SAMEYA ৩ Tout peut arriver sous une tente !

Depuis son arrivée au Summer Camp, Mel ne se prive d'aucune excursion, aucune sortie organisée. Elle est curieuse de découvrir ce pourquoi elle a bravé sa peur de l'avion une nouvelle fois, et elle n'a pas envie de rester enfermée dans son bungalow. Pourtant, elle est seule et elle y est bien installée, mais non, c'est mieux de profiter et d'aller partout. Après une balade sous les étoiles à Church Point, elle rejoint sa tente. Une nouvelle aventure pour elle, ça doit faire des années qu'elle n'a pas dormi là dessous, son enfance surement. Elle s'engouffre donc dans son mini logis, tente de se caler comme il faut sur son matelas qui n'est autre qu'un petit matelas pas très gros, pas très épais, elle sent donc qu'elle aurait surement mal au dos en se levant. Mais ce n'est pas grave, elle n'est pas en sucre, elle se concentre sur l'essentiel : avoir assez chaud pour réussir à s'endormir. En effet, s'il fait assez bon la journée, et parfois chaud, la nuit, la température baisse assez rapidement et ce soir, il n'y a pas eu d'exception, il caille légèrement. Elle s'enroule dans son plaid et se tourne de tous les côtés mais impossible d'arriver à trouver le sommeil. Alors elle se concentre sur les bruits aux alentours, parce que sous la toile de tente on entend tout. C'est assez drôle. Elle entend des copines se raconter des potins, un couple se dire des mots d'amour, des ronflements... De tout... Jusqu'à faire un bon et se retrouver assise quand la fermeture éclair de sa tente s'ouvre et qu'un jeune homme s'infiltre dans sa tente comme si c'était la sienne. Elle cherche son portable de la main puis le trouve et finit par éclairer le jeune homme : « Sam ? Mais qu'est ce que tu fais là ? » Ce mec elle le connait un peu. On va dire qu'elle l'aime plutôt bien. Physiquement c'est tout à fait son genre et puis au niveau du caractère il est pas prise de tête, elle aime bien. Enfin, elle l'aime bien, ils s'aiment bien, ils se taquinent, ils se cherchent un petit peu, mais de là à venir directement dans sa tente, non il ne l'avait jamais faite celle là.

Un gobelet à la main, Sam avait les yeux rivés vers l'horizon. Ses cheveux bougeaient légèrement, guidés par la petite brise fraîche de la nuit. La journée fut épuisante et l'envie d'aller se coucher ne le quittait pas depuis plus d'une heure. Il était calme et ses paupières semblaient se fermer tout seul. Il n''avait qu'un seul désir, s'affaler sur son lit et dormir jusqu'à demain matin. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Samäel profitait bien de son Summer Camp. Il n'était pas là depuis bien longtemps et il était déjà fatigué. Il passait ses nuits dehors à faire la fête et ses journées en excursion. Avide de découvertes et de nouvelles rencontres, il ne se laissait aucun répit. Clairement, il n’était pas là pour faire bronzette toute la journée sur la plage. Il comptait bien en profiter et n'avoir aucun regret en rentrant. Après tout, il travaillait assez dur toute l'année, il avait le droit de faire une petite pause bien méritée. Malgré tout, la fatigue accumulée durant l'année, commençait à se faire ressentir. Il lâchait prise et cela lui faisait un bien fou. Non pas qu'il soit de nature très stressé. Disons simplement qu'il mettait tout en oeuvre pour réussir dans la vie et que le fait de penser à autre chose qu'à son travail lui était bénéfique. Le Dunster reporta son attention sur son gobelet et le regarda en haussant un sourcil. Il n'en voulait plus, il était trop crevé pour terminer son verre d'alcool. Cependant, il ne supportait pas le gaspillage. Il était hors de question pour lui de balancer le liquide dans l'herbe. Non, il s'était servit à boire, il allait donc le terminer. Sans chercher à comprendre plus loin, Samaël haussa les épaules et termina son verre d'une traite. Il déglutis avec difficulté. Le beau brun posa sa main sur l'épaule d'un gars qui lui avait tenu compagnie la soirée. « Je vais me coucher mon grand, je tiens plus. Bonne nuit, pas de bêtises. » lança-t-il à voix basse pour ne pas ameuter toute la galerie. Il lui adressa un large sourire avant de s'éloigner pour rejoindre sa tente. Le jeune homme balança son gobelet dans un poubelle, au