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It's a beautiful night, we're looking for something dumb to do

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Aza Ҩ Raph
« It's a beautiful night, we're looking for something dumb to do »


Shopping shopping on alone. J'avais besoin de ça, besoin de vider ma tête autant que mon compte en banque, blinder mon armoire autant que le gouffre qui me bouffait. Mais l'un comme l'autre n'était pas prêt de se résorber. Pas tant qu'il manquerait si cruellement à mon existence. Alek m'avait plantée pour se rendre au Summer Camp. Idiot futile. Comment avait-il pu songer une seconde à la quitter ? A laisser livrer à elle-même ? A partir prendre du bon temps avec des étudiantes aux moeurs douteuses. Je lui en voulais pour ça, bon dieu. A chaque jour sa petite mort. Mais à chaque jour suffit sa peine. J'en pouvais plus d'être minable tous les jours, comme une loque, une coquille vide. Ca me rendait pas service, ça rendait pas service à la société. Fallait que je réagisse, que je fasse semblant au moins, que je m'accroche à quelque chose même si j'en avais pas envie.

Alors ouais, j'avais décidé que j'emmerdais mon frère et j'emmerdais le manque. Que j'avais besoin d'une putain de bouée pour pas boire la tasse. Et je l'avais cette bouée. Plus que le shopping, c'est Raphaël que j'avais eu envie de voir. Lui et moi on formait une équipe d'en faire et si vous croyez que je m'en sers comme d'un substitut, vous vous gourrez royalement. Ce mec, je l'aime. Pas dans le sens amoureux hein ? Dans le sens courant et premier du terme, dans le sens littéraire. Lui et moi, on était pareil et je n'avais aucun mal à ne pas l'associer et le confronter à mon frère. Il était indépendant de mon jumeau dans mon esprit, c'est peut-être pour ça qu'on était si proche. C'était mon meilleur pote, le meilleur pour faire le mal, le meilleur pour me faire du bien, le meilleur pour se fringuer. Y'a pas à dire, j'ai pas à me plaindre. Alors ouais, j'allais en profiter sans modération, quitte à lui dire de rester à la maison, j'en ai rien à foutre, c'est ma barraque, mon personnel, mon pognon. Mais on en était pas encore là. Une journée pour commencer, c'était pas du luxe. En fait, si parce que je sens que la Black AmEx allait en prendre un coup. Mais y'a la marge, on peut se faire plaisir.

Vers 14h, quand j'ai émergé, j'ai plaqué un texto sur le clavier tactile de mon iphone, avant de partir me débarasser de la crasse de la nuit précédente. C'était le week end, un samedi de merde en plein milieu des vacances d'été mais je savais sans me forcer que lorsque je serais prête, il serait déjà en train de m'attendre. Et je ne m'y étais pas trompée. On s'était foutu dans son bolide de compétition et on avait écumé tous les boutiques les plus chères de la ville: Gucci, Armani, Prada, Vuitton... Y'a encore besoin de vous dégoutter ? On a dépensé des sommes astonomiques en vêtements, sacs, accessoires, bijoux... Et le tout sans jamais compter. C'est la rançon de la richesse, le secret du bonheur. Peu peuvent se le permettre mais nous on peut; on le fait et on vous emmerde bien profond pas vrai ? Vous rêvez que de ça, être à nos places mais sérieusement, vous croyez que parce qu'on donne des sous à des soirées de bienfaisance qu'on en a quelque chose à foutre de votre malheur ? On est bien trop occupé à combler les nôtres à coup de millions alors démerdez vous tout seul un peu. Si vous vous sortiez les doigts du cul de temps en temps, on aurait pas besoin de polémiquer et d'épiloguer toutes les deux heures. QU'on parle de nous un peu, ça donne du baume au coeur.

