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Petit séjour à l'hôpital

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Eden & James

Ce jour-là, j'étais particulièrement inattentive à tout ce qui m'entourait. Je n'arrivais à me focaliser sur rien. Ce n'était pas que j'étais en train de rêvasser, ou bien peut-être juste un peu, mais c'est surtout comme si je me contentais de flotter, de dériver sans but précis. Je me promenais dans le parc du Summer Camp, profitant de l'environnement qui m'entourait, de l'odeur de l'herbe ainsi que de celle des fleurs écloses. J'aimais la nature, spécialement en Amérique car le paysage était très différent de celui que j'avais pu connaître en Australie. Tout semblait si calme, si silencieux que je me croyais seule au monde. J'entendais de-ci de-là le chant mélodieux de quelques oiseaux qui contribuaient à rendre le lieu paisible. Je décidais de m'allonger afin de profiter du moment. Après tout je n'avais rien à faire et je n'étais guère habituée à la compagnie d'autre personne. Ne valait-il mieux pas rester seule que mal accompagnée? Étendue dans l'herbe, je fixais le ciel, m'musant à reconnaître les formes des nuages au gré de mon imagination. Puis je me relevais, prenant la direction des falaises. Je ne sais pas combien de temps j'ai mis pour y parvenir, c'est comme si j'étais dans un rêve, telle une automate. Je me mis à marcher le long des falaises, les bras en croix comme si je marchais sur un poteau. Ma jupe blanche virevoltait au vent, à contrario de mon débardeur rose. Malheureusement, les semelles de mes spartiates blanches étaient glissantes et ayant marché sur une pierre non stable et dégringolais. Je ne m'attendais pas à tomber -au sens propre- sur quelqu'un. Je me souviens d'avoir fait un roulé-boulé mais pas de l'arrêt. Je me suis réveillée à l'hôpital, sans vraiment savoir comment j'étais arrivée-là mais apparemment je devais aller bien, ou du moins mieux puisque j'étais dans une chambre à priori. J'avais du mal à émerger, peut-être étais-je sous morphine ou quelque-chose du genre, je ne sais pas...

© mapydew
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Petit séjour à l'hôpital 1345129729-tumblr-m4r6u8hygp1r9ol4o
Tremblant et visiblement affaiblit, je subissais à ce moment l'effet de la morphine. Une sensation qui ne me fûs jamais désagréable, je m'y suis même habitué. Quatre murs blancs m'entouraient, cette couleur si terne qu'est le blanc. À l'instar de tout se qu'il y avait dans cette pièce : un amassis d'objets glauquissimes dont je ne voudrais en aucun cas savoir l'utilité. Mais muscles étaient endoloris et j'apercevais vaguement des hématomes sur ma peau mais qu'importe, j'ai probablement sauvé une vie. Elle est là, à ma droite, si elle est là, c'est qu'elle va bien. Mais pourquoi ai-je agi aussi spontanéement. Je l'ai vue au bord du précipice ... cette falaise. Je me remémore de certains morceaux de la scène, cette fille se promenait au bord de la falaise, elle marchait gaiement faisant voler sa chevelure blonde et sa jupe blanche au gré du vent. Ce visage m'était familier, mais je n'arrivai pas à reconstituer son origine, encore une fois le cannabis aurait-il grillé mes neurones ? C'est une réponse probable. Mais je la connaissais, c'est sûr et certain. C'est sûrement cela qui me poussa à courir au moment où elle trébucha. Je dûs très certainement la faire tomber sur mon torse vu l'état de mon dos, j'eus à peine assez de force pour tourner mon coup et l'apercevoir à côté de moi. Qu'importe, si elle est ici dans cette chambre d'hôpital, c'est qu'elle va bien, ou du moins que nous sommes dans le même état. J'eus un très large sourire en la voyant, j'étais rassuré au plus haut point : « Sains et sauf ... j'espère. » Soupirai-je en regardant le plafond de la chambre, je savais pas à qui je parlais et j'avouerais bien que ça ne me dérangerais pas de faire plus amples connaissances avec la belle jeune fille. Tout deux vêtus d'une magnifique blouse bleue, voilà dans quelle magnifique aventure je me retrouve à nouveau. Je crois bien avoir agi, c'est tout se qui compte à mes yeux. Un bon acte restera toujours un bon acte, peu importe les sequelles. Je continuais toujours et encore à contempler la jeune fille dont je ne savais même pas le nom.
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