ZIAM • " Burn, burn, and burn again ! "

Toi, Zia, on t'appelle dans la matinée pour te dire de dégager les lieux.. C'est une blague ? C'est ce que tu essayes de te dire pour éviter de mettre le feu à leur hôtel minable ! Tu ranges tes valises, frénétiquement, nerveusement en soufflant quelques jurons au passage. Tu savais que tu n'aurais jamais dû venir dans ce coin paumé, mais Ariana et ses idées encore et toujours. Il faudrait que tu apprennes à ne plus l'écouter, à chaque fois ça se finit mal. Tes bagages prêts, tu les désignent en les pointant du doigt à un garçon de chambre avant de lui emboîter le pas jusqu'à l'ascenseur. - Pas d'à-coup, c'est du cuir. Arrogante, tu lui lance un regard aussi noir que tu puisses, sous tension tu entres dans l'ascenseur en direction de ta nouvelle suite. Tu fouilles dans ton sac ton portable, fallait que tu préviennes Royce histoire qu'il ne se pointe pas comme un con chez je ne sais qui. Les portes s'ouvrent sur le long couloir, tu ne peux t'empêcher de lâcher un lourd soupir, levant les yeux au ciel et tu avances jusqu'à ta nouvelle chambre. Tu compares le numéro sur la clef, petit hochement de tête avant d'entrer. - Merci. Que tu lances fermement quand il dépose tes affaires dans la chambre avant de tourner les talons, transpirant comme un porc. Tu fais quelques pas jusqu'au milieu de la pièce, découvrant les lieux et un bruit lointain d'eau qui coule t'interpelle, tu regardes vaguement autour de toi avant d'avancer jusqu'à la salle de bain doucement. Tu colles ton oreille contre la porte et te recule d'un seul coup, tu te retourne vers la chambre et tu aperçois des vêtements déjà rangés. Non, non, non, c'est mort, tu vas rapidement dégager toi ! Et sur un coup de tête, tu descends ses vêtements, les rangeant dans les valises que tu traines jusque devant la porte d'entrée et tu fonces au canapé. Le cliquetis de la porte s'enclenche, un large sourire mesquin aux lèvres, tu me dévisage de haut en bas. - J'espère que tu as laissé propre derrière toi ! Tes affaires sont prêtes, c'est ma chambre maintenant ici. Tu croises les jambes, pointant de ton menton les valises devant la porte et la direction à suivre au passage.

Debout dans la douche, Samaël avait énormément de mal à émerger de sa nuit. Cette dernière fut courte et mouvementée, il lui restait pas mal d'alcool dans le sang et même une douche tiède ne semblait pas le calmer. A défaut de se réveiller correctement, il augmenta la température de l'eau d'une main hésitante et encore endormie. Son esprit vaquait dans tous les sens mais il restait incapable d'aligner deux idées. L'eau coulait sur ses cheveux trempés, venait glisser le long de dos pour venir mourir sur ses jambes. Sans mentir, il était là depuis au moins dix minutes. C'était étonnant de sa part, d'autant plus qu'il m'aimait pas le gaspillage. Mais là, ses pensées étaient trop embrumés pour qu'il ne puisse réagir. D'un geste lent, il attrapa la bouteille de shampoing et vint en verser dans sa main avant de l'apporter à ses cheveux. Sans chercher à comprendre plus loin, il frotta énergiquement avant d'étaler du gel douche sur le reste de son corps. Il n'avait pas la foi de s'activer, s'il avait pu s'asseoir dans la douche, il l'aurait fait. Après quelques minutes dans la douche, Samaël se décida enfin à sortir de là. Il quitta la douche pour attraper furtivement une serviette et se l'enrouler autour de la taille. Il se sécha les cheveux qu'il rangea en bataille au dessus de sa tête. Finalement, il ne mit pas longtemps avant d'enfiler un caleçon ainsi qu'un bermuda et de quitter la salle de bain. Il ouvrit la porte pour regagner la chambre et tomba nez à nez avec une fille qu'il n'avait, vraisemblablement, jamais vu de sa vie. Sa première réaction fut de froncer les sourcils en l'entendant parler. Amusé par la situation, le jeune Dunster leva la tête pour admirer ses propres valises dans le couloir. Il croisa les bras et vint se décaler sur le côté pour appuyer son épaule sur l'encadrement de la porte. « T’es qui toi ? Une espèce de folle hystérique ? Une maniaque du contrôle ? » demanda-t-il en rigolant. Le fait qu'il soit torse nu ne semblait pas le gêner plus que ça. Samaël n'a jamais été de nature très pudique. Il la dévisagea de haut en bas et haussa un sourcil. Il avait du lourd devant les yeux, cette fille elle envoyait, dommage qu'elle soit aussi arrogante. « Laisse moi deviner, hum. Tu t'es fait lourder de ta chambre, t'as vu de la lumière ici et t'es entrée ? » lança-t-il, amusé par cette fille. Samaël savait qu'il y avait des soucis avec les chambres, on l'avait prévenu qu'il risquait d'avoir une colocataire de plus. Pas de chance pour lui, il venait de tomber sur une fille superficielle et semble-t-il, imbus de sa personne. « C'est pas parce que t'as des beaux yeux que tu peux te permettre de foutre le bordel dans ma chambre. Donc t'es mignonne et tu remets ça où c'était. » dit-il d'un calme déconcertant. Samaël rigola avant de repartir dans la chambre. Il attrapa son portable et revint dans le petit salon où la fille n'avait pas bougé. Par pure esprit de provocation, il vint s'installer sur le fauteuil, juste en face d'elle. Il la regardait, le sourire aux lèvres. Si c'est la guerre qu'elle cherchait, elle allait la trouver mais toujours avec diplomatie. Sam n'était pas vraiment du genre à s’énerver facilement.