C'est bien beau de faire du shopping mais ça donnait faim. J'avais demandé à Raph' de se garer le long d'un restaurant hors de prix. Enfin, pour vous un, soyons bien clair. J'avais plus envie d'une bonne côte de boeuf plutôt que d'une salade verte à faire pâlir d'envie un elfe. Chuis pas du genre à me priver, vous le savez non ? Bah avec la nourriture c'est pareil. J'aime la bonne bouffe et la bouffe me le rend bien. Je sais absolument ce que je mange sur le bout des doigts et je grossis jamais d'un gramme. Vous me détestez d'autant plus, je le sais et j'aime ça, croyez-moi.
Je m'étais laissée tomber -gracieusement soyons d'accord- sur une chaise bien molletonnée et j'ai posé mon menton dans mes mains tandis que Raph' s'installait en face de moi. Le gouffre était toujours là mais j'avais pu l'oublier au moins une journée et c'était grâce à lui. Je plaquais un sourire désinvolte sur mes lèvres et lançait:

« Encore une jolie journée rentable pour les commerçants et de jolies sueurs froides pour nos banquiers, pas vrai ? »
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Un samedi, vacances d'été. De quoi me déprimer en fait. Je ne suis pas rentrée en France pendant les vacances, j'en avais pas envie. Mon petit frère suivait une sorte de "stage" en plus, alors je n'avais absolument aucun intérêt à rentrer. J'avais vu pendant une semaine mon frère aîné, puis il était parti travailler à nouveau. J'ai vraiment pas hâte de bosser. J'étais allée dans un des appartements de ma mère en ville, pour ne pas rester sur le campus : il y avait des limites quoi. Quand je reprendrais l'entreprise, j'aurais les doigts de pied en éventail sur mon bureau, et j'engagerais une centaine de sous-directeurs pour m'aider. Je vois que ça... Un peu comme un roi. Ca me plaît cette idée. Les employés de mon père commencent déjà à le prévenir qu'il fait une énorme bêtise en me mettant sur son testament en tant que seul héritier. Ils y connaissent rien. Je pense qu'ils sont jaloux en fait. Jaloux de ne pas faire partie de la "jeunesse dorée". J'vais pas dire de Manhattan comme dans une célèbre série, parce que j'ai jamais vécu là-bas plus d'une semaine. Bah, faut bien se balader dans nos appartements de temps en temps. Mon père a plus de 27 propriétés étalées un peu partout dans le monde, si on ne trouve pas sa destination de vacances, on est quand même pas doués. C'est pour ça qu'on ne part jamais d'ailleurs.
14 heures. Un doux bruit de mon Iphone. Ouais, mon père est directeur de LG mais je prends un Iphone. Vous croyiez quoi ? Que j'allais lui faire de la pub ? Il n'y a que les pauvres qui ont des LG ou des Samsung, ou pire : des Nokia. Oh my god, ces horreurs... Moi je ne jurais que par l'Iphone. Il ne me servait à rien puisqu'en général, c'était la gouvernante qui répondait, sauf que sur le campus, il valait mieux qu'on puisse me joindre. Et là, ma libération depuis tout ce temps à ne rien faire. Il n'y a même pas de soirées en ville : ils sont tous au Summer Camp. Ca craint cet endroit. Jamais je n'y mettrais les pieds, sauf pour me foutre de la gueule des autres peut-être. Alors, comme je le disais : mon sauvetage in extremis. Aza. Ma meilleure amie, ma confidente. La meilleure quoi. J'avais oublié que son frère était parti au Summer Camp. Je dois dire que j'avais perdu de l'estime pour lui dès qu'il avait mis les pieds dans cette horreur. Être mélangé aux autres ? C'est absolument hors de question. Il y a la haute et la basse catégorie. Et les deux ne se fréquentent pas, sauf dans de très rares cas.
Même pas une heure plus tard, j'étais devant chez elle au volant de ma Ferrari. J'avais hésité à prendre l'une des Porsche et puis.. Non, quand même : nous allions faire du shopping, il fallait qu'on nous voit. Qu'on se plaigne de nos fringues de luxe, de notre fière allure. Qu'on nous envie. Qu'on parle de nous. Qu'il y ait des journalistes, encore une fois. Enfin, des paparazzis. Parce que, des journalistes, ça ne sert à rien. Seuls ces chiens de paparazzis nous suivaient partout où nous allions pour avoir la photo. Il y en aurait sans doute encore. Je préfèrais quand ils n'étaient pas là mais on ne pouvait rien y faire... Et puis on les chassait, plus ils revenaient, alors moi, je faisais semblant de ne pas les voir. Direction les boutiques de luxe. Nous n'allions pas perdre notre temps dans un magasin comme Zara ou pire, H&M. Déjà que Ralph Lauren était à la limite du mauvais goût... Nous sommes ressortis avec des dizaines de sac. Des chaussures, des sacs à main pour Mademoiselle, des bijoux, des accessoires... Je me suis achetée une énième paire de lunettes de soleil, de chaussures et pas mal de vêtements. Les passants nous dévisageaient tandis que nous faisions chauffer nos cartes bleues. De toute façon, j'avais crédit illimité, alors je n'avais pas trop de souci à me faire. Une vieille dame marmonna que nous n'étions que de sales gosses de riches pourris gâtés. Et alors ? Autant en profiter dans ce cas-là ! Je détestais ces envieux qui auraient tué pour être à notre place... Mais ils ne font jamais rien pour, ils n'ont aucune audace. Ils me font de la peine même.
Aza me demanda d'aller dans un restaurant chic. Vous savez, ceux dans lesquelles vous ne pouvez pas aller ? Vous rallez déjà quand le menu est à 50 euros, alors ne vous aventurez pas dans nos restaurants, vous auriez encore une fois une crise cardiaque. Un restaurant de bonne bouffe, pas ceux où nous emmènent mes parents avec de la salade et un minuscule toast de caviar. Non, celui où on sort le ventre bien rempli. Aza était comme moi : mange autant que tu veux et ne grossis pas d'un poil, aussi minuscule soit-il. Je n'avais pas bougé de plus d'un kilo depuis au moins sept ans, c'est pour vous dire. J'allai saluer un ami de mon père, sans doute chargé de me surveiller de temps à autre, assis à une table voisine tandis qu'Aza s'asseyait avec sa grâce et son charme habituel, puis je m'asseyais en face d'elle. Elle me lança avec son sourire désinvolte et irrésistible que nos banquiers avaient encore dû avoir des sueurs froides et je rétorquai en rigolant :

