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he's dangerous for you
— romy
— romy
Je profitais du summer camp, j'essayais du moins. Je voyais des amis, je m'amusais avec eux, mais c'était étrange. Puis, il y avait beaucoup trop de choses qui se bousculaient dans ma tête en ce moment, je n'arrivais plus à réfléchir, je n'arrivais plus à avoir les idées claires. J'étais perdue, je ne savais plus ce que je devais faire. Mais là, j'avais envie d'arrêter de réfléchir et je décidais d'aller faire un tour au bar de l'hôtel pour me prendre un verre. Je sortais de ma chambre, je descendais et j'espérais que je ne croiserais personne, j'avais envie d'être tranquille aujourd'hui. Sauf qu'un visage familier me donnait envie de ne plus être seule. Romy. Elle était donc sortie de l'hôpital. Je ne l'aimais pas, elle était trop proche de Lewis à mon goût, mais je ne voulais pas pour autant qu'elle meurt. Je m'étais peut-être, légèrement, inquiété quand j'ai su qu'elle était à l'hôpital. Je m'avançais vers elle, prenant le tabouret à côté d'elle et je commandais une bière au barman, avant de tourner ma tête vers elle. « Je suis contente de voir que tu as l'air d'aller bien. » disais-je avec un léger sourire sincère. Bah oui, ça serait compliqué de détester une fille morte. Elle devait être fragile en ce moment, mais je m'en foutais plutôt pas mal sur le coup. C'était à cause de mon jumeau tout ça, alors peut-être que la situation allait pouvoir tourner à mon avantage, pour mon plus grand bonheur.
(Invité)
Depuis ma sortie de l'hôpital, je dois admettre avoir un peu de mal à remettre ma vie en place. C'est comme si le peu de choses qui avaient un sens n'en a plus aucun à présent. Comme si je marchais dans le noir, dans l'attente de comprendre quelque chose, d'avoir une réponse à mes questions silencieuses. J'ai souvent mal à la tête, comme l'avaient prédit les médecins, j'ai du mal à me concentrer, parfois je marche et j'oublie où je devais aller. Si avant cet accident de kayac je me sentais perdue, aujourd'hui c'est complètement pire. Un rien m'énerve, un rien me perturbe, c'est l'enfer. Alors la seule consolation que j'arrive à trouver ce soir se trouve au niveau du bar de l'hôtel. Je sais que j'ai pas vraiment le droit de boire de l'alcool avec mes médicaments, mais si je pars du principe que ces médicaments ne font pas d'effet, c'est pas si grave non ? Je suis donc installée au comptoir, le regard rivé vers le fond de ma boisson quand je vois du coin de l'oeil que quelqu'un vient s'asseoir à côté de moi. Un bref regard me permet de reconnaître la dernière personne que j'aurais envie de croiser ce soir. Je soupire en plongeant davantage mon nez dans ma boisson alors qu'elle commande une bière. Je l'entends me dire qu'elle est contente de voir que je vais bien. Que je suis en vie et pas en train de me faire manger les orteils par les poissons. Je ris jaune et hausse les sourcils en la regardant. « T'es bien sûre de ça ? Je pensais qu'il n'y avait pas de mensonges entre nous. » je lui réponds sur un ton faussement dramatique. C'est vrai, la seule chose positive que nous avions, c'était qu'on ne se mentait jamais. On s'est toujours dit ce qu'on pensait l'une de l'autre. Une vraie sincérité, le genre de truc qu'on a pas avec tout le monde, seulement avec la personne qu'on déteste le plus.