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(Ellana) He talks in maths, he's like a detuned radio.

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Tomber les masques



✧ Ma suite, 10 juillet 2016, 4 heures. ✧Ellana & Noah


Je suis presque entrain de regretter de m’être lancé dans cette aventure étant donné le fiasco de la soirée. Les autorités sont au milieu de ma suite entrain de faire sortir tout le monde, de prendre les noms des personnes que j’ai engagées. Evidemment, deux d’entre elles n’ont pas de papier et je me retrouve comme un certain à devoir justifier cet écart. C’est l’anniversaire de mon meilleur pote, je voulais lui faire plaisir, on arrête tout, restons en là. Ce n’était pas sans compter sur la venue inopinée du directeur de l’hôtel qui m’a demandé de lui présenter mon autorisation. Autorisation ? Evidemment, je n’en ai pas. Et si personne n’avait fuité, si mes amis savaient se tenir, peut-être qu’on aurait pu passer un agréable moment. J’en veux à tout le monde, absolument tout le monde. Ceux qui n’ont pas joué les jeux et se sont contentés d’insulter les autres, comme Hippo la garce et mon amie Aria. Cole pour son manque d’aplomb – sérieux, ce mec pourrait être mon meilleur pote mais il se laisse tellement mener à la baguette par Hippo que ça en est désolant. Et je crains les conséquences de mes révélations. En disant devant tout le monde que Cole et Kyla était en couple, je crois que je me suis condamné à mort. Tout seul, comme un grand. Et l’autre connard là derrière, connard de Wade, qui marche doucement en me narguant de ses deux compagnes. Alaska que je n’ose pas regarder et Maëlys a qui j’en veux affreusement. Moi qui pensais partager avec elle une relation spéciale, me voilà bien lésé quand elle se met à défendre l’autre ordure de Forbes. Bref, ma tension est à son comble, je règle les derniers impératifs, me fait sermonner comme un gosse. Rendez-vous demain matin au commissariat, l’amende va être corsée. Et mon père va probablement me dégommer le crâne. Je me touche compulsivement l’arrête du nez comme si je réfléchissais, à la fois blasé. Et quand tout le monde se trouve être sorti de ma suite, les policiers y compris, je remarque une lapine passer devant moi au pas de course. Et là c’est le choc, entrecroisement des idées. Putain c’est vrai, c’est la fille du cabaret, à Paris. Elle m’a parlé dans la soirée, enfin je crois, je suis incapable de dire ce qu’elle m’a avancé. Et d’abord, qu’est-ce qu’elle fait là ? Qui l’a connait ? Ah oui, c’est vrai, elle a embrassé sur la joue un de mes invités, le petit Ael, mi protégé, mi bizut attitré. Et j’arrange le col de ma chemise en l’appelant : « Hé, toi ! ». Sans aucune délicatesse, l’arrogance à l’état pure. Je ne sais pas comment engager la conversation et de toute façon, mon état de nerf palpable m’empêche d’être aimable : « Pour qui est-ce que tu travaille ? ». L’air suspicieux, je la jauge. Je suis tellement défait et furieux que j’en viens même à douter du fait qu’il s’agisse de la danseuse de Paris. Mais si, c’est elle, regarde ses courbes. Mais non. Peut-être que je voudrais la voir dans toutes les danseuses que je croise. Ou peut-être que je suis trop fatigué. Je n’en sais rien, je suis d’une humeur de chien. Mais je ne peux pas m’empêcher d’aller lui parler.

@Ellana Anderson





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Quand les masques s'effacent et ne montrent que colère et tristesse
feat Noah, l'arrogant