« Comme s'ils pouvaient encore en avoir depuis le temps que nous les avons habitué à cela ! Ils ne doivent même plus regarder l'état de nos comptes maintenant. J'aimerais bien essayé de le vider une fois pour voir ce qu'ils diraient ! »

Un serveur arriva presque instantanément à notre table. Les restaurateurs savaient qu'il valait mieux ne pas nous faire attendre visiblement. Il arriva tout transpirant. Il semblait être terrifié. J'avais en effet fait renvoyé un employé il y a quelques semaines pour avoir renversé une goutte de vin à côté de mon verre. Le chef n'avait pas su me répondre non, l'employé s'était retrouvé à la porte. Ce serveur semblait connaître ma réputation. Il avait véritablement l'air terrorisé.

« Calmez-vous, nous ne sommes pas des monstres voyons. Qu'est-ce que tu souhaites Aza ? »

L'employé ne semblait pas pour autant rassuré, et je ne pus m'empêcher de sourire. Nous lui ferions sans doute la vie dure à celui là aussi. Terrorisé comme il l'était, ç'en était d'autant plus amusant, excitant et drôle. Surtout que je l'imaginais mal aller se plaindre à son patron, qui lui dirait sans doute de venir nous faire ses plus plates excuses pour son comportement intolérable : il serait alors renvoyé devant nos yeux pour faire "bonne figure" devant les autres clients du restaurant. Je comprenais tout de même son regard effaré devant les nombreux sacs qui jonchaient les deux places à côté de nous : Prada, Chanel, Gucci, Armani, Vuitton... On pouvait comprendre qu'il n'aurait même pas les moyens de se payer un seul article d'un de ces grands magasins un jour dans sa vie.


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Aza Ҩ Raph
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SSa remarque m'arracha un sourire, il n'avait pas tort. Puis s'ils se faisaient tous du blé, c'était parce qu'on acceptait de dépenser le nôtre de bon coeur. Alors ils n'avaient pas vraiment intérêt de faire les ingrats. Ce qui m'a fait encore plus rires ? Ce petit serveur minable. Il s'était précipité pour nous tendre les menus et nosu être le plus agréable possible. Je me rappelais l'anecdote selon laquelle Raph en avait fais virer un. Si le service n'était pas optimal, c'était notre bon droit de le faire. Si ce n'était pas le cas, c'était notre bon vouloir de le faire. On a une CB à la place du coeur, faut pas chercher à nous faire chialer, on pleure que de l'encre hors de prix. Mais celui-là, avec sa petite bouille craquante et ses yeux déjà presque larmoyants, il avait tout de parfait, du parfait petit jouet. Oh oui, j'avais besoin de jouer avec lui, c'était plus fort que moi. Je me faisais l'effet d'un chat qui venait de découvrir une petite souris plus qu'appétissante mais qui voulait jouer avec avant de la dévorer toute crue.

