We were stumbling a new way down | Darwin

Un silence s'est installé en moi . Nekho est parti… m'abandonnant dans ce pays que je ne connais que depuis peu... sans aucun autre repère que notre appartement que nous avions partagé durant ces quelques mois… Tout me rappelle son absence, sa chambre vide, le silence qui y règne... . Je ne me sens plus à l'aise dans cet appartement, de ce fait, je n'y passe plus autant de temps qu'auparavant. La bibliothèque semble être le refuge idéal, mon refuge. Entouré de bouquins, je fais abstraction du reste, me plongeant dans mes manuels, prenant autant d'avance que je le peux sur les cours, préférant être tranquille durant mes soirées pour m'amuser, me détendre et me vider la tête. Depuis le Summer Camp, cette nuit , j'évite de boire… L'alcool m'a laissé un goût amer, me rappelant qu'on ne peut pas être mis de ses mouvements et de son esprit en son emprise . Je ne tiens pas à revivre cela... pas maintenant, plus maintenant où je me retrouve seule sans Nekho… Avec lui, au moins, je me sentais en sécurité s'il m'arrivait quelque chose, il était toujours là pour moi... même si je le décevais. Une cloche résonne au loin, me faisant relever les yeux de mes affaires, pour fixer la montre à mon poignée. Un léger soupir s'échappe de mes lèvres, tandis que je ramasse les bouquins que je compte emprunter, et range les autres. Finalement je quitte rapidement la bibliothèque, plus tôt que je ne l'avais prévu, à vrai dire mon prochain cours n'est que dans une heure, la fatigue m'a fait me tromper d'heure. Je pousse un nouveau soupir, me décidant à partir tout de même directement dans ma salle, avec un peu de chance, je tomberai avec quelques personnes de ma promo, avec qui je pourrai discuter... o u j'attendrai simplement. Je passe une main dans mes cheveux en avançant en évitant la foule, me faufilant parmi les personnes restant dans les couloirs, levant légèrement les yeux au ciel agacé. Ils ne peuvent pas rentré dans une salle ou sortir ?L'un d'entre eux me bouscule, je grimace, me retournant légèrement pour lui dire deux mots, lorsque mon tour je rentre dans quelqu'un . Je tourne mon regard vers cette dernière, prête à m'excuser à mon tour, lorsque mon regard croise le sien. Les yeux de Darwin . Je déglutis avant de baisser les yeux. «  désolé. » dis-je simplement avant de faire demi-tour, oubliant ma salle, l'endroit où j'allais et fuyant simplement.

Je n'ai aucune envie de le recroiser, ou de le revoir. Je préfère fuir, fuir tous mes principes comme quoi la femme est l'égale de l'homme, qu'elle ne doit pas avoir peur de l'affronter. Les phrases c'est bien beau, mais ce n'est que des paroles, devoir subir son regard c'est bien plus compliqué que ce que l'on peut penser. Je sais que ce regard ma vue nue, à profiter de la vue alors que moi, je ne me souviens de presque rien, que je ne sais pas ce qu'il m'a fait ou ce que je lui ai fait. Mais le lendemain matin, malgré la gueule de bois que j'ai eue, reste clair comme de l'eau dans mon esprit. C'est ce regard froid, glacial que je veux fuir, celui qui me fait dresser la chair sur ma peau et me fait frisonner. Ce regard m'a fait peur , et le geste qui l'a accompagné a laissé sa marquer sur ma peau, sur ma joue plus précisément. Je n'ai pas cherché à comprendre, préférant quitter cette pièce, plutôt que de continuer à lui livrer ce spectacle affligeant qu'était mon visage ravagé par les larmes. Il avait eu ce qu'il souhaitait au final, il m'avait prouvé que tous mes dires n'étaient que des mots, incapable de tenir l'alcool , et qui court dans les jupes de maman lorsque quelque chose cloche… enfin il s'agissait plutôt des bras de Nekho, ayant rapidement compris que quelque chose n'allait pas… m'obligeant à parler… pourquoi au final. ? Pour m'abandonner quelques jours plus tard. Je n'ai plus personne à présent pour prendre ma défense alors ... ; à quoi bon jouer les fortes ou les fortes têtes ? Je préfère faire demi-tour, perdant totalement le fil de mes pensées ce que j'avais prévu.M'éloigner