passage. Ouais, il était contre le gaspillage et la pollution. Sam avait des principes bien à lui. Quoiqu'il en soit, il s'approcha de sa tente d'un pas lent et calme. Il inspira profondément, il luttait pour ne pas s’endormir en chemin. Passer la nuit à la belle étoile n’était pas quelque chose qui le dérangeait, il le faisait souvent. Mais ce soir, la coutume voudrait qu'il fasse comme tout le monde et qu'il dorme dans une tente sans emmerder son monde. Une fois arrivé devant la sienne, Samaël s'abaissa pour se mettre accroupi. Il chercha le petit bidule de la fermeture éclair. Bien sûr, il ne le trouva pas de suite. Le Dunster rigola silencieusement et suivit le trajet de la fermeture avec son doigt pour enfin tomber sur l'ouverture. Un léger sourire satisfait apparu alors sur son visage. Délicatement, il ouvrit la tente et se pencha en avant pour rentrer dedans. Il aurait pu s'affaler de tout son long sur le matelas et ronfler toute la nuit mais c'était sans compter sur une présence féminine dans sa tente. Sam reconnut instantanément la petite Emerson. Il releva la tête pour essayer de distinguer sa présence. « Meleya ? Comment ça qu'est ce que je fais ? Bah je viens me coucher. » répondit-il, le sourire bête accroché sur lèvres. La belle brune prit son portable et l'éclaira, ce qui aveugla quelque peu Sam. Ce dernier s'était habitué à la pénombre. Il mit instinctivement sa main devant le portable et l'abaissa délicatement. « Qu'est ce que tu fais dans ma tente ? T'as peur des loups ? » demanda-t-il. Parce que oui, Sam était persuadé qu'il était dans sa propre tente, ce débile. « Si t'veux dormir avec moi, va falloir que tu me fasse une petite place ma belle. » lança-t-il. Sans chercher à comprendre plus loin, il s'avança vers elle et vint s'asseoir juste à côté d'elle. La fatigue et l'alcool semblaient le rendre encore plus décalé qu'il ne l'était déjà. C'était peu dire.

Elle tournait en rond mais pourtant rien n'y faisais, elle était incapable de trouver son sommeil. Elle était peut être pas totalement rassurée de dormir dehors, elle était pourtant plutôt aventureuse mais rassurée uniquement lorsqu'il y a quelqu'un près d'elle ce qui n'était pas le cas ce soir. Et oui, parfois la jolie new yorkaise aimait faire des choses en solitaire, faire des petites escapades pour se retrouver un peu elle même et cette balade sous les étoiles lui avait surement permis de réfléchir. C'était une bonne chose au moins maintenant elle n'avait plus tout cela à penser mais ce n'était pas pour cela que le sommeil la gagnait. Son côté non rassurée se confirma quand elle vit sa réaction lorsque quelqu'un se permit d'ouvrier sa tente. En reconnaissant un visage connu, ce fut un soulagement mais tout de même, elle avait eu une petite frousse. Son expression de peur disparu au profit d'un sourire lorsqu'elle entendit la première phrase de Samaël. Il venait se coucher, tranquille. Ok il pensait être dans sa tente, elle l'avait bien compris mais ses paroles suivantes ne firent que le confirmer. Son sourire s'agrandit. Ce que l'alcool pouvait faire perdre ses repères et dire des choses bêtes parfois. Elle leva les yeux au ciel avant de lui répondre du tac au tac, entrant quelques instants dans son jeu : « Si j'avais peur du loup, je t'aurais évité ! » Parce qu'il était ce qui s'apparentait le plus à un loup. Il est le prédateur, elle est la brebis égarée, la proie facile à moitié endormie. « En fait t'es dans ma tente Sam, alors si t'as pas envie de bouger va falloir que tu sois assez sympa et mignon pour que je te fasse une petite place ! » Mais c'est quand même sans en dire plus qu'elle se décala pour se mettre sur le côté du matelas, sortant de son duvet pour l'ouvrir et en faire une couverture pour deux parce que s'il devait se glisser là-dedans avec elle, ça deviendrait beaucoup trop chaud. « Il va falloir qu'on se sert, t'as intérêt de pas trop bouger ! » Et pas trop la coller pour ne pas réveiller tous ses sens qui ne sont pas indifférents au jeune homme. Pour le moment, elle a juste froid et un frisson la gagne rapidement maintenant qu'elle n'est plus du tout enroulée dans son duvet. La nuit va être longue sauf si l'alcool dans le sang de Sam décide de la pimenter.