La soirée pour les anniversaires fut de courte durée. J'ai à peine débuté le travail, servant quelques verres aux invités qui n'avaient vraiment pas l'air de s'entendre, que les flics ont débarqués. Je ne sais pas pourquoi, ni qui les a appelés, mais cela ressemble encore à ses embrouilles entre confrérie. Je n'ai même pas pu parler avec l'organisateur, qui m'a envoyée sur les roses. J'ai fini par rester un moment avec Ael pour essayer de comprendre ce qui était en train de se passer, mais tout me semble fou. Des guerres de clans, comme je déteste. La police vient rapidement à moi. Je retire mon masque, ayant déjà renfiler ma robe rouge en vitesse. J'ai la chance qu'il me reconnaisse grâce à mon nom de famille. Sa femme est fan de mon père. Je lui explique que mon producteur avait entendu parler de ce contrat, mais que je n'ai même pas eu le temps de danser. Il me laisse vite tranquille, et je file voire l'une des filles en pleures. Elle s'effondre encore plus dans mes bras, elle baragouine d'un anglais approximatif et je crois comprendre qu'elle n'a pas de papiers. J'en suis vraiment désolée pour elle, pauvre fille en manque d'argent engagée par un fils à papa. Je comprends qu'elle est besoin de cet argent, et d'ailleurs, sûrement plus pour sa famille que pour elle. Je finis par accompagner la jeune femme dehors, et reste un moment avec elle jusqu'à ce que les flics l'embarquent. Maintenant que je suis prête à partir, je me rends compte que j'ai oublié mon sac dans la suite. Demi-tour. Je remonte les escaliers à la hâte et entre pour récupérer mon bien. En partant, je me fais interpeller par quelqu'un, de façon rude. Je m'arrête nette et tourne mon visage vers lui. Et là, le bug total. Mon sac glisse sur mes doigts et tombe sur le sol. Ce visage, je le reconnaîtrais entre mille depuis qu'il m'a brisé le cœur à Paris. Depuis cette nuit là, je n'ai cessé de me dire que ce jeune homme ne pouvait pas être le Noah que j'ai rencontré sur internet. Et là, les paroles d'Ael me reviennent aux oreilles. Ce prénom qu'il a lancé comme une pierre à mon visage et que je viens tout juste de comprendre. Et je regarde sa main tatoué comme on découvre l'arme du crime. Et j'ai envie de pleurer. Noah. Internet. Paris. J'ai besoin de m'asseoir. Je me rattrape de justesse au mur derrière moi. Mais après le choc, vient la colère. La colère qu'il m'ait quittée comme une moins que rien sur ma barre de pole-dance, qu'il m'ait parlée comme un chien et qu'il continue encore maintenant.

- Moi qui avait peur de te décevoir par une rencontre, je vois que je t'ai réellement idéalisé...

Mes paroles sont sèches. Il comprendra ce qu'il voudra. Je suis peut-être naïve, mais surtout très rancunière. Je ne répondrai pas à sa question. Il ne se rappelle même pas que je me suis présentée à lui, qu'il aurait du comprendre à ce moment mais qu'il était trop occupé pour daigner répondre à une danseuse. Je suis en colère, et triste. Et tout se mélange dans ma tête. Nos conversations géniales, voire torrides, tous ce que j'ai pu ressentir, tous ses mots que j'ai adoré lire et relire. Et ma danse dans ce cabaret de Paris, et son corps contre le mien, ses mains posés sur moi, son odeur. Il fut un rêve. Il est devenu un cauchemar. Je le découvre comme jamais je ne l'aurais imaginé.


- Je suis déçue. Affreusement déçue. Et le mot est sûrement trop faible.

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✧ Ma suite, 10 juillet 2016, 4 heures. ✧Ellana & Noah


