(oswald) you're my sister, and i love you

Depuis l’accident de jeudi dernier, Feryel n’avait pas mis un pied dans la chambre d’hopital de sa soeur. Elle n’osait pas affronter Romy directement. Pendant des mois et des mois, la jeune blonde en voulait à sa soeur d’être partie sans rien lui dire, de ne pas l’avoir pris en compte dans son deuil. Feryel savait ce que c’était que de perdre quelqu’un d’important dans sa vie, et aurait pu aider Romy, mais celle-ci n’en avait pas voulu. C’était un couteau dans le dos de Feryel qui pensait que sa soeur et elle ça serait pou toujours. Sa fierté l’empêchait de faire la paix avec Romy. Est-ce qu’elle devait le faire? Aller la voir alors qu’elle était encore dans le coma. Feryel était tiraillée entre sa fierté et sa passion pour autrui. Elle avait vu sa soeur tomber à l’eau, et flotter inconsciemment au milieu de l’eau glaciale de l’Océan. Cela la traumatiserait à vie. Croire perdre sa soeur lui avait ouvert les yeux à Feryel, et pourtant, elle ne savait toujours pas si elle devait vraiment aller lui parler. Finalement, en début d’après-midi, Feryel avait pris son courage à deux mains et c’était rendu à Sidney, devant de toute façon s’y rendre pour la soirée des Mojitongs. Elle avait passé une grande partie du trajet au téléphone avec ses parents, lui informant que Romy s’était réveillée. Ils avaient passés la semaine à Sidney après que Feryel leur avait dis pour l’accident, vu qu’elle ne pouvait pas se libérer.

Feryel se retrouvait maintenant devant l’hôpital. Elle restait là, debout, s’enracinant lentement. Elle ne savait pas quoi faire. Devait-elle entrer, ou devait-elle juste faire demi-tour? Elle se doutait bien qu’elle ne pouvait pas fuir à l’infini, mais faire le premier pas vers sa soeur lui semblait si difficile. Feryel se disait qu’elle pouvait le faire, et après plusieurs minutes qui semblaient être des heures, la jeune sous-chef pénétrait l’hôpital. Elle croisa ses parents à l’entrée, discutant avec eux. La dernière fois qu’elle les avait vu c’était avant le départ pour le Summer Camp, et jamais avait-elle pensé les revoir dans de telles circonstances. Discutant un peu avec eux, Feryel en apprit plus sur la condition de sa soeur, et ceux à quoi elle devait s’attendre en allant la rendre visite dans sa chambre. Prenant absence des parents, la jeune blonde se rendit à la chambre de sa soeur dans le silence, longeant les couloirs blancs de l’hôpital. Elle croisait du regard Lewis, et grognait un peu, n’aimant pas l’idée qu’il s’approchait d’elle après ce qu’il s’était passé jeudi. Elle traversait le couloir infernal puis se trouvait devant la chambre de sa soeur. Son regard se figeait sur la porte, son coeur battait rapidement, et le stress montait. Maintenant qu’elle avait fait le chemin jusqu’ici, elle ne pouvait plus faire demi-tour. La main tremblante, Feryel toquait à la porte, attendant une réponse de Romy.

Feryel ne savait pas faire quoi. Elle stressait. Sa relation avec sa soeur était très houleuse, et elle ne lui avait plus vraiment parler depuis le bal? Même là, Feryel n’avait que très peu parlé avec Romy. Elle n’arrivait simplement pas à oublier ce qu’il s’était passé. Autant qu’elle essayait de comprendre ce que Romy avait vécu, elle ne pouvait tout simplement pas comprendre pourquoi elle ne l’avait pas prévenu de ses plans? Feryel aurait pu comprendre, ayant déjà perdu beaucoup de monde à qui elle tenait dans ces atroces circonstances. Ce que Harvard avait vécu en janvier 2015 était une situation que la jeune afghane ne connaissait que trop bien, et qu’elle avait vécu au condition. On ne l’avait pas aidé en tant que petite fille. Elle n’avait jamais eu les ressources que Romy aurait pu avoir, et les cauchemars, ils restaient à vie. Anxieuse, Feryel n’était plus sure du tout si elle devait vraiment elle parler à sa soeur. Elle avait peur qu’elle ne la rejette. Elle aurait le droit après ce que la jeune blonde lui avait fait enduré. Feryel l’avait constamment repoussé quand Romy était venue vers elle, mais la rancoeur était simplement trop grande. Maintenant, elle ne pouvait pas la laisser dans sa situation seule. Romy avait failli mourir, et ne pas lui pardonner était inacceptable pour Feryel. Elle toquait attendant une réponse de la part de sa soeur. La jeune blonde ouvre la porte timidement, ne sachant pas à quoi s’attendre. Romy est couchée sur le lit, fatiguée. Peut-être qu’elle devrait revenir un autre jour, mais quand en aurait-elle l’occasion? Feryel était déjà a Sidney, elle devait y aller, et ne pouvait pas constamment se faufiler de ses responsabilités. Se rapprochant du lit, la jeune afghane n’était d’abord pas sure ce qu’elle devait dire. « Salut !. » Etait une bonne idée. « Comment tu te sens? » Si elle n’arrivait pas à dire autre chose, des petites questions pourraient essayer d’alléger la situation.