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boys night
L’ambiance est bonne, la chaleur de la partie et rien ni personne ne peut m’empêcher de faire la fête ce soir. Je ne suis pas un fêtard invertébré, je dirais même que je m’en sors très bien sans faire la nouba sur de longues périodes mais j’ai également mes moments où sortir me parait essentiel pour ne pas péter un câble. Je suis dans l’un de ces jours, à vouloir profiter à tout prix et me vider la tête sans trop avoir à me poser de questions. Rendez-vous est très rapidement pris avec quelques potes en boite de nuit, parfait. Avec une telle température, inutile de vous dire qu’il n’est pas question d’opter pour la belle petite chemise aux manches étouffantes, un t-shirt simpliste et un jean font l’affaire, j’accompagne ma tenue du jour par une petite paire de baskets dont la blancheur sera très probablement éphémère, surtout en boite de nuit. Quelques gouttes de parfum, une ou deux boissons alcoolisées après avoir reçu les copains à l’appart pour dire de se mettre dans une ambiance idéale et nous voilà partis à l’aventure. Pas la moindre conquête à hameçonner ce soir, n’oublions pas que je suis en couple avec mon chéri depuis plusieurs mois et que la simple idée de fauter m’inspire un profond dégoût. Ce soir je compte juste m’amuser, rigoler, faire de nouvelles rencontres et peut-être même danser comme si le regard des autres ne m’importait pas le moins du monde. Ouais parce que j’ai l’habitude de danser comme tout le monde, un pas devant l’autre avec plus ou moins de rythme histoire de ne pas me faire repérer mais une fois lancé… Une fois lancé j’dirais que mes chorégraphies sont… Inspirées… Pour le meilleur et pour le pire ! L’ambiance gagne petit à petit en épaisseur tandis que les clubbers se joignent à nous les uns derrière les autres, il y a beaucoup de jeunes, je dirais presque qu’ils sont trop jeunes pour être ici… Vous savez, ce sont les gamines qui se retrouvent avec de la merde dans leur verre parce qu’elles pensent être suffisamment grandes pour assurer leur propre sécurité dans un environnement potentiellement hostile. On ne peut pas faire plus hostile pour des adolescentes qu’une boite de nuit, surtout avec le nombre de mecs en chien qui passent leur soirée à mater et à se chercher un trou à remplir. J’en ai des frissons rien que d’y penser. Par chance, une bouille me change immédiatement les idées lorsque je la repère, parmi la foule. Je ne connais pas Alexander des masses mais l’anniversaire de Briony nous a permis de discuter suffisamment pour que j’en garde un bon souvenir. Je m’approche, bouscule involontairement, ou pas, plusieurs jeunes pour pouvoir le rejoindre. Un sourire malicieux étire mes lèvres lorsque j’arrive tout près de lui et qu’il me remarque à son tour. « Cap d’aller mettre un coup de popotin au videur là-bas ? » Vous savez, dans le style bien stéréotypé, gros gorille black, deux mètres et quelques relevé d’une bonne centaine de kilos de muscles qui te font voler s’il te met une pichenette. Pas de quoi faire peur au petit Alexander !
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