that awkward moment when... (Anastasia & Jules)

Je faisais bonne figure parce que Jules était là. Mais je ne cachais pas qu'à chaque fois qu'il quittait les lieux, bien souvent, je me mettais à pleurer. J'avais l'impression de l'emprisonner dans cette cage dorée qu'était mon appartement. Il était là, passait régulièrement et m'aider pour toute sorte de choses. Et s'il y avait bien une personne avec qui je ne faisais aucun caprice, c'était lui. Manquerait plus que je le dégoûte et qu'il se barre en courant. Mais il devait bien remarquer à mes grognements, soupirs et manque d'enthousiasme qu'absolument rien n'allait et que je ne faisais bonne figure que pour ses beaux yeux. Je crois même que s'il ne tenait qu'à moi, je lui dirais de fuir, de partir d'ici, loin de moi. Mais c'était en contradiction même avec ce qu'il s'était passé à l'hôpital. Je ne crois pas être une "petite nature", enfin je n'en ai aucune idée, c'est la première fois qu'il m'arrive un tel truc, mais je peux vous assurer que ça faisait un mal de chien. Physiquement et psychologiquement. Je me sentais plus seule que jamais, au point que j'avais fait ma demande pour intégrer l'une des confréries d'Harvard... C'est pour dire! J'essayais de jouer un peu, faire de la guitare notamment, du piano, le genre d'instruments où je pouvais me montrer tranquille. Je faisais simplement de mon mieux pour supporter et me montrer agréable avec les autres. D'ailleurs, nous avions de la visite puisque quelqu'un frappait à la porte. « Tu peux ouvrir s'il te plait ? » demandais-je alors simplement à Jules qui se trouvait à côté de moi.

Si Jules pensait qu'une année ne pouvait pas débuter aussi mal que lorsqu'il était arrivé à Harvard, c'était sans compter sur celle-ci, qui s'annonçait bien pire alors qu'elle ne faisait que commencer. Il y avait eu les résultats des examens et le mather avait appris qu'il redoublait, ce qui avait déjà le don de le mettre de mauvaise humeur rien qu'à l'idée de se retaper les mêmes cours mais comparé à la suite des événements, ça n'était vraiment rien.  Parce qu'il y avait eu le summer camp, qui s'était plus que bien déroulé jusqu'à ce qu'il ne se retrouve à traîner dans les couloirs d'un hôpital en ayant rien d'autre à faire que de penser à toutes les choses qu'il pouvait se reprocher. C'était encore le cas depuis son retour à Boston, même si cette fois, il ne se trouvait plus à l'hôpital mais dans l'appartement d'Ana qu'il n'avait sûrement jamais vu aussi souvent depuis qu'ils se connaissaient. Elle avait fait une chute, frôlé la mort et même si la blonde n'était pas d'accord avec lui, pour Jules, cet accident était en partie de sa faute. Mais s'il lui rendait visite aussi souvent, ce n'était pas pour se donner bonne conscience ou par pitié, mais parce qu'il en avait envie et que de toute manière, Ana lui avait demandé de ne pas l'abandonner. Pourtant, il y avait un tas d'autres personnes qui pouvaient rester auprès de la blonde et ce, mieux que le mather ne le faisait, c'était du moins ce qu'il disait. Parce que des visites, elle en avait régulièrement et c'était encore le cas aujourd'hui, même si cette fois, c'était une surprise. "T'attendais quelqu'un ?" demanda-t-il en se levant pour se diriger vers l'entrée et aller ouvrir. Et s'il s'attendait à tomber sur Rosie ou même Denitsa, il fut assez surpris de voir devant lui Denys, un mec qu'il avait rencontré au summer camp et avec qui le courant était bien passé. C'était même un bizut mather maintenant alors forcément, il n'avait aucune raison de ne pas l'apprécier. "Denys... Salut mec, qu'est-ce que tu fais là ?" Bah ouais, ils n'étaient pas à la mh alors Jules ne s'attendait pas du tout à la trouver là, devant cette porte. Il s'était peut-être trompé ou bien il voulait lui demander un truc et quelqu'un lui avait dit où il se trouvait ?