ABIGAIL O'BRIAN ► Sarah Drew

Abigail O'Malley de mon nom de jeune fille, patronyme de mes parents, Agate  Deaglan, elle, mère dévouée pour sa famille et lui descendant et successeur d'une de plus grandes richesses du pays qu'est l'Irlande. Entrepreneurs de renoms, un jour ce sera mon cher frère qui reprendra la relève, ce sacré Charly, mon aîné de 3 ans.

J'ai toujours vécu à Dublin, depuis mon plus jeune âge, dans une famille aimante, riche à souhait et aux convenances inculquées au vu de notre statut social. Bien qu'ayant suivi une scolarité normale dans une école et non prenant des cours particuliers, aussi bien que pour les hobbies, en l'occurrence pour moi, l'escrime, la danse et l'équitation. Toujours faisant bonne figure, étant bien élevés, toujours bien ajustés les uns avec les autres, telle une famille parfaite sous toutes les coutures. Jusqu'ici tout allait au mieux, une entente à toute épreuve avec chacun des membres de notre famille, une complicité, une écoute une osmose. Enfin cela jusqu'au cycle primaire de l'école. Elèves modèles avec mon frère, nous faisions toujours bonne impression en quelques occasions que ce soient, nous prenant peut-être trop pour des "anges". Mon frère cet être si protecteur et bienveillant qu'il se disait être mon chevalier servant, me faisait toujours rire. Mais fut un temps après une enfance des plus heureuses et une vie sociale des plus normales, que la vie nous faisant avancer dans l'existence, nous amena également à faire de nouvelles rencontres, de nouvelles expériences et des découvertes en bien des domaines...

Enfant bien élévée, réservée, toujours souriante, à l'apparence d'une poupée de porcelaine comme se plaisait à le dire ma chère mère, que je perdis un peu de cette innocence en la rencontre de Stephen.  Des années plus tard durant mes années lycée, pour qui j'eus le véritable coup de foudre. D'élève studieuse, je perdis certains repères pendant un temps avant de me reprendre et de suivre cette ligne de conduite digne de notre Rang social mais quand bien même, tout changea peu à peu lorsque mon idiot de frère vint se mêler de mes affaires en discriminant celui qui fut mon premier et réel amour, Stephen o'Brian.

Premières rebellions, premiers émois et premiers conflits familiaux. Un pincement au coeur lorsque Charly *complotait* contre moi auprès de mes parents, pour ne pas me voir sortir de notre "cercle  familial" tandis que lui se plaisait à changer de petites amies à son bon vouloir. L'entendant me répéter inlassablement ses mots.
*Les jeunes femmes ne peuvent pas tout se permettre dans notre milieu, elles ont une conduite à tenir et puis chacun sait que celui qui attirera les faveurs d'un membre de notre classe social se sentira vainqueur d'avoir eu le gros lot, toi en l'occurrence soeurette!*
Je grincais des dents chaque fois qu'il me sortait ce genre d'imbécilité car je croyais dur comme fer qu'on pouvait m'aimer pour ce que j'étais ou non pour ce que je représentais.

N'ayant pris aucun cas de leur avis et me laissnt le libre arbitre, j'entamais une relation des plus sérieuses avec Stephen, toujours en poursuivant mes études pour un jour entamer un cursus en médecine. Certes, ce ne fut pas un choix mais plutôt une vocation, découverte lors d'un des galas de charité où l'on se rendait bien souvent avec mes parents (ma mère Fondatrice principale à Dublin et en coopération avec d'autres pays européens pour venir en aide aux plus démunis.) Cela m'avait valu de voyager ici et là auprès d'elle, de mon père quand il le pouvait et bien sur de Charly qui n'omettait jamais d'être présent pour jouer mon chaperon plus que pour la cause elle-même.

Pensant mes parents ouverts à notre relation, ou bien croyant eux-même que ce ne serait qu'une brève histoire d'un court temps, ils furent étonnés et s inquiétèrent de nous voir si proche  et perdurer dans le temps. Malgré tous les à côtés ne mettant nullement *en danger *notre statut et image sociale* nous ne fûmes pas acceptés d'où cette décision de prendre la fuite, Stephen et moi pour vivre pleinement notre Amour en se mariant à contre sens de tous.

*Mr & Me O'Brian, que ce nom résonne en ma tête, là allongée sur ce grand lit blanc ou flotte dans l'air ce qu'on appelle du bonheur. Les yeux rivés sur cet anneau doré et gravé à mon doigt. Stephen... Je le vis là, près de moi sortant de son sommeil un sourire aux lèvres , celui de l'extase. Bonjour mon cher époux C'était lui et moi rien d'autre. Nous avions seulement 20 ans et pourtant le monde semblait nous appartenir tant nous étions heureux. Ce moment tant évoqué depuis nos 16 ans et enfin réel.

Partis à vivre notre histoire d'amour, après un temps, à s'être fait renier de et par ma famille, je revins donc au pays, penaude et contrariée par les miens, qui avaient pris les devants face à nos "amis de toujours" regroupant ainsi tout le cercle social bien fermé ou non, nous côtoyant pour me couvrir en me disant être partie faire des études à l'étranger en même temps que de l'humanitaire. Une réputation doit se tenir, s'entretenir. m'avait dit Charly toujours avec son air hautain et fouttiste à la fois, ravi de me voir revenir.

A mon retour, il est certain que j'ai dû répondre de mes actes de manières très sollicitées. Aucunes remontrances, aucunes attentions particulières, un simple *Ca va?*de mon père. M'assurant que je n'avais pas ramener avec moi une tierce personne d'où un nouveau-né après trois années entières à m'être envolée ailleurs pour vivre ma propre histoire amoureuse chaotique au final...?

Tout semblait reprendre sa place comme avant, bien qu' étant toujours mariée. Voyant ce mariage être un pur échec, et prenant les devants mes parents furent leur maximum pour obtenir le divorce, mon Divorce. Les relations avec les miens depuis ce jour, furent totalement différents, je me devais de regagner leur confiance, en étant le plus possible auprès d'eux, me montrant telle la gentille et dévouée jeune femme que j'avais toujours été par le passé, avant de m'être bien évidemment faite brieffée par ma chère mère. Mon père quant à lui, était devenu à mon contact un tout autre homme, comme avec les autres membres de ma famille. Plus froid, plus distant, moins bavard, moins soucieux ouvertement de ma personne. Je l'avais clairement déçu et c'était insoutenable. Ma mère ne sut où se positionner, entre l'amour pour son enfant et celui de l'épouse dévouée. Quant à mon frère, nous ne faisions que nous prendre la tête, devenus tels de véritables ennemis.

Ne pouvant plus vivre dans de pareilles conditions,et voulant me spécialiser plus également,  j'ai décidé de quitter Dublin pour les Etas-Unis, et d'intégrer Harvard après avoir fait une demande en cours d'année, demande qui fut favorablement acceptée!
Me voici donc nouvelle étudiante en médecine à entamer une nouvelle vie, sous les encouragements de ma chère mère, qui avait pleuré mon départ. Une brève accolade de mon paternel toujours aussi sur la réserve et de mon frère qui voyait mal mon départ, dans le sens ou il ne pourrait plus me guetter, m'espionner, me surprotéger. Enfin j'allais vivre ma nouvelle vie.

Valise en main sur le sol Américain, me voici donc à commencer ma nouvelle vie, où un jour j'en repartirai ou non avec le titre de médecin en poche et à sauver des vies, à défaut d'avoir su sauver mon âme...Laissant derrière moi, ma famille, un futur ex-mari qui aura toujours malgré tout sa place dans mon coeur, et une vie entière de convenance.