Franchement, Sam était loin de s'imaginer qu'il venait de débarquer dans la tente de Meleya. Non, pour lui, il était rentré dans sa propre tente et y trouver la brunette à l'intérieure semblait tout à fait normal. Disons qu'il n'était pas plus étonné que cela. C'était assez bizarre entre eux. Samaël avait l'impression de la connaître depuis toujours, il se sentait bien en sa présence. Et puis, elle n'est pas désagréable à regarder. Le Dunster s'est déjà surpris en train de la reluquer de haut en bas. C'était plus fort que lui, il ne pouvait pas s'en empêcher. Mel avait un physique de rêve mais ce qui l'attirait le plus chez elle, c'était ses yeux. Elle avait une façon de le regarder, qui ne le laissait pas indifférent. Elle savait y faire et lui, il tombait bêtement dans le panneau. Sam arqua un sourcil en l'entendant parler. Alors comme ça, il se trouvait dans la tente la petite Emerson. Étonnant, cela ressemblait étrangement à sa propre tente. Forcément Sam, toutes les tentes se ressemblaient. Quoiqu'il en soit, il tourna sa tête vers elle et se contenta de répondre un simple « Mh ? » Le jeune homme n'avait pas forcément envie de réfléchir. Il était tard, il était crevé et ne demandait pas mieux que de dormir. Il s'approcha de Meleya lorsqu'elle se décala pour le laisser s'asseoir. Trop de gentillesse de sa part. Elle s'allongea et vint le menacer directement de ne pas trop bouger cette nuit. « Aha, c'est toi qui squatte ma tente et c'est moi le grand méchant loup ! » dit-il avant de se pencher vers l'arrière et s'allonger de tout son long. Il poussa un soupire d'extase. C'était tellement bon de pouvoir enfin se poser. Samaël ne sentit même pas que la brunette mit la fine couette sur eux. Il ferma les yeux et déglutit bruyamment. Un lourd silence vint s'installer entre les deux. Meleya s'était également allongée, elle était dos à lui. Sans un bruit, Sam tourna la tête sur le côté et la regarda. Qu'est ce qu'elle foutait là ? Etait-il réellement dans la tente de la brunette ou essayait-elle de le faire tourner en bourrique ? Le Dunster était incapable de réfléchir, il ne pouvait pas non plus s'endormir avec elle à ses côtés. Bizarrement, plus les secondes passaient et moins il avait envie de dormir. Perturbé par sa présence, il fronça les sourcils. Sans chercher plus loin, il s'avança délicatement d'elle et vint se coller contre son corps. Avec toute la douceur dont il était capable, il vint l'enlacer. Bien sûr, il prit soin de ne pas poser ses mains sur elle. Après tout, ils n'étaient pas assez intime pour ça. C'était un geste purement impulsif et pas du tout réfléchir. Depuis quand Samaël réfléchissait avant d'agir ? Ce n'était tellement pas son genre. Il posa sa tête contre la sienne. C'était bien la première fois qu'ils étaient aussi proche. Cette proximité en était presque enivrante. « T'aurais pas dû me laisser entrer ... tu ignores peut-être que le petit chaperon rouge se fait bouffer par le loup ? » murmura-t-il avant d'afficher un petit sourire provocateur, qu’évidemment, Meleya ne pouvait pas voir. Instinctivement, il rapprocha sa main libre pour la poser sur sa hanche. Sam a toujours été un séducteur et approcher une aussi jolie fille ne lui faisait pas peur.

Voilà qu'il grognait pour toute réponse à ce qu'elle venait de lui dire, toutes les informations qu'elle venait de placer dans sa petite tête et l'hospitalité qu'elle lui offrait. Ce n'était pas le grand méchant loup qu'elle hébergeait mais un vrai ours. Elle le laissa relever qu'elle se foutait de lui parce qu'elle squattait sa tente et qu'elle lui disait qu'il était le méchant loup, mais elle n'y porta pas plus attention, sachant très bien qu'il avait dû capter qu'il était celui qui avait fait l'erreur, et qu'elle était la personne cool qui lui offrait l'hospitalité pour la nuit. Mais attention, elle ne comptait pas se blottir contre lui même si elle avait froid, alors elle opta plutôt pour l'hôtel du cul tourné. Elle eut bien du mal à trouver une position confortable, elle était mieux avachie sur le ventre quelques minutes plus tôt mais le summum fut tout de même lorsqu'elle eut la surprise de sentir une chaleur humaine venir se coller à elle. Jusqu'à preuve du contraire, personne d'autre que Sam n'était entré dans la tente alors c'était forcément lui. Elle crut qu'il dormait, mais quand sa main vint se poser sur sa hanche, elle commença à avoir des doutes. Lorsqu'elle l'entendit murmurer à son oreille qu'elle n'aurait pas du le laisser entrer et que le petit chaperon rouge se fait manger par le grand méchant loup, elle comprit que les gestes du bel homme qu'elle avait derrière elle, n'étaient pas du tout le fruit d'un rêve un peu trop sensuel ou sexuel mais bien le fruit des envies d'un mec bien éveillé. « Je ne t'ai pas laissé entré... Tu t'es invité tout seul.. » Souffla t elle avant de s'emparer de sa main et de la déposer sur le matelas sans même se retourner, sachant trop bien que son visage serait trop près du sien si elle le faisait et qu'elle ne pourrait pas résister à l'attraction de ses lèvres si elle se retrouvait face à elle. « Imagine toi le petit chaperon rouge comme un vrai glaçon, beaucoup trop froid pour qu'on le touche et le loup n'aura plus envie de le "bouffer" ! » Ou alors il peut avoir envie de la réchauffer, elle n'en sait rien. « Arrête de bouger et de tirer la couette Sam je suis gelée si t'avais pas compris ! » Et même avec son corps tout près du sien elle ne se réchauffait pas totalement, enfin surtout elle n'arrivait pas à trouver le sommeil, sentant son corps complètement éveillé par ce contact perturbant.