de lui est mon seul objectif actuel . Je ne réfléchis pas, je fonce simplement devant moi, ne me souciant même plus de vouloir éviter la foule, au contraire, tant pis si je bouscule quelqu'un. Mais je me retrouve rapidement rattrapé, obligé à nouveau à lui faire face, je détourne le regard ne voulant surtout pas croisé le sien, tout en essayant de dégager mon poignet pour m'enfuir une nouvelle fois . J'essaie de me rassurer, de me dire qu'il ne me fera pas de mal devant toutes ces personnes mais...ai-je vraiment raison ? Je frissonne, lorsqu'il m'attrape le visage, fermant même un peu les yeux, avant de les rouvrir à sa question, surprise avant de froncer les sourcils. Tant d'émotion qui passe en quelques secondes sur mon visage. « Qu'est-ce que ça peut te faire ! Tu t'en fichais bien lorsque tu m'as frappé ! » lâchai-je entre mes dents avant de me détourner de nouveau de lui . Qu'est-ce qu'il veut ? Me narguer, me montrer qu'il a le pouvoir sur moi, capable de me mettre mal-à-l'aise par un seul regard… se moquer de moi tout simplement ! Je ne veux pas me prendre la tête avec ça, je ne veux pas le prendre à coeur, mais je n'arrive pas à faire autrement . Je me réfugie dans les toilettes pour filles, au moins ici il ne viendra pas me chercher.

Pourquoi me suivre, ? Pourquoi m'obliger à me confronter à son regard, ? Cela lui plaît de continuer à jouer avec moi comme si je n'étais qu'une poupée . Je n'ai peut-être pas encore été assez humiliée comme ça selon lui . Je ne sais pas ce qui peut bien se passer dans son esprit pour qu'il continue de me traquer à ce point. Malgré ma volonté de le fuir, il réussit malgré tout à me rattraper... il semble assez têtu dans son genre, mais je n'ai pas envie de jouer , plus maintenant. J'aimerais reprendre ma vie en main, oublié cette nuit, l'alcool, et surtout lui, ne plus le croiser, l'effacer de ma mémoire semble la meilleure solution. Lorsqu'il l’ache mon poignet, je vois là l'occasion de partir, de m'échapper de son emprise pour quoi faire . Fuir de nouveau ; Cela semble être devenu mon mot préféré depuis quelque temps. Fuir un futur mariage arrangé, fuir l'appartement, fuir Darwin. Je choisis une destination au hasard, regardant autour de moi avant de laisser mon regard se poser sur une porte, un endroit interdit aux hommes, il n'osera pas me suivre, du moins je crois. Je pousse donc la lourde porte, la laissant se refermer en un claquement derrière moi, tandis que je me dirige vers les lavabos, regardant quelques secondes mon reflet pâle dans la glace avant d'ouvrir les robinets . Le bruit de l'eau s'écoulant me permet de reprendre mon souffle, comme un bruit apaisant, tandis que je passe mes mains dessus avant de les porter à mon visage, passant lentement ma main sur ma joue, celle qu'il a frappée, avant de finalement la caresser il n'y a que quelques secondes. Je laisse un soupir s'échapper de mes lèvres avant de me redresser subitement, me tournant rapidement vers lui, en posant mes deux mains sur le lavabo !Mais Bordel il ne peut pas me laisser en paix celui-là . J'inspire un coup en continuant de le regarder, ne bougeant plus, restant simplement figé à attendre qu'il prenne la parole… pour s'excuser. Je fronce les sourcils , pensant encore quelques secondes qu'il se moque de moi... avant de finalement devoir m’avouer qu'il a l'air sincère. Il baisse les yeux et j'en profite pour relever le mien, gardant le silence encore quelques secondes. « réflexe ou pas, tu n'aurais pas dû faire ça ! » dis-je simplement en me mordillant la lèvre . Un réflexe c'est un peu comme une vieille habitude , s'il a été capable une fois de frapper une femme ... qu'est-ce qui prouve qu'il n'est pas capable de recommencer. « Mais les mots n’effacent pas les gestes ! » dis-je en lâchant ma lèvre. J'entends ses excuses, je les prends en compte, mais … Il ne m'a pas seulement giflé, il a profité de moi également, il a joué de moi, de ce que je pouvais ressentir ou autres. Il m'a réellement blessé et… je ne suis pas prête à lui pardonner.

