Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibility(LEMY) don't get too close it's dark inside.
-25%
Le deal à ne pas rater :
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 Go /512 Go
749.99 € 999.99 €
Voir le deal


(LEMY) don't get too close it's dark inside.

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
don't get too close it's dark inside
Romy & Lewis

Je ressens encore la sentation de l'eau qui circule à travers mes poumons, le sel qui brûle ma gorge, le poids des vagues sur mon corps, m'empêchant de remonter. Un mâl de crâne de chien qui m'empêche de m'éveiller, de nager, de respirer. Incapable de bouger, incapable d'ouvrir les yeux, j'ai l'impression de flotter dans des eaux sombres, constamment emportée par le courant. Il fait noir, il fait froid. Je suis seule à tel point que je n'entends même plus les échos de ma propre voix dans ma tête, comme si mon âme avait quitté mon corps. J'arrive pas à penser à quoi que ce soit, j'arrive pas à rêver, j'arrive pas à ressentir autre chose que cette solitude pesante et l'impression d'être trempée, plongée dans un bain d'eau glacée. Le temps passe, les secondes se confondent en minutes et en heure, tout est flou, tout se bouscule et je ne saurais dire si je suis morte ou si je dors. C'est donc ça la mort ? L'obscurité ? Le froid ? Le vide ? Pas de paradis ? Pas de réincarnation ? J'ai jamais cru en quoi que ce soit, qui que ce soit, j'ai jamais prié un seul dieu au cours de ma vie. Je sais pas trop à quoi je m'attendais mais probablement pas à ça. En réalité, je n'y avais pas pensé plus tôt. A quoi bon penser à la mort ? C'est comme commencer un livre et craindre d'arriver à la fin. Comme faire un tour de manège et pleurer le moment où il s'arrêtera de tourner. Comme aimer quelqu'un en se disant que cela ne durera pas pour toujours. C'est se faire du mal pour rien, c'est craindre l'inévitable. Moi j'ai jamais eu froid aux yeux, j'ai jamais vécu dans la peur. Même ce qui m'effrayait le plus, j'ai plongé dedans la tête la première. L'affection pour quelqu'un, c'était quelque chose qui me terrifiait et pourtant je me suis prise à mon propre jeu, je me suis prise d'affection alors que je ne m'y attendais pas. C'est un bon résumé pour ma vie entière. Jouer avec le feu, me brûler les ailes. Est-ce que je regrette ? J'en sais rien. J'ai vécu pleinement, on peut pas en dire autant pour tout le monde. Pourtant ... Oui, pourtant, il y a tant de choses que je n'ai pas pu faire. Je n'ai pas pu m'excuser auprès de ma soeur, je n'ai pas pu dire à mes proches que je les aimais. Je n'ai pas pu connaître ma soeur biologique. Je n'ai pas pu me racheter pour toutes les conneries que j'ai pu faire, tout le mal que j'ai pu faire inconsciemment à Lewis par exemple. Car je n'ai pas non plus pu l'oublier. Je n'ai même pas eu le temps de décrocher un diplôme pour rendre mes parents fiers de moi. C'est ça, je n'ai pas eu le temps. La panique m'envahi alors, mon coeur s'accélère, je suis hantée par les regrets. Je peux pas être morte, je peux pas mourir, pas maintenant, pas aujourd'hui. J'ai pas finit, j'ai pas terminé. J'ouvre les yeux dans un sursaut avant d'être éblouie par la lumière froide au dessus de ma tête.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

