Enzo ☆ Can I help you, Darling ?

Après toute une matinée à chercher The stupa of enlightenment, près du petit village de Pleasant Bay, Elsy se trouve dans les rues de la petite bourgade, en pleine promenade son sandwich à la main pour reprendre des forces. Si la jeune femme n'était pas une sportive habituée à la pratique intense d'une activité physique elle ne pourrait probablement pas faire cette visite du village, pas plus qu'elle ne pourrait faire les boutiques ou sortir faire la fête ce soir. Mais ses jambes en ont vu d'autres.

Baroudeuse aventurière dans les petites rues, Elsy s'empresse d'achever son repas pour prendre ensuite des photos à loisir, munie de son appareil autour du cou. Marchant le nez en l'air comme elle cherche à étudier l'architecture particulière du petit village qu'elle suppose chargé d'histoire, la brunette manque de percuter un muret au détour d'une ruelle pavée. Plus de peur que de mal, la Eliot reprend sa route, appareil en main, quand elle sent un mouvement dans son sac à dos. Se retournant d'un coup elle aperçoit un fuyard. Sans savoir ce qui lui a été prit, Elsy se met à courir aussi.

"- Au voleur ! Mais arrêtez-le !" demande-t-elle à quelques passants qui la regardent faire sans lui venir en aide. Et elle peste de voir l'inefficacité de toute cette populace, en désespérant de voir une personne voler à son secour. Quand on dit que les êtres humains sont souvent égoïstes... La princesse constate une fois de plus que c'est parfois bien vrai malheureusement.

Je me permets de répondre, si c'est encore libre. Je me suis un peu laissé emporté sur l'intro, mes réponses seront plus courtes pour la suite.  

Les vacances. Les jeune homme les avait attendu pendant si longtemps qu'il ne réalisait encore que très difficilement qu'elles étaient bien là, prêtes à l'accueillir et le ressourcer. Entre ses études qui se compliquaient un peu plus chaque année, voir chaque semaine et son neveu de trois ans, dont il était désormais le tuteur légal, qui n'avait visiblement aucune limite dans l'accomplissement de ses pitreries... Oui, ces vacances s'étaient bel et bien faites attendre, mais elles étaient finalement arrivées. Libre de toutes responsabilités, Enzo comptait bien profiter de chaque instant.

Et cela comprenait flâner dans les rues d'un village qui lui était tout autant inconnu que ses habitants, bière à la main et lunettes de soleil plantée sur le nez. Le touriste qui sommeillait en lui s'était réveillé en cette journée ensoleillée et lui-même se surprit à admirer l'environnement dans lequel il évoluait. L'architecture et l'aspect historique d'un lieu n'était généralement pas ce qui retenait son attention, mais après avoir échangé avec quelques natifs, le jeune homme devait avouer que sa curiosité ne s'était que développé. Il était d'ailleurs en train de questionner l'une de ses nouvelles connaissances lorsqu'un hurlement le força à se retourner. Du moins, il pensait qu'il s'agissait d'un hurlement. Même si le passage dans lequel ils se trouvaient étaient assez animé grâce à un important rassemblement de touristes, c'était loin d'être le cas du reste de la communauté.

Surpris, Enzo ne tarda pas à enregistrer la scène se déroulant sous ses yeux. Une femme – brune, à l'allure encore plus touristique que lui-même – s'était lancé à la poursuite d'un homme. Personne ne broncha, pas même Enzo, bien trop déconcerté par l’événement. Ce manque de réaction semblait énerver la demoiselle au plus au point et il fallut quelques secondes de plus à Enzo pour comprendre ce qu'il venait de se produire : Un vol ! Alors que le chenapan et sa victime venait de le dépasser, Enzo fit la première chose qui lui passa par la tête. Il arma son bras et lança sa canette encore pleine aussi violemment qu'il le pouvait, visant le crâne de l'agresseur amateur. Le cadre était un peu manqué – il avait toujours été plus doué avec ses pieds, de toute façon – au point de frôler la tête de la jeune femme. Par chance, l'objet métallique finit tout de même par s'écraser dans la chevelure de l'homme. Le choc le désorienta et lui fit perdre l'équilibre légèrement, mais la puissance n'était pas assez élevé pour le stopper – action que deux hommes se chargèrent d'effectuer, plaquant le coupable contre l'un des murs. Enzo lâcha un soupire de soulagement avant de trottiner jusqu'à la jeune femme. Son visage lui rappelait vaguement quelque chose. Était-elle aussi au Summer Camp ?