« Ce que je veux ? »

Mon visage se fendit en une bouille indécise craquante tandis que, discrètement, mon pied sous la table venait taquiner la jambe du jeune serveur. Il se rendit aussitôt, je tentais de dissimuler le sourire amusé que voulait naître sur mes lèvres mais je savais que, quoiqu'il arrive, Raph pourrait le voir. Il avait le don de lire dans mes expressions mes lueurs de triomphe ou de colère. Tout en examinant le menu sans vraiment le voir, je continuais de taquiner la jambe du serveur, montant petit à petit de plus en plus haut.

« Pourquoi pas de la viande fraîche ? »

Cette fois, mon sourire était visible et ma satisfation palpable. Je coulais vers mon serveur un regard qui ne laissait aucun doute sur le sujet de mes voeux. Mais ce n'était qu'un putain de jeu. Sérieusement, vous croyez que je me taperai un vulgaire serveur ? Je mérite mieux que ça. Je vaux de l'or bébé, des milliards de pétrodollars. Alors pourquoi j'irais me maquer dans les toilettes avec un vulgaire garçon de salle ? Non sérieusement, même s'il était monté comme un taureau et avec un corps de rêve, je fraille pas avec les petites gens. J'ai du standing, j'ai de la classe, lui pas. Mais il le sait pas encore. Et même s'il le savait, s'il me privait de mon jeu, je le priverai de sa tête. J'étais plutôt bonne dans mon rôle de Reine made in Alice in Wonderland. Meilleur que ce que Lewis Carroll aurait pû rêver. Mais je n'allais pas m'arrêter là. La torture ne faisait que commencer. Je tentis la main vers Raph et y enlaçait amoureusement mes doigts. La complicité que je lisais dans les yeux de mon partenaire, personne ne la comprenait mieux que moi. Il savait déjà, il savait que je jouais avec ce pauvre mec et qu'il souffrirait d'autant plus s'il croyait qu'on était ensemble lui et moi. Tout le monde le croyait plus ou moins, nous on savait ce qu'il en était.

« Votre plus grosse assiette de fruits de mer en entrée, puis une bonne viande bien tendre, saignante. Peu importe laquelle, je m'en fous un peu. Pour accompagner ça, je veux pas de la salade. Quoique j'en aurais peut-être besoin.. Vous en pensez quoi, vous ? »

Ma jambe avait atteint l'entre-jambe du jeune homme que je caressais avec insistance du bout de l'escarpin.
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Pauvre petit serveur. Aza s'en occupait comme d'un jouet. Elle excellait à ce jeu-là. A la vue de son regard triomphal, je compris ce qu'elle était en train de faire. On se comprenait d'un seul regard maintenant. Bah ouais, on était formés de la même manière : une carte bleue plutôt noire, des liasses de billets pour faire des cerf-volants... Nous sommes nés avec une petite cuillère en argent dans la bouche, ne l'oubliez pas. Mes parents m'ont jamais donné d'éducation, ils n'étaient pas là. Le personnel ? Tu fais un caprice, ils ont pour ordre de faire avec. Je me souviens de quand j'étais petit : << - Qu'est ce que tu veux manger ? - Des frites. - Tu es sûr ? - Oui. >> et plus tard, quand le plat était prêt : << Finalement, je veux du homard. >>. De quoi exaspérer n'importe qui. Mes parents avaient donc du trouver une vingtaine de gouvernantes en une quinzaine d'années. Evidemment, je n'étais jamais disputé : c'était toujours ces vieilles folles ; elles n'avaient qu'à deviner ce que je voulais. Quand on est petits, on est jamais contents. Qu'on ait un étage entier de jouets ou non. Voilà pourquoi la plupart des gosses de riche développe cet aspect "détestable". Et dans ces cas-là, il n'y a qu'entre gosses de riche qu'on se comprend. C'était ce qui se passait entre moi et Aza.
Je savais donc qu'Aza jouait avec son physique pour faire paniquer le serveur. La jambe qui remonte, vieille technique. Et dire que le serveur devait s'imaginer qu'il pourrait coucher avec une princesse. Je savais qu'elle le jetterait comme une vieille chaussette - quoique j'utilise une nouvelle paire de chaussettes tous les jours, alors je ne sais pas vraiment ce que c'est, une "vieille" paire de chaussettes. Elle voulait de la viande fraîche. Bah voyons ! Ce n'étaient plus des allusions à ce stade, mais littéralement des avances. Je ne pus m'empêcher un large sourire. J'avais posé ma main sur la table, elle la saisit, entrelaca ses doigts avec les miens. Elle voulait faire naître la jalousie chez lui maintenant ? Elle n'avait pas trop à se forcer. On nous avait déjà dit qu'on avait l'air en couple. Traîner souvent ensemble, afficher un minimum de complicité : et hop, le tour est joué. Mais on ne s'aimait pas dans ce sens-là. Nous étions "juste" des amis. On s'adorait, en tout cas, je l'adorais mais il n'y avait pas d'amour entre nous deux.

