CLEO L. BUSHNELL ► Olivia Culpo

Moi, Cléo Linette Bushnell, fille d'un couple qui semblait être solide d'après les voisins. Petit soeur d'un certain Sloan, de deux ans mon aîné, je me trouvais toujours dans ses pattes, d'abord je le suivais à quatre pattes, avec le temps je le suivais partout dans les bons comme les mauvais plans. Mon enfance a été quelque peu difficile, même si ma mère m'accordait tout l'amour dont elle pouvait faire preuve, j'ai toujours manqué de l'amour de mon paternel, ce qui explique pourquoi Sloan était mon pilier, mon modèle et est encore aujourd'hui l'homme de ma vie. N'ayant jamais connu mon père, j'ai toujours eu une relation avec les hommes quelque peu erronés, ne sachant pas le bon du mal, le correct de l'inacceptable. Depuis toute petite très indépendante, je me trouvais souvent en conflit avec ma mère même si je l'aimais comme la prunelle de mes yeux. Toujours à me mettre en confrontation avec elle, je lui rendais quelque peu la vie impossible, ce qui exaspérait Sloan, même si de toute évidence tout ceci était quelque peu de sa faute, ses mauvaises fréquentations et ses mauvais penchant avaient rapidement pris le pas sur moi. Brûlant les étapes, j'ai rapidement commencer à fumer je dirais vers douze ans, j'ai commencé les soirées alors que mon frère avait quinze ans, il était celui qui me faisait découvrir le monde avec ses amis, je grandissais trop vite, je découvrais trop rapidement les vice des gens et les miens. Cependant lorsqu'il s'agissait de travailler pour les cours, j'ai toujours été la première de ma classe, celle qui travaillait dur pour y arriver, comme une ambition d'être meilleure que mon frère et de rendre également ma mère fière de moi, un moyen de lui montrer que je ferais tout pour elle même si je n'étais pas la fille la plus démonstrative du monde. Habitué à vivre avec ma mère et mon frère, j'ai très mal vécu lorsque ma mère a refais sa vie avec un certain Georges, et croyait moins il ne ressemblait en rien à Clooney, sauf peut être le compte en banque, ce qui nous  permis de continuer notre petite existence avec un flux d'argent dont je n'aurais jamais pu soupçonner. J'étais passée de la petite fille qui comptait tout ce qu'elle achetait pour ne pas que ma maternelle ne galère trop dans la vie, à celle qui dépensait sans compter. La carte gold ça change la vie ! Même si l'argent ne fait pas le bonheur, depuis que j'ai découvert comment cela facilite la vie, j'ai souvent été attiré par les hommes pleins aux as ... intérêt ? peut être ?! ou pas !
Puis Sloan est parti pendant deux ans en France, pour lui enlever ses mauvais penchants comme disait Georges, comme si marcher avec un balai dans les fesses, lever le petit doigt lorsqu'on boit une coupe de champagne, avec une coiffure impeccable étaient la norme. Non j'étais contre que mon frère change ! Il était mon modèle et ma vie était "parfaite". J'en ai beaucoup voulu à mon beau frère et également à ma mère, ces deux années ont été quelque peu conflictuelle, j'ai d'ailleurs fini par quitter la maison alors que j'avais seize ans pour vivre dans un internat. Mon indépendance, ma liberté ... Deux ans plus tard lorsque Sloan est rentré, je suis rentrée aussi à la maison, nous avions tous les deux changés, lui s'était rangé à ma plus grande surprise et moi j'avais continué, j'avais plongé des deux pieds ! J'avais perdu mon frère ... s'en était invivable ! Devenue un brin rebelle dans cette famille qui se voulait être exemplaire alors que tout le monde savait que nous n'avions rien de bien exceptionnel, on s'en était juste sorti grâce à Georges. Et comment dire que faire la jeune Bushnell modèle était loin d'être mon passe temps favori, même si comme toujours je savais faire semblant pour ne pas les mettre dans des situations délicates, l'hypocrisie, l'art de la manipulation ça me connaissait.
Plus le temps passé et plus je m'éloignais des miens, même si de toute évidence ils étaient les seuls qui comptaient réellement pour moi, j'aurais tant fais pour eux, j'avais juste du mal à le montrer.  Un coeur de pierre qui entouré un coeur tout mou, un sourire sans failles pour masquer les peurs et les manques du passé. Les phrases assassines lançaient pour ne pas montrer l'attachement aux autres qui m'effraient tant. Ma vie était plus celle que je voulais me créer plutôt que celle que j'aurais du vivre, tout était presque contrôlé pour me protéger, même si en parallèle j'étais la première pour me mettre en danger.
Il y a deux mois, ma mère est décédée, me mettant dans une grande dépression, me replongeant grandement dans mes mauvaises habitudes et me lançant embarquer dans une histoire d'amour des plus destructrices ... C'était le coeur fendu, les larmes aux yeux, que je montais dans l'avion pour rejoindre la seule famille qui me restait, Sloan. Et Gauthier ! Ce fameux Gauthier, ce frère qui avait apparu dans le moment le plus dur de ma vie, aucune envie de le connaître, de faire bonne figure, je savais déjà qu'il allait payer les pots cassés de mes dernières semaines plus que difficiles. Mais la vie continue et reste à s'écrire ... Rejoindre Harvard a été une grande décision pour moi, même si l'université et les cours pour moi avaient été toujours qu'une formalité, toujours dans les premières du à une motivation sans failles, et ceux aussi malgré mes mauvais penchants, je n'en restais pas moins une acharnée du travail. Pour moi c'est facile, il n'y a jamais eu de place pour les loosers, il fallait toujours être la meilleure et tout faire pour arriver à la place que l'on souhaitait. L'élite intellectuelle et c'est tout ! En plus de changer totalement de ville, de vie, j'allais débarquer dans un lieu où je ne connaissais personne, ou peut être que j'allais retrouver des têtes connues, toujours était il que je ne connaissais que les amis de Sloan de nom, de photo aussi, sans jamais avoir réellement parlé avec eux ... c'était un grand départ, une grande aventure. Et tout ceci a commencé lorsque j'ai posé mes valises dans l'aéroport de Cambridge, le calme comparé à New York, si peu de monde en ce mois d'août et Sloan n'était pas là, non bien trop occupé à se dorer la pilule et profiter de ses vacances en Nouvelle Ecosse. D'ailleurs cette aventure avait commencé comme souvent dans ma vie par une situation plus qu'étrange, je m'étais retrouvée avec la valise de quelqu'un d'autre, pire encore d'un mec, troquant mes dessous sexys par des caleçons, mes robes par des pseudos bermudas qui m'arrivaient aux chevilles, autant dire que les premiers jours j'étaient ensuite restée dans ma chambre d'hôtel, incapable de m'afficher de la sorte dans cette ville où je me doutais les rumeurs et les remarques allaient vitesse grand V. En tout cas cela commençait sur les chapeaux de roue et autant dire que je n'allais pas m'ennuyer dans le coin ... et encore je ne savais pas encore tout ce qui m'attendait.