C'est bien beau de s'excuser, de vouloir faire la paix d'une certaine façon, mais ça n'efface pas le passé, ça n'efface pas cette nuit que l'on a passé ensemble où il a profité de l'alcool que j'avais dans le sang pour coucher avec moi . Certes, il ne m'a pas violé, jamais je n'irai dire cela, peut-être que le terme abusé est un peu trop fort... mais il s'en rapproche tout de même. Même si j'étais consentante – ce dont je ne me rappelle pas – une femme bourrée, sincèrement qui fait ça ? … peut-être un peu plus de monde que je crois, mais… je n'y connais rien en sexualité à vrai dire, mais pour ma part, ça ne se fait pas de coucher avec une femme alors qu'elle n'était pas son état naturel... Tout n'est pas évident, reste complexe dans mon esprit, et cette gifle n'a rien arrangé... Alors lui pardonner, tout ça . J'en suis pas capable, et ça semble l'énerver encore plus ! Je relève mon regard vers lui. « je t'ai mordu car tu m'empêchais de parler ! Tu crois que ça se fait ça aussi peut-être ? « dis-je énerver, ça a bientôt être de ma faute j'ai l'impression. Tout ça parce que je me suis défendue, que je n'ai pas voulu me soumettre à son foutu silence. Je croise les bras sous ma poitrine lâchant ainsi le lavabo qui me soutenait jusqu'alors. « et de m'avoir fait boire pour coucher avec moi tu t'en veux de ça ? » dis-je entre mes dents. Car au fond c'était bien son intention lorsqu'il m'a rejoint à ce bar. À peine mon verre fini qu'il me le faisait remplir, et moi comme une cruche je n'ai rien compris, rien vu venir, trop naïve… Mais j'essaie de rester droite et forte lorsqu'il s'avance de nouveau vers moi, de cacher cette peur qui doit se lire malgré tout dans mes yeux. . Je fronce un peu plus mes sourcils face à ses paroles.« et ça changerait quoi que je te frappe . Que je me venge . Qu'on soit ex aequo peut-être . Je me rabaisserai pas à ça ! » dis-je finalement en secouant la tête, avant de baisser les yeux sur mes bras croisés et de les laisser retomber. « pourquoi tu tiens tant à ce que je te pardonne ? Tu te soucies de ma « petite personne » maintenant ? » dis-je en reprenant ce qu'il m'a dit lors de nos premiers échanges par texto. « maintenant laisse-moi tranquille s'il te plaît ». dis-je en passant une main dans mes cheveux avant d'essuyer une larme qui s'apprête à couler à mes yeux. Je sais même pas pourquoi j'ai envie de pleurer. L'énervement, la peur qu'il m'inspire aussi, peut-être... je n'en sais rien !