Je suis souvent caractérisé par mon arrogance et ma prétention. Et une fois en colère, ses traits me dessinent encore plus le visage. Je ne sais pas pourquoi, c’est plus fort que moi. Sans doute parce qu’on m’a ancré férocement dans la tête une prétendue idée de supériorité qui me pousse à regarder le monde avec condescendance. Ou bien pour me protéger, tenir les gens éloignés de moi, tous savent à quel point je déteste la promiscuité et l’intimité. Mon ego renforcé, ma blase à son paroxysme et mes nerfs déjantés, j’interpelle la jeune fille qui passe devant moi d’un « Hé toi ». La danseuse de Paris. Je m’en souviens. Je m’en souviens très bien. Je suis trop dans le brouillard pour réaliser la manière abjecte dont je l’ai reçu, trop précieux pour admettre mes tords. Je ne sais pas, peut-être que je joue encore, les garçons impérieux, impétueux, insolents. Ou peut-être que je ne joue pas, peut-être que c’est vraiment moi. Je m’étonne de la voir ici mais n’en laisse rien paraitre, comme si elle ne m’avait pas marqué, comme si elle n’était qu’une fille parmi des milliers d’autres. Je déteste laisser entrevoir l’importance que j’accorde à certaines personnes, à certaines situations. Pourtant, cette nuit-là avait été particulièrement exquise. Elle m’avait littéralement emporté dans un autre monde et je me souviens encore de la sensation de sa peau chaude sous mes mains, de mes yeux qui la déshabillent, de mes doigts qui dessinent sa silhouette. Je me souviens des crampes que j’ai ressenties en bas du ventre quand je la regardais, de l’envie irrépressible qu’elle m’inspirait. Sensuel, érotique, presque torride. Et de la manière désobligeante dont je l’ai congédié. C’est sûre, elle ne doit pas beaucoup m’apprécier, encore un de ces fils à papa sans gênes ni valeurs qui voient le monde comme un éternel terrain de jeu. Et plus je culpabilise dans mon fort intérieur, plus je masque ma sensibilité, me montrant encore plus arrogant. Un mécanisme de défense, je le sais au fond de moi, quand j’agis mal. Mais je déteste être confronté à mes attitudes, à mon pathétique. Son sac tombe au sol quand je l’interpelle et son visage semble se décomposer. Quoi, je l’ai vexé à ce point ? Elle s’attendait à quoi ! Sa réaction est beaucoup trop vive pour être anodine, et je plisse les yeux en la fixant sans comprendre ce qu’il se passe. Jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche. Jusqu’à ce qu’elle parle. Et que je me trouve encore plus abandonné à mon sort : « Attend … Qu..Quoi ? ». Je ne comprends absolument rien, de quoi est-ce qu’elle parle ? Rencontre, déception, qu’est ce qu’elle veut dire ? Je crois que je n’ai pas envie de réaliser. Le fait que cette personne sache qui je suis. Qu’elle me connaisse sans vraiment me connaitre. Parce que la seule personne dans ma vie susceptible de m’envisager de la sorte est Lana, la fille du forum. Alors quoi, le sort m’aurait gracié d’un seul coup de toute son ironie ? Et mes yeux s’écarquillent, et mon cœur rate un battement. Lana est danseuse. Lana pourrait danser n’importe où dans le monde. Non, je refuse de croire qu’il s’agisse d’elle. Tourbillon noire, mille et unes émotions paradoxales, je déglutis péniblement en faisant quelques pas vers elle, mi perplexe, mi désabusé. Et j’ai du mal à parler, je ne sais pas par où commencer, je ne sais pas quoi dire. Dans mon désarroi je lance alors un fébrile : « Lana ? », à la recherche de quelque chose, n’importe quoi.





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Quand les masques s'effacent et ne montrent que colère et tristesse
feat Noah, l'arrogant

Je suis perdue, entre tant de sentiments variés et parfois totalement opposés. Comment peut-il être le Noah que j'ai connu sur le forum ? Connaître ? Non, je ne le connais pas, pas l'homme qui se tient devant moi. S'est-il fait passé pour quelqu'un d'autre grâce à internet ? Ou m'a t-il montré son vrai visage et porte un masque lorsqu'il est en société ? Je ne sais pas. Je ne sais vraiment plus. J'ai besoin de m'asseoir mais je n'arrive même plus à faire un pas en avant. Mes jambes restent paralysées, comme enfoncées dans le sol, comme des sables mouvants d'où je ne pourrais jamais me sortir et qui vont finir par m'engloutir de la tête aux pieds. Il est même sûrement dans mon université. Ael le connaît. Mais quelle idiote. Tout me revient en tête, cette histoire de confrérie, les soirées des Eliots et lui dans sa chambre, seul. Je m'interdisais peut-être de me dire qu'il pouvait être si proche de moi. J'avais tellement peur de le rencontrer et qu'il ne m'aime pas, qu'il n'apprécie pas ma compagnie malgré sa promesse de voyage dans son pays et d'air de guitare sur l'herbe. Et j'ai imaginé tellement de choses avec lui, avec une rencontre merveilleuse, sans fausse note. Me voilà servie, de ma stupidité et de ma naïveté. C'est un petit con d'Eliot, imbu de sa personne, qui n'écoute même pas les autres. Je suis tellement déçue. Déçue de son comportement et de ma bêtise.