Samaël était un dragueur, il aimait charmer et appréciait particulièrement la complicité qu'il pouvait avoir avec les femmes. Il ne s'en cachait pas, il aimait le contact charnel, le touché si doux et délicat qu'une fille pouvait avoir sur lui. Il adorait la façon qu'elles avaient de succomber à son charme, il aimait plaire. Sam cherchait désespéramment la femme de sa vie. Romantique et généreux dans l'âme, il ne trouvait pas sa moitié et cela commençait doucement à le rendre fou. Il voulait trouver la perle rare, celle qui partagera sa vie pour le restant de ses jours. Peut-être était-il trop exigent. Quoiqu'il en soit, le Dunster ne s'arrêtait pas au physique et appréciait toutes les femmes. A partir du moment où elle dégageaient quelque chose d'unique, il était attiré tel un aimant. Quelles soient grandes ou petites, rondes ou minces, blondes ou brunes, il n'était pas vraiment difficile. Samaël fonctionnait au feeling et avec Meleya, il semblait être très bien passé. La brunette était magnifique, le nier serait que pure folie. Elle avait un regard captivant et un sourire envoûtant. Le petit Sam était tombé sous son charme et se retrouver dans cette tente était une vraie aubaine pour lui. Elle semblait assez réceptive à ce rapprochement et lui avoua qu'elle ne l'avait pas laissé entrer, qu'il s'était juste invité tout seul. « C'est pas faux ... Mais j'me suis trompé, ça arrive hein. » dit-il en rigolant légèrement. Pas d'ironie dans sa phrase, il était amusé par la situation et savait que la nuit allait lui réserver pas mal de surprise. Meleya lui prit sa main et la guida pour la poser sur le matelas. Voilà qu'elle faisait sa farouche, intéressant. Samaël aimait qu'on lui résiste un peu, cela mettait du piment dans les étreintes charnelles. La petite brunette semblait gelée. Le Dunster releva la tête. « T'as froid ? » répéta-t-il sur le même ton qu'elle. Sans chercher à comprendre plus loin, Sam se recula légèrement d'elle et posa la couette sur elle. Il se découvrit pour lui laisser jouir de la chaleur de la couette. « Tiens, prends-là, j'ai pas froid moi. » lança-t-il. Le jeune homme la borda dans son dos avant de se rapprocher de nouveau d'elle et de reprendre sa position initiale. Cette fois-ci, il se serra un peu plus contre elle et reposa sa tête contre la sienne. Sam n'était pas un mauvais gars, il voulait toujours bien faire les choses. Il était très doux et limite romantique. Instinctivement, il ferma les yeux et déglutis. Non, c'était pas possible. Il ne pouvait pas s'endormir avec Meleya dans ses bras, c'était un tel gâchis. Il ne pouvait pas se permettre de laisser passer une telle occasion. Ce n'était pas digne d'un Steadworth. Alors que le calme semblait régner de nouveau dans la tente, il se risqua à poser sa main sur elle. Pris d'une pulsion sensuelle, Samaël se redressa légèrement et s'appuya sur son coude. Délicatement, il releva sa main pour la poser dans ses cheveux, il vint déplacer quelques mèches pour dégager sa nuque. « Si tu voulais que je te réchauffe, fallait le dire plus tôt. » murmura-t-il avant de baisser la tête et de déposer un chaste baiser dans son cou. Sam leva les yeux dans sa direction et en voyant qu'elle n'opposait pas vraiment de résistance, il l'embrassa plus langoureusement. Il n'y avait pas un bruit dans cette tente, seuls résonnaient le bruit de ses baisers de plus en plus torrides. Inconsciemment, il reposa sa main sur elle. Meleya l'attirait, inévitablement, il n'était pas insensible à son charme, à sa personnalité. Il voulait goûter, juste pour essayer.

