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Les mains grelotantes, moites, sans force. Le corps est vide et froid. Reviens à Londres Antwan, t’as mieux à faire là-bas. Tu seras le soutien du frère, de l’oncle, des amis. Tu seras les épaules sur lesquels les larmes pourront couler. Le pilier, comme d’hab. La stabilité se fend un peu plus. Y a plus rien de normal. Plus rien ne marche. Y avait des règles bordel. Pourquoi personne ne les respecte. Alors ouai, Wayans fait comme les autres, il va dans un bar et commande. Parce qu’il n’y a que ca qui changera quelque chose. Jeter de l’argent dans les caisses d’un barman semble l’activité la plus censée. Idiot, complètement, mais les mains ne tremblent plus, la chaleur s’empare de toutes les cellules de son corps et la force lui revient. Le monde reprend un peu de couleur et de joie. C’est dans cet état qu’il débarque chez Celestine. Souriant, rieur presque, comme si son oncle ne lui avait pas soufflé qu'il comptait débrancher Emily. Il la fait boire, suffisamment pour que les rires soient partagés et qu’aucun filtre se mettent entre eux. Ils sortent de l'appartement et..
La seule chose qu’il sent est cette douleur au crane parce qu’hier soir il n’a pas supporté la réalité. La lumière l’aveugle. Il n’a aucune bonne raison de se lever t’façon. Alors il referme ses pupilles. Un sens fermé, l’autre éveillé. L'odorat. Cette odeur. De la transpiration. Ca vient de ses vêtements. Il touche sa peau, frotte son visage. Il n’est pas dans sa chambre, pas même à l’intérieur d’un bâtiment. Il est dehors, en plein.. désert. Bordel. Il s’agite, marche un peu. Il se sent sale et paumé. Puis il voit Celestine, près de l’unique aire de bus. Elle aussi endormie. « Sam, bouge. » Une claquette pour la réveiller et Antwan part à la recherche d’information. L’aire de bus n’indique rien et ce mal de tête l’empêche de réfléchir. « Où est-ce qu’on est. »(Invité)
