LEANDRO SPINELLI ► kit harington

Le rôle d'un grand-frère, c'est de prendre soin des siens, d'être là pour les écouter et les soutenir dans n'importe quelles circonstances. Sauf que ce rôle, je n'ai jamais su le tenir à la perfection. Je suis en effet le premier d'une fratrie de trois, les Spinelli. Nous avons grandi dans la magnifique ville de Capri en Italie, fils et fille d'un homme et d'une femme aux revenus moyens. Mais au fond je n'ai jamais manqué de rien, mes parents ont toujours été présents pour moi, un peu moins avec mon petit frère Valentin et ma petite sœur Natalina qui sont venus au monde quelques années après moi. Depuis mon plus jeune âge j'aime être un leader, celui que les autres adulent et respectent. C'était le cas en dehors de chez moi, en effet j'étais toujours celui à prendre les décisions pour mes amis, mettant toujours de côté mon frère. Pourtant je l'aime, je l'ai toujours aimé. Mais lorsque j'étais avec mes potes, je n'arrivais pas à être le grand-frère parfait. Alors je l'ignorais presque, me contentant de parler avec lui une fois à la maison, jouant une fois de temps en temps au basket, bref je l'aimais, mais à ma façon. Avec ma sœur ça a toujours été un peu plus compliqué, faut dire que la plus jeune des Spinelli s'entendait surtout avec Val, je pouvais parfaitement comprendre, je n'ai pas toujours été présent pour eux.

Vous l'avez donc constaté, j'ai toujours été un électron libre parmi les miens, je m'entendais surtout avec mon père, préférant mener ma propre route. En cours j'ai toujours été un très bon élève. Rapidement j'ai eu un coup de cœur pour le dessin, m'enfermant dans ma chambre pour dessiner pendant des heures durant, pour peindre des toiles. J'adorais ça, à tel point qu'arrivé à l'âge de 18 ans malgré mes excellentes notes, j'ai préféré arrêter les études pour vendre mes propres toiles. Val était jeune à cette époque, mais il m'a conseillé de ne pas faire ça, de ne pas abandonner mes études car malgré le talent que j'avais, jamais je ne pourrais vivre de ça. Est-ce que je l'ai écouté ? Non, durant deux ans j'ai vécu en vendant quelques toiles sauf qu'il avait parfaitement raison .. Jamais je ne pourrais vivre du peu d'argent que je me faisais à cette époque. Mais mon passe-temps favori reste et restera à jamais les filles. Je suis un italien pure souche, c'est dans mes veines de draguer et plaire, faisait même passer mes petites amies 'de passage' avant mon propre sang, avant Val et Nat, même lorsque mon petit frère a déconné en poignardant ce type. Autant dire que mes parents n'ont pas hésité à le foutre dehors. Qu'est-ce que j'ai fait de mon côté ? Rien. Je suis resté silencieux et par moments, je le regrette. Car ce jour-là, c'est la dernière fois que j'ai vu mon petit frère. Il n'avait que 16 ans à l'époque, moi j'en avais déjà 20. C'est d'ailleurs à ce moment-là que j'ai abandonné pour quelques temps mon envie de peindre et vendre mes toiles, je remportais trois fois rien, voir même rien du tout. Après une longue discussion avec mon père j'ai donc décidé de reprendre mes études, plus particulièrement dans le domaine de la médecine, quelque chose qui m'a toujours passionné. Je suis donc entrée dans la fac de médecine la plus proche de Capri. Il ne me fallut pas très longtemps pour me faire une place parmi les autres étudiants. Mon assurance et ma confiance en moi m'aidaient énormément, j'étais comme qui dirait populaire. Sauf qu'en contrepartie je ne remarquais pas que je perdais ce qui aurait dû être le plus important pour moi, à savoir Val et Nat. Ça faisait dorénavant quelques années que je n'avais plus de nouvelles de Val et c'était au tour de ma petite sœur de prendre son envole pour Harvard. Pas un mot, pas un au-revoir pour moi car elle m'en a toujours voulu de n'avoir rien fait pour notre frère. Sur le coup j'étais populaire, j'avais des amis alors l'avis de Nat et Val, je m'en fichais pas mal .. Chose que je vais finir par regretter quelques années après.