« Votre plus grosse assiette de fruits de mer en entrée, puis une bonne viande bien tendre, saignante. Peu importe laquelle, je m'en fous un peu. Pour accompagner ça, je veux pas de la salade. Quoique j'en aurais peut-être besoin.. Vous en pensez quoi, vous ? »


Elle jouait véritablement avec ces nerfs, et cela me faisait rire. Il en était blanc, malade. J'imaginais les mille pensées perverses qui devaient traverser sa tête en cet instant, même s'il savait que c'était impossible. Qui pouvait croire qu'Aza-Bela Chanel Ierkhova, et son nom déjà si long, pourrait coucher avec un vulgaire serveur ? Elle jetait déjà les mecs millionaires, si elle commençait à s'occuper des serveurs... Je ne l'imaginais pas un seul instant. Même si mon frère me disait qu'elle avait traîné avec tel personne de catégorie moyenne, je ne le croirais pas. Je caressai doucement la main d'Aza pour qu'il continue de croire à son manège. Notre proie avait peut-être peur que je me rende compte de quoi que ce soit et que je le fasse renvoyer sur le champ, car sa voix tremblait lorsqu'il s'adressa à moi pour me demander ce que je voulais. Il avait, semble-t-il, volontairement oublié de répondre à la question d'Aza, alors je remis le sujet sur le tapis.

Chérie, tu sais très bien que tu es parfaite. Je te l'ai dit mille fois déjà. Dites lui, vous : elle ne veut jamais me croire !

La mascarade du "nous sommes en couple" continuait. C'était si drôle de jouer ce rôle... Le serveur ne comprenait sans doute même pas ce qui lui arrivait. Il avait perdu tout contrôle de lui-même, il semblait presque prêt à pleurer devant tous les clients du restaurant qui continuaient leur repas comme si de rien n'était. Je ne savais pas ce que j'allais prendre moi non plus. Peut-être la même chose... Mais je n'allais pas prendre de la salade. Cette chose qu'ils se sentent obligés de mettre dans tous leurs plats. J'allais jouer la basse catégorie, et prendre des frites. Comme quand j'étais môme.

Pour moi, ce sera la même chose, mais je ne prendrais pas de salade. Je préfèrerai des frites. Et si vous n'en avez pas, vous coupez des patates et vous m'en faites ! Ou sinon, je vais voir dans le restaurant d'a côté.

Double peine pour lui. Il allait sans doute devoir expliquer à son patron le "problème", qui lui dirait de faire ce que j'avais dit : de couper des patates. Il était déjà stressé à cause d'Aza... Je ne pouvais même pas m'empêcher de le plaindre dans cette situation. Enfin, je le plaignais mais je m'en réjouissais : c'était grâce à nous deux tout de même.
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« Chérie, tu sais très bien que tu es parfaite. Je te l'ai dit mille fois déjà. Dites lui, vous : elle ne veut jamais me croire ! »

Un sourire m'échappa malgré moi. Raphaël entrait dans la danse et le piège se refermait sur le pauvre petit serveur. Il était pris au piège entre nous, deux bêtes sanguinaires avides d'un festin funèbre. Rien ne nous étonnait plus dans le monde alors nous le pimentions à notre façon, à coup de millions et de méchancetés gratuites. Et si t'es pas content, un coup de million dans ta gueule. Autre pour faire bonne mesure. Si vous pensez que j'en ai quelque chose à foutre de ce que vous pensez de moi sérieux. Que vous m'aimiez ou que vous me haïssiez la raison est la même: vous m'enviez, vous êtes fascinés. Je suis la lumière de votre pauvre petite vie de merde. Vous êtes pas mieux que des papillons de nuit, pas de doute là-dessus. De petites bestioles ridicules qu'on écrase sous nos bottes. Et bon sang, j'aimerai pas être à votre place c'est clair et net.

