait à part, ils savaient trop bien que les deux dans la même pièce on se faisait bien entendre et que rarement, la royauté l'emportait sur nous quand on unissait nos voix. Je m'habillais convenablement et me rendait au deuxième étage dans la même pièce où on m'avait fiancé à Andrew, j'espérais que je n'aurais pas le droit à une mauvaise surprise de taille. Je saluais les dignitaires de mon pays et bien sûr c'était la discussion concernant le contrat prénuptiale...Tuez-moi quelqu'un. Après une heure de torture, je fis libérée et immédiatement je sortais de l'ambassade, en colère et quand j'avais besoin de décompresser , c'était un appel pour une virée shopping. Je savais que la royauté de l'Espagne était en ville pour avoir passer devant en voiture plutôt, je sortais mon téléphone et envoyait un texto à Emilia: ''Virée sur 5ième avenue dans 15 minutes?''.

  Les vacances vont prendre fin et j'en suis déprimée ! GOOOOD ! Ca passe trop vite ! Ces deux mois ont filé comme une lettre à la poste, peut être aussi parce que mon équipe c'était de la bombe pure et dure et que je n'ai pas trouvé le temps de m'ennuyer ? C'est probablement la réponse, mais du coup, là c'est un peu la dépression de savoir que les cours reprendrent. Surtout quand on ajoute à tout ça le phénomène Maman Wilson, ma génitrice, complètement folle, complètement dingue, complètement éreintante, elle et ses appels incessants à partir de 4 heure du mat quand je viens à peine de me coucher en rentrant du travail ... En plus, le manque d'Adam ... M'bref, je passe pas une bonne fin de vacance.. En plus ce matin, rendez vous à l'ambassade à NY bien sûr, grave tôt, donc hier, je suis arrivée dans la grosse pomme, j'ai dormi à l'hôtel et ce matin, j'y passe sans grande conviction mais avec un putain de sourire aimable pour pas avoir de problème. Et je finis par rentrer dans ma suite avec une mine dépitée et ... Me recoucher. Ouais, j'suis une flemmarde, j'assume okay ?! Le sommeil et morphé m'accueille de nouveau pendant quelques heures jusqu'à ce que mon portable sonne et que je lise le message de Cécilia. Ah ! Cette fille lit dans mes pensées, une virée shopping, j'ai besoin de rien de plus ! Je réponds rapidement au sms "Ok, on se retrouve devant le Rockefeller Center !" et je cours enfiler une tenue plus présentable, un jean, un débardeur, une veste des escarpins et en voiture, direction le lieu de rendez vous. Je me gare avec 10 minutes de retard, c'est habituel ça, ne soyez pas offusqué. Je sors de la voiture et rejoins le point de rendez vous avec hâte, cherchant Cece des yeux.

Desfois, je regrettais d'être née dans une famille royale. Je savais qu'il y avait de millions de filles qui rêvait d'être une princesse pour avoir la fin heureuse d'un comte de fées mais c'était pas toujours les fins de Disney qui arrivait dans la vie réelle. J'étais à New York, ville que j'adore mais que je déteste en même temps parce qu'il y avait une ambassade du Liechtenstein, ce qui limitait mes sorties shopping pour aller embrasser mes parents. Cette rencontre de mariage était terminé, je voyais que mes parents et ceux d'Andrew était toujours ravie à l'idée de nous marier alors que mes études étaient pas terminés. Comment se venger des royaux? On sort la carte bleue et on dévalise la 5ième avenue. J'étais à l'intérieur de la limousine quand j'invitais Emilia à me rejoindre. C'était quand même ma meilleure amie d'enfance et vu que l'Espagne était aussi en ville, elle avait dû se taper une réunion elle aussi. Je souriais en voyant sa réponse, je lui répondis: ''Hasta pronto!''. J'ordonnais à Klaus de me reconduire au Rockefeller Center. 20 minutes plus tard, j'y étais. Je me rendais à la statue dorée et attendait Emi, elle qui était en retard. Je jettais une pièce en faisant un voeu quand je vis la rouquine arrivée, je me jetais dans ses bras: ''EMILIA! Ton offre pour partir loin d'ici tiens toujours?''.