don't get too close it's dark inside
feat. Romy

T'étais fatigué, la journée avait été épuisante pour toi. C'était une nouvelle épreuve, celle du drapeau et toutes ces conneries. Vous aviez perdu, ça te faisait chier mais dans un sens, c'était le jeu. Après être rentré à l'hôtel, tu t'étais préparé pour partir à l'hôpital, c'était un peu ta routine du soir, une nouvelle depuis cette fameuse journée. En fait t'y allais à reculons, tu savais pas trop pourquoi t'allais la voir parce que tu ne lui parlais même pas. T'étais tous les jours comme un con, pendant une heure, et t'attendais. T'étais assis à côté d'elle, tu lisais un livre ou tu réfléchissais. Juste, t'étais là. Tous les jours. T'entrais dans sa chambre, l'infirmière te passait le bonjour en même temps. Tu les connaissais bien à force de venir, elles avaient l'habitude de te voir et puis même qu'elles te parlaient. Une fois l'une d'elle t'as demandé si c'était ta petite-amie, t'avais nié totalement et t'étais parti sans même lui dire bonjour à Romy. Mais sinon tu venais tous les jours, sûrement pas culpabilité. T'embrassais son front, silencieusement. Tu t'asseyais sur le siège, t'étais un peu sur ton téléphone. T'avais plongé pour la sauver, ouais, t'avais compris le danger au fond de toi. L'horreur c'était lorsqu'elle n'ouvrait plus les yeux, en fait, elle était juste là entre tes bras à cracher de l'eau grâce à tes premiers secours. Tu t'en souviens et rien que d'y penser t'avais des frissons. C'était vos conneries qui vous avez amenés là, et pour un mec qui voulait plus la voir, tu passais lui rendre visite sans jamais manquer à l'appel. Peut-être que si elle se réveillait, t'allais partir soulagé et plus jamais tu la reverrais. Est-ce que t'avais envie de la revoir ? T'en avais aucune idée, dans un sens oui parce que ça signifierait qu'elle était sortie de toute cette merde. D'un autre, ça voudrait dire que tu serais toujours pas débarrassé d'elle. Ouais dans le sens que tu pouvais pas l'ignorer, non, pas après un accident pareil. Le problème c'était que tu pouvais pas la laisser s'en aller, il fallait qu'elle aille bien Romy et t'étais là pour t'en assurer. Et après ? Tu ne voulais pas y penser, c'était plus tard et t'aurais tout le temps d'appréhender les choses. Tes pensées se brouillaient, tu avais laissé ta tête et tes bras se reposer sur son lit, tu t'étais assoupi d'épuisement et d'ennui.

© MADE BY SEAWOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
don't get too close it's dark inside
Romy & Lewis

C'est comme si j'étais un nouveau né, comme si je respirais pour la première fois. Je dégage d'un geste de main les tubes d'oxygène qui me brûlent les parfois du nez. La lumière m'ébloui toujours et ce n'est qu'après quelques battements des cils que j'arrive à voir ce qui m'entoure. Des murs blancs, les bips de mon rythme cardiaque, un lit d'hôpital, une chemise de nuit sous laquelle je suis sensiblement à poil. Il n'y a plus de doutes, je suis hospitalisée. Mais pourquoi ? Qu'est-ce que je fais là ? Je comprends pas trop, je ne me souviens de pas grand chose. Je fronce les sourcils, j'essaye de fouiller dans ma mémoire, mais mon crâne me fait mal. Quand je passe ma main sur la zone douloureuse, je sens une grosse bosse. Puis un flash. Je me vois sauter sur kayac, me cogner à quelque chose. La rame de Lewis. J'ai encore plus mal à la tête alors je m'enfonce dans mon oreiller en fermant fort les yeux. J'inspire et expire profondément comme si je cherchais à me calmer, à faire le vide dans mon esprit. C'est clairement pas le moment pour moi de me torturer, si je suis ici c'est pour une bonne raison alors mieux vaut ne pas saboter le travail des médecins en me mettant à trop rude épreuve si tôt. Une fois le mal de tête passé, je me redresse doucement et rouvre les yeux, découvrant un Lewis endormi, la tête dans ses bras, le long de ma jambe. Qu'est-ce qu'il fait là ? Depuis combien de temps est-il là ? Je suis tellement perdue, j'ai tellement de mal à réfléchir ou à mettre mes idées en place. Je reste donc silencieuse, à l'observer dormir. Je jalouse sa tranquillité, son calme. Endormi, il a l'air serein, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Je ne l'ai plus vu aussi calme depuis bien longtemps. Des semaines tout au moins. Ma main vient à sa rencontre, mes doigts se perdent dans les boucles de ses cheveux. J'écarte même quelques mèches qui encadrent son visage et me surprends à sourire. J'ai presque peur de le réveiller, de briser cet instant. Ca a toujours été comme ça avec Lewis. Moi qui ai peur de faire un pas de travers, qui ai peur de le voir s’envoler à cause d'un geste brusque. Comme si j'avais toujours su que je pourrais le perdre. J'ai tenté de le garder pour moi et j'ai finit par l'éloigner davantage, quel paradoxe. Je laisse ma main glisser le long de sa tempe pour s'arrêter sur sa joue. « Lewis ? » je finis par dire à contre coeur. J'avais pas envie de le réveiller, j'aurais aimé l'observer encore quelques minutes, quelques heures. Ma voix est rauque, la brûlure du sel de mer dans mes poumons et ma gorge est toujours présente. « Qu'est-ce qu'on fait là ? » je demande. Je pense avoir mon idée mais je veux en avoir le coeur net. Je veux qu'on m'explique clairement ce qui m'est arrivé.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

