Forget About It • Harleïa

Forget About It
— Harleïa

J’ai un peu mal dormi ces derniers temps, je restais dans l’incertitude d’entendre de nouveau la voix d’Harlow qui me demande de l’aide derrière la porte. J’avais peur qu’il recommence ces conneries et même qu’au final il ne revienne pas vers moi, parce qui sait où il aurait atterrie ce soir là s’il n’avait pas retrouvé le chemin de l’hôtel.  J’avais besoin de savoir à présent comment il se sentait, s’il avait revu Kalista depuis la dernière fois. Je me demandais aussi comment il serait en ma compagnie à présent, parce que oui j’avais eu la chance de le prendre dans mes bras pour la première fois, mais il était si écarté de la réalité, il aurait pu presque penser que c’était un simple rêve ou plutôt un cauchemar, vu la place que j’avais occupé dans son esprit depuis notre première rencontre, un vulgaire cafard qu’on a juste envie d’écraser. Je pourrai donc avoir le cœur net cette fois si et du coup je lui avais donné rendez-vous au cabaret. Ce n’est pas forcément le genre d’endroit où je me serais arrêté au départ, mais si je me mets dans la tête d’un homme pour une fois, je crois qu’il pourrait apprécier.  Il a besoin juste de s’évader et de penser à autre chose, oublier ce mal, ce petit trop plein qui n’a pas forcément de remède pour le moment. Seulement le temps peut arranger les choses.  Je l’attends à l’extérieur pris dans mes pensées et dans mes petites angoisses en voyant l’été s’achevé, je fume une cigarette, car je n’aurai pas le droit à l’intérieur. Je ne suis pas autant accro que mon frère peut l’être, mais en ce moment j’avoue que toute mes pensées me forcent en prendre plus souvent .    

Forget About It
— Harleïa

Il a ce petit malaise entre nous, nos esprits qui sont maintenant bien terre à terre qui nous empêche de savoir comment on doit agir avec l’un et l’autre. Lorsqu’il se pointe je le regarde de haut en bas pour examiner ses blessures que j’avais essayer de guérir la dernière fois. Il semblait mieux aller et il ne ressemblait plus à une poupée toute rapiécer. Non je n’ai pas peur de lui, car moi aussi je les ai parfois ces petites descentes, même si je ne suis pas aussi excessive que lui je frôle parfois facilement la destruction et tout le monde le sait ce n’est pas un secret je suis une masochiste. Je ne pouvais pas m’empêcher de rire à sa remarque. Je ne sais pas si elles sont nues, je ne sors pas dans ce genre d’endroit habituellement. Après le casino avec Baptiste, me voilà au cabaret pour découvrir une nouvelle expérience en n’ayant que l’idée en tête de lui changer les idées. «Je sais pas va falloir rentrer pour savoir. Ça serait la première fois que je vois une femme entière nue ça peut être bien.» Autant je pouvais être proche de mes amies féminines je ne m’étais jamais laissé tenté de l’autre coté. Je suis en train de me dire que c’est ça que j’aurais du faire au lieu de me retrouver dans le lit de plusieurs hommes. Je jette mon mégot sur le sol avant de l’écraser pour lui faire signe de rentrer et je le suis juste derrière et on se retrouve rapidement à une table. Maintenant il ne pourrait plus m’agresser comme il l’avait fait, car je gardais en tête son moment de faiblesse et donc ce petit coté qu’il avait tant cherché à cacher. On peut pas remonter le temps donc tu devras vivre avec l’erreur d’avoir débarquer dans ma chambre ce soir là, vivre avec le fait que tu te sois confessé et même déposer ta tête sur mon épaule en guise de réconfort. Le spectacle promet d’être intéressant. . «Ça va tu te remets de tes blessures ?» Je ne sais pas si je dois aborder le sujet de Kalista, alors je lui pose une autre question.    

Forget About It
— Harleïa

Après son départ le lendemain je m’étais questionné à savoir si un jour c’était moi qui perdait le nord, si c’était moi qui avait besoin d’aide de la même façon, serait-il là pour m’ouvrir la porte et me prendre dans ses bras comme je l’ai fais. J’ai bien envie d’avoir la chance que quelqu’un me supporte si je descends en chute libre pour ne pas m’écraser en mille morceaux. J’arrive à les recoller ce n’est point le problème, ce qui manque c’est un peu de chaleur humaine, ce réconfort qui n’est jamais égalé. J’avais la ferme intention de passé une belle soirée en compagnie d’Harlow et de rire un bon coup pour oublier que parfois on est pathétique. Passé un vrai bon moment ensemble pour la première fois, j’ai vraiment l’impression que ça pourrait arriver pour une fois. Il ne m’a toujours pas fait de remarque désobligeante et nous sommes à présent assis à l’intérieur sous les lumières dansantes et la scène qui va bientôt s’animer. «Tant mieux alors t’es un vrai guerrier.» Je préfère l’imaginer comme une personne forte qu’une poupée de porcelaine comme moi. Je ne doute même pas qu’il est pu avoir des blessures bien plus graves, téméraire comme il est et son meilleur ami est un skate. Il n’est pas né pour avoir une sans cicatrice. Je suis surprise de voir qu’il opte pour une boisson très sage et qu’il n’a pas forcément retouché à de l’alcool ou de la drogue depuis l’autre soir. C’est une bonne nouvelle je ne pourrai pas toujours être là quand il prêt du gouffre. «Moi je suis beaucoup trop alcoolique pour ne rien prendre… » Bon je ne vais pas opter pour du fort alors je prends une simple bière, je vais quand même garder mon esprit sur terre le plus longtemps possible. Je plonge mon regard dans le siens, j’ai tellement l’impression d’avoir vécu le démon.