« Ca arrive... mais en général celui qui se trompe, retourne dans la bonne tente ensuite... » Est ce qu'il voyait ce qu'elle voulait dire ? En général, l'homme ne cherche pas plus le contact que cela, il ne cherche pas à partager cette nuit près du bon occupant de la tente et puis quand la fille est un peu moins intéressée, elle résiste un peu plus avant de lui faire une place sur son matelas, elle est plus tenace pour le mettre dehors. Mais Mel n'avait rien de tout cela, pas lorsqu'il s'agissait de Sam en fait et elle ne pouvait pas nier qu'il l'attirait plus qu'il ne devrait, elle ne savait pas pourquoi. Lorsqu'il lui demanda si elle avait froid, elle ne répondit pas, elle le voyait de la se coller un peu plus à elle et la blottir dans ses bras. Est ce qu'elle ne le voulait pas ? Non en fait elle savait déjà que s'il le faisait, elle ne pourrait pas le repousser. Comme elle ne répondit pas, il lui jeta l'intégralité du duvet et elle s'enroula de nouveau dedans comme un saucisson. Mais cette allure n'eut pas l'air d'effrayer le jeune homme puisqu'il revint prendre sa place, un peu plus près, comme elle le redoutait. « Qu'est ce que tu fais Sam... ? » Collé à elle comme ça, à quoi jouait il ? Il se garda bien de lui répondre et pour toute réponse, quelques minutes plus tard elle sentit son souffle humide dans son cou, puis un baiser, doux, puis plus insistant, plus sensuel... Cette fois, elle fit volte face, aussi rapidement qu'elle le put enroulée dans son sac de couchage. Son corps se retrouva beaucoup trop proche de celui de Sam et son visage encore plus près. Dangereux mais elle ne s'éloigna pas, ne bougea pas. « A quoi tu joues ? » Elle dégagea l'un de ses bras du sac de couchage et déposa sa main sur sa joue, se rapprochant un peu plus. « C'est ça que tu veux ? » Elle vint délicatement déposer ses lèvres sur les siennes et après quelques secondes à les presser ainsi, sa langue se freya un chemin dans la commissure de celles-ci pour rendre son baiser bien plus sensuel et langoureux. Elle voulait voir s'il allait y répondre ou s'éloigner mais visiblement c'est la première solution qu'il choisit d'adopter. Après plusieurs secondes à échanger un baiser assez passionné, la demoiselle décolla sa bouche de celle du beau brun avant de lui souffler un peu comme une provocation : « Maintenant dors. » Il ne put le voir mais dans le noir, un sourire se dessina sur ses lèvres, elle était elle même convaincue que ses deux mots étaient inutiles, elle avait approché la flamme un peu trop près des braises.

C'était plus fort que lui, Samaël n'avait pas pu s'empêcher de se rapprocher d'elle. Plongés dans l'obscurité la plus complète, il ne la voyait pas, il fallait bien qu'il la sente. Il a toujours été attiré par les femmes et encore plus les jolies femmes. Meleya était tout à fait à son goût et reprenait de nombreuses caractéristiques de la femme parfaite selon lui. Au delà d'être une fille d'une extrême beauté, elle avait une personnalité intéressante. Gentille, douce mais avec un petit caractère, cette fille avait du répondant et ça lui plaisait. Oui voilà, elle lui plaisait et il ne s'en cachait pas vraiment. Avec la petite Emerson, il se montrait assez entreprenant, tout en gardant à l'esprit qu'elle n'aimait pas quand ça allait trop loin, trop vite. Le Dunster avait un certain don pour l'empathie et arrivait, avec plus ou moins de facilité, à cerner la petite brunette. Elle gardait néanmoins une part de mystère qu'il n’arrivait pas à découvrir. Meleya l'intriguait énormément, il voulait en savoir plus sur elle et apprendre à la connaître davantage. Le jeune homme s'était donné pour mission d'y aller doucement avec elle pour vraiment mettre toutes les chances de son côtés. Mais c'était sans compter sur un Samaël un peu bourré et une Meleya frissonnante. Elle avait froid et semblait vraiment le provoquer avec ça. Du moins, c'était l'impression qu'il avait. Peut-être que l'envie d'elle prenait le dessus et que le Dunster interprétait, à sa façon, une simple baisse de température. Ah ouais, pour trouver des signes où il n'y en avait pas, il était très fort. Quoiqu'il en soit, il avait plongé sa tête dans son cou pour venir y déposer un chaste baiser. C'était bien la première fois qu'il goûtait à sa peau nue. C'était pas vraiment désagréable. Une petite odeur de parfum sucré vint lui chatouiller les narines, c'était très féminin. Samaël laissait ses lèvres se familiariser avec la peau