Il baragouine deux mots, avec une voix tremblante. Est-il aussi perdu que moi ? Évidemment, il ne comprend rien à ce que je dis. J'ai juste envie de récupérer mon sac que j'ai lâché et de rentrer dans ma chambre d'hôtel. Même pire, d'appeler mon père pour qu'il m'envoie son jet pour rentrer à Londres. Comme une adolescente. Et je pleurerai dans les bras de ma mère, allongée sur le canapé, à regarder Dirty Dancing. Je pense qu'elle serait la seule à être capable de me réconforter. Dylan me dira juste que je suis idiote et aura envie de détruire le visage de petit pourri gâté qui m'a faite pleurer. Maman, elle, ne parlera pas. Elle laisserait le silence m’apaiser, elle passera simplement sa main sur ma joue. Et je m'endormirai à ses côtés, en pleurant. Malheureusement, je ne suis pas dans les bras de ma mère. Et la réalité me donne encore une gifle. Il fait un pas vers moi, et je crois qu'il a enfin compris. Mon surnom sort de sa bouche, et je sens ce frisson monter en moi, comme une tornade dans mon ventre, comme le sifflement d'un serpent prêt à m'attaquer. Je pince les lèvres.

- Si tu m'avais écoutée plus tôt dans la soirée, tu aurais déjà compris. Lana, ça ressemble assez à un diminutif d'Ellana... non ?

Un peu donneuse de leçon, mais je ne peux pas m'en empêcher. Je suis dégoûtée, et j'ai bien l'intention qu'il le voit. J'hésite. Je fais un pas en avant pour me rapprocher de lui. Et un autre. Jusqu'à attraper sa main tatouée dans la mienne. Le frisson s'intensifie. Mon corps n'a pas l'air en accord avec mon cerveau qui me crie de partir d'ici, de fuir ce jeune homme tant que je le peux encore.

- J'ai eu un doute à Paris. Tu sais, dans ce cabaret où tu m'as laissée comme une merde ? Je ne te pensais pas comme ça.

Je ne vais pas me démonter face à lui. Hors de question. Mais malgré moi, une question sort d'entre mes lèvres. Elle est ma bouée de sauvetage, celle qui va lui permettre de me revenir comme je le connais.

- Où est le Noah romantique avec qui j'ai parlé pendant des heures ?


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✧ Ma suite, 10 juillet 2016, 4 heures. ✧Ellana & Noah


