ZIALAN • " Guess who's back, back again "

Soleil ? Vacance ? Piscine ? Tu as dit oui aujourd'hui, te prélasser au bord de la piscine dans ton maillot de bain préféré, rouge vif, sûrement une de tes couleurs préférées. Une couleur qui te reflète tellement bien au fond, enfer, sang, feu.. Une couleur macabre mais en même temps festive, imposante, tu sirotes ton verre, adossé contre le rebord, plongé dans l'eau tiède avec tes lunettes sur le nez. Le soleil te tape sur la tête et tu aimes ce coulis de chaleur qui caresse ta peau nue, et tu repenses à hier soir, Royce, son apparition soudaine dans ta chambre, le visage un peu pâle et une soirée incohérente. Tu n'as pas le don de l'empathie toi, tu ne sais pas ce que c'est, tu ne comprend pas toutes ces théories sociales, avec le rapport humain, seul toi compte, toi et ton petit monde presque parfait. Un monde rempli de multitudes d'imperfections, de drame, de larmes salées dont tu n'as jamais gouté, dont tu n'a jamais pu goûter, même pas pour la mort de ta mère. Tu déglutis amèrement en repensant à ce flashback et tu tournes légèrement la tête vers une silhouette. Ton regard se fait plus insistant, il t'est familier, tu ne peux pas voir son visage mais sa façon de se tenir, sa coupe de cheveux, sa voix, tout te donne comme "déjà vu". Tu te dresse sur tes longues jambes, passant ta langue sur tes lèvres et remonte les marches de la piscine en sa direction. Tu ne le lâche pas du regard, ta cible, tu es sûre que c'est lui et tu poses ta main sur son épaule. Un courant électrique traverse ton corps, tu sens la tension palpable quelques secondes avant même qu'il ne se retourne. - Zia Villanueva, enchantée. Tu dis alors fièrement en lui tendant ta main. Tu retires aussitôt tes lunettes hors de prix.Ton sourire satisfait accrochés à tes lèvres, tu le tient, comme un rat presque mort cet enfoiré. - Ah non, tu sais déjà qui je suis.. C'est vrai ! Un murmure exagéré, un rire qui sonne trop faux et tes yeux de glace perçant les siens.

(Invité)

❝Guess who's back, back again Δ ❞

Zia & Lachlan

Les yeux dans le vide, je reste assis sur le bout du lit de l'hôtel. Pendant un court instant, j'ai comme l'impression que le temps vient de s'arrêter. Que la terre s'est arrêtée de tourner. Mais cela ne dure que quelques secondes. Mes pensées sont ensuite pour mon frère, Noah. Je viens d'apprendre par Arjen, mon père, que ma mère n'était plus de ce monde. Et bien que j'en reste de glace, j'ai bien peur que ce ne soit pas le cas de mon petit frère. Ni pour ma soeur et mon autre petit frère. Mon corps se redresse, et je regarde par la fenêtre de ma chambre. A peine arrivé, que je vais devoir repartir. Ma présence est requisse aux funérailles, étant le premier héritier. Oui, y assister pour afficher que je suis un fils aimant n'est pas la priorité. Les plus intimes savent bien que c'est loin d'être le cas de toute façon. J'ai alors, toute une journée à occuper avant de prendre le vol réservé de ce soir. Ce sera l'histoire d'un aller-retour. Je dégueule déjà à l'idée de devoir serrer des mains, de devoir étreindre des dizaines de personnes, et afficher un semblant de tristesse histoire de ne pas paraitre pour l'homme sans coeur que je suis.

Et si je me contentais de me prélasser au bord de la piscine aujourd'hui? Un peu de repos pour mieux affronter tout ceci. J'enfile rapidement un short de bain, et un petit sac dans lequel je m'armes d'une serviette, de crème, et du nécessaire. Je passe furtivement par le bar de l'extérieur, commande une bière et je balance un billet sur le comptoir sans attendre la monnaie pour marcher en direction d'un transat libre. Je porte le goulot de bouteille à ma bouche et je cale une cigarette entre mes lèvres avant de t'asseoir. Fixant la flamme de mon briquet qui allume mon addiction sur laquelle je tire une bonne latte. Je porte une nouvelle fois la bouteille à mes lèvres avant de fixer ce qui se consume lentement entre mes doigts. Je ferme les yeux un instant, dans le petit boucan que les gens autours réalisent. Et quand une main se pose sur mon épaule, mes paupières s'ouvrent. J'entends une voix qui sonne comme une morsure vénéneuse. Mon coeur s'accélère et je me tourne rapidement avant de me lever pour lui faire face après sa dernière phrase. La cigarette toujours à la bouche, la bouteille de bière toujours à la main, j'apporte ma boisson pour en boire une bonne gorgée, la regardant avec ce même visage hautain, et je souris, un sourire étiré « Malheureusement je sais qui tu es. » Je maintiens son regard encore, mais je ne suis pas sans savoir que c'est une ennemie de taille. Mais bordel, comment a t-elle fait pour me retrouver? Je ne voulais pas afficher cette interrogation... Ce serait une victoire pour elle. Mais la, j'avais comme l'impression d'avoir été recherché, et trouvé. Quelle journée décidément. « Tu n'aurais pas dû faire tout ce déplacement pour moi. J'me tire, je ne supporte pas ta présence. » Ou l'inquiétude de cette présence. Je me tourne, et je balance ma clope presque terminée dans un cendrier posé près des sièges. Prenant la fuite, comme ci, je n'étais pas dans l'état pour un face à face.

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(Invité)