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Ce n'est pas la lumière ambiante de la pièce qui me réveilla, mais plutot une violente migraine qui me martelait le crâne de tous les côtés. La tête encore embrumée, j'avais énormément de mal à reprendre réellement conscience. Fronçant les sourcils, les yeux toujours clos, je laissais échapper un grognement d'entre mes lèvres. Il faut dire que la veille je n'y étais pas allée de main morte concernant la boisson. Quelle vilaine manie j'avais là. Il fallait toujours que je picole plus que de raison, et comme j'ai énormément de mal – pour ne pas dire que je ne tiens pas du tout – à tenir l'alcool, il m'en faut donc très peu pour me taper une violente gueule de bois. C'est avec toute la difficulté du monde que je me décide enfin à ouvrir une paupière. Paupière que je referme aussitôt. Je viens de me cramer la rétine avec les rayons du soleil. Cependant le peu que j'ai pu apercevoir concernant la pièce dans laquelle je me trouve à cet instant précis, m'indique que je suis dans tout ,sauf MA chambre. A vrai dire cette pièce ressemble plus à celle de...J'ouvre immédiatement les yeux tout en me redressant en une fraction de seconde. Dites moi que je rêve, ou même que je suis en plein cauchemars ! Réalisant petit à petit la situation – dès plus embarrassante soit dit en passant – dans laquelle je me trouve, je tire une gueule de cinq pieds de long avant de me pincer machinalement le bras. Ce n'est PAS POSSIBLE ! Et pourtant si. Tout ce bordel ambiant ne peut être que le résultat du non rangement habituel de mon meilleur ami. Génial, en plus de ca je vais me taper une putain de marque violette sur le bras. Le drap remonté jusqu'à la poitrine, je soulève légèrement le bout de tissus afin de me rassurer sur quelque chose. Manque de pot, la réalité m'atterrit en pleine gueule. Je suis nue comme un vers et lui aussi. C'est à cet instant précis que je pousse un hurlement de panique – qui réveille au passage Nils qui dormait visiblement comme un petit bébé. Toujours dans la continuité de mon excès de panique, je saute hors du lit tout en tirant les draps avec moi afin de m'enrouler dans ces derniers. Nous avions peut-être couché ensemble, mais il était parfaitement hors de question que je me trimbale à poils dans notre appartement. Que Nils se retrouve à poils sur le lit je m'en contre fichais royalement, au pire il pouvait se couvrir avec l'un des oreillers. Mais vu que je connais le phénomène depuis des années, je suis presque certaine qu'il serait capable de rester nu sous mes yeux rien que pour me mettre mal à l'aise. Ouais, ce genre de truc me dérange je n'y suis pour rien je suis PUDIQUE. Rapidement je sors de la chambre de mon meilleur ami et file vers la mienne afin d'enfiler quelque chose, autre qu'une mini jupe en cuir et tout le parfait attirail d'une Nancy Spungen quoi. Débardeur et short en coton – autrement dit mon pyjama – enfilés, je retraverse l'appartement afin de retourner dans la chambre de Nils, qui visiblement n'a pas l'air décidé à s'habiller. « Tu comptes rester à poils pendant encore combien de temps ? » Lui demandais-je en appuie contre l'embrasure de la porte, tout en croisant les bras. J'ai beau être encore sous l'influence de je ne sais trop quel alcool ingurgité de la veille, je suis parfaitement consciente de ce qu'il s'est passé entre nous. Et rien que d'y penser, je suis complètement angoissée. « J'te signale qu'on vient de faire un truc...Complètement dingue ! » M'exclamais-je, alors que Nils avait encore l'air à moitié endormi. Non pas que de faire l'amour soit un truc de dingue, mais que LUI et MOI fassions ca, mettait en péril le bien de notre amitié qui durait depuis des années. Je me sentais terriblement mal. Si je n'avais pas autant picolé hier, rien de tout ca ne serait arrivé ! Voilà, j'ai envie de m'éclater la gueule contre le mur. A cet instant précis je ne sais pas comment je fais pour ne pas déverser ce torrent de larmes qui se fait de plus en plus gros au coin de mes yeux. Ce qui me fait le plus mal ce n'est pas d'avoir couché avec Nils en lui même, mais c'est surtout d'avoir couché IVRE MORTE avec MON meilleur ami, celui dont – pour clore le tout - je suis il me semble AMOUREUSE. Blasée, je me dirige vers le lit et m'affale sur ce dernier de tout mon long. Poussant un long soupire je reste à fixer le plafond sans dire le moindre mot. Puis je passe une main sur mon front. C'est à ce moment là que je me rends compte qu'il y a quelque chose de différent. Je fronce légèrement les sourcils et décolle ma main de ma tête afin de l'examiner de plus près. La, c'est la fin du monde, l'apocalypse, la fin des haricots, bref, LA FIN DE TOUT. Que fiche cette bague de fiançailles sur mon doigt hein ? HEIIIN ???!! « Ne me dis pas que... » Tout sauf CA par pitié.
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