Ils m’attendent en bas. Les enfoirés ne m’ont laissé que dix minutes pour remettre les choses en place. Ils m’attendent en bas, Cole doit probablement déjà être à l’arrière de leur voiture de flic. Deux arrestations en deux mois, si mon père l’apprend, c’est sûr, cette fois il me tue. Et j’appréhende affreusement. Je regarde machinalement mon téléphone portable me demandant si je dois l’appeler ou pas, le prévenir ou pas. Après tout, j’ai besoin d’un garant pour la caution. Et j’avoue que là, tout de suite, je ne sais pas comment faire. Je pourrais évidemment lui dire que pour une fois ce n’est pas ma faute, je n’ai fait qu’organiser la soirée d’anniversaire d’un Wildingham, certes, il y avait de l’alcool et des filles de petites vertus mais en soit … ce n’est pas si grave. Je pourrais, oui. Mais il ne l’entendrait pas de cette oreille : lâche, abruti, incapable, tu n’es même pas apte à organiser une soirée sans te faire pincer. Et quand bien même je lui dirais que tout ça est de la faute d’un petit bâtard, il me répondrait « tu n’es qu’un minable même pas bon à contrôler les allés venus dans ta propre suite ». J’ai le téléphone en main, là dans ma poche, j’hésite, je ne sais pas quoi faire. Je ne couperais pas à la nuit en cellule, au moins, j’ai Cole pour me tenir compagnie. Mais demain … putain, demain, il faut absolument que je trouve une solution pour la caution qui n’implique pas d’avertir mon père. Et dans ce brouhaha encéphalique infernal, apparait cette jeune fille. La danseuse de Paris. J’en suis sûre, j’en suis certain. Je n’ai jamais traité les filles avec beaucoup de tact, je ne sais pas pourquoi, sans doute pour renforcer mes mécanismes de défense ou pour paraitre plus abjecte que je ne le suis déjà. Et je mets du temps à saisir ses mots, à comprendre leur sens. Complètement déboussolé dans ma colère latente, elle parle comme si elle me connaissait déjà, et je ne comprends rien à tout ça, esquissant un pauvre « quoi » rhétorique pour être éclairé. Désabusé. Perplexe. Un pas vers elle pour décompenser, réaliser, revenir à l’instant. Je murmure son surnom, l’inquiétude fébrile dans ma voix, et je sens que du plus profond de ses yeux à son corps tout entier, elle me rejette comme si j’avais été la pire déception de son existence. Je ne veux pas que ce soit elle, pas comme ça, putain pas comme ça, pas la culpabilité. Une réponse, un reproche. Et ma bouche qui se ferme, et mon corps qui s’arrête net, et ma tête qui se baisse au sol pour déglutir la sale nouvelle. Sale, non. Je voulais la rencontrer, Lana, la fille du forum, il y a un truc spécial avec elle et … je voulais vraiment la rencontrer. Mais pas comme ça, pas maintenant, pas sans y être préparer. Je déteste l’image que je laisse voir de moi présentement. Ou peut-être est-ce vraiment comme ça que je suis, et si je cherche à le cacher, c’est que j’en ai honte ? Je ne sais pas, je ne sais plus. J’essaye de sortir un mot de ma bouche, rien. Absolument rien. Ma gorge sèche, mon cœur en accéléré. J’ai besoin d’un verre, de disparaitre, de m’évanouir, n’importe quoi, pourvu que ce ne soit pas vrai, qu’elle ne soit pas là. Et je ne bouge pas. Même quand elle s’approche, qu’elle attrape ma main. Je n’ose même pas la regarder dans les yeux, je fuis son visage, comme si je n’avais plus envie qu’elle me connaisse, qu’elle décompose le mien, comme si je voulais cacher cet air de honte qui me maquille. Je ne bouge pas. Figé. Ma main raide dans la sienne : « Si j’avais su que c’était … ». Et je m’arrête aussitôt. Ce ne sont pas des excuses ça Noah, on ne traite pas les gens différemment parce qu’on les connait. Et dans un effort affreux, j’arrive enfin à lever la tête vers elle et à la regarder, dans les yeux cette fois. Tout passe à la vitesse de la lumière dans mon cerveau, je me souviens de nos conversations, de mes crampes, de mes bouffées de chaleur, de la danseuse superbe de Paris et de son sac qui tombe quelques minutes avant : « Je …. », ne suis pas romantique, un connard, un affreux, t’es satisfaite de ta découverte ? Maintenant barre-toi. J’aurais réagis comme ça en tant normal. J’aurais réagis comme ça avec n’importe qui. Mécanisme de défense encore, je vous autorise à me détester ainsi n’ais-je pas à souffrir le fait que vous puissiez le faire de votre propre gré. Mais avec elle, c’est impossible. Avec elle, rien ne sort. Avec elle, je culpabilise, je me décompose sur place : « Je … », et je retire ma main de la sienne pour l’enfoncer dans ma poche : « suis désolé … ». Je marque un temps de pause avant de relever toute mon attention vers elle, la dévisageant cette fois : « Pour ce soir, pour Paris … j’agis souvent sans réfléchir. Où en réfléchissant un peu trop. Et … je ne sais pas ce qui me prend à chaque fois. Je ne sais pas pourquoi je fais ça. Tout ce que je peux te dire c’est que … je n’ai pas oublié la danseuse de Paris, même si la manière dont je suis partie le laisse à penser. Je veux dire, tu étais … éblouissante et, je ne sais pas. Je suis sincèrement désolé … », incapable de trouver les mots justes pour me rattraper. J’oubliais les flics qui m’attendais en bas, la soirée, Wade et tout ça. Là, dans ma tête, il n’y a que Lana. Ellana. Elle s’appelle Ellana.





