Dès que j'te vois ► Tommen & Lara

Dès que j'te vois
— Tommen & Lara

J'aimais cette ambiance. La musique qui résonnait à mes oreilles et qui pulsait jusque dans mon estomac, les corps qui se déhanchaient au rythme de la musique. J'étais pas forcément une grande fêtarde mais ce soir, j'avais eu envie de m'amuser. De sortir, boire quelques coktails aux noms plus exotiques les uns que les autres et me laisser porter par l'ivresse que nous procurait le summer camp et l'ambiance étudiante qui régnait. Il était tard à présent, on s'était déjà fait draguer par deux trois mecs avec les filles, et alors qu'elles souhaitaient rester encore quelques heures, je décidai pour ma part de rentrer à l'hôtel. A pieds. Ca ne me dérangeait pas, et puis, je n'étais pas vraiment du genre froussarde à tenir une pseudo "arme" contre moi le soir dans la crainte qu'un pauvre type vienne m'accoster pour me dire que j'avais un beau cul. Au contraire, j'aimais la quiétude de la nuit, découvrir la ville traversée d'une légère accalmie avant que le jour se lève à nouveau. C'est pourquoi après avoir rassuré mes amies, je sortais de la boite de nuit du coin et faisait quelques pas sur le parking, ma jupe volant légèrement sous la brise du soir. Mon nez sur mon téléphone, je détournais le regard en entendant du bruit sur ma gauche, avant de voir un mec entrain de détacher son vélo. Je souris en reconnaissant Tommen, apparemment en train de se débattre avec son cadenas. Alors, t'es sorti draguer les filles du coin ? dis-je avec un sourire malicieux, m'appuyant sur une voiture pour le regarder faire. Elle est où celle que tu ramènes dans sa chambre ce soir ? Cachée sous ta roue ? lançai-je pour le taquiner.

@Tommen Hale

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Quoi ? Il était déjà cette heure ci ? Je n'avais pas vu le temps passer. J'avais complètement perdu la notion du temps dans cette boite. Entre la musique, l'ambiance et les verres s'enchaînant, je m'étais complètement perdu dans le temps jusqu'à en être choqué de l'heure affiché sur mon téléphone. Le jour risquait bientôt de se lever, et moi j'étais à vélo. A vélo oui. Parfois, j'aime les choses simples. Enfin.. c'est surtout qu'avec les gars, on savait parfaitement qu'on allait pas terminer la soirée sobre, du coup on s'est tapé un petit trip à venir en vélo, pour rentrer sereinement. Enfin vous me direz... je me demande c'est quoi le plus dangereux entre un mec bourré au volant et un mec bourré en vélo. Mon choix était fait, je repartais à vélo. Comme des grands gamins, la course avait été lancée à la sortie de la boîte. Je venais juste de me faire tracer comme un con, car mon cadenas ne se décrochait pas. Génial. Pourquoi j'ai mis un cadenas déjà ? Qu'est-ce que je peux m'en foutre qu'on me le vole ce tas de ferrailles. Soudain, j'entendis une voix. Je relevais furtivement la tête, pour apercevoir Lara. Sorti pour draguer ? Ouais. J'assume. Puis faut dire qu'ici, si tu montres que t'es friqué, t'as pas besoin de draguer pas vrai ? Je relevais la tête vers elle à sa taquinerie, les yeux brillants légèrement d'ivresse. « Non pourquoi ? Tu te renseignes pour avoir le champs libre ? » dis-je en souriant. Ouais, Lara je la ramène à sa chambre quand elle veut. Et je l'ai déjà fait, bien assez de fois ! Mais jamais assez, pas vrai ? Le cadenas cédait finalement, et j'avais simplement l'impression que c'était le plus moment de ma soirée. Je montais dessus, roulait jusqu'à la jeune femme, en me la pétant. « Je te dépose ? » fis-je avec mon plus beau regard. C'était à prendre la rigolade, j'étais juste ridicule sur mon vélo.

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Dès que j'te vois
— Tommen & Lara

