Madrew ⊹ I'm back, are you happy to see ?

Le jet privé était en train d'amorcer sa phase d'approche finale et quelques minutes plus tard, celui-ci était parké à son emplacement habituel dans les hangars de l'aéroport de Cambridge. La personne qui en descendait n'était pas n'importe qui tout de même, en effet il s'agissait là du Prince. Andrew inspirait longuement alors qu'il sortirait finalement sa tête pour admirer l'extérieur tout en se disant que ça faisait vraiment bizarre de revenir ici. Franchement, il aurait vraiment cru que sa grand-mère l'obligerait à faire carrière dans la Royal Air Force parce que la formation militaire accélérée à laquelle il avait été un membree clé de son escouade, avait fait de lui un vrai soldat. Un véritable meneur d'hommes ! Beaucoup l'ont regretté quand ce fut l'heure pour lui de partir. Qu'importe, il était rentré chez lui ; en effet les Etats-Unis étaient devenus son pays de rattachement et c'était encore plus vrai depuis la victoire du "OUT" lors du referrundum sur le Brexit. Fin bref, ses enfants étaient en train de dormir comme des anges alors qu'ils montaient dans la Bentley qui les ramènerait à la maison. C'était une fois sur le chemin de la villa qu'il eut l'idée de se rendre jusqu'à l'appartement de Madisson parce que d'une, il avait envie de la voir et deuxièmement, il fallait qu'ils se parlent tous les deux. Il ordonna à ses hommes d'emmener les enfants pendant qu'il parlerait à Madi. Il tapa à la porte avant d'attendre qu'elle l'ouvre.

Mes vacances à Cleveland avait été tellement parfaite que j'aurais préféré y rester pour toujours. Retrouver mes parents et ma petite ménagerie m'avaient fait un tel bien. Les au revoirs avaient été un peu trop déchirants à mon goût, mais je n'aurais pas voulu être autre part durant l'été. Je savais que les histoires du Summer Camp allaient me paraître très compliqué, en sachant que je ne m'y trouvais pas mais qu'importe. En plus d'avoir été avec ma famille, j'avais pu renouer le dialogue avec Austin. Ce ne serait jamais simple entre nous, mais je me disais que sa décision était peut-être la meilleure pour nous deux. Pour le moment, du moins. Peut-être que l'ambiance d'Harvard ne convenait pas à notre couple ? Tant pis, j'attendrais encore quelques années pour être avec lui, cela ne me faisait pas peur.. Ou juste un peu. Il y avait tellement de belles et intelligents jeunes femmes sur le campus que je me disais qu'il finirait peut-être par totalement se lasser de moi et en trouver une autre. Soupirant doucement, je baillais alors que j'étais confortablement installée dans mon canapé entrain de regarder paisiblement un film. Le calme de mon appartement me faisait moins peur qu'avant et l'obscurité n'était pas simplement l'excuse de mes pleurs si quotidien. Ces vacances m'avaient permis d'avoir le cœur plus léger et même si la rentrée n'était pas pour demain, je préférais prendre le temps de ranger etc. avant de prendre le rythme des cours.

Cependant, mon début de routine fut interrompu plus vite que je ne l'aurais cru. Quelqu'un venait de frapper à la porte et je ne tardais pas à me dépêcher d'aller ouvrir. Le sourire aux lèvres, je pensais savoir qui était derrière la porte. « Tu as appris à toquer à la porte, Aust- » Mes yeux s'écarquillèrent comme jamais alors que les mots se bloquèrent dans la gorge. Moi qui pensais tomber sur Austin.. Mon dieu. Ça devait être une blague, pas vrai ? « Qu'est-ce que tu veux ? » demandais-je très sèchement en essayant de me contenir pour ne pas éclater dans une colère noire. Andrew se tenait devant moi. Après m'avoir laissé comme une vieille chaussette, il réapparaissait, l'air de rien. Toujours aussi beau, aussi charismatique et sûrement aussi riche. Sauf que je ne voulais plus rien de lui. Il était parti, grand bien lui fasse, mais qu'il reste désormais loin, très loin de moi !

