Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility« Come pick me up. » Lyra et Anna.
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« Come pick me up. » Lyra et Anna.

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Surveillée, parce qu'il paraît qu'il vaut mieux prévenir que guérir. C'est ce que le gynécologue a préconisé. Des suites à mon hospitalisation en août dernier. Pourtant j'ai eu beau jurer que depuis ce jour là, rien de grave n'était arrivé, pas de saignement ou de vertiges récent, les ordres ont été dicté. Un rendez-vous imposé toutes les semaines, et plus si les choses se mettaient à bouger. C'est donc la seconde fois que je me retrouve dans cette salle afin d'être branchée à ce qu'on appelle un monitoring, un machine conçue pour calculer et contrôler le rythme cardiaque du bébé. Les minutes en deviennent rapidement des heures, lorsqu'on est allongé sans avoir la capacité de bouger. Même les battements de coeur de celui qui grandit en mon intérieur finissent par – durant quelques secondes, parfois – me lasser.

Oppressée par l'ennuie provoqué par la séance, mes prunelles que je tenais jusque là cachée derrière des paupières lourdes et closent, se redressent et observent la sage femme qui se tient derrière son bureau, calepin à la main. « Ca va être long. » Jusqu'à décembre prochain, vraiment long. Mais elle ne comprend pas, puisqu'elle me gratifie d'un sourire bienveillant, de ceux qu'ils utilisent tous au sein de cette aile d'hôpital. Une joie de vivre à vomir sous prétexte qu'ils bossent dans le service maternité. Je me demande comment ça se passe du côté de celui de réanimation, sûrement qu'ils me paraîtraient moins con. « Encore deux minutes, mademoiselle Malcolm. » J'en lève les pupilles au ciel, ce n'est pas de ces deux minutes que je parlais, mais bien de toutes celles à venir.

Mais finalement, le temps semble reprendre son court, lorsqu'elle vient à ma hauteur enfin de retirer sangles et capteurs. « Le bonhomme va bien. » Pourquoi être obligé de s'exprimer comme si un bisounours allait sortir de là ? Je ne suis pas encore totalement aliénée par ma grossesse, je ne me vois pas rayonnante de bonheur et prête à m'empiffrer d'arc en ciel, vous savez, je sais que c'est un alien qui va me déchirer. Et pourtant, malgré ma mauvaise humeur apparente, je ne peux m'empêcher d'être rassurée. Il va bien. Notre enfant se porte bien. Et elle me donne la courbe du jour a rajouter à mon dossier afin de le faire passer au praticien lors du prochain rendez-vous, ceux qui sont normaux, habituels, pas de ceux qui m'ont rajouté. Et de mes doigts, distraite, je vais récupérer dans mon sac à main mon téléphone portable pour envoyer un message à mon … conjoint.

« RAS. Micro teub est toujours en chemin. » Tout en sortant de la salle dites « d'examen ». Evidemment, j'aurai aimé que son père soit présent en chair et en os, mais il a été défini que je devenais un tantinet exécrable en sa présence lors de ses petites réunions, qui lui boufferaient son temps de travail sans aucune réelle raison. Etant donné, que je vais bien. Je me porte comme un charme, même, et porter par cette idée, j'accélère le pas, afin d'atteindre l'ascenseur non loin de là. Ma main s'apposant sur la porte pour l'empêcher de se fermer et ma voix qui hurle, à la volée. « Retenez le. » Parce que je ne vois pas passer encore quelques minutes ici, j'ai besoin d'air, de plus de vie.
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Se mettre minable hier, ça avait vraiment pas été une bonne idée. Pour preuve, l'espèce de raffut qui opérait dans sa boîte crânienne ce matin, comme une tentative désespérée de son organisme pour la rappeler à la raison. Des excès de plus, ce n'était pas si grave, si encore ceux-ci ne la conduisaient pas tout droit à l'hôpital. Mais voilà, Mademoiselle Strudwick ne faisait jamais les choses à moitié. Alors quand cette fille était venue se foutre ouvertement de sa gueule, elle avait pas pu s'empêcher de riposter. Et quand quelques minutes plus tard, celle-ci avait commencé à la menacer de se battre et bien la  Blonde Folle était aussitôt passée à l'action. Elle menait plutôt bien la baston en vérité, des années dans la rue, ça vous apprenait un minimum de survie. Mais elle n'avait pas vu venir le tesson qu'elle lui avait explosé sur le bras. En conséquence, une belle ouverture de la chair et un fleuve logique de liquide carmin. Point de compression et mine désabusée. Pas le choix de la prochaine destination à savoir les urgences. Dans lesquelles, elle avait passé une bonne partie de la nuit et du matin avant qu'on daigne lui recoudre sa jolie peau tatouée de quelques fils supplémentaires.