  Il y a des jours où j'aimerai être née dans une famille normale. Cette histoire de courronne complique tout pour moi. J'ai cette facheuse impression de mener une double vie. Une fille normale, une barmaid pendant les études et le week end ou bien en Espagne ou lors de congret, je suis une toute autre personne, une toute autre Emilia. Je porte des tailleurs sérrer, à la mode des années de la reine d'angleterre j'pense, j'ai les cheveux tirés en chignons si bien que j'ai l'impression qu'on va m'arracher le cuir chevelut si on frôle ma tête et surtout quand je suis dans cet costume, je suis la fille classe et distinguer, j'utilise des mots comme en outre ou par conséquent je dois connaitre les gens par coeur et énnoncer leur titre royaux même et je suis considérée comme célibataire. Mon père a fait une syncope quand il a vu les photos volées de Adam et moi en Espagne et autant dire qu'il m'a ordonné de ne plus m'afficher avec lui en publique. Ca me fait chier, ça me gonfle, j'ose même pas en parler avec Adam, cette situation est pesante mais on fait avec. Aujourd'hui, je suis dans mon rôle de poupée royale, je suis dans mon rôle de jeune femme parfaite, de modèle. Mon chignon me donne presque mal au crâne, mon tailleurs noirs très chic de chez Dior, des escarpins avec la semelle rouge, autant le dire, je suis classieuse quoi. Une vraie princesse. Et l'entretien finis, je me recouche, laissez moi dormir merde ! Mais une sonnerie me tire de ma rêverie. Mon portable. Quand je lis le message de Cécilia, je suis soulagée de voir qu'elle aussi a besoin d'aire et j'accepte avec plaisir. Un jean, un débardeur, des escarpins je sors dehors pour chopper un taxis. J'arrive sur le lieu du rendez vous avec du retard. Comme toujours me direz vous. Et Cécilia me voit en première, arrivant vers moi en courant je la serre dans mes bras, quel bonheur de voir une tête familière ! " Oh ça serait tellement bien ! Je me vois bien sur une île, genre les bahamas, a tenir un bar de plage et être tranquille toute la journée, pas toi ? " J'sais pas pourquoi c'est toujours comme ça que j'ai pensé finir ma vie perso. Zen et loin de la cohut de la ville.

Si je ne serais pas née princesse, je me disais que j'aurais eu quand même une belle vie, je ne me plaindrais pas sauf que Dieu avait décidé de me compliquer un peu la tâche avant d'être la super héroïne de mon propre film. Il y a des jours que je renoncerais carrément à mon titre de princesse héritière, laissant le pouvoir à Ariana mais au fond de moi, je me disais que je devais endurer cette misère pour faire avancer le mouvement du droit des femmes au Liechtenstein...C'était triste aussi de penser que je devais épouser un mec qui n'était pas amoureux de moi mais d'une autre alors que mon grand amour m'avait laissé en plan sur le termac de l'aéroport, le coeur en mille morceau. Revenir à New York m'avait rendu à maussade mais dieu merci que j'avais noté que l'Espagne était en ville aussi. Si il y avait bien quelqu'un qui me comprenait, c'était Emilia, mon amie d'enfance. Je ne voulais plus lâcher Emi quand je lui sautais carrément dans les bras, je voulais presque disparaître et ne plus revenir. ''C'est une super idée, je ne sais pas quel job je pourrais faire mais je suis sûr que je pourrais subvenir à mes besoins.''. J'avais des multiples talents, cela serait le meilleur temps pour les mettre en exécution. Je passais mon bras autour des épaules de miss Espagne et lui dit: ''en attendant, je propose qu'on dévalise les boutiques parce que si j'entends parler encore de mon contrat prénuptial avec Andrew, je vais une crise de gamine en plein centre commercial et je parle de la reproduction des grenouilles.''.