@Andrew R. Windsor

Ce n’était sûrement pas une très bonne idée mais son Altesse royale n’avait guère le choix désormais. S’il voulait avancer à l’heure actuelle, il devait faire face à ses problèmes. Non il ne considérait pas Madisson comme un problème, loin de là mais c’est surtout qu’il savait pertinemment qu’elle ne l’accueillerait guère à bras ouverts désormais. Cependant il allait quand même la voir afin de pouvoir s’entretenir avec elle, quitte à essuyer les foudres de la plus des Cabots à ses yeux. Pendant toute sa formation militaire aux côtés des SAS, il avait finalement compris la véritable profondeur de ses sentiments à l’égard de la jolie Cabot et rien que d’y penser, cela ne l’aidait pas trop à retrouver cette sérénité, ce sang-froid à toutes épreuves qui faisaient de lui l’un des négociateurs les plus efficaces de son temps. Il avait désormais le véritable étoffe d’un Roi sauf qu’il ne monterait jamais sur le trône de l’Angleterre et c’était bien dommage, non ? Il ferait un grand Roi ou bien un Roi tyrannique ? Il n’était qu’à la onzième place dans l’ordre de succession au trône britannique et c’était peut-être pour cela que sa grand-mère, la Reine avait pris la décision de le fiancer à une princesse héritière. Ainsi il deviendrait Roi mais en réalité, Andrew n’en avait que cure de ce titre sachant que la Monarchie n’avait plus tellement de puissance comme avant. Fin bref, il fallait qu’il continue à s’armer de courage parce qu’il allait très probablement passer un moment qu’il ne parviendrait guère à oublier. Un moment qui déciderait de son sort ! En clair son retour à Harvard dépendrait clairement de son entrevue avec Madisson… D’ailleurs, la porte de la chambre était en train de s’ouvrir et la voix de la jeune femme lui parvenait à l’oreille. Il ne put s’empêcher de déglutir surtout qu’il vit nettement que la belle demoiselle venait de passer d’un état de joie à la colère pure ; la colère qu’on ressentait avec les paroles de la jeune femme faisait clairement comprendre qu’elle n’avait pas digéré ce qu’il s’était passé et le Prince avait encore plus de pression que prévu. Mais ce n’était pas si difficile que cela puisqu’il s’y attendait à cet accueil et qu’il s’était préparé à fond pour pouvoir s’expliquer. « J’aimerais qu’on discute Madi. Je te prie de bien vouloir m’écouter, je voudrais t’expliquer à quel point je suis désolé pour tout ce qu’il s’est passé. » dit-il d’une voix posée sans la quitter des yeux. Bon retour à la Maison Américaine, Votre Altesse !

Dans un sens, j'aurais pu réellement être heures de son retour. Il m'avait manqué et même si j'avais Austin plus que de raison dans la tête désormais, je ne pouvais nier que les bons moments que j'avais passé avec Andrew me revenait un peu trop vite en mémoire en le voyant en ce moment-même en face de moi. Il semblait tellement confiance lorsque j'ouvris la porte que j'étais plus que satisfaite de le voir déglutir à mes premières paroles. Pensait-il vraiment que je me jetterais dans ses bras ? Je n'étais pas dupe et même si je n'attendais plus rien de lui, je suivais la presse people comme presque toute l'Amérique. J'en savais bien assez pour savoir que de toute façon, il était destiné à une autre fille et ce n'était pas moi qui allais semer le trouble dans son couple parfait. Et puis, honnêtement.. Je n'aurais jamais la classe, ni le compte bancaire et encore moins le titre de cette fille avec laquelle il était fiancé. Même en gagnant le gros lot à un jeu de chance, je n'aurais pas la prestance de sa future femme et à moins d'une blague à la « Princesse malgré tout », je n'avais aucun ascendants dans ma famille de sans royale. J'étais une simple fille banale et ça m'allait pleinement. J'avais cru un instant que j'aurais pu être Cendrillon et lui le Prince Charmant mais.. Autant dire que son départ m'avait totalement ramené sur Terre et ma récente réconciliation avec Austin faisait chavirer encore mon cœur. « Je t'écoute » dis-je en me reposant dans l’embrasure de la porte. Car non, je ne l'invitais pas à rentrer et je pense que c'était une décision des plus matures. Il n'était pas – plus pour être exact – le bienvenue chez moi et ce serait ainsi désormais. Je me fichais bien de ses prochaines paroles et encore plus de ses soit-disantes excuses, mais je préférais rester un minimum poli pour ne pas lui en mettre une. Austin avait toujours eu l'exclusivité de mes baffes mais.. Je n'avais pas envie que Monsieur Windsor ait se privilège là. Ce serait trop facile de me faire sortir de mes gonds. Il était parti en me laissant et il revenait en pensant me récupérer. Malheureusement pour lui, j'avais eu l'été pour me remettre de notre « relation » et même si mon mouton remplissait sans cesse mon cerveau, je voulais cesser de faire encore et encore les mêmes erreurs en accordant ma confiance bien trop vite.