Assise sur ton nouveau canapé, parce que oui, clairement ici c'est devenue ta chambre et peu importe le petit brun aux cheveux en bataille qui se poste devant toi en osant t'affronter de la sorte. Ta langue glisse doucement sur tes lèvres, tes doigts pianotant le bois de l'accoudoir du fauteuil et tu ne peux t'empêcher de ricaner doucement. Relevant ta mèche rebelle qui tombe le long de ton visage d'un coup de main bref, tu reportes ton attention sur l'ancien propriétaire de la chambre. Pauvre enfant à la langue pendue, elle mériterait un coup de machette bien placé histoire qu'il ne prenne plus autant d'aide à parler aux personnes pouvant être dangereuses de la sorte. C'est dure pour toi de devoir contenir ta vraie nature sous une robe fendue, des ongles parfaitement manucurés et des échasses rendant ta silhouette plus svelte et gracieuse qu'elle ne l'est déjà. Au fond, se cache en réalité une bête assoiffée, des griffes acérées et prête à vous trancher la gorge au moindre faux pas. Une bête solitaire. - Non, juste la nouvelle propriétaire de ce qui était "ta chambre" ![/b] Sourire sarcastique aux lèvres, la tête fièrement levée, les yeux rivés vers ton interlocuteur qui apparemment ne perd pas son sens de l'humour. Tu hoches la tête lentement avant de te lever, un face à face, un nouveau duel et tu rentres dans l'arène sans perdre de temps. Ton regard se balade sur son torse parfaitement sculpté, puis remonte rapidement vers ses pupilles. - Hum.. Tu lève les yeux vers le plafond, commençant une ronde autour de lui, tu penches la tête doucement vers la salle de bain pour prendre connaissance des lieux au passage et ton doigt glisse sur son dos. - En réalité, ils m'ont appelés parce qu'apparemment ils ont trouvés une meilleure chambre que la mienne pour moi, et, apparemment c'est celle-ci ! Dis-tu fièrement en venant te planter face à lui. Arrogante, épineuse, tu lèves les paumes de tes mains vers le ciel pour désigner ton nouveau petit chez toi. - Allez, du balais, plus vite tu seras partie et plus vite tu saura où dormir. Petit clin d'œil, petite tape sur l'épaule et tu tournes les talons pour revenir t'installer sur ton trône. Tu n'aime la compagnie que pour pratiquer tes tortures et tes vices salaces. C'est tout. Tu pouffes un faux rictus, détaillant une nouvelle fois l'homme qui s'efforce une nouvelle fois de te faire plier.. AH ! Elle n'est pas encore née, celui ou celle qui arrivera à te mettre à genoux, te faisant déposer ta fierté sur le pallier de la porte. Tu commences à t'impatienter, sa façon insolente de te tenir tête n'est plus à ton goût et tu avales amèrement ta salive. - Très bien ! Lâches-tu sèchement, tes mains s'agrippant aux appuis bras férocement, ta langue passant sur l'email de tes dents nerveusement et ton regard balayant la pièce. Tu te lève, toujours avec élégance, te mordant la lèvre doucement avant de lui tourner le dos pour t'avancer en direction de ses valises devant la porte. - À sa place donc ? Tu fais un signe positif de tête, te pinçant les lèvres et tu ouvres son premier sac, puis la porte qui mène au couloir et tu jettes toutes ses affaires, une à une dehors. - Un grand ménage était à faire de toute façon, fallait bien commencer quelque part ! Tu poses une main sur ta hanche, tout en t'appuyant sur l'entre bâillement de la porte avec un large sourire accroché à tes lèvres maquillée. - Ah ! Un de ces caleçons spécial comics jonche encore le sol et tu te baisses pour l'attraper. - Ce que c'est mignon.. Même sous tes vêtements tu as le style d'un adolescent ! Moi qui pensait que ça ne s'arrêtait qu'à ta coupe.. Tu regardes tristement le boxer entre tes doigts fins, tu hausses les épaules, venant balancer son sous-vêtement par-dessus ton épaule en soupirant et tu refermes la porte derrière toi. - Alors maintenant, pour ta santé et ta survie.. Dégage ! Que tu lances d'un ton plus ferme, plus dure, la mâchoire serrée.