don't get too close it's dark inside
feat. Romy

Les fois où tu étais serein se faisaient rare, avec les années t'avais du mal à trouver la paix. Ton sommeil était sûrement le seul échappatoire où tout ton esprit, tout ton corps se laissaient aller. Et t'étais là dans cette position qui n'était pas forcément des plus confortables, t'étais là la tête entre les bras et tu respirais calmement. Tu ne rêvais plus depuis des années, tu pouvais sûrement remercier la drogue pour cet effet secondaire. T'étais juste là à inspirer et expirer, presque innocent. Ton visage se délaissait de toutes les tensions et c'était peut-être un joli tableau à observer. T'avais cet air si différent de tous les jours, c'était presque une autre personne. Peut-être parce que dans ton sommeil tu ne devenais plus qu'un enfant, t'étais simplement un gosse perdu et heureux de vivre. Peut-être que durant la nuit, t'étais plus malmené par ce que la vie t'avait fait endurer. Puis tu sentais quelque chose chatouiller ta joue, t'avais du mal à émerger, tu te contractais et tu tournais ta tête dans le sens inverse. Tu fermais un peu plus tes yeux, t'inspirais profondément. Une voix te ramenait d'autant plus à la réalité, c'était Romy. Ou alors est-ce que c'était un rêve ? Tu levais brusquement ta tête vers elle, les yeux apeurés et perdus. Tu n'étais plus dans ton sommeil, tu comprenais pas trop parce que t'avais la tête embrumée et que tu t'étais pas trop rendu compte que tu t'étais endormi. Elle te regardait de ses yeux gris interrogateurs. Ouais Lewis, qu'est-ce que vous faisiez là ? Et toi, pourquoi t'étais encore à ses côtés ? T'avais pas les mots, t'étais muet et tu savais plus quoi répondre. "Je, euh, on.." que tu commençais. Puis d'abord, elle était où le début de l'histoire ? Tu soupirais, tu te passais une main sur le visage, tu te redressais, tu te mettais sur tes deux jambes, tu commençais à marcher. L'animal était réveillé. Tu repensais à l'accident de kayak, tu pouvais sentir l'eau agresser ta peau lorsque tu avais sauté pour la sauver. Tu pouvais revivre le moment et ça te donnait un frisson. Romy était réveillée, Romy allait bien. T'aimerais te barrer, voilà que t'étais rassurée et c'était tout ce qui comptait. Romy avait les yeux ouverts et toi, toi t'aimerais devenir une poussière pour partir sans te faire remarquer. Tu finissais par t'arrêter, tu posais tes mains sur les barres de fer en face d'elle. "T'as eu un accident au kayak et tu te réveillais pas. T'étais dans le comas depuis une semaine" que tu finissais par lâcher. C'est bon, maintenant tu pouvais partir peut-être ?

© MADE BY SEAWOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
don't get too close it's dark inside
Romy & Lewis