Je commence à m'ennuyer, déjà. J'ai beau taquiné l'entrejambe du petit serveur, une fois que Raphaël a passé sa commande prompto, bah j'ai plus rien à me mettre sous la dent. Je continue de jouer avec sew doigts, l'air absent. J'imagine déjà les photos que ça va pondre demain dans les potins. Dès ce soir même sur internet. De quoi en faire couler encore de l'encre. Ca m'amuse mais peu importe ce qu'on raconte sur moi, personne sait ce qui se passe réellement dans ma vie. J'ai soif. J'avais besoin d'un verre. Mieux, d'une bouteille. L'ombre du manque recommence à me ronger. Je m'aggripe plus fort à la main de Raph. Un pli soucieux s'imprime malgré moi sur mon front. Je lance précipitamment:

« J'ai la gorge sèche, bon sang que j'ai soif ! Pas toi ? »

Déjà j'intercepte une serveuse et lui commande sa meilleure bouteille de Bourbon. De l'alcool fort et de qualité, c'est ce dont j'avais besoin. Soigner une brûlure par une autre brûlure. C'est la seule option qui me venait à l'idée pour l'instant.

« Je crois que j'ai un coup de barre là, Raph'. »
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Aza apprécia visiblement que je rentre dans son piège. Elle semblait décue que j'ai commandé : je lui avais enlevé son jouet, elle ne devait pas aimer. Enfin, si nous voulions manger, il fallait bien que je commande sinon il n'était pas près de bouger, envoûté par je-ne-sais-quel-charme de Mademoiselle. D'un air absent, elle continue de jouer avec mes doigts. Je me demande à quoi elle pense, je n'en sais strictement rien. Je ne suis pas devin moi ! J'ai beau être quelqu'un qui comprend vite ce qu'elle veut, elle sait bien dissimuler ses pensées aussi. Nous sommes obligés. Je réagis presque aussitôt que les photos dans les magazines seraient sans doute nombreuses demain. Je m'en foutais royalement. Ils avaient du prendre une photo avec chacune de mes ex, même si je n'étais avec elles que pendant deux jours. Cela amusait beaucoup mon père, moi un peu moins. Ils racontaient n'importe quoi sur notre vie privée, posait des centaines de questions (si possible, les même à deux mots près...). C'était insupportable mais j'étais obligé de vivre ainsi. On m'avait éduqué ainsi. J'aurais pu devenir directeur d'une boîte de journalisme : perrsonne ne m'aurait cassé les pieds avec des photos de moi dans mon journal au moins !
Aza s'aggrippe plus fort à ma main. Elle a presque l'air inquiète. Ah, non, elle a juste la gorge sèche. Elle ne me laisse pas le temps de le faire : elle intercepte une serveuse et lui demande une bouteille de bourbon. Une bouteille, carrément. Elle qui disait toujours qu'elle ne buvait pas et ne fumait pas pour ne pas nuire à son cerveau !

« Je crois que j'ai un coup de barre là, Raph'. »
<< Qu'est-ce qu'y t'arrives Aza ? Tu me ferais presque peur là. »

J'étais réellement inquiet. Elle allait me faire avoir des rides elle ! J'espérais que ce n'était pas à cause de son frère Swann. Je savais que personne n'égalait son frère jumeau, et qu'elle était presque malade sans lui. Il était parti au Summer Camp, il restait encore du temps, beaucoup de temps s'était écoulé... Je me faisais réellement du souci pour elle. La serveuse arrive. Je lui gueule dessus en lui disant que c'est pas trop tôt. Je prends le verre d'Aza et le remplis.

<< Vas y, bois. >>

Je m'en servis aussi un verre que je bus cul sec. J'avais un cerveau, mais qu'il soit défoncé ou pas, il ne me servirait jamais à rien dans un bureau au dernier étage d'un building. Mon père me faisait déjà boire quand j'avais quinze ans avec ses collègues pour les impressionner, les dissuader de s'en prendre à moi. Une bonne brûlure dans la gorge, qu'est ce que ça faisait du bien. Je passai la main dans les cheveux d'Aza pour les repousser un peu en arrière. Je sentais que quelque chose n'allait pas, mais quoi, je n'en savais absolument rien.