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Quand les masques s'effacent et ne montrent que colère et tristesse
feat Noah, l'arrogant

Je crois que jamais je n'ai ressenti autant de déception. Pire que quand on ouvre les cadeaux de Noël, vous savez, celui où vous avez imaginé que vous alliez avoir la super poupée que vous aviez demandée, et en fait, sous le papier rose brillant, vous découvrez le pull tricoté par mamie ? Et bien là, c'est pire, bien pire qu'une déception d'enfant. C'est celle d'une adulte un peu trop attachée à une photo d'un bras tatoué, qui a trop souvent relu les mots qui lui ont donné chaud, qui était trop enchantée par l'espoir d'une rencontre merveilleuse. Et voilà ce que nous donne l'espoir. Un mec qui se comporte comme un goujat avec les femmes, et je crois que c'est encore pire qu'à Paris. A moins que je n'accumule mes tristesses avec lui et que le vase soit plein. Sa main dans la mienne est raide comme un bâton. Il semble choqué lui aussi. Et les premiers mots  qui arrivent à sortir de sa bouche se stoppe aussi sec. Si tu avais su que c'était moi, cela aurait été différent ? Pas du tout. Je n'y crois pas d'entendre une excuse aussi puérile de sa part. Il a bien fait de s'arrêter et de ne pas continuer sa phrase fièrement car je lui aurais coupé la parole directement. Noah l'Eliot peut prendre les autres pour de la merde mais pas Lana ? Arrête, tu es sérieux ? Il ne fait que s'enfoncer petit à petit. J'ai l'impression d'avoir face à moi un petit garçon qui a fait une bêtise, et qui a peur de se faire réprimander. Il se montre comme ça, comme une victime. Où est le Noah sûr de lui ?

Il finit par enfin relever son visage vers moi, non sans retirer sa main de la mienne. Ce lien brisé fait que mon cœur rate un battement. Je  sens comme l'abandon une nouvelle fois. Mais j'arrête de me concentrer sur mon ressenti pour observer son visage. Une sorte de culpabilité se lit dans ses yeux. Et maintenant, je ne sais plus ce que je dois  ressentir. Il me fait penser  à ses jeunes enfants au Nigeria, pendant la guerre, apeurés. Ceux que je prenais dans mes bras pour qu'ils arrivent à s'endormir, que je berçais sans avoir la prétention de me prendre pour leur mère. Et bien là, étrangement, c'est un peu pareil. Il finit pas tenter de s'expliquer. Maladroitement. Mal en fait. Je ne le prendrai pas comme avocat, parce que sa plaidoirie et sérieusement mauvaise. Il n'a aucune excuse. D'ailleurs, il ne fait que s'excuser, sans rien justifier. Sincèrement ? Je ne sais pas si je suis capable de le croire. Éblouissante ? Pas assez puisqu'il m'a laissé seule dans la salle des danses privées. Et si son regard m'avait attendrie quelques minutes plus tôt, à présent, je ressens la tristesse reprendre le dessus. Je ne répondrai pas à ses justifications d'enfant. Je fais un pas en arrière pour attraper mon sac et en sors mon téléphone portable. J'y branche mes écouteurs.

- J'avais préparé une playlist pour une éventuelle rencontre.

Je ne regarde que mon écran de téléphone, joue avec le tactile du bout de mes doigts. Je déplace toute la liste que j'avais réalisée dans mon fourre-tout musical et ne mets qu'une unique chanson dans le dossier « Noah ». Je déglutis. La liste me paraît bien triste maintenant. Je jette un coup d’œil au jeune homme à côté de moi et finis par me diriger vers lui pour lui installer les écouteurs dans les oreilles.

- Je sais que tu les aimes bien. A moins que cela aussi ça soit faux.

Je laisse un silence et lui tends mon portable pour qu'il le prenne. Après cela, j'installe mon sac à main correctement sur mon épaule.

- On a commencé avec une chanson, on va terminer de la même façon. Écoute là, mille et une fois de plus que tu ne l'as déjà écoutée. Et après, si tu as assez réfléchi, si tu as quelque chose à me dire, essaye de me retrouver si tu le souhaites encore.

J'ai la voix lente et cassée, comme si chaque mot m'écorche la langue et les cordes vocales. Les flics l'attendent en bas, je le sais. Et je sais aussi que je ne pourrais pas faire grand chose pour lui, malheureusement. Alors je tourne les talons pour sortir de sa suite. Et je ne peux empêcher cette putain de larme de couler sur ma joue.

