Tu lui ressembles et cela me fait peur mais alors pourquoi je suis attiré par toi aussi ?
Peter était un charmeur. Il adorait charmer les femmes. Il trouvait ça irrésistible de les voir rougir, se mordre la lèvre inférieur dans un geste nerveux, ou encore qu'elles entortillent leurs mèches de cheveux. Il aimait les voir nerveuses, ou parfois enjouées, taquines. Les femmes avaient toujours été son talon d'Achille. Peut-être recherchait-il la chaleur qui lui avait tant manqué durant son enfance. Ou peut-être cherchait-il une relation mère-fils avec ces conquêtes et finissaient par les jeter car cela ne lui suffisait pas, car il avait compris que trop tard que ce n'était pas sa mère et que c'était inutile. Il savait à quel point, c'était malsain mais il n'arrivait pas à se défaire de ce piège vicieux. Peter avait besoin de cette chaleur, il aimait cette chaleur qui l'enveloppait lorsque les cuisses des femmes se refermaient sur ses hanches. Il aimait sentir le désir lui monter. Voir l'extase sur le visage de la femme comblée et satisfaite en dessous de lui. Peter aimait cela, il aimait coucher avec des femmes. Il aimait cela autant qu'un bon whisky qui coûtait cher ou une bouteille de champagne qui valait des milliers d'euros. Peter aimait les femmes, certaines finissaient par être tombées amoureuses de lui. Il les repoussait. Il était un coquin, il aimait trop les femmes pour s'en contenter d'une pour la vie. Parfois il pensait que ces hommes étaient idiots et parfois lors d'une soirée un peu trop arrosée tout le contraire. Charmer était devenu une seconde nature lorsqu'il a vu que cela marchait chez les femmes, qu'il ne les laissait pas indifférente. Il était jeune lorsqu'il avait constaté cela. Il venait tout juste sorti de l'enfance et rentrer dans l'adolescence. Il avait quitté son corps frêle d'enfant pour se développer et devenir un peu plus solide. Son charme résidait en ses yeux. Il les avait hérité de sa mère. Les femmes se perdaient et trouvaient bon compte dedans. Ensuite, son caractère énigmatique et complexe qui piquait leur curiosité, puis vint sa voix rauque. Il ne savait pas pourquoi mais sa voix plaisait aux femmes, étrangement. Elle semblait chaleureuse et donnait envie aux femmes d'y goûter comme une douce drogue. Peter ne savait pas mais il avait tout pour plaire pour les femmes.
Inconsciemment, il le savait et même, il en jouait. Des années d'expériences prouvaient qu'il était doué pour charmer. Il avait observé les femmes, les avait étudié et puis au fil de ses conquêtes, de ses aventures d'un soir, il avait fini par comprendre comment les draguer, les charmer puis la popularité lui avait donné un coup de pouce. Cependant, les étudiantes étaient trop jeunes pour connaître vraiment ses pièces. Certes , il était très connu dans le monde du théâtre mais il était plus connu pour ses frasques et ses scandales, ses polémiques et ses soirées où il finissait par déconner complètement. Il n'avait jamais pu se contrôler, il n'avait jamais su se calmer, se contrôler. Lorsqu'il avait un bouteille dans la main, une fille à ses côtés, il ne contrôlait plus rien du tout. Plus rien. Il devenait une personne étrange qui ne se tenait plus du tout. Peter adorait les fêtes et l'alcool autant qu'une femme bien faite. Cependant, celle en face de lui était différente. Elle avait surgit tel un démon de son passé, un fantôme. Comme une douce drogue, un doux parfum qui l'hypnotisait, qui l'enivrait, il se sentait attiré par elle. Peter devait passer outre sur la ressemblance mais était-cela qui le poussait vers elle, vers sa poitrine, ses lèvres. Etait-ce considéré comme de l'inceste ? Non, il avait donc le droit de le faire. Il avait le droit de venir sentir la chaleur de cette femme qui ressemblait à sa mère et peut-être trouverait-il un autre réconfort, le moyen de faire taire un de ses démons. Blueberry était donc une solution à son problème.
Il fut surpris de voir cette douce élève s'enflammer, sa sage élève venait de s'embraser, de s'effacer pour laisser place à une autre personne qui le laissait pantois. Une personne qui le faisait sourire malgré lui. Elle n'était pas vraiment une femme sage, une élève excellente mais pas tout à fait sage. Elle savait provoquer. Prendre ses lunettes, les mettre sur sa poitrine mise en valeurs par son décolleté. Peter la regardait s'éloigner et elle eut un sourire. Peter ne savait pas mais il décidait de suivre son instinct, suivre son élève. Il vint près d'elle. Peter ne savait pas si c'était un jeu ou si elle serait capable de venir avec lui dans sa chambre et faire des galipettes dedans. Il ne savait pas si elle serait capable de transgresser cette loi pour lui. Peter voulait jouer avec cette jeune fille. Il ne savait pas si elle voulait l'avoir dans son lit. Elle était charmée par lui, cela se voyait. Elle semblait vouloir jouer avec lui. Alors ils allaient jouer.
En quelques enjambées, il vint se poster près d'elle, l'enlaçant par derrière, la faisant sursauter soudainement. Il vint coller son corps contre le siens, ses lèvres venant taquiner le cou gracile de Blueberry, embrassant l'épiderme de celle-ci avant de remonter, laissant glisser ses lèvres sur son cou, la faisant frissonnant, sa joue rosie par la nervosité, ses dents venant mordiller la lobe. Il vint faire des cercles avec ses doigts sur la taille de guêpe. Sa bouche au creux de son oreille, il s'enivrait de la douce odeur de Blueberry, une odeur qui l'attirait et qui lui donnait envie de plus mais pour le moment, c'était le jeu de la séduction.
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Voulez-vous jouer à ce jeu , Miss Blueberry ? Murmura-t-il tout doucement, au creux de son oreille, pressant son corps contre le siens.
D'un habile jeu de bras, il vint la retourner vers lui afin qu'ils se retrouvent face à face, les yeux dans les yeux. Doucement, il vint à effleurer les lèvres de la jeune femme, tout en la jaugeant du regard. Puis, il glissa un baiser dessus. Peter vint l'embrasser doucement mais surement.
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