Je comprends toujours pas bien ce que je fais ici. J'ai du mal à mettre mes idées en place. Il y a tout qui se bouscule, tout qui se chamboule. J'ai des flashs, des souvenirs, des impressions, tout ça qui me remonte en pleine face, qui m'éblouis et puis plus rien, des instants de vide, de néant, de trous noirs. J'ai l'impression de ne pas arriver à trouver l'harmonie, la stabilité entre tout ce qui me vient à l'esprit. Puis il y a Lewis, endormi face à moi. Un Lewis qui ne me hurle pas dessus, un Lewis qui n'a pas envie de me voir disparaître. Qui ne pense pas à toutes les choses pour lesquelles il peut m'en vouloir. L'espace d'un instant, je me dis que j'aimerais qu'il ne s'éveille jamais. Qu'on s'endorme tous les deux et qu'on ne pense plus à rien. Je me dis que c'est à ça que doit ressembler la paix, que c'est la seule façon qui nous empêche de nous crier des horreurs au visage, comme on se jetterais des pierres l'un sur l'autre. Sauf que cela n'a rien de réel, ce n'est qu'un fantasme, un souhait irréalisable. Je sais qu'il finira bien par s'éveiller, sa colère remonter. Alors quitte à souffrir, autant que ça soit maintenant et que ça soit rapide. Je décide donc de le réveiller, décision qui efface le sourire qui planait sur mon visage alors que je me perdais dans ses boucles dorées. Je lui demande ce qu'on fait là. Quelle ironie, c'est comme si nous avions passé nos vies à nous poser cette question. Qu'est-ce qu'on fait là ? Qu'est-ce qu'on fait ? Celle-là on se l'est souvent posée, de question. Il a souvent prononcé ces mots alors qu'on venait de s'engueuler et qu'on savait plus ou tout cela allait nous mener. Je l'observe en silence, se lever, faire les cent pas dans ma chambre. Le voir tourner en rond me donne le vertige, me donne mal à la tête. Son silence est pesant. On dirait que j'attends que la sentence tombe, moi qui voulais que ça soit rapide. Il finit par prendre appui avec ses mains sur les barres en fer de mon lit. Mes maux de tête me donnent le plus grand mal à soutenir son regard, pourtant je ne lâche pas. Il m'explique alors que j'ai eu un accident de kayac, et seul les mots coma et semaine finissent par briser mon visage de marbre. « Une semaine ? » je répète en fronçant les sourcils. C'est drôle, j'ai l'impression que c'était il y a cinq minutes. Ou bien il y a cinq ans. J'ai complètement perdu la notion du temps. Je soupire alors à l'idée que mes parents aient été prévenus et doivent sûrement être morts d'inquiétude. Moi qui voulais arrêter de leur pourrir la vie. Mais je verrais cela plus tard. Maintenant, c'est Lewis qui se trouve face à moi. « Et tu t'es reconverti en infirmier pour t'être endormi dans ma chambre ? » je lui demande en arquant un sourcils, peinant à cacher le fait que je sois amusée. Ou peut-être flattée. Ou juste étonnée. Vu notre dernière conversation, tout pourrait porter à croire que c'est lui qui a cherché à me noyer, et le voilà à mon chevet.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

don't get too close it's dark inside
feat. Romy

Tu lâchais tout, de toute manière t'avais pas besoin de te retenir ni même de chercher la forme. Il n'y avait aucune façon d'annoncer ça, il n'y avait aucune phrase qui pouvait faire passer le coma comme quelque chose de normal. En plus de ça, il n'y avait pas de manière de le dire lorsqu'on était en parti à moitié responsable de cet accident. Alors bien sûr que tu l'avais pas fait exprès, mais plus d'une personne avait eu des suspicions. Est-ce que tu la détestais à la voir enterrée ? Pas vraiment. Tu la voulais simplement loin de toi, c'était différent. Seulement le kayak avait eu tout l'effet inverse, il vous avait rapproché et te voilà depuis une semaine à son chevet. "Ouais, une semaine" que tu répétais pour lui faire comprendre d'autant plus. Ça devait être bizarre de se réveiller du jour au lendemain et d'voir qu'on a dormi pendant autant de temps, ouais, ça devait pas être super agréable. Et Romy elle avait eu de la chance finalement. Puis t'étais sûre qu'elle allait bien en entendant la réflexion qu'elle te faisait. Tu venais retirer tes mains de la barre de fer, t'allais en direction de ta veste pour ensuite partir. Ouais, qu'elle aille se faire foutre maintenant qu'elle était réveillée. "J'suis juste fatigué et j'ai pas fait exprès de m'endormir. Mais t'as raison, vaut mieux que j'appelle une infirmière maintenant que t'es ... là" que tu disais précipitamment. Romy c'était tes rires et tes pleurs, Romy c'était tes malheurs et tes bonheurs. Cette fille elle avait l'goût d'la vie dans un petit corps, et bordel, qu'est-ce qu'elle était énervante. Tu la regardais au loin, le plus loin possible où tu pouvais te trouver. T'arrivais pas trop à franchir le pas de la porte, t'avais un truc qui te retenait. La culpabilité ? Et peut-être parce que vous étiez censés vous éviter, mais t'étais là à ses côtés. Puis toi t'étais heureux de pas avoir parlé durant son long sommeil, bah ouais, imaginez qu'elle se souvienne de toutes tes paroles ? Façon, t'avais rien à lui dire, pas plus que maintenant. Est-ce que l'accident de kayak avait changé quelque chose ? Non. Enfin si. Enfin. Tu savais pas quoi penser ni quoi faire, tu te passais une main sur le visage nerveusement. Tu la regardais une dernière fois.