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✧ Ma suite, 10 juillet 2016, 4 heures. ✧Ellana & Noah


Putain. Vraiment ? Tu m’as fait ça toi là-haut ? Là, comme ça, t’as décidé de m’enfoncer encore plus, de m’en mettre plein la gueule jusqu’à ce que j’aie envie de me jeter par la fenêtre ? Épargne-moi tes simagrées, mets un flingue sur ma tempe et décore les murs avec ma cervelle, qu’on en finisse. Il fallait que je la rencontre comme ça. Il fallait que ce soit elle, là, devant moi. Il fallait que ce soit elle la danseuse de Paris. Lana. Ellana. Et comme un con je me mets en colère contre le sort, pestant de toute mon âme contre cette putain d’ironie. Alors que le problème, c’est moi. Inconsciemment, je le sais, sans me l’avouer, je le sais. Si j’étais quelqu’un de naturellement agréable, quelque soit la façon et le moment où elle m’aurait rencontré, je lui aurais paru sympa, gentil. Ce qu’elle a connu sur internet. A la place de quoi, je lui ai offert le plus machiavélique des masques sociaux, Noah Arjen d’Aremberg dans toute sa splendeur, moi le fils de duc hautain, méprisant, myosine et carrément insolent. Ma main est raide dans la sienne, plus que choqué, je suis complètement tétanisé. Je voudrais qu’on me balance un sceau d’eau à la gueule, qu’on me dit que c’est une blague, qu’on puisse rembobiner, tout reprendre depuis le début. Parce que je sais que je viens littéralement de tout foutre en l’air, et qu’il va falloir que je coure, que je cours vite pour la rattraper. Mes excuses et justifications sont toutes plus pathétiques les unes que les autres. Je suis vraiment le roi des cons, à me débattre comme un enfant au lieu de me contenter d’assumer. Assumer quoi ? Ce n’est pas ce que je veux que tu vois ! Je t’en prie, ne me laisse pas croire que celui que tu déteste là, maintenant, de suite, c’est moi ! C’était tellement bien sur nos écrans, tellement bien de se parler sans filtre et sans masque. Ne me laisse pas croire que j’ai fais semblant, que je me suis trompé moi-même pour me haïr un peu moins. Je retire ma main de la sienne et j’ai une crispation dans l’œsophage quand je la vois s’éloigner, prendre son téléphone et revenir avec ses écouteurs branchées. Sa phrase me coupe le souffle, l’inverse d’un soupir, j’ai l’impression de respirer à l’envers et me met à tousser deux fois, pour reprendre un rythme cardiaque normale : « Arrête Ellana, s’il te plait … je n’ai pas envie que tu fasse comme si j’avais vraiment tout gaché … ». Ouai, là, je reprenais de l’assurance. A ma manière. Or de question de la laisser croire ou penser que la situation n’est pas rattrapable, que je vais la laisser s’en aller comme ça. Et je la vois faire là, avec son doigt, tout effacer comme ça, ça me peine vraiment, je fais un pas vers elle, encore un, me retrouvant tout prés, ma main tendue prêt à lui arracher le téléphone des mains : « Arrête s’il te plait ! ». Et elle lève les yeux vers moi, me mets les écouteurs dans l’oreille, et moi je me laisse faire en la regardant désabusé. Sincèrement, je ne sais pas quoi faire : « Pourquoi tu dis ça ? », j’arrache un des deux écouteurs et commence à m’énerver. Doucement Noah, doucement. Pas contre elle, ne t’enfonce pas : « Tu crois que je t’ai mentis ? Tu crois que j’ai fais semblant ? Sincèrement, je serais là, en face de toi, maintenant, à supporter ton regard inquisiteur, à te regarder me détester, si j’en n’avais rien à foutre ?! ». J’attrape le portable qu’elle me tend, un seul écouteur à l’oreille et la regarde, presque impassible : « Mais putain Ellana ! », d’une main tendu je la retiens par le bras quelques secondes alors qu’elle fait volte face. Et mon regard croise le sien. Insistant. Pénétrant. Comme si la terre s’était arrêté de tourner quelques secondes. Je passe ma langue sur mes lèvres, me les pince, avant d’hocher la tête faussement résigné. Et de lui lâcher le bras : « Ce n’est pas terminé. Loin de là. ». Et je la laisse partir, au moment où la musique se met à jouer. I’m a fuckin creep.





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