Invité
est en ligne
Invité
C'est dingue, je veux dire qui aurait cru que moi, Sage Lewis, j'aurais pu être capable d'aimer autant ? Aimer d'un amour trop fort, trop brut, inconditionnel, beaucoup trop pour un si petit corps, plus que ce que j'puisse emmagasiner. Et tout lui va à lui, cette créature perfide, vicieuse, belle, sous toutes ses coutures, peu importe l'angle de vue. Moi, je vois au-delà de ce que la créature me montre, au-delà ce que tu veux bien montrer aux autres, leur donner l'image qu'ils attendent de toi pour les rassurer.. Tu ne m'y trompera pas, je peux creuser jusqu'à ton âme, en sentir la chaleur chatoyante qui te consume lentement, qui te ronge, parce que tu t'interdit de crever cette sombre image, de dépecer cette peau de serpent, de laisser tomber le masque. Et tu m'aime, parce qu'avec moi.. Avec moi Noah, tu peux enfin être toi, libéré de tes chaînes, de cette cage de fer qui te rend fou petit à petit. À deux, on frise la démence, la folie, parce qu'on brave tous les interdits et ça même si on a peur de finir en mille morceaux. Tant que c'est nous.. Ça vaut le coup Noah. Amoureux ? J'arrête de respirer, deuxième fois qu'il dit ce mot devant moi et je ressens comme un électrochoc violent face à ses révélations. J'ai l'impression de planer sur l'une des étoiles en face de nous, les étoiles qu'on jugent trop loin, ce soir.. Elle est là mon étoile, face à moi. Lumineuse, la plus brillante de toute, elle m'éblouit et j'ai peur qu'elle file, tellement peur qu'elle file. Je me mords l'intérieur de ma joue face à les craintes qu'il cite, j'y pense aussi, dans un coin de ma tête mais je préfère privilégier le présent, le moment T que de s'imaginer un futur qui sera probablement complètement différent de ce qu'on avait pu penser. Pourquoi gâcher ce genre de moment excellent en ruminant les mauvais côtés de cette relation ? On le sait qu'elle est vouée à l'échec, on le sait depuis le début et maintenant c'est trop tard pour y penser.. - Noah ! Dis-je fermement en faisant pression avec ma main sur son bras, comme pour le calmer, l'apaiser dans son élan de doute, de peur, de paralysie sentimentale. - On est déjà foutus Noah.. Ça sert à rien d'avoir peur, de vivre sous la pression et d'pas se laisser aller complètement, on est déjà prit au piège ! Autant toi que moi.. On est foutu ! Je me redresse légèrement, lui faisant face un peu plus en me tournant complètement vers lui, entrelaçant ses doigts dans les miens. - On connaissait les risques depuis ce premier jour, ce putain de jour, un jour que j'oublierai jamais parce que j'ai rencontré mon âme sœur, tu sais le nombre de personnes qui rêvent de trouver leur moitié ?! Moi, je l'ai, elle est là, c'est toi Noah.. Et je m'en tape de ce qui peut arriver demain, après demain, on trouvera toujours un moyen de s'en sortir, de sortir la tête hors de l'eau parce qui ni toi ni moi allons baisser les bras.. Jamais ! Je pose ma main sur sa joue, le regard instant, me voulant rassurante, je viens caresser sa peau doucement. - Jamais. Tu m'entends ?! Lançais-je en rapprochant un peu plus mon visage du sien, ma main glissant sur son menton, toucher ses lèvres au passage. - Ça en vaudra toujours le coup tant que c'est toi et moi Noah.. Je souffle dans un élan de sourire sincère, plus vrai que jamais. Je ferme soudainement la bouche, comme si mon je t'aime avoué inconsciemment était une erreur, je vois son regard hésitant, je perds le nord, je ne sais pas comment le prendre et je me pince les lèvres. J'aurais peut-être pas dû le dire maintenant, c'était peut-être trop tôt mais j'avais pas calculé mes mots, c'était sortit sans crier garde et je serre un peu plus sa main dans la mienne. - Pour toujours et à jamais mon cœur est lié au tient, ton nom est gravé en moi et indélébile. Tu me hantera toute ma vie Noah, et même au-delà. Je reprends une longue inspiration, balayant ce moment presque trop émouvant, digne d'un épisode de Beverly Hills 90210, on s'en fou, de toute façon personne nous voit, au-dessus du monde, on peut faire ce qu'on veut ! Je ramène la peluche contre ma poitrine, baissant le regard vers elle, je pouffe un rire sincère quand il me dit qu'il n'arrêtera pas de répéter ces mots sortis tout droit de ma bouche quelques mois en arrière et je souffle faussement agacé. Je fais une moue boudeuse, elle ne dure que quelques secondes parce que les mots qui suivirent me firent sourire d'envie. Le prenant de haut, lui demandant si c'est un ordre, j'approche doucement alors qu'il se répète et je viens plaquer frénétiquement mes lèvres contre les siennes, comme si c'était notre premier baiser, comme si c'était un nouveau chapitre de notre histoire ce soir. Il change de place, ma bouche toujours accrochée à la sienne et mon rythme cardiaque monte d'un cran.. Un peu plus quand il me dit qu'il veut passer au dessert, je souris en continuant de l'embrasser. - Entame-le alors.. Goûte au dessert.. Je t'avoue que je suis aussi impatiente quand il s'agit de dessert.. Trop gourmande ! Murmurais-je entre ses lèvres. Je passe une main dans sa nuque, le ramenant un peu plus contre moi, mon autre main sur sa hanche pour sentir son bassin contre le mien et ma jambe qui enroule sa cuisse.
(Invité)