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Un sérieux mal de crâne vient prendre possession de mon esprit. Un peu comme un spectre voulant me rappeler tous les verres que j'ai bu la vieille, mais en même temps, qui aurait effacé une partie de cette soirée. C'est toujours le même protocole qu'il utilise. D'abord c'est une sensation assez euphorique, pour certains ça va les faire devenir bavarde, ils ne seront plus tenir leur langue, d'autres vont se sentir détendue et vont faire n'importe quoi, ou encore d'autres vont dormir. Et puis ensuite, le flou commence à envahir notre esprit, on ne réagit plus aussi vite, il est difficile de tenir droite et d'aligner assez de mots pour faire une phrase correcte. Et pour finir c'est le trou noir jusqu'au lendemain matin, où là, c'est le maux de crâne qui prend la relève, comme en cet instant. L'alcool a semé la zizanie dans mon esprit. Je grimace en poussant un léger grognement, essayant d'inventorier tous les événements de la vieille, faire le tri . Je me souviens la fête sur la plage, avec quelques étudiants d'Harvard et d'autres clients de l'hôtel. Je me rappelle d'un saltimbanque, un jeune homme d'origine espagnole qui faisait une école du cirque, me semble-t-il. Très mignon, je crois que j'ai réussi à avoir son numéro de téléphone même, il faudra que je vérifie. Je grimace en me rappelant avoir vu Darwin à l'hôtel, a bar plus précisément, après être rentrée car la pluie commençait à tomber. Je passe une main dans mes cheveux, ouvrant finalement les yeux et constatant que ce n'est pas ma chambre, ni mes draps. Je fronce les sourcils, merde je suis où là. Je grimace avant de jeter un œil à ma tenue... une tenue d'Ève pour ainsi dire. Merde, merde… et je ne suis pas seule à être nu… Je tourne très lentement mon visage vers la personne à mes côtés . Je distingue rapidement les traits de la personne et… constate qu'il s'agit de Darwin. Un flash-back atroce déferle dans mon esprit, me rappelant la fin de soirée, dans cette chambre qui n'est autre que celle du jeune homme . Je me rappelle l'avoir repoussé lorsqu'il a tenté de m'embrasser , qu'il m'est poussé sur le lit malgré tout , et dans mon état… je ne pouvais plus résister … l'alcool m'a détruite physiquement et il a achevé le morceau en me détruisant intérieurement en me faisant ce qu'il m'a fait . Les larmes commencent doucement à couler sur mes joues tandis que je me relève d'un bond, sortant de ce lit, voulant m'éloigner le plus possible de cette personne… mais il est déjà trop tard de toute façon…
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