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Tu reviens de chez ta meilleure amie, applaudissant de manière ironique son comportement puéril, ridicule sa façon de perdre le contrôle face à une vulgaire droguée bas de gamme. Toi, tu préfères taper fort, là où ça fait mal, avec de bonnes armes, de bonnes munitions et envoyer les torpilles qui anéantirait ta cible en morceau. Talons aiguisés, jupe cintré, tes cheveux tombant en cascade dans ton dos, tes pas résonnent en tapant sur le bitume. Toi, princesse de pierre, de feu, tu fais régner la terreur qu'avec ta démarche électrique, macabre, tu laisses des tonnes de cadavres derrière toi. Tellement qu'on ne les comptent plus, que tu ne les comptent plus. Une brise fraîche vient caresser ton visage, soulevant à peine ta chevelure et tu remontes la bandoulière de ton sac jusqu'à l'épaule. La nuit sombre, ton chemin à peine éclairé par un ou deux lampadaires qui fatiguent, tu avances jusqu'à ton hôtel qui se trouve à quelques mètres à peine. Tu penses à ton père, il ne t'as pas donné de nouvelles depuis quelques jours, tu n'arrive pas à le joindre et ça te frustre, tes nerfs se jouent de toi et tu bouillonnes. Le moindre faux pas et tu démarres, tu le sens, là, au fond de tes tripes, dans ta façon de serrer les poings rien qu'en y pensant. Et ton regard se porte sur une silhouette, déambulant sur le même trottoir que le tient.. Pauvre bête perdue. Tu le regarde avec pitié, lamentable état, tu le dénigre volontairement du regard alors qu'il s'approche de toi. Tu déglutis, il marmonne quelques phrases que tu as du mal à entendre et il est face à toi, osant te barrer la route. - Dégage de là. Que tu souffles avec une lueur de rage dans tes yeux avant de le bousculer d'un coup d'épaule pour tracer ta route.
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