Ça m'amusait de chercher Tommen, de le regarder galérer avec son pauvre vélo et son cadenas. C'est pas que je voulais réellement l'embêter, enfin, un peu quand même, et les quelques verres que j'avais bu un plus tôt n'y étaient sûrement pas pour rien. J'étais contente de tomber sur lui. Je souriais avec malice en l'entendant me demander si je cherchais à savoir si il était accompagné ce soir ou pas, de manière intéressée. Lui, il ne perdait jamais le nord. Peut-être dis-je en haussant légèrement un sourcil, ravie de voir l'étincelle que je voyais s'allumer dans ses yeux qui trahissaient l'alcool qu'il avait consommé. Mais au fond oui, j'étais satisfaite de voir qu'il n'avait personne à son bras. Toujours d'un point de vue intéressé bien sûr. Monsieur le bricoleur parvenait enfin à libérer son vélo, et je me retenais de lâcher un rire en le voyant si fier. Et finalement, je craquais, riant en entendant ses paroles et en le voyant se pavaner devant moi avec son air de mec qui se la pète. Magique. Je crois que tu as gagné la palme de la technique d'approche la plus pourrie que je n'ai jamais connue dis-je toujours pour le provoquer. Je m'approchais de lui pour lui faire face, posant mes mains sur son guidon en le regardant avec un léger sourire en coin. Ma tête me tournait légèrement, et j'avais vraiment envie de m'amuser. Je vais me laisser tenter par ta limousine ! Et ni une ni deux, je grimpais pour m'asseoir sur le guidon, lui faisant toujours face. N'oublie pas de regarder la route dis-je en voyant un sourire apparaître sur ses lèvres en voyant notre soudaine proximité.

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C'était marrant la façon qu'elle avait de me demander implicitement si j'étais accompagné. Du Lara tout craché, dans le genre je détourne ce que j'ai voulu dire. C'est aussi mon genre de truc, sauf que cette fois ce n'est pas mon tour. Je venais à bout de ce cadenas merdique, et enfourchait mon vélo. Ça me rappelle les après midi que je passais à en faire à Cannes avec mon frère avant tout ce merdier. Cela me manque parfois, mais je peux pas forcément le dire, je pense que ça ne peut que lui manquer plus à lui. Bref, je m'approchais en roulant de Lara, tout sourire. J'avais peut être pas ma limousine derrière moi ce coup ci, mais je suis sûre que je pouvais l'attirer facilement dans mes filets avec mon deux roues. Je riais en même temps qu'elle, en entendant ce qu'elle me disait. « Elle est peut être pas si pourrie car t'as l'air emballée » dis-je en haussant un sourcil, d'un air plutôt sérieux. Peut être qu'au fond, je l'avais travaillé, qui sait. Je ne la quittais pas des yeux, même quand elle grimpait sur le guidon de mon vélo... face à moi. Oula, le magasin est ouvert ! Ahaha. J'étais un peu déstabilisé pour le coup, oui c'est facile. « Evidemment ! Par quoi d'autre veux-tu que mes yeux soient attirés ? » C'était ironique bien sur et elle savait très bien ce qu'elle faisait. La maligne. Les pieds sur les pédales, je commençais à rouler. L'hôtel n'était pas loin heureusement, mais franchement il fallait prendre des petits chemins, et je sais pas comment on allait arriver en entier dans nos chambres. Le trajet allait être périlleux. « J'espère que t'es bien réveillée, parce que je compte bien profiter de ta présence ce soir » J'étais cash, je ne passais pas par quatre chemins.. enfin là, j'avais aucune idée du quel prendre pour aller à l'hôtel.

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— Tommen & Lara

Elle est peut être pas si pourrie car t'as l'air emballée dit-il avec son air sérieux, et je savais qu'il était en train de me chercher. Le problème avec Tommen ? C'est que la plupart du temps, il parvenait à me trouver. C'est l'effet champêtre dis-je joyeuse. Je disais n'importe quoi, et j'arrivais pas bien à savoir qui de l'alcool ou de Tommen me mettait dans cet état. Certainement un peu des deux. Du coup, ni une ni deux, je grimpais sur son guidon en me mettant face à lui, posant mes mains à côté de mes cuisses et mes jambes appuyée sur la barre centrale. Je voyais son air perdu pendant quelques secondes et j'adorais ça. Je le perturbais peut-être ? Je souriais en l'entendant l'ironie dans sa voix et jouais le jeu à mon tour. Les papillons de nuit ? dis-je en battant faussement des cils. Ah cette fausse innocence qu'il y avait entre nous. Bien en place, Tommen commençait à rouler maladroitement alors que de mon côté, j'essayais de ne pas bouger pour éviter une chute monumentale. L'hôtel n'était pas bien loin, alors on allait pouvoir arriver là bas en un seul morceaux non ? Malicieuse, je gardais mon regard fixé sur le jeune homme alors que celui-ci passait de mes yeux à la route, ou plutôt au petit sentier dans lequel il venait de s'engager. J'haussais en sourcil en l'entendant me dire de manière assez directe qu'il ne comptait pas simplement me ramener à ma chambre et me dire bonne nuit, bien qu'au fond je n'étais pas naïve à ce point. Et puis dire que je n'avais pas envie de finir ma nuit en sa compagnie serait un beau mensonge, et il serait bien idiot si il ne l'avait pas encore compris. Il va falloir faire en sorte de me garder éveillée alors.. dis-je l'air de rien pour le chercher un peu. Puis, ne reconnaissant pas le chemin, je retenais un sourire. Tu sais où tu nous emmène là au moins ?

(Invité)

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