© MADE BY SEAWOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
don't get too close it's dark inside
Romy & Lewis

La science restera toujours un mystère à mes yeux. Lewis vient de m'apprendre que j'ai été dans le coma pendant une semaine. C'est-à-dire que j'ai passé une semaine dans ce lit, sans bouger, sans manger. Seulement endormie, plongée dans un sommeil sans rêves. J'ai du mal à m'imaginer que j'ai pu rater une semaine de ma vie dans cette chambre d'hôpital. Qu'est-ce qui a bien pu se passer pendant ces sept jours ? Est-ce que mes parents sont au courant ? Est-ce qu'ils sont venus me voir ? Est-ce que ma soeur s'est inquiétée ou bien s'est-elle dit que je l'avais bien mérité ? Et mes amis ? Est-ce que le monde a cessé de tourner ? J'en doute sincèrement. Tout le monde a continué sa vie pendant plus d'un an lorsque je suis partie, pourquoi pas pendant une semaine ? Au moins, cette fois-ci ils savaient où j'étais. Et Lewis ? En réalité, j'ose pas me demander ce qu'il a pu penser pendant cette semaine, ce qu'il a pu faire. J'ai pas envie d'être déçue en me disait qu'il ne s'est pas inquiété pour moi. Je ne veux pas flipper en me disant qu'il est venu me voir souvent. Je ne sais pas ce que j'aurais envie d'entendre, alors je ne pose pas de question. Je me contente de le taquiner quant à sa présence ici. Après tout, il a bien le droit de vérifier que je sois en vie. Histoire que mes parents portent pas plainte pour meutre ou je ne sais quoi. « Ouais, t'as sûrement raison. » que je lui réponds alors qu'il me dit qu'il devrait aller chercher l'infirmière. C'est vrai, elle doit sûrement appeler les médecins ou faire je ne sais quels tests sur moi. Vérifier que je sais encore marcher, ou que mon cerveau n'a pas complètement explosé. J'en ai passée des nuits à l'hôpital alors je commence à connaître le protocole. J'ai toujours été du genre à faire des conneries, à mettre ma vie bêtement en danger. Quand j'étais gamine, j'allais aux urgences au moins une fois par mois. Mais je dois admettre que le coup du coma est une première pour moi. Encore un truc que je peux rajouter dans mon CV de la stupidité. J'observe alors Lewis s'éloigner de moi pour se diriger vers la porte. Je sais pas vraiment quoi lui dire de plus. Qu'est-ce que je suis censée lui dire exactement ? Et qu'est-ce que je vais dire aux autres ? Mes parents, mes amis, ma soeur. Mes proches. En admettant qu'ils soient derrière cette porte. Je ne leur en voudrais pas si c'était pas le cas. C'est pas comme si j'avais un jour mérité ne fut-ce qu'un centième de leur amour. Je me rends alors compte, qu'aussi bien il ne pourrait y avoir personne derrière cette porte. Personne sur ma tombe le jour où je mourrais. Personne parce que j'aurais poussé tout le monde à bout. Je me rappelle alors pourquoi je voulais pas mourir. Parce que les gens méritaient au moins mes excuses. « Lewis ? » je prononce en relevant la tête vers lui. « Désolée de te pourrir la vie. » je finis par lâcher. Oui, je suis désolée, pour lui, mais aussi pour moi. Car pourrir c'est vies c'est ce que je fais de mieux, surtout quand il s'agit de la mienne.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

