SHOW ME YOUR LOVE ✩ ALEZAEL

C'était quand même fou la facilité qu'elle a eu à me faire tomber pour elle cette fille. J'étais en couple et heureux. Et puis plus en couple et malheureux. Une fois avait suffi à concevoir Hendrix. Et puis les fois d'après étaient bien aussi. Mais au final, après beaucoup d'engueulades, de séparations, de conflits, on avait su trouver un terrain d'entente. Elle était amoureuse et voulait un truc avec moi ? Je le lui avais offert tout ça. Et maintenant, on avait notre vie de famille à tous les deux, on reconstruisait petit à petit notre couple et.. ouais, elle me rendait heureux cette fille. Si bien que là, pendant que le petit dormait à poings fermés, on en a profité pour se retrouver physiquement, sur tous les points. Je fermais les yeux, sourire aux lèvres quand elle déposait des baisers le long de ma mâchoire, revenant par la suite à ma lèvre. « Mh..? » Intrigué ? Ouais, quand même. Stressé ? Pas tellement. Ça ne pouvait pas être quelque chose de grave, n'est-ce pas ? Ouvrant les yeux plus grand, étonné de cette révélation, j'attendais d'en savoir un peu plus pour m'exprimer à mon tour. Doucement, un sourire se dessinait sur mon visage. « D'accord, j'aime cette idée. Enfin, pas que tu arrêtes tes études le temps d'une année mais.. que tu veuilles t'occuper du petit, de moi, de notre famille. » Je venais glisser ma main sur sa joue, caressant sa peau de mon pouce et je rapprochais mon visage pour l'embrasser tendrement. « J'te soutiens, quoi que tu fasses » disais-je doucement avant d'ajouter « Sauf tuer quelqu'un.. quoi que » Et je rigolais légèrement avant de l'embrasser une nouvelle fois.

Peut-être que ça ne sera pas le bon choix mais au moins, elle prend un choix. C'était quand même quelque chose d'honorable. Elle sait que les choses peuvent être mieux et prend le soin de faire des efforts pour y arriver. C'était ce que je souhaitais au final. Que tout aille pour le mieux, qu'elle et moi soyons heureux avec notre fils. C'était pas facile, je l'accorde, mais elle tentait. Et jusqu'à présent, elle y arrivait plutôt bien. Alors ouais, elle arrête ses études - pour l'instant - mais ça veut pas dire que sa vie est terminée. À vrai dire, elle ne fait réellement que commencer. Elle était jeune et avait beaucoup de ressources. J'étais certain qu'elle pourrait s'en sortir facilement, même sans son diplôme de fin d'études. Alors ouais, je la soutenais. De toute façon, c'était la chose normale à faire dans ce genre de situation. La braquer et lui dire que c'était une mauvaise idée ? Non, pas vraiment ce qui a de mieux. Donc pour le coup, j'étais avec elle et on s'en sortirait. Je souriais en sentant ses lèvres sur les miennes avant de la regarder, le regard amoureux. « Cap » disais-je en rigolant avant de l'embrasser de nouveau. Se remarier signifiait aussi divorcer auparavant, mais ça ne se passerait pas comme ça. En aucun cas on ne divorcera elle et moi. Jamais. « On peut le faire, hein? Toi, moi.. le petit. Une vie de famille » Rien qui ne peut nous séparer.

Je ne savais pas tellement ce qu'elle avait pu me faire cette fille mais j'étais amoureux d'elle. J'étais même fou d'elle et je n'avais pas vraiment d'explication à ça en fait. C'était comme ça et à présent, nous avions tous les deux notre propre vie de famille. Loin de celle que nous avions pu vivre ensemble quand on était petits chez les Strudwick. Non, Hendrix sera aimé et chéri, en aucun cas battu. Il connaitra sa sœur et peut-être même un autre frère, une autre sœur à un moment donné. Et puis ils connaitront tous des parents qui s'aiment, envers et contre tout. C'était bien ce que nous avions vécu depuis le début qui montrait qu'on était capable de survivre à tout. J'étais carrément capable de l'épouser encore et encore, si ça signifiait ne jamais divorcer. L'épouser tous les jours, lui prouver que je l'aimais s'il le fallait. Et le sourire venait se dessiner sur mon visage, l'entendant alors croire en nous, en notre vie de famille. On peut. Oui, on peut le faire, elle et moi. « Je t'aime, je t'aime, je t'aime » glissais-je entre ses lèvres avant de l'embrasser à plusieurs reprises, laissant mes mains glisser le long de son corps.

Si le bonheur était définissable, il serait certainement comblé par le moment actuel. J'étais heureux, j'avais Az à mes côtés. J'étais amoureux d'elle et elle était amoureuse de moi. Nous avions un enfant ensemble et si les gens avaient quelques chose à redire de notre relation, on les envoyait alors chier. Personne n'avait le droit de se mêler de nos affaires. Personne. Pas même notre famille commune, pas même nos proches. C'était notre droit d'être ensemble, puisque rien ne nous reliait légalement. Elle était une sœur à un moment, elle est devenue une amie puis une amante avant de devenir ma copine puis ma femme ainsi que la mère de mon second enfant. Regard plongé dans le sien, j'étais alors obnubilé par ses courbes du visage, ne pouvant alors me défaire de cette beauté face à moi. Sentant ses doigts glisser entre les miens, je me mettais à sourire d'avantage. Doucement, je venais l'embrasser une nouvelle fois avant d'être interrompu par un bébé qui pleure. « J'en connais un qui a faim.. » Je soupirais et je me décidais à aller m'occuper de ce petit monstre. Me rhabillant alors de mon boxer, j'allais dans la chambre du petit, afin de lui donner ce dont il a envie, revenant alors juste après auprès de ma femme.