I need you now | Landry

Aujourd’hui j’avais passé le plus clair de mon temps à m’entraîner pour revenir en pleine forme à la rentrée des classes. Bien que j’avais grandement éprouvé ce besoin de m’éloigner au maximum des terrains de foot suite à l’élimination humiliante de ma sélection nationale lors de la Copa America, aujourd’hui je me disais que je devrais peut-être revenir le plus vite possible… Sauf que non, je tâcherais de continuer à profiter au maximum de ces vacances bien méritées en fin de compte surtout que je faisais partie d’une bonne équipe et clairement, ça me ferait d’annoncer à mes coéquipiers que je les laisserais tomber à ce stade de la compétition. Il ne reste qu’un mois à tenir alors je resterais le plus longtemps possible. En fait je dois avouer que j’étais un peu perdu ces derniers temps surtout depuis que j’avais revu Ombre… Bien que j’ai eu des petites amies après elle, jamais je ne pourrais oublier Ombre parce que je l’ai aimée d’une force que je ne pourrais tellement pas qualifier puisque c’était bien trop puissant. Donc oui je ne pourrais jamais l’oublier et ce quoique je fasse. Son retour dans ma vie nous avait permis de mettre un peu les choses à plat sauf que je sentais que ce n’était pas encore fini et que tôt ou tard, ça reviendrait à la charge sauf que nous tenions tous les deux à ce que tout se calme pour qu’on puisse réécrire une nouvelle page de notre histoire. Qu’importe, après ma journée sportive et très éprouvante, je me disais que j’allais me poser tranquillement devant la télévision sauf que je découvrais sur le sol un petit mot d’Ivy. J’ai tout de suite reconnu sa belle calligraphie et ce même si elle n’aurait pas mis sa signature. Elle me demandait dans son petit mot si je pouvais passer la soirée avec elle. Ce n’était pas très dur de deviner que quelque chose n’allait pas et comme elle faisait partie de ces rares personnes pour lesquelles je serais prêt à renoncer à mes projets personnels afin de les aider, je pris la décision de la rejoindre sans plus tarder. Je mets la tenue qui me sert de pyjama en ce moment, c’est-à-dire, la tenue que je portais pendant les entraînements de la sélection américaine lors de la Copa America. J’aimais trop cette tenue même si en vrai, je préfère le maillot qu’on portait pendant la durée de la compétition – elle était beaucoup mieux que celle qu’on portait lors de la FIFA World Cup 2014 au Brésil – fin bref, je me rends jusqu’à la chambre de ma blonde préférée qui était en train de jouer de la guitare. Pour annoncer ma présence, je tambourine gentiment à la porte avant de lancer d’une voix forte mais pas trop pour ne pas réveiller ceux qui pioncent déjà à cette heure-ci : « Ivy ?! Je suis arrivé ! Tu peux m’ouvrir s’il te plait ? ». Le temps qu’elle m’ouvre, je recule un peu pour ne pas me prendre la porte dans la figure, ça serait con pour un beau garçon comme moi non ? Modestie quand tu nous tiens !

Lorsque je suis rentré de ma petite journée remise de soccer, je ne m’attendais pas vraiment à retrouver un papier sous ma porte. Quelques mots étaient griffonnés dessus et je n’eus même pas besoin de lire la signature pour savoir quelle personne avait misé cette lettre dans ma chambre. Il s’agissait d’Ivy et il ne fallait pas être particulièrement observateur pour comprendre qu’elle n’allait pas bien. Je pense qu’elle ne m’enverrait plutôt un message par sms que par voie papier. Comme la jeune femme faisait partie de ces personnes qui sont bien trop importantes dans mon existence, je me mettais vite en condition avant de la rejoindre illico presto. Me voilà donc devant la porte de sa chambre à attendre qu’elle m’ouvre enffin. Je me demandais sincèrement ce qui n’allait pas mais je me doute qu’elle allait tôt ou tard m’en parler. Et quand bien même elle ne souhaiterait pas en parler, j’accomplirai tout de même ma tâche de soutien moral. Ça me faisait plaisir de savoir qu’elle avait besoin de moi en ce moment ; oui dans mon esprit, je me disais qu’elle voulait peut-être mettre un peu de distance entre nous suite à ce que nous avions fait quelques jours plus tôt, mais au final notre amitié s’était encore plus renforcée. Elle m’ouvre enfin et je lève un sourcil légèrement surpris en la voyant porter des lunettes mais je souris avant de m’avancer tout en lui donnant un baiser sur la joue – un peu bizarre surtout avec ce qu’on avait fait récemment mais je ne profiterais pas de la détresse d’Ivy pour lui sauter dessus hein – puis une fois à l’intérieur de sa chambre, je me tourne vers elle. « Tu vas bien ? ».

Le fait qu’Ivy m’envoie une lettre au lieu d’un sms me faisait clairement comprendre que c’était un appel au secours, donc qu’elle était en proie à un sérieux problème. Bref qu’elle avait besoin de moi ! Et bien entendu, je ne pouvais pas rester dans ma chambre sans rien faire, parce que d’une je n’aimais pas voir Ivy malheureuse et deuxièmement, je ne pouvais pas non plus nier l’évidence : elle prenait de plus en plus de place dans ma vie dernièrement. J’avais remarqué ça au lendemain de notre petit moment intime dans la piscine. De toute façon, je n’avais strictement rien de prévu ce soir, juste du repos physiologique parce que j’avais un poil forcé lors de mon entrainement de foot tout à l’heure. Qu’importe, sans l’ombre d’une hésitation, je m’étais dirigé vers la chambre de ma grande sœur de cœur après m’être préparé un tant soit peu quand même mais en arrivant, je ne m’attendais pas du tout à l’entendre chanter et jouer de la guitare… Elle était toujours aussi douée ! J’aurais pu rester là, l’écouter jouer mais je me suis annoncé quelques instants plus tard et une fois dans la chambre, elle s’était presque aussitôt précipitée dans mes bras pour se blottir contre moi. Je la serre tendrement dans mes bras alors qu’elle me disait qu’elle avait été touchée « encore une fois » par la maladie qui lui faisait le plus mal dernièrement… Si ça ne tenait qu’à moi, j’irais mettre ce foutu Wade devant ses responsabilités parce qu’il allait finir par tuer notre Ivy et ça je ne le permettrais pas ! Je n’eus même pas le temps de répondre qu’elle m’entrainait direct vers son lit afin qu’on puisse s’y installer pour discuter plus posément… Par la suite, elle m’expliquait finalement le problème et je ne pus m’empêcher de hausser les sourcils d’un air complètement étonné. Je déglutis légèrement avant de lui prendre la main avec douceur tandis que je prenais finalement la parole : « Pourquoi c’est la grosse merde ? Tu lui as forcé la main ou alors il ne veut pas assumer son acte aussi ? » il fallait que je comprenne toute l’histoire afin de pouvoir en juger moi-même… Voilà que le fils d’un juge fédéral ressurgissait en moi !