don't get too close it's dark inside
feat. Romy

Tu savais pas ce dont t'avais envie, là tout de suite, c'était un problème. Ton problème. Romy était une équation que t'arrivais pas à résoudre, elle était un problème sans fin dont tu ne voyais pas le bout. Est-ce que c'était une mauvaise chose ? Sûrement. Est-ce que c'était quelque chose qui te faisait du bien ? Dans un sens, oui. En fait en étant ici à ses côtés pendant qu'elle dormait, quand t'étais là tous les jours pendant une heure à la regarder, t'avais eu l'temps de réfléchir. Oui tu tenais à Romy, et d'ailleurs c'était pour cette raison que t'étais à saturation de la voir si proche de gens autour de toi. Dans un sens, tu ne voulais pas la partager et tu ne savais pas encore pourquoi. C'était ta Romy, c'était vos petits jeux débiles, c'était les ébats à n'en plus finir. Romy c'était cette fille qui te faisait vibrer et ouais, t'avais pas supporté de la voir s'échapper. Ou alors, t'avais pas supporté d'la voir dans les bras des autres hommes. C'était un mélange de tout, un mélange de rien. Tu t'étais posé cette question pendant une semaine, qu'est-ce que vous êtes tous les deux ? T'avais eu l'temps d'penser et pourtant, tu mettais aucune définition sur votre relation. Dans un sens, c'était mieux comme ça car tu n'étais pas prêt de qualifier ce que vous viviez. Peut-être parce que l'ignorance c'était votre plus belle porte de sortie ? Peut-être que le fait d'être aveuglé, c'était une bonne raison pour toi d'partir sans te retourner ? Maintenant qu'elle te regardait, est-ce que tu te devais de rester ? Non, bien évidemment. T'étais libre, et c'était ça qui comptait. T'avais peur, t'étais perdu. Tu t'arrêtais devant la porte pour la regarder une dernière fois, une dernière image, un dernier battement de cils. Puis elle relevait la tête pour te balancer des mots qui font mal au coeur. Toi t'as pas envie d'entendre ce genre de conneries, le genre qui pourrait signifier qu'elle a une place dans ta vie. Mais sombre con, bien sûr qu'elle en avait une et tu le savais bien. Et pourquoi tu te buttais toujours à fermer les yeux ? "Tu m'pourris pas la vie" que tu te laissais souffler. Ouais, tu voulais pas donner autant d'importance, et pourtant.. "On s'est peut-être trompés tous les deux sur les droits qu'on avait". Toi aussi t'avais dépassé les bornes, ouais, t'avais pas à lui en vouloir d'avoir connu d'autres hommes, même si tu les connaissais, même si tu les détestais. "Puis peut-être qu'on est tombés tous les deux à notre jeu" que tu finissais par dire en te frottant la tête.

© MADE BY SEAWOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
don't get too close it's dark inside
Romy & Lewis