douce de son cou. Prit dans l'euphorie d'une probable excitation, il risqua même d'apposer sa langue pour intensifier ses baisers. Le beau brun ignorait totalement la tournure que les événements pouvaient prendre. Après tout, Meleya pouvait se prendre au jeu comme l'envoyer chier royalement, c'était quitte ou double. Elle était si imprévisible comme fille. Jouer avec le feu était quelque chose d’extrêmement excitant. Samaël releva la tête et afficha un petit sourire sur le coin de ses lèvres en sentant la belle se retourner. Il ne la voyait pas, cela rendait le jeu et l’atmosphère encore plus sensuelle qu'elle ne l'était déjà. Il ne bougea pas, attendant patiemment une quelconque réaction de sa part. Elle se mit à parler, juste avant de poser sa main sur sa joue. Le Dunster déglutit en sentant sa main plutôt froide sur sa joue. Effectivement, Sam avait chaud, très chaud. Il essayait de distinguer quelque chose dans le noir mais c'était peine perdue. Et alors qu'il allait parler, il sentit les lèvres de la douce Meleya venir capturer les siennes. Même si cela était relativement inutile, il ferma les yeux pour prolonger le baiser. S'il n'était pas prit par l'intensité du baiser, Samaël aurait surement affiché un large sourire. Il posa sa main dans sa nuque et se redressa. Un frisson lui parcouru tout le corps. Son rythme cardiaque s'intensifia sous ses baisers. C'était torride et extrêmement excitant. Le beau brun sentait l'envie monter en lui. Malheureusement, le baiser fut de courte durée et la petite Emerson se recula. Instinctivement, il ouvrit les yeux. Il ne la voyait toujours pas, c'était subtile. Il aurait pu s'imaginer embrasser n'importe qui et pourtant, c'était son regard qui lui venait à l'esprit. Meleya l'invita rapidement à aller dormir. Samaël fronça les sourcils. « Attends, t'es pas sérieuse là ? » dit-il faiblement. Pas la peine de gueuler, elle était juste à côté de lui. Alors ça, si ce n'était pas de la pure provocation, c'était bien imité. Le beau brun déglutis bruyamment avant de s'humidifier la lèvre inférieure. Sa respiration s'était accélérée et il ne lui en fallait pas plus pour avoir la gaule. « J'irais pas dormir, pas tout de suite. » dit-il sur un ton amusé. Oui, tout ceci n'était qu'un jeu, Meleya avait lancé les hostilités, à elle s'en assumer les conséquences maintenant. Samaël avait toujours sa main posée sur le haut de sa nuque. Il caressa sa joue à l'aide de son pouce. « T'as attisé ma curiosité ma belle, j'en veux plus. » lança-t-il en plissant les yeux. En temps normal, il lui aurait lancé un regard de braise mais là, il ne pouvait pas vraiment. C'était un nouveau mode de séduction, c'était vraiment excitant de lui plaire à l'aveugle. Cette fois-ci, le Dunster ne pouvait pas user de ses charmes pour arriver à ses fins. Il allait devoir la jouer plus subtilement. Sans un bruit, il laissa ses doigts effleurés son cou et remonter sur sa bouche. Délicatement, il vint caresser ses lèvres du bout du doigt. « J'veux sentir tes lèvres contre les miennes. » murmura-t-il. Une nouvelle fois, il s'humidifia les lèvres. Meleya ne bougeait pas et c'était pas plus mal. Doucement, il approcha son visage du sien et laissa leurs lèvres s'effleurer. Leurs souffles se mélangeaient. Calmement, il attrapa sa lèvre inférieur du bout des dents et la mordilla légèrement. C'était sensuel et le noir rendait tout ceci excitant. Samaël était lancé et rien ne semblait pouvoir arrêter son érection grandissante. Il lâcha ses lèvres et garda cette proximité. « J'veux t'embrasser dans le cou et provoquer ce frisson là chez toi. » susurra-t-il au creux de son oreille avant de venir l'embrasser juste en dessous de l'oreille puis de descendre dans son cou. Sam laissait sa langue parcourir sa peau délicate. Le Dunster prenait petit à petit ses aises avec elle. Il la sentit frissonner sous sa bouche. Un petit rictus s'afficha sur le coin de ses lèvres. Ils étaient hors du temps et profitaient d'un petit moment de faiblesse. Finalement, il attrapa la couette de sa main libre et la fit descendre le long de son corps. Décidément, cette couette était de trop. « J'veux que t'ai envie de moi, comme j'ai envie de toi. » dit-il entre deux baisers. Doucement, il remonta ses baisers jusqu'à arriver au bord de ses lèvres. Prit d'une pulsion érotique, il ne mit pas longtemps avant de venir capturer ses lèvres plus sauvagement. C'est bon, il avait réussit à s'exciter tout seul. Bravo champion.

