Julez López-Romero ► Reece King

C'est un 21 mars 1995 à Auckland que Julez est né. Né d'un père friqué et d'une mère enseignante, Julez sera le seul fils né de cette union et pour cause : son père les as lâchement abandonnés lui et sa mère quelques années après la naissance du jeune garçon. En réalité, la venue de Julez n'était pas prévue voire même indésirable...enfin, c'était le cas pour le père de Julez. Et le daddy n'a clairement pas fait long feu. Alors que Julez n'a que deux ans, son père décide de faire ses valises. Il plaque sa femme, du jour au lendemain pour aller avec une autre. Malgré la douleur de s'être faite jeter comme une vieille chaussette, la mère de Julez décide de tenir bon pour le bien-être de son petit garçon qui n'a rien demandé et encore moins d'avoir un enfoiré comme géniteur. Julez représente tout pour elle. Un soutien, un réconfort mais également une part de son mari. Sa petite bouille lui rappelle énormément l'homme qui l'a larguée sans scrupule. Ils passent énormément de temps ensemble. En tant que mère célibataire, elle assure là où son père échoue. Elle comble l'absence paternelle. Elle l'inscrit dans un club de handball et l'encourage. Elle le bichonne bien qu'elle soit limitée en terme d'argent. Avec son ex-mari à côté, les choses étaient différentes. Julez grandit sans père et c'est sûrement mieux ainsi. Son père était « a pain in the ass » comme disent les anglophones. Ses collègues ne voyaient qu'un visage de cet homme qui travaillait à leurs côtés. Aucun ne le soupçonnerait d'être accro à l'alcool. Et pourtant, du temps où il était marié à la mère de Julez, il buvait, beaucoup, à être complètement rond. Il lui arrivait d'être agressif et désagréable avec son épouse. C'était son punching ball en quelque sorte. Ouais, c'était pas un cadeau. Depuis son départ, Julez a littéralement fait une croix sur son géniteur. Il ne veut pas entendre parler de lui. Il est inexistant, mort à ses yeux. Au collège, il apprend qu'il a une demi-soeur nommée Mareva. Il s'en fout comme de l'an quarante. Il la plaint. Elle va morfler. Ce mec qui l'a mis au monde va la parasiter. En plus, sa réputation a pris un coup. Beaucoup de personnes de son entourage y compris des gens haut placés sont au courant pour son penchant. Fils unique, Julez a donc vécu durant toutes ces années aux côtés de sa mère. De la même façon qu'il est tout pour elle, elle est tout pour lui. Elle veille sur lui, le surprotège et ça l'agace. C'est étouffant et pourtant, il ne peut s'empêcher de l'imiter. Il ronchonne, il se rebelle, il riposte, il s'accroche avec elle mais n'oublie jamais qu'elle est ce qu'il a de plus précieux sur cette terre. Bien qu'inquiète au départ, elle accepte de le laisser étudier au Japon pendant trois ans. La séparation a été dure et mal vécue des deux côtés. Mais Julez devait construire son avenir. Grâce aux échanges universitaires, il a pu étudier le japonais pendant trois ans à l'Université d'Osaka. En octobre 2015, son dossier est transféré, il vient alors étudier à Harvard. Des tas de kilomètres le sépare de sa mère mais il ne se passe pas un jour sans qu'il ne pense à elle ou même prenne le temps de l'appeler.