VIKTORIA L. DE HABSBOURG ► Mila Kunis

volage :

Elle est là, allongée dans son lit, sa poitrine dénudée cachée uniquement par le drap blanc. Un voyage au Pays-Bas, une rencontre entre leurs deux familles. Les d'Aremberg et les  De Habsbourg. Il y a Noah et il y a Lachlan. Noah le mystérieux, Lachlan le ténébreux. Les deux frères et la petite sœur. « Mais oui je n'aime que toi Noah » qu'elle lui murmure du bout des lèvres alors qu'il vient de l'embrasser chastement. « On se voit dans deux jours. » Noah doit partir, et elle sent le regard de Lachlan sur elle. Elle sourit à Noah pendant que ses doigts caressent la joue du jeune homme qui va partir. Elle dépose à son tour chastement ses lèvres sur celles du plus jeune des frères d'Aremberg avant de le regarder partir et de lui faire un signe de main quand elle est sur le perron en compagnie de la mère d'Aremberg. Quand la porte se referment, les démons s'agitent et elle salue madame d'Aremberg et sa mère avant de monter dans la nuit noire les escaliers en marbre. Elle pousse alors doucement la porte de la chambre de Lachlan et de sa voix fluette elle murmure « Je n'attendais que ça qu'il parte. » Et elle se laisse aller dans les draps blancs du plus vieux des frères d'Aremberg, jouant sur deux tableaux. Activant le diable, un démon à tête d'ange.

manipulatrice : « Je suis fou de toi Viktoria. » qu'il lui murmure. Et elle, elle se contente de sourire, son sourire machiavélique dressé à chaque coin de ses lèvres. Est-ce qu'elle l'aime vraiment ? Bien sûr que non. Elle ne s'aime qu'elle-même. Mais elle ment, maîtresse dans l'art des faux-semblants, des fausses déclarations d'amour. « Moi aussi, je suis folle de toi. » C'est des baisers qui se murmurent sur des lèvres insatisfaites. C'est des baisers cachés à l'abri d'une famille qui ne se doute de rien. « Mais je suis vraiment fou de toi, vraiment. » Elle soupire « tais toi, et fais moi l'amour plutôt. » C'est des gestes effectués en douce et des pas feutrés dans un couloir plongé dans l'obscurité pour se rejoindre et partager des moments brûlants, des moments qui n'appartiennent qu'à eux.

« Tiens c'est pour toi. » Un écrin, elle fronce les sourcils, uniquement vêtue de son kimono, puisqu'elle vient de le rejoindre encore une fois en pleine nuit. Faire semblant le jour pour s'aimer le temps d'une nuit. Elle ouvre alors la boîte et le pendentif qui est présent dedans lui donne un pincement au cœur. Pourquoi est-ce qu'elle lui fait ça ? Parce qu'elle est comme ça, elle fait semblant d'aimer, mais elle n'a jamais aimer qu'elle-même. « Il ne fallait pas... merci. » Elle l'embrasse alors, et ce soir là, pour la dernière fois, ils se sont offerts l'un à l'autre, dans une sensualité inédite, c'est des promesses faites qui ne seront jamais tenues, parce qu'elle est partie le lendemain. Et elle n'est jamais revenue. Elle n'a jamais remis le pied dans la demeure des d'Aremberg. Laissant tout de même le pendentif à son cou. Comme un rappel que quelqu'un dans ce monde pouvait l'aimer autant qu'elle le faisait.

sans attaches:

Elle vogue de lits en lits, sans parvenir à s'attacher vraiment. Après tout, l'attachement n'est qu'incitation à la douleur. Mais elle ne veut pas s'attirer une réputation de fille facile, alors elle fait ça discrètement. Elle donne toujours un faux nom pour qu'on ne la reconnaisse pas, même si parfois, ils savent que c'est elle. Mais elle leur donne de l'argent pour qu'ils se taisent. Jusqu'à ce que lui l'utilise pour son argent. Un peu trop conne, un peu trop amoureuse, elle lui cédait tout. Lui se faisait passer pour le fils d'un duc de Liechtenstein, le pays que personne ne connaît. Alors elle a pas cherché, et elle pensait pouvoir le plumer comme elle avait réussi à plumer d'autres personnes, comme elle avait réussi à plumer Noah. Et le jour où il était parti, elle s'était rendue compte qu'elle était devenue trop faible, bien trop naïve. Alors elle s'est reprise, et elle a recommencé à coucher à droite, à gauche. Devenant beaucoup plus exécrable avec tout le monde, princesse qui porte la couronne de diamants sur sa tête comme si tout lui était dû.


déterminée:

« Papa, je vais aller à Harvard. » Monsieur de Habsbourg baisse ses lunettes et regarde sa fille par dessus sa monture « Je te demande pardon Viktoria ? Tu en avais assez de la vie londonnienne, alors tu as abandonné Oxford pour finir ton cursus de droit ici. Et tu vas me dire que tu veux partir à Harvard ? Aux Etats-Unis ? » Elle secoue positivement la tête avant de se replonger dans son livre, ce que son père ne sait pas c'est qu'elle a déjà envoyé son propre dossier d'admission et qu'elle est presque sûre d'être prise, bon outre le chèque qu'elle a glissé dans l'enveloppe, ses notes sont quasiment les meilleures de sa promo et elle doit même être major de sa promotion. Alors, elle sait que forcément Harvard l'acceptera. Quoique. Peut-être pas, mais tout le monde sait que Viktoria-Leïa De Habsbourg obtient tout ce qu'elle désire. Une nouvelle voiture ? Elle n'a qu'à claquer des doigts pour que son père lui offre, un voyage dans les îles ? Elle décolle le soir-même dans le jet privé de Papa.

Et ce n'est que quelques mois plus tard, un certain mois de mai, qu'elle reçoit la lettre. Cette lettre d'admission qu'elle n'attendait que trop. Alors voilà, elle ne finira pas son cursus en Autriche, mais à Harvard. Elle tentera de se faire un nom aux Etats-Unis, peut-être que finalement, c'était le nouveau départ qu'elle attendait depuis longtemps. Mais on ne tue pas les démons, on les endort. Mais quand ils se réveillent parfois, ils gagnent. Et peut-être que finalement son démon à elle s'appelle Noah.