Je suppose que c'est les médicaments qui me rendent aussi faible, qui me donnent envie de rédemption et d'un nouveau départ. A moins que ce soit le fait de sortir tout juste d'un coma d'une semaine. D'avoir vu la mort frapper à ma porte et repartir comme par magie. Face à Lewis qui s'apprête à sortir de ma chambre d'hôpital, je me sens comme obligée de m'excuser. Sans forcément à réparer mes erreurs si erreurs il y a. Pas forcément à réparer ce qu'il y a entre nous. Ce sont des excuses sincères, sans arrière pensée. Je me dis que je lui dois bien ça et qu'au moins ce sera une bonne chose de faite. Comme un nouveau départ, sans regret, sans rancœur. J'aurais visiblement pu mourir il y a une semaine, mais cela n'a pas été le cas. Alors j'ai envie de profiter de ce réveil pour faire quelque chose que j'ai jamais faite et que je ne referais pas demain. Aujourd'hui, je veux bien faire preuve de bonne foi. Demain est un autre jour. Je hausse les yeux au ciel alors que j'entends Lewis me dire que je ne lui pourris pas la vie. Où est passée sa colère ? Où est passée sa haine à mon égard ? Je me dis d'abord qu'il dit ça pour me faire plaisir parce que c'est moi qui suis dans un lit d'hôpital et pas l'inverse. Car je dois sûrement avoir une tête de déterrée et qu'il s'en voudrait de m'envoyer chier à nouveau. Ou bien parce qu'il s'en veut de m'avoir involontairement envoyée ici. Puis il m'explique que la faute vient de nous deux, qu'on a pas été assez prudents ou assez malins. Je hoche la tête en silence. Je suis d'accord. Je me suis emportée. Pour quelle raison ? Je pense que je suis pas prête pour le savoir. J'ai pas envie de me poser les questions. J'ai trop peur des réponses. Je veux pas me questionner sur les droits que je semblais vouloir sur lui, ou sur le jeu dans lequel on est tombés. On a été cons, c'est tout et je vais pas chercher plus loin. « Je pense aussi. » je dis simplement. « Et je pense aussi que je regrette que ça en soit arrivé là. » je rajoute dans un soupire. C'était pas bien ce qu'on avait avant ? Pas d'embrouilles, pas de complications. Je donnerais tout pour qu'on puisse retrouver quelque chose comme ça, parce que sincèrement, c'était parfait. Ce qu'on avait avant, en enlevant les intrusions dans la vie privée l'un de l'autre. C'était ça le problème. On traînait ensemble, on volait ensemble, on couchait ensemble et ça aurait dut s'arrêter là. Pas de bal, pas de "touche pas à mes proches". « Et quand je dis là, c'est pas juste cette chambre d'hôpital. » je lâche avec ironie. En réalité, je regrette plus ou moins tout.

✻✻✻
CODES © LITTLE WOLF.
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité

don't get too close it's dark inside
feat. Romy

Et maintenant ? Toi qu'est-ce que tu voulais ? T'en avais aucune idée. T'étais sûrement l'mec le plus paumé de Cape-Breton en ce moment, tu savais plus en t'en étais ni même qui t'étais. T'avais besoin de t'éloigner d'elle, t'avais besoin de te laisser vivre d'ton côté et de ne plus penser à Romy. Peut-être que tu devais faire ce qu'elle avait fait il y a plus d'un an, d'se barrer et de voir ce qu'il se passera dans plusieurs semaines ? L'problème c'était qu'à l'époque, Romy elle était pas partie à cause de toi et puis que de toute façon, la situation n'était pas merdique comme maintenant. C'était tout l'contraire même, vos contacts à l'époque était à l'apogée même de ce que tu souhaitais. Du sexe, du rire, et de l'amusement. Et t'aimerais retrouver tout ça, tu l'voulais plus que tout. Seulement, est-ce que tu voulais retrouver tout ça avec Romy ? Ça, c'était une autre question. Dans un sens, tu ne voyais personne d'autre prendre cette place à tes côtés. "J'regrette aussi" et en même temps, ça t'arrachais une grimace de dire ça. Parce que t'es pas l'mec qui regrette dans sa vie, loin de là. Les choses se passent, il faut les accepter. Et pourtant tu voudrais changer plus d'une chose avec Romy, tu voudrais un petit coup de baguette magique parce que c'était presque irréel que que vous viviez. Enfin, tu soupirais. "Ouais, même si on aurait pu éviter cet accident" que tu disais en haussant les épaules. T'avais pas fait exprès, en fait tu t'en voulais même plus puis de toute manière, c'était vos maladresses. Est-ce que c'était mélangé à vos rancoeurs ? Tu voulais pas connaître la réponse. Tu l'réalisais pas vraiment, mais vous étiez tous les deux devenus dangereux l'un pour l'autre d'une certaine manière. "Et comme tu l'as dit, t'es à l'hôpital. J'te laisse, j'vais appeler les infirmières pour qu'elle vienne te voir. A la prochaine Romy". Tu finissais par t'approcher d'elle, t'hésitais une seconde mais tu venais embrasser le sommet de son front. Ni une ni deux, t'étais déjà dos à elle et tu passais par l'accueil pour prévenir les aides-soignantes qu'elle était réveillée. Contrairement à toi, elles commençaient toutes à s'affoler et à biper un médecin.

© MADE BY SEAWOLF.
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)