« Pourquoi je ne serais pas sérieuse Sam ? » Est ce que j'avais l'air d'être une femme qui couche comme ça, sur une pulsion, parce qu'un homme se trompe de tente simplement ? Ce n'était pas réellement le cas et pourtant dès qu'il était rentré, elle avait su qu'elle ne le renverrait pas chez lui, elle avait su qu'il passerait la nuit ici mais elle n'avait pas cru qu'il la tenterait comme ça. Elle avait eu un petit crush pour lui à Cambridge, elle l'avait apprécié de suite aussi bien grâce à ses yeux que par sa conversation. Mais là, elle devait avouer qu'il la déstabilisait complètement parce qu'elle ne l'avait pas cru comme cela, elle ne l'a pas cru si fou, si entreprenant. « Et si je te dis que tu n'aurais pas plus ? » Si ils avaient eu la lumière, elle aurait planté son regard dans le sien pour le déstabiliser, pour le déboussoler, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas l'une de ses filles faciles qu'il allait faire céder en claquant des doigts. Mais en fait, il n'avait pas besoin de la lumière pour le comprendre. Cependant, il employait une douceur à laquelle elle n'était pas habituée, une douceur qui l'effrayait et qui la faisait frissonner. Ses doigts qui courraient sur sa peau la rendait bizarres, et lorsqu'il les retira de ses lèvres elle ne put s'empêcher de passer sa langue dessus pour les humidifier, puis elle se mordilla la lèvre inférieure. Il la cherchait très sérieusement, elle le savait et il avait l'air plutôt à l'aise dans la matière mais il allait lui en falloir plus pour céder à cette tentation si facile. « Tu as déjà eu mes lèvres contre les tiennes, ce soir mais aussi d'autres soirs à Cambridge... » Elle avait soufflé ça doucement, ne voulant pas que les tentes autour écoutent ce qu'ils pouvaient échanger, elle ne voulait pas qu'on sache ce qu'il se passait dans cette tente, non pas qu'elle ne l'assume pas ou qu'elle en ait honte mais simplement parce qu'elle tenait à sa vie privée, à son intimité. « Si tu crois que tu vas me faire céder tu te trompes... C'est bien trop simple... Tu te trompes de tente, je suis sympa je te dis de rester, tu te colles à moi, tu me cherches... » Cette simplicité apparente, comme si c'était tout cuit qu'il allait la culbuter dans quelques secondes, c'était tout ce qui la rebutait. Il l'embrassa en gardant sa lèvre inférieure entre ses dents, la mordillant légèrement avant de la relâcher et de descendre dans son cou après avoir frôlé son oreille. Sa langue parcouru son chemin dans son cou la faisant frissonner une nouvelle fois et hausser les épaules comme pour le chasser. Le chasser comme il chassa la couette mais la main de la demoiselle retourna la prendre pour la remonter. « Je rigole pas quand je te dis que j'ai froid ! Colle toi à moi si tu veux et torture moi si tu veux mais ne me fais pas mourir de froid ! » Elle résistait, encore et toujours, parce qu'elle ne savait faire que cela, parce qu'elle ne voulait pas céder si facilement... Mais quand il s'approcha pour capturer ses lèvres sauvagement, elle se laissa complètement embarquer. D'une pression ardente entre leur deux bouches, leur baiser passa à un ballet endiablé de langues se chevauchant et s'entrechoquant à cause de l'intensité du désir. Sans y prendre garde Mel se laissa entrainer pour se coller un peu plus à lui et elle put sentir la force de son envie dans son pantalon. Elle comprenait mieux pourquoi il ne laisserait pas tomber. Si elle, elle avait eu un petit crush pour lui, lui la désirait complètement et follement. Même s'il faisait noir, il devait se rappeler son visage pour avoir une envie aussi forte, on ne désire pas une inconnue dont on ne se souvient plus le visage, dont on ne se souvient de rien dans la lumière. Alors elle sent, elle sent se membre se durcir encore plus, enfin si c'est possible, elle le sent le bouger légèrement pour qu'il vienne se coller un peu plus à elle, mais il n'a pas besoin de demander, son bassin est comme appelé par ce membre durcit enfermé dans son pantalon alors que sa bouche ne se décolle pas des lèvres du jeune homme. Au bout d'un moment elle finit par déposer ses mains sur ses épaules pour le repousser. Pourquoi elle le fait ? Elle a besoin de reprendre son souffle, mais elle a aussi besoin de voir ses idées se remettre en place dans sa tête parce que là c'est comme s'il avait secoué toutes les étagères et que tous les bocaux vacillaient. « Pourquoi maintenant Sam ? T'aurais pu m'embarquer après je ne sais quelle soirée à Cambridge. T'es saoul ! » Pourquoi cherchait elle à le résonner ? Elle était incapable de le dire, peut être pour vérifier son envie, pour vérifier qu'il savait ce qu'il était en train de faire car elle ne voulait pas figurer sur la liste des regrets, ou peut être pour lui faire faire demi-tour pour qu'elle ne prenne pas peur, qu'elle ne se retrouve pas légèrement perdue dans sa tête à cause du crush qu'elle avait eu pour lui à Cambridge depuis qu'ils se connaissaient et du coup de coeur assez fort qu'elle avait eu pour Denys en arrivant ici, mais pour ce dernier c'était plus son coeur qui parlait. Mel qui réfléchit trop, du grand Mel quoi mieux vaut l'embrasser à nouveau fougueusement pour oublier en attendant qu'il lui réponde.

