family first (andrew)

La rentrée avait enfin commencé et Alexandra avait déjà des montagnes de recherches à faire. La jeune femme prenait toujours un nombre incalculable de notes lors des cours magistraux et avait donc toujours des recherches à faire sur les différentes pathologies évoqués, et tout ce qui s’en suivait. Elle ne se plaignait pas, elle adorait ça. Avoir des détails sur chaque maladie et connaître la cause et la conséquence, faisait qu’on arrivait à mieux appréhender les émotions du patient, leur état d’âme et leur condition. Mais là, un beau dimanche ensoleillé sur Boston, ce qui était rare, elle voulait pouvoir profiter du beau temps et de la belle ambiance de rentrée qui régnait sur le campus. Elle avait pris sa chambre chez les Eliot car son appartement était en travaux dans le centre ville de Boston, mais là, il fallait qu’elle sorte, qu’elle voit du monde. Si bien qu’elle harcela son cher cousin Andrew au téléphone pour la rejoindre au centre commercial. Il pouvait même emmener les enfants s’il voulait. Elle ne voulait pas être seule, et Ariel devait surement être à une énième soirée de fin de vacances. Elle ne voulait surtout pas la déranger dans son bordel. Vêtue d’une paire de jean noir et d’un léger pull blanc cassé col V, elle sortit de sa chambre, ses petites bottines en cuir marron et son grand sac de la même couleur sur l’épaule, son téléphone à l’oreille en train de s’engueuler avec sa mère, comme d’habitude depuis quelques temps. Laissant sa chambre parfaitement rangée, son bureau à peine désordonné, elle partit en direction du centre commercial du campus. Un endroit parfait pour qu’elle puisse se libérer l’esprit quelques heures durant. Elle tourna pendant à peu près vingt minutes avant qu’Andrew ne la rejoigne dans un café donuts, le Dunkin Donnut’s, aka son repère au campus. « Enfin te voilà cher cousin. » Elle prit le thé qu’elle avait commandé pour lui et le lui donna avant même qu’il ne pose ses fesses sur le siège en faux cuir. « Alors l’été à Londres, tu as apprécié ? »

Une famille, c’est important, c’est essentiel même. Alexandra avait la chance d’en avoir trois. Celle qu’elle a eut dès sa naissance, son peuple, et ses meilleurs amis. Elle avait la chance d’avoir trois fois plus de chance d’être aimé complètement. D’être accepter. Elle n’avait pas de soucis à se faire pour avoir un amour inconditionnel et ça la rendait forte et déterminé à rendre tout ce beau monde fière d’elle. C’est bien pour cela qu’elle prenait son rôle de princesse extrêmement au sérieux. Rien de spontané à part lors d’élans aussi rare que simple. Et elle savait que son cousin Andrew respectait cela énormément. Ils étaient proches depuis leur plus tendre enfance, avait presque grandis ensemble d’ailleurs. Leur deux années de différences ne les séparait pas autant que l’on aurait pu le croire. Parfois, la brune se plaisait à penser qu’elle était plus proche d’Andrew que d’Elliott. En le voyant alors arrivé face à elle, elle ne peut donc pas empêcher un énorme sourire de se former sur ses lèvres. Au contraire, elle ne le retient pas d’un pouce. « Je veux bien croire que ce soit grand mère qui ait donné l’ordre. Je ne vais pas te contredire là dessus. » Elle avait envie de tout savoir de sa formation de militaire, passage obligatoire pour les hommes de la famille. Mais pour le moment, une autre question lui brûlait les lèvres. « Dit, tu as entendu ma mère parlé du fiancé qu’elle me réserve ou pas ? » Oui, parce que bien entendu, tout bon Windsor, Ariel excepté parce qu’elle est ingérable, se voit avoir un mariage arrangé. La mère d’Alexandra a pris comme mission de trouver un fiancé idéal pour la jeune femme et Alexandra n’a aucune idées de qui ça peut être. Alors peut-être que Andrew a eut un indice durant les quelques semaines qu’il a passé là bas. « Je sais que tu n’es pas au courant de tout, mais t’as peut-être vu des réunions secrètes et des beaux garçons inconnus passé dans les couloirs du château, non ?! » Allez Andrew, un petit indice par pitié.

ps:

Elle s’inquiète, se préoccupe. Alexandra a toujours une mauvaise pensée en fond sonore de ses pensées. Elle se demande si son cousin va bien, si sa soeur va bien, si son frère va bien. En gros, à chaque heure de la journée, elle s’inquiète pour des personnes qui vont très bien et sont dans la même université qu’elle et qu’elle croise tout le temps. Une vraie maman poule. Mais pour le moment, elle s’inquiète pour elle même. Pour son avenir. Son futur si incertain à cause de cette épée de Damocles qui se balance au dessus de sa tête. Une inévitable relation non voulu qui lui sera imposée. Mais avant de commencer les hostilités, elle se demande comment la période militaire de son cousin presque frère s’est passé. « Tu es sur ? Je vois plus de l’incompréhension dans ton regard qu’autre chose. C’est le mariage ? » Il est de notoriété commune qu’Andrew était fiancée à la princesse du Lichtenstein. La plus gentille des deux en plus donc il gagnait au change. Alexandra pouvait comprendre que cette pression soit plus qu’horrible pour Andrew, mais le jeune homme a bien vécu. Si bien vécu qu’il est papa de trois adorables princesses qu’Alexandra adore. Grand mère aurait très bien pu l’épargner de ce mariage mais on ne conteste pas la harpie. Sa longévité est trop présente pour s’y risquer à la contrarier. Sauf pour Ariel. Ariel est intouchable. Ce qui irrite énormément la grande soeur qu’elle est. Vient la question qui lui brûle les lèvres depuis le début de la conversation. « Un prince nordique ? Un grand blond bodybuildé quoi. Totalement pas mon genre en fait. » Alexandra n’en croyait pas ses oreilles. A croire qu’elle n’avait pas de prise sur sa vie depuis ses erreurs de jeunesses. Sa vie sentimentale se résumait en petit ami pour faire plaisir et coups d’un soir. Il n’y avait que Milo qui se démarquait mais ça prendrait fin dès qu’elle lui donnerait les infos qu’il voulait. « Bon, reste plus que je me marie avant que grand mère ne mette ses fiançailles officielles. » Elle commanda un autre thé et une part de tarte au citron meringuée, sa préférée. Il était hors de question qu’elle ne noies pas son chagrin dans un peu de sucre et de théine. « Ton mariage avec Cece, tu le sens comment toi ? »