lunette d'approche (ft. hippo)

Les trois quarts des étudiants revenaient du Summer Camp, les souvenirs plus ou moins remplis la tête. Et bien que Lennox eut décidé volontairement de s'exclure des activités de groupe pour les vacances, il s'était crée de son côté ses propres activités tout autant fun, voire plus fun, mais en mode solitaire. Et il était on ne peut plus fier du bilan de ses vacances, de la bonne compagnie qu'il avait réussi à, malgré lui, s'acquitter. Ariana. Plus besoin de la présenter, elle qui avait réussi à le faire tourner en bourrique en deux simples soirées à la con. Elle sur qui il avait parié et promis en début d'été de conquérir, à  sa façon, d'ici la fin de l'été. Son défi personnel, son trophée personnel. Rentrés dorénavant à Harvard, il gardait toujours ce sourire à la con sur le visage rien que d'y penser. Mieux encore, il osait se pavaner comme un paon couramment en train de faire sa cour à sa femelle de prédilection. Se pavaner, plus que d'habitude, cela s'entend, le rendant davantage plus suffisant. Parfaite image du petit Eliot. Image qu'il tenait encore à ce moment-même alors qu'il rentrait, d'ailleurs, à la Eliot House pour finir son emménagement dans son appartement secondaire à la confrérie. Il s'était apprêté à se diriger vers sa chambre pour finaliser les derniers détails de l'appartement et voir son bizuteur lorsque deux silhouettes au loin, dans la salle commune, attiraient son regard. Elles semblaient venir vers lui, et il reconnut deux vieilles connaissances lorsqu'ils se situaient dorénavant à quelques mètres de lui, mais sûrement en plein discussion très 'importante', ne l'avait pas remarqué. Dunford et Wildingham. Lennox haussa un sourcil, amusé. Et s'apprêtait à les laisser en paix lorsque Cole s'en alla dans la direction opposée à la sienne, laissant Hippo. Lennox s'approcha d'elle, un sourire plus que sous-entendu sur les lèvres. « J'vois que t'as clairement besoin de mon coup de pouce avec Wildingham. »  Lança l'anglais, un sourire en coin, amusé, tout en haussant un sourcil. Ironie quand tu nous tiens. Ce coup de pouce c'était juste histoire de faire beau selon Lennox, ils avaient besoin de personne. « Pavane encore plus ton joli petit derrière, et il sera à toi avant même avoir eu le temps de dire "Mississippi". »

Maintenant que Cole habité tout près de chez moi, on passait plus de temps ensemble qu'avant. Nous avions dîné ensemble, parler de sa futur élection au poste de président, nous mettions les choses en place et j'y mettais du cœur à l'ouvrage, je ne voulais surtout pas qu'il se manque, qu'il rate ça, je n'imagine vraiment personne d'autre que lui pour ce rôle. Arrivé à la Eliot, je devais commencer à installer quelques affaires puisque je comptais bien m'installer ici en parallèle de mon chez moi devenu trop vide depuis la mise à la porte de Denys. J'avais encore du mal à digérer, à m'enlever ces images là de la tête. Une dernière bise et mon meilleur tourne les talons dans le sens inverse, laissant une voix familière me chatouiller les oreilles et dessiner un sourire fatigué sur les lèvres. Je levais les yeux au ciel, tournant sur mes hauts talons pour faire face à Lennox et ses insinuations perpétuelles. Je soupire, croisant les bras sur ma poitrine pour lui faire face. - Détrompe toi mon chère, je n'ai besoin ni d'un coup de pouce ni de toi. Affirmais-je en levant les yeux au ciel. Lennox s'était mit en tête de faire de nous le futur couple d'Harvard, bizarrement cette idée me faisait doucement rire. Imaginant Cole et moi en couple était risible ou presque.. Ce serait un bain de sang continuel, on se déchirerait comme des animaux si nous étions ensemble. Je grimace à son conseil, tordant la bouche sur le côté et je secoue négativement la tête de gauche à droite. - Alala mon pauvre Lennox.. Sache que je n'ai pas besoin de mon derrière pour avoir même le plus inaccessible des hommes.. Soufflais-je en relâchant mes bras le long de mon corps, faisant taper mes talons sur le sol en m'avançant vers lui dans une démarche gracieuse. - Je ne fait pas partie de ce genre de femmes, qui doivent absolument montrer le moteur pour attirer un homme dans ses filets.. Je levais les paumes de mes mains vers le ciel avant de désigner ma silhouette de celles-ci. - La carrosserie est amplement suffisante. Pouffais-je accompagné d'un rire amusé. - Par contre, vu au point où tu en es avec ma meilleure amie, mes conseils te seraient grandement utile. Dis-je sur un ton sarcastique en hochant la tête.