Samaël contrôlait son excitation. Meleya lui mettait des barrières et n'arrêtait pas de le repousser. Elle refoulait chacune de ses paroles et chacun de ses gestes avec une facilité déconcertante. La brunette ne semblait pas disposée à le laisser gagner du terrain, à le laisser l'embarquer dans une étreinte chaude et charnelle. Il ne savait pas quoi penser de tout ça, l'alcool n'arrangeait absolument rien à la situation. Le jeune Dunster l'embrassait sauvagement, elle se laissait faire. Mais pourquoi ses paroles étaient aussi dérangeante ? Meleya n'était surement pas à l'aise et laissait exprimer son mal être à travers des paroles blessantes voire même provocatrices. Elle posa ses mains sur son torse et vint le repousser une nouvelle fois. Samaël ouvrit les yeux et fronça les sourcils en l'entendant parler. Il avait connu plus facile hein. Heureusement qu'ils étaient dans le noir, elle ne pouvait pas voir la grimace de désespoir qu'il fit. Coupé dans son élan, il soupira légèrement. « Tu crois vraiment que plusieurs bières arrivent à me mettre ko ? Mel sérieux, si tu veux pas que ça aille plus loin, suffit de me le dire. » répondit-il faiblement. Pas la peine d'aller ameuter toutes les tentes autour d'eux. Délicatement, il vint poser sa main dans son cou. Samaël était incapable de comprendre ce qui se passait. Avait-elle peur ? De multiple questions lui vint à l'esprit mais aucune réponse ne semblait assez évidente pour lui. Le beau brun approcha son visage du sien et l'embrassa tendrement. Il fit dériver ses lèvres sur la douce joue de Meleya puis bifurqua jusqu'à son oreille. « Tu veux savoir pourquoi maintenant ? Parce que j'en ai assez de me retenir. Je t'ai vu marcher toute la journée devant moi, tu m'fais de l'effet Mel. Pas seulement parce que tu es jolie mais aussi parce que tu respires la joie de vivre, t'as un regard bouaaah, j'ai toujours l'impression que tu me déshabille sur place. » dit-il avant de rigoler légèrement. Samaël ne se prenait pas au sérieux et sentait bien que cette situation avait besoin de légèreté. Meleya semblait trop bien tendue. « Tu m'plait Mel, y'a quelque chose chez toi qui m'attire inévitablement. Et même si j'essaie de lutter contre ça, mon regard se reporte toujours sur toi. » conclut-il avant de poser délicatement ses lèvres dans sa nuque. Le jeune Dunster a toujours été très calme en temps normal et assez sauvage au lit. Là, il se surprit à l'être également malgré une excitation plus qu'évidente. Ce n'est pas un connard, il n'allait certainement pas la forcer à baiser avec lui, ce n'était pas son genre. Sans chercher à comprendre, il se décala pour venir se poser sur elle, collant son bassin contre le sien. Au diable cette foutue couette, il vint la remettre sur lui pour pas que mademoiselle ait froid. Son érection ne mit pas longtemps avant de se faire plus intense. Bordel, elle lui faisait de l'effet cette fille. Il avait envie d'elle, là maintenant, tout de suite. « Si tu veux que je parte, demande le moi maintenant Mel. » murmura-t-il, son visage en suspens au dessus du sien. Le beau brun encadra son visage de ses mains. C'était plus fort que lui, il avait besoin de la toucher et comme; pour l'instant il ne savait pas vers quelle direction partir, il restait soft. Meleya le rendait fou.