Mais pour le moment j'avais tout, mes parents, des amis et aussi ma vraie première petite amie. Une belle italienne venant contrairement à moi d'une famille riche. Ça a tout de suite été le coup de foudre, du moins après quelques semaines ou mois à se tourner autour. J'étais fou d'elle et jamais je n'aurais cru pouvoir me contenter d'une seule et unique femme, pourtant durant presque un an et demi ça a été le cas, jusqu'à cette fameuse soirée qui a totalement chamboulé ma petite vie tranquille. Pour son anniversaire, j'avais prévu une petite soirée avec sa petite sœur et quelques amis en commun. Sauf que durant cette soirée, j'ai bu, énormément. Et le lendemain matin je me suis réveillé dans une chambre qui n'était ni la mienne, ni celle de ma petite-amie, mais bel et bien celle de sa petite sœur. J'en croyais pas mes yeux, au départ je pensais que ce n'était qu'un simple mal entendu, mais non j'ai bel et bien trompé ma bien-aimée avec sa petite sœur. Qu'est-ce que j'étais censé faire ? Tout avouer ? Non je tenais trop à elle pour faire une chose pareille, d'autant plus que sa petite sœur avait elle aussi un petit-ami à ce moment-là. Donc d'un commun accord, on a préféré garder ça secret et mettre tout ça sur le compte de l'alcool. La meilleure chose à faire selon moi, je gardais ma belle et je ne passais pas pour l'espèce d'enfoiré infidèle. Durant quelques semaines j'ai vécu ça sans le moindre souci, sans aucun cas de conscience, du moins jusqu'à ce que la petite sœur de ma copine, arrive chez moi en larmes. Heureusement mes parents n'étaient pas rentrés. Car la nouvelle qu'elle m'annonça fut comme un coup de poing en pleine gueule, elle était enceinte et sûre à 100 pour 100 que je suis le père de son enfant. Non c'était impossible, je l'ai donc gentiment envoyé balader, pensant dur comme fer que le père de son enfant n'est autre que son copain actuel. Cependant quelques semaines plus tard elle revint vers moi avec un test de paternité et il n'y avait plus aucun doute, je suis le père de cet enfant, ou du mois de sa fille. J'étais dans la merde, réellement. Nous ne savions plus quoi faire, elle était beaucoup plus jeune que moi et nous étions chacun en couple de notre côté. Mais elle était enceinte de moi, je ne pouvais pas l'abandonner. Durant tout le reste de sa grossesse nous avons gardé ce secret pour nous, mentant à tout notre entourage jusqu'au fameux jour de l'accouchement. Elle a littéralement pété un câble en avouant à son mec que j'étais le père. Ce fut la fin pour moi .. Ma petite-amie me larguait sans hésitation, mes parents m'ont foutu à la porte pour avoir trompé cette jeune femme qu'ils adoraient et pour avoir détruit un autre couple.

Je me retrouvais donc seul avec ma fille dorénavant baptisée Malvina Spinelli et la mère de ma fille pour qui je m'éprouve aucun sentiment .. Les abandonner ? Non. Nous avons donc pris une chambre d'hôtel durant quelques semaines, mais j'y arrive pas. J'ai beau aimer ma fille plus fort que tout, mais c'est au-delà de mes forces, m'occuper d'un être ce n'est pas mon fort. À vrai dire j'ai toujours pensé qu'à ma gueule, c'est Val qui s'occupait de Nat à l'époque, pas moi. Et je n'avais plus personne .. Mes parents ne m'adressaient plus la parole, mes amis m'abandonnaient à cause de mon erreur vis-à-vis de mon ex, j'étais seul avec ma fille et sa mère elle aussi abandonnée par les siens. Je n'ai plus qu'une solution, retourné auprès des miens .. Non pas mes parents, mais Val et Nat. Ils sont les seuls à pouvoir m'aider, mais je ne suis pas sûr qu'ils acceptent cependant de m'aider. Peu importe, ils sont mon dernier espoir, je n'arrive pas à gérer mon rôle de père et la mère de ma fille est bien trop immature pour que notre petite Malvina soit heureuse et épanouie. J'ai besoin d'un coup de main, j'ai besoin de ma famille que j'ai abandonnée quelques années auparavant. Nous nous sommes donc inscrit à Harvard.

Durant un an j'ai fais de belles rencontres mais je me suis surtout rapproché de la mère de ma fille, entre nous un jeu c'est installé, une sorte de jeu de séduction qui nous fallait plus d'une fois des disputes en tout genre, des crises de jalousie de toute part. Mais à côté de ça je faisais mes études et autant dire que j'aimais ça, la médecine c'est vraiment mon truc, j'étais dunster à l'époque, j'avais pas mal d'amis la-bas. Finalement au bout d'un an, j'ai décidé de partir suivre Ornella et Malvina en Italie, j'ai donc continué mes études la-bas et petit à petit, je suis tombé amoureux d'elle. C'était étrange, surtout lorsque je croisais mon ex, mais qu'importe, le Leandro dragueur était enfin casé et heureux. Cependant au bout d'un an, le bonheur se retourna en cauchemar, comme un retour de boomerang dans la gueule, moi qui avait trompé sa sœur avec elle il y a quelques années, c'était à son tour de le faire avec un p'tit gosse de riche, plus jeune que moi, plus riche que moi .. Elle m'a trompé, ma quitté et s'est mise avec cet idiot. Même si j'essayais de me donner bonne figure, j'étais détruit. J'ai tout perdu, car elle a prise notre fille avec eux. Après m'être morfondu quelques semaines, j'ai décidé de reprendre ma vie en main, retourner à Harvard car rester la-bas devenait trop difficile. Cette année je reviens à Harvard, terminer mes études pour revenir plus fort et récupérer ma fille.