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Apparitions of melody • Boris

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Apparitions of melody
— Boris  

Malgré moi j'ai encore un peu de mal à rester dans la Cabot House, je ne reconnais pas forcément le décor, alors parfois j'ai besoin de m'exiler dans un endroit plus commun. Je me rends vers la maison des rouges avec comme idée de retrouver Dante. Si je peux éviter l'idée que je suis rentrée ici au moins je pourrais penser que je suis rentré en Italie pendant un moment. C'est des notes qui attirent mon attention, quelque chose de doux qui me berce lentement et qui me rend un peu plus légère. J'ai presque l'impression que je suis retourné pendant ses vacances d'été alors je suis malgré moi vers où elles mènent curieuse de savoir qui est à l'oeuvre de cette belle mélodie. Je découvre rapidement cette fameuse personne dans le grand salon de la maison et je m'assoie dans mon silence habituel et pose mon regard aussi grand que l'océan sur lui. Je pourrais rapidement me faire remarquer puisque qu'il n'a pas forcément beaucoup de jeunes femmes ici et avec ma langue chevelure blonde, ma peau qui a du mal bronzer, je ne passe pas inaperçu dans tous les décors. Mais je n'arrive pas à me détacher de lui, il m'a envouté avec ses doigts qui frôlent habillement les cordes de la guitare.

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— Veïa  

Tes doigts glissent sur le manche de l’instrument, cherchant les accords parfaits. Tu changes, tu râles, ça ne te plait pas. Ce n’est pas comme tu veux. Tu recommences. Ah, c’est mieux. Tu griffonnes les quelques accords sur un papier volant et reprends ton instrument. Tu t’étais exilé à la WH pour changer d’air, cette chanson te rendait fou. Tu voulais le meilleur arrangement pour Ellicéane mais tu avais l’impression que rien ne serait assez parfait pour elle, pour sa voix, pour son talent. Tu deviens niais en pensant à elle, c’est horrible. Bon sang, pourquoi ? Il faut que tu fasses une pause, t’en peux plus de jouer sans cesse les mêmes accords qui finissent par sonner faux. Tu t’affales dans le fauteuil et entame quelques arpèges, la tête posé en arrière. Une musique vive, entrainante, ton pied tape en rythme sur le plancher du salon. Les Winthrop autour de toi vaguent à leur occupation, ne se préoccupant pas de toi. C’est pourtant lorsque l’un d’eux siffle et ajoute Bobo à une fan, les gars. en riant que tu relèves la tête et découvre une jeune femme blonde, assise sur l’accoudoir d’un canapé, en pleine admiration sur toi. Vous êtes lourds les gars ! lâches-tu à l’intention des Rouges qui rient en sortant du salon pour rejoindre la grande cuisine, te laissant seul avec la jeune femme et deux autres gars perdus dans leurs jeux vidéos. Les écoutes pas, ils sont jaloux, ils ont aucun talents. souris-tu en posant l’instrument à côté de toi et te redressant sur le canap. Tu cherches quelqu’un ?

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— Boris  

J'ai toujours été fasciné par ceux qui ont des talents, ceux qui ont quelque chose que je n'ai pas. Il ne suffit de pas grand choses pour m'impressionner, mais je crois que c'est ce qui est bien chez moi, j'aime les choses simples. Ces douces notes de musique sont parfaites à mes yeux surtout que je ne connais pas l'art de la guitare. Ma force c'est l'écriture, je note sur tout et un jour j'espère que ça m'emmènera quelque part. Mon avenir est incertain, mais je me sens bien. Je me suis infiltré comme un fantôme au beau milieu du salon masculin, moi qui pensait passer inaperçu le temps de quelques minutes, certains hommes ne tardent pas à siffler bruyamment en disant qu'il a une nouvelle fan. C'est pas complètement faux, il a réussie à ma détourner de mon chemin et il m'a captivé avec ses doigts sur les cordes. Il les fait fuir en s'excusant de leur comportement, je me contente d'un sourire. « Il m'en faut beaucoup plus pour me faire fuir.»Ce n'est pas de simples moqueries qui peuvent arriver à me faire détourner ainsi. « Non je sais où sont mes amis, j'avais juste envie de t'écouter...tu joue si bien... je laches ma phrase dans une grande douceur ponctuer de mon accent italien.

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— Veïa  

Il m'en faut beaucoup plus pour me faire fuir. C’est vrai que les gars étaient restés léger. Ils peuvent être beaucoup plus lourd, j’t’assure. Six ans que tu les supportais même si t’avais pris ton indépendance de cette maison y’a deux ans déjà. Y’avait tout type d’homme chez les Winthrop. Y’avait les vrais. Et puis y’avait ceux qui c’étaient trompés de maisons, qui n’avaient pas leur place ici. Mais bon, ils restaient cool quand même. Lourds, mais cool. Non je sais où sont mes amis, j'avais juste envie de t'écouter...tu joues si bien... Ah, oh. C’est flatteur. Surtout que tu ne jouais pas si bien que ça. T’avais appris tout seul et t’étais plutôt content d’avoir persévéré. Faut dire que la guitare c’était un putain d’outil de drague. Ça attire les nanas comme un piège à mouche. Ou à guêpes. Je sais plus l’expression. Bref. La preuve étant que la jeune femme était là, ravie de ce qu’elle entendait. C’est gentil. dis-tu en souriant, reposant l’instrument dans ton étui. T’en avais terminé là, de toute façon. Tu penches la tête sur le côté. Longue chevelure blonde, accent italien, plutôt jolie, taille moyenne. T’es pas la copine d’Archibald ? Baptiste. lui demandes-tu en voyant que la jeune femme correspondait plutôt pas mal à la description qu’il en faisait lorsqu’il parlait d’elle. Souvent d’ailleurs. Tellement souvent que tu parierais un million que c’est elle.  

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— Boris  

Je n’ai pas eu de grande présence féminine dans ma vie. J'ai eu ma mère qui ne savait pas comment m'aimer, qui m'a laissé dans les bras de ma tante et d'une tutrice. J'avais un grand frère qui était mon plus grand protecteur, mais qui malgré tout ne connaissait rien au monde féminin. Et maintenant j'ai Harlow et il vient aussi de la planète mars. « J'ai l'habitude des hommes t'en fais pas.» Un peu trop même et le pire dans tout ça c'est que je ne les comprends toujours pas. On a pas la même façon de penser et les mêmes idéaux et pourtant je les aime tant et je peux pas me passer d'eux. De leur caresse et la magie qu'ils m'offrent par moment. Je le complimente sur ses talents musicaux. Je sais il ne m'en faut pas beaucoup pour m’émerveiller, mais à ce qu'il parait c'est plus simple comme ça de toute façon. Tout ce que je ne sais pas contrôler, les domaines où je n'ai pas un grand talent m'impressionne. Même les autres élèves dans mes classes de littératures m'intimident, car je me sens plus bas que la plupart d'entre eux. Je sourie quand il me dit que c'est gentil et il après il me demande si je suis la copine de Baptise. Je ris doucement, oui il m'a dragué, mais on a aussi manqué d'essence sur lui et je l'ai poussé à l'eau le pauvre. Copine dans le sens amie oui, pas dans l'autre sens. Il t'a parlé de moi ?» J'étais étonné tout de même de cette question.

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