LUCKY E. BURBERRY ► Amanda Seyfried

Être la petite-fille de Thomas Burberry ce n'est pas toujours facile. Entre les paparazzis qui vous suivent partout pour vous prendre en cliché dans chaque recoin d'une ruelle et le devoir d'assumer la hôte responsabilité que votre grand-père vous a légué avant sa mort. La marque Burberry, la hôte couture, tout ça, ce n'était pas fait pour moi. En soit, je ne parle très rarement de mon passé et je ne surveille même plus mon journal intime rose que j'écrivais avant la terrible tragédie. Commençant par le commencement. Je suis née dans la plus belle harmonie qui puisse exister au sein d'une famille aimante et prêt à me couvrir d'amour et de bonheur. Enfin... Parlons un peu de moi... De ma mère, j'ai hérité d'un beau physique. Ma chevelure est d'une couleur soleil flamboyant et généralement, je les laisse tomber en cascade de boucles dans mon dos. Par-dessus cette crinière blonde, il m'arrive d'user d'accessoires comme un bandeau noir ou des serres-tête, y laissant tantôt une queue de cheval ou des couettes libres et visible. Plus bas, deux yeux bleus verts y sont placés, une bouche pulpeuse que j'ai hérité de mon père. Mon corps lui est svelte, une poitrine généreuse et des hanches bien visible, rien de superflus, mais pas non plus inexistant. Qui suis-je en réalité ?. Petite, je donnais l'impression d'être une fille imposante, un gosse de riche à première vue, mais au fond, j'étais une fillette tranquille, silencieuse et refermée sur moi-même, ignorant absolument tout autour de moi. En fait, je ne comprenais pas pourquoi les autres étaient si déplaisant, froid et insultant à mon égard. Le problème n'étant pas de moi, mais de mon statut et mon pouvoir créant jalousie et envie. C'est pour cette raison que je fus bien souvent seule durant mon enfance. Malheureusement, tout bascula lors de mes 18 ans où mes parents sont morts dans un crash d'avion. Ce fut pour moi, la plus sombre période de ma vie et même si je fus recueilli par ma tante, un coeur s'était déjà brisé, le mien. Je me suis réfugiée dans la musique principalement la harpe que je joue depuis toute petite initié par ma mère. Mais cela n'avait hélas pas suffi à me faire oublier la mort de mes parents. Je suffoquais, j'étouffais et il me fallait respirer une nouvelle aire, c'est pourquoi, je fis part à ma tante de mon envie d'aller continuer mes études à l'étranger, choisissant principalement Harvard qui me faisait de l'oeil depuis un certain temps. Au départ, elle fut sceptique à l'idée de me laisser partir, mais elle finit par accepter de me laisser voler de mes propres ailes. Ses craintes ont porté ses fruits, car ici je me suis découverte, je me suis ouverte, libre, voilà ce que j'étais, j'ai rapidement sombré dans la débauche en fréquentant des personnes complètement à l'opposé de mon éducation, des personnes avec qui je me suis senti vraiment moi, loin des étiquettes et de toutes ses bonnes manières à en vomir. C'est ce que je voulais être, une fille qui se fout carrément des règles, une fille qui voulait se venger de son enfance, une fille qui en avait après tout ceux qui l'ont méprisé, j'en avais juste assez de jouer les gentilles demoiselles, car ce n'était pas moi. Maintenant c'est moi, je commençais à mieux m'affirmer, de fille sage, posée, aux bonnes manières de riche, je passais à une fille bourrée de défauts, narcissique, hautaine, égoïste, calculatrice, manipulatrice, vicieuse et mesquine parmi d'autres. Je suis surtout déterminée. Si je veux quelque chose, je suis prête à l'obtenir par tous les moyens. Si je devais me décrire moi-même, ce serait en trois mots, garce, parfaite et égoïste, même si je porte beaucoup d'importance à mon apparence physique, toujours bien soigné, toujours bien habillé. Aux files des mois, les découvertes de cette ville ont changé la simple gosse de riche en délinquante de première catégorie. Surtout lorsque je fis mon entrée à Harvard, cette université parfaite pour  m'épanouir. J'ai même commencé à toucher à l'alcool, à la drogue, j'ai une certaine popularité auprès des garçons, silhouette à en baver, des yeux à s'y noyer et un accent anglais à rendre fou, je ne me privais donc pas d'abuser de mes charmes afin de jouer avec tous ces beaux mâles. Je suis en première année de musique et un petit boulot dans la poche. Cependant, ayant du mal avec la fidélité et de par mes échecs amoureux, j'ai décidé de m'abonner au céliba pour le restant de mes jours. Et puis, pourquoi se contenter d'un seul corps, d'un seul goût, d'une seule sensation, alors qu'on peut en avoir des centaines ?. Ayayay, mesdames surveillez bien vos messieurs, l'allumeuse de service n'est jamais loin. En tout cas, bon courage à celui qui réussira à lui voler son coeur !.