« Je ne hurlais pas espèce d'abruti, tu aurais voulu qu eje réagisse comment en me retrouvant nu dans le lit d'un mec que je ne peux pas voir en peinture ? Que je te demande si tu avais apporté des belahs el sham et des croissants peut-être ? » dis-je énerver. J'en ai marre, réellement de lui, qu'est-ce qu'il croyait sincèrement en se réveillant dans ce lit à mes côtés : qu'on allait en rire, qu'on allait devenir amie ou même plus ? Mais il a totalement rêvé celui-là, tombé sur la tête même je dirai « et alors qu'est ce que tu veux que je te dise au final ? Qu'on a tous les deux bus, qu'on est tous les deux fautifs dans cette foutue histoire ! Que ça t'excuse ? » dis-je cette fois-ci en criant, ne pouvant m'en empêcher, ayant le besoin de laisser se déverser ma colère sur lui, n'ayant pas eu l'occasion de le faire ce jour-là, ce dernier m'en ayant empêché . Et depuis, je n'ai pas pu m'exprimer, dire le mal que cela fait, l'impression d'avoir été salie de l'intérieur,d en e plus être maîtresse de son propre corps à cause d'une simple nuit, d'une simple partie de jambe en l'air que je n'ai pas souhaité... Coucher avec un homme qui me dénigrait autant que lui en début de soirée, qui ne se gênaient pas pour me rabaisser... ; c'est une véritable humiliation pour moi que je ne peux accepter, que je n'arrive pas à accepter tut simplement, alors l'en excuser… non je ne peux pas. Une nouvelle émotion passe sur mon visage, remplaçant quelques secondes la colère qui s'y lisait, pour laisser place à la surprise. Nekho, pourquoi il me parle de Nekho tout d'un coup ? « Nekho t'a frappé ? »demandai-je… je ne pensais pas que ça se passerait comme ça... Je n'ai pas pu retenir ma langue face à mon frère, il me connaît mieux que personne, lorsqu'il m'a entendu rentrer dans ma chambre en pleurs, il n'a pas tardé à rappliquer, sa chambre étant la voisine de la mienne. Mais ma langue a tout de même eu du mal à se délier face au plus âgé des Herubens... La honte avait pris possession de mon corps, je ne voulais pas qu'à son tour, mon frère ait honte de moi, que je le déçoive une nouvelle fois de plus . Mais il n'a rien dit, ne m'a pas jugé, m'a juste pris dans ses bras jusqu'à ce que je m'endorme, comme lorsque enfant, je faisais des cauchemars . Mais jamais je n'aurais pensée qu'il irait frapper cet homme que j'ai en face e moi pour me défendre. « je ne savais pas, je n'ai pas voulu ça. » Quant à son cousin, je ne sais pas qui sait alors, je m'en fiche qui le passe sous silence ça n'a pas de rapport avec moi « alors quest ce que tu veux que j'en tire en te frapper au juste ? Que je me sente à nouveau coupable ou je ne sais quoi.Qu'on coupe la poire en deux comme pour le fait que tu est couché avec moi? » crachai-je ne comprenant pas ce qu'il veut vraiment, ce qu'il attend de moi au final. Je suis totalement perdue avec lui, ne sachant plus comment je dois réagir, et cela, ce changement d'émotion constant avec lui, me fait monter les larmes aux yeux. Je me sens vraiment mal à l'aise avec lui et n'étant déjà pas très bien dans mon assiette, il ne fait qu'empirer la situation. Il finit par se rapprocher de moi, comme pour me prendre dans ses bras, m'étonnant toujours un peu plus, mais de ce fait je ne sais spas vraiment comment réagir. Pourquoi change-t-il si soudainement d'humeur, me criant dessus il y a quelques instants, et étant à présent Doux.. Je ne sais plus sur quels pieds danser avec lui : être gentille, lui pardonner ou continuer à être sur mes gardes ? Je ne lui fais pas confiance ça c'est sûr.. « tu veux aller répéter quoi ? Que je pleure pour rien ? » dis-je avec un rire sans joie, avant de me dégager de ses bras, non ce n'est pas naturel de ce geste de tendresse chez lui, alors je me détourne de lui pour me tourner vers le miroir, et refaire couler un peu d'eau « maintenant si tu peux sortir ça m'arrangerai. » dis-je sans le regarder, laissant mes yeux baisser sur le fil d'eau qui coule, en passant une main dessus pour nettoyer mon visage., ma main tremblant légèrement. Je suis stressé à l'idée de vérifier si elles sont enfin arrivé, que je n'ai aucune raison de m'inquiéter.