<< Hé, qu'est ce qui t'arrives ? Réponds moi ! >>.
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Aza Ҩ Raph
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« Qu'est-ce qu'y t'arrives Aza ? Tu me ferais presque peur là. »

Putain j'étais pathétique, mais qu'est-ce qu'il m'arrivait ? Je pigeais que dalle, je me sentais mal, nauséeuse. C'est dans ces moments-là que je me dis que je déteste mon frère, je le hais de me foutre en vrac comme ça. Parfois dans ces moments-là, dans mes mauvais moments, je regrettais notre relation. Je regrettais tout, je me sentais idiote, naïve, faible et crédule au possible. Jamais je n'aurais dû me mettre dans cet état-là, pour qui que ce soit, que ce soit mon frère ou un autre. Mais c'était là mon drame, ce qui nous éloignait en cet instant: il était mon frère. Pire, il était mon jumeau. J'avais pas le droit de réagir comme ça, il avait pas le droit de me faire mal comme ça. Bon sang, ce monde tourne pas rond mais nous non plus !

« Vas y, bois. »

Je fixe le verre, le regard vide. J'ai jamais bu. J'ai 20 ans et j'ai jamais bu la moindre goutte d'alcool. Pour Alek et moi, c'était hors de question. L'alcool, ça a l'air cool mais ça bousille le cerveau. On a des facultés que les autres n'ont pas. Sans parler du fait qu'on a pas besoin de l'alcool pour oser et s'amuser. Repousser nos limites, c'est notre quotidien. On a besoin d'aucune dope pour ça. On est dopé naturellement parce qu'on est des êtres parfaitement aboutis, pas des soumis, nous on soumet.
Mais là, là j'étais tellement mal que j'étais prête à enfreindre l'une nos règles fondamentales. C'était pas un pavé que je jetais dans la mare, c'était moi toute entière. Je tournais le dos à nos habitudes, notre train-train, nos manies. Je tournais le dos à Alek. Et que j'en ai marre, merde ! Je fais ce que je veux ! Je peux exister sans Alek ! J'avale verre cul sec.

« Hé, qu'est ce qui t'arrives ? Réponds moi ! »

Je lève les yeux vers Raphaël. Il est inquiet, réellement inquiet. Pas le genre d'intérêt fin dont j'ai été entourée toute ma vie mais celui que je vois dans les yeux des personnes les plus proches de moi. Chuis qu'une égoïste. Une putain d'égoïste. Je l'ai toujours su, je l'ai toujours assumé mais le voir se mettre dans cet état pour moi, je supporte pas. Je peux pas supporter. Je souris, je serre sa main un peu plus en signe que tout va bien. Enfin que tout va aller bien, sans doute, peut-être, j'espère ? C'est flou, c'est vague. J'ai pas envie d'y penser. Et ce bourbon qui me brûle le gosier et me monte à la tête. Plus jamais ça. Non plus jamais ça. Alors je réponds finalement, je vide mon sac. Je sais que je peux être absolument honnête avec lui, absolument franche. Alors je parle, doucement, comme si je parlais à moi-même mais je sais qu'il comprend que c'est à lui que je m'adresse.

« Chuis pas normale, tu sais. Je l'ai jamais été. Comme une maison en kit qu'on a pas monté comme il faut mais c'est ce qui fait ma perfection. Je pensais que ça pouvait me rendre heureuse, je suis née avec tout ce dont j'avais besoin. Mais chuis pas normale, c'est sûr. Je... je l'aime tu comprends ? Et j'ai pas le droit ça. Et il me le fait bien savoir. Dans le fond, il m'aime pas comme je l'aime mais je veux pas l'admettre. Chuis têtue, trop têtue. Puis y'a ces conneries: l'amour, le mariage.. Tu le sais aussi bien que moi, pour nous l'amour et le mariage, ça va pas ensemble. C'est à celui qui trouvera le meilleur parti, dégotera la meilleure rente - parce que oui on peut encore parler de rente - celui qui aura fait la meilleure affaire dans ce marché d'esclavagisme moderne. Et nous, on est que des pions.. que des pions.. »
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