Elle avait au moins été prise en charge par un médecin plutôt canon, pas très bavard mais avec de jolis yeux menaçants.  Disons que ça lui avait passé le temps alors qu'il s'appliquait à meurtrir sa chair. Elle s'était même allée à la provocation de demander un bandage d'une autre couleur que le blanc. Mais bien sûr, ils n'avaient rien d'autre. C'était tellement banal l'hôpital, jamais une pointe d'excentricité. Toujours ces uniformes outrageusement colorés pour vous faire oublier la douleur de l'endroit, toujours ces odeurs d’asepsie pour tenter de masquer la mort et la maladie qui rôdent au coin, et toujours ce café trop dilué de la machine auprès de laquelle se terrent les âmes en perdition. C'est avec soulagement qu'elle accueille l'ouverture des portes de l'ascenseur. Bientôt cet endroit appartiendrait au passé, bientôt elle respirerait de l'air frais. Et c'est ainsi qu'elle porte à peine attention au mec accoudé au fond avec un teint pas très frais et aux quelques autres. L'ascenseur descend et lâche quelques voyageurs et s'apprête à repartir quand une voix demande de le retenir. Machinalement, la Blonde appuie son index sur le bouton en question. Une jeune femme entre dans l'ascenseur, le début d'un joli ventre rond laisse deviner son état. Mais Lyra n'est pas vraiment concentré sur cela, le mec du fond commence à graillonner sévère, comme si il faisait des bulles alors qu'on est en plein air, elle le regarde un peu interloquée. Ne sachant pas trop quoi faire, « ça va ? » Bien sûr que non ça va pas, à vraie dire le pauvre mec ne peut même pas répondre et voilà que la Grande Gueule cherche machinalement un soutien en se rendant compte qu'il n'y a qu'une seule personne à part elle et le Gus. Elle lui parle comme pour ne pas lui laisser le choix, elle ne peut pas les ignorer « Il a pas l'air bien ! » Sans blague ? Et c'est le meilleur moment, franchement il n'y avait pas de timing plus parfait pour que le type en question s'étale de tout son long en révulsant les paupières, à la manière film d'horreur, super.  
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Comme pick me up.
feat La Princesse et L'égarée
A ceux qui se trouvent à l'intérieur du rectangle mouvant je ne lance qu'une faible oeillade avant d'appuyer sur le niveau zéro souhaité et de me retourner vers les portes pour mieux attendre leur ouverture. « ça va ? » Que j'entends derrière moi. Ma curiosité à son minimum, je ne me retourne pas. Parce qu'après tout dans un hôpital c'est assez commun de tomber sur des personnes qui ne se sentent pas bien. Alors j'en lève les yeux au ciel, en laissant ma vision bloquée sur l'argenté des portes toujours closent. « Il a pas l'air bien ! » Sur ces mots, j'envisage de lui gueuler à mon tour que « Ce n'est pas mon problème, je ne suis pas médecin. » Mais je n'ai pas le temps d'être désagréable envers la voix qui se trouve derrière moi, puisque je ressens un poids qui s'écrase presque sur moi. J'en ai donc un mouvement sur le côté, je me décale pour mieux, les yeux ronds, regarder le scène qui semble, au ralenti, se dérouler. L'homme vient bel et bien de tomber sur le sol, effondré et inconscient. C'est dément.

Ma vision se déporte sur la jeune fille, je tente de l'interpeller en un regard, comme si elle pouvait être plus capable que moi de gérer une situation comme celle là. Et je me rassure, quand je constate le bandage à son bras qui prouve qu'elle aussi est une patiente, parce que les portes vont forcément finir par s'ouvrir et par nous délivrer de cette angoisse naissante. « J'suis pas experte. » Carrément pas même, alors je ne m'abaisse pas vers l'homme, au contraire, je préfère me concentrer sur les chiffres, pour l'instant encore en train de défiler. « Mais il y aura bien quelqu'un dans le bâtiment capable de l'aider. » Faut dire que je ne suis pas du genre douée pour rassurer, bien au contraire d'ailleurs … Alors je grimace en comptant les secondes, soudainement claustrophobe. Je veux sortir, il n'y a pas plus simple comme raisonnement. Sortir parce que je suis en train d'étouffer et surtout parce que je me refuse à être témoin d'une mort aujourd'hui.

Alors un bip strident se fait entendre quand je réalise que notre descente se stoppe net. Dans un mouvement de cabine qui me fait de moitié tanguer. J'en regarde la jeune fille, pour sonder son visage est déterminé si elle en conclue la même chose que moi. On est dans la merde, je le crois. « J'imagine que t'es pas étudiante en médecine. » Que je crache un peu mauvaise, malgré elle et moi, stressée déjà, quand mon doigt va s'écraser sur un autre bouton, celui d'appel à l'aide, en argumentant ; « Parce que moi pas. » Au cas où elle n'aurait pas comprit la première fois. Bien loin de là. Plus douée pour servir un martini plutôt que de maintenir quelqu'un en vie.  

Spoiler:
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