DENEYA ৩ strange moment

« Quelle résistance Monsieur Zacharias... » Elle haussa les sourcils et secoua la tête en rigolant, encore plus lorsqu'il lui avoua que sa précédente colocataire était Eliot. « Si t'es sans toit ça veut dire que ça s'est mal terminé, voilà une nouvelle raison à ajouter sur la liste pour que tu viennes chez moi qu'en dernier recours. » Vivre ensemble ? Elle verrait tous ses défauts et ne ferait peut être plus qu'une fixette là dessus, ça gâcherait tout de ce feeling qu'ils avaient tant en amitié comme il aimait le dire qu'au lit, si ça se trouve ils ne se supporteraient plus à part au lit... Alors oui là ils ne dormiraient pas beaucoup mais clairement Mel n'avait pas envie de ça. Enfin bref, même sur le ton de la rigolade, il savait qu'elle ne le laisserait pas dehors. « Quand j'ai la frousse j'ai de la force, sinon j'ai une force de mouche ! » Elle n'avait pas dormi et elle l'avait empêché de dormir en plus ! Quelle mauvaise hôte elle faisait sérieusement. « Je suis désolée de t'avoir empêché de dormir... Quand je te disais que j'avais peur en avion, je faisais pas semblant. » Elle haussa les épaules comme pour faire genre qu'elle n'avait pas exprès, mais ce qu'elle ne faisait pas exprès, c'était surtout de ne pas contrôler sa peur. Meleya se faufila entre la famille et les amis de Joshua puis salua les gens avant de revenir vers Denys. « On n'y va ! Je veux partir d'ici. » Et à en voir sa tête, lui aussi, parce que tout le monde allait surement déjà s'imaginer qu'il se passait un truc sérieux entre eux. Les gens et leur imagination. Elle se dirigea vers la voiture puis entra à nouveau dedans et c'est à ce moment là qu'elle choisit de remettre Dante sur le tapis. « Tu connais Dante ? » Elle n'était pas au courant, mais si c'était le cas, elle espérait qu'ils ne s'aimaient pas trop, sinon elle aurait la honte de sa vie comme elle avait avoué à son grand frère de coeur avoir eu un coup de coeur pour son capitaine. « On s'est beaucoup rapproché après le décès de Joshua, Dan a toujours été là pour moi, c'est un vrai grand frère ! » Rien d’ambigu, il n'avait jamais été question de cela entre eux.

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Je rigolai à sa remarque soulignant mon manque de résistance et c’est ensuite sur mes confessions, celle au sujet de ma précédente hébergeuse également Eliot qu’elle rebondit. « Mal terminé, je ne dirais pas vraiment ça… » On avait couché ensemble certes, mais est-ce qu’on pouvait parler de mauvaise fin ? C’était juste qu’elle avait pris le large sans me donner de nouvelle ensuite, c’était plutôt ça le bémol à notre cohabitation en fait. « Je crois que j’ai un talent inné pour faire fuir les gens que j’apprécie… » soufflai-je, avec un certain cynisme, songeant soudain au scénario de l’an passé, quand Gab avait filé également sans laisser aucun moyen pour la recontacter, alors que j’étais complètement dingue d’elle après les vacances parfaites que l’on avait passé ensemble. Mon regard se reporta alors sur Meleya, et je ne pus m’empêcher de souhaiter intérieurement qu’elle soit l’exception qui confirmait la règle, qu’elle fasse partie de ceux qui comptaient et qui restaient. « J’aurais une chambre à la Mather, ou dans la confrérie que je rejoindrais t’en fais pas… » la rassurai-je avec un sourire… Parce que si accepter une invitation au restau tenait de l’exploit pour la belle, je n’imaginais même pas ce que représenterait le fait d’accueillir un homme sous son toit. Non, je ne voulais pas bousculer la demoiselle et son petit équilibre. « T’en fais pas pour ça, c’est rien… » lâchai-je au sujet de mes doigts broyés pendant le voyage et du manque de sommeil. C’était pas bien grave, surtout qu’elle envisageait de filer d’ici pour aller faire la sieste alors on allait pouvoir se reposer… Sauf qu’il fallait saluer une dernière fois son ex belle famille et que c’était franchement un moment bizarre, embarrassant. Je la suivis avec soulagement pour que l’on s’éloigne de là ensuite et une fois dans la voiture, elle m’interrogea sur Dante. « Oui, je le connais bien. On est devenus amis quand j’étais winthrop. » racontai-je alors, au sujet de l’italien. Peut être que si je savais ce qui s’était réellement produit entre le garçon et mon ex de l’époque, je ne le décrirais pas dans des termes aussi positifs. Mais pour le moment, je n’avais pas conscience qu’il était en partie responsable de l’un de mes premiers chagrins d’amour alors… J’écoutais Mel me confier comment elle s’était liée d’amitié avec le jeune homme. « C’est un type bien… Lui, Baptiste, Landry, Sergeï… C’est un peu pour tous ces potes là que j’hésite encore dans ma décision pour les confréries. »
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