Je suis désolée, j'ai failli vous décapiter avec ma canette mais c'est la seule chose que j'avais dans les mains, s'excusa-t-il avec un sourire amusé. Il était en vacances; personne ne ruinerait son humeur et certainement pas un voleur de bas étage. Le pire avait été évité, après tout. Un coup d’œil au fameux garçon, trempé par la boisson contenue par la canette, le fit ricaner. Je crois qu'il a quelque chose qui vous appartient.

Le cœur battant, la jeune femme continu de courir après son voleur sans même savoir ce qu'il lui a prit, puisqu'elle n'a pas eut le temps d'ouvrir son sac pour constater les dégâts, mais elle sait bien qu'il a prit quelque chose. Probablement son portemonnaie. Ou pire, son porte carte, lequel contient quelques papiers diplomatiques. Certes, des cartes d'identités, des cartes de membres d'organisme internationaux ou ce genre de choses qu'il vaux mieux ne pas se faire prendre. Mais au fond c'est le simple fait d'avoir été volé qui ne manque pas de la faire courir avec plus de force. Même si le larcin est moins important qu'elle ne le pense. La brunette ayant le cœur sur la main et donnant souvent aux œuvres de charités sait bien, pourtant, que parfois l'on est prêt à tout pour parvenir à ses fins lorsque l'on est démuni, désespéré.

Une canette frôle la tête de la jeune femme et cette dernière arrête sa course, le cœur battant tant pour son effort que pour la peur qu'elle a eut en voyant le missile, brièvement, dans son champ de vision la frôler pour s'éloigner d'elle et frapper la tête de son voleur lequel est ensuite arrêté par deux hommes, sans que la princesse Hongroise ne comprenne vraiment tout ce qui vient de se passer, étant encore un peu secouée. Un jeune homme arrive alors près d'elle et s'excuse, c'est apparemment lui qui a jeté la canette et faillit toucher la patineuse. Elle lui accorde un sourire.

"- Merci de l'avoir fait, vous avez permit d'arrêter sa course, je n'y serai sûrement pas arrivée sans vous !" répond la jeune femme. "Oui, je crois aussi." reprend-elle avant de s'approcher de son voleur pour reprendre ce qui lui revient de droit.

Il ne lui faut que quelques secondes pour reconnaître l'objet entre les mains de cet homme, son porte-carte contenant donc quelques papiers assez importants à ses yeux et pour lequel elle aurait payé cher afin de les récupérer. Sait-on jamais ce que l'on peu faire d'une carte d'identité.

"- Merci monsieur ?" demande-t-elle en revenant vers le lanceur de canette. "Grâce à vous j'évite de perdre mes papiers en plein summer camp. Cela ferait désordre à l'ambassade." dit-elle avant de reprendre. "Laissez-moi vous offrir un café ?"

Dépourvu de boisson, mais alimenté par un début d'adrénaline, Enzo ne peut qu'offrir un sourire à la demoiselle. Elle le remercia et le jeune homme se demanda ce qu'il était censé répondre. Pour le coup, il ne s'était pas réellement conduit en super héro, mais en simple citoyen. N'importe qui aurait fait la même chose, pas vrai ? Il l'observa récupérer ses biens et se chargea de remercier les deux hommes qui étaient eux aussi venu à son aide.

C'est normal, puis si ce n'était pas moi, quelqu'un d'autre se serait chargé de l'arrêter ! affirma-t-il avec un haussement d'épaule. Du moins, il l'espérait. Ces papiers semblaient être important, ce qui lui fit penser qu'il s'agissait bel et bien de documents officiels, chose qu'elle ne tarda pas à confirmer. Enzo était assez bien placé pour savoir à quel point de tels papiers étaient importants et souvent incroyablement long à se réapproprier.

Je me doute que cela aurait été gênant, lança-t-il. Par la même occasion, il retira ses lunettes de soleil en un ultime geste de politesse. L'échange était excessivement aimable et dire qu'il en avait l'habitude serait mentir. Pourtant, quelque chose émanant de l'interlocutrice le poussa à montrer un certain respect. Appelez-moi Enzo, se présenta-t-il avec un sourire. Je suis aussi au Summer Camp, on a certainement dû se croiser à notre arrivée.

Peut-être même avant, eut-il envie d'ajouter, mais se retint. Au moins, il n'était pas victime d'hallucination et avait bien croisé l'étudiante à un moment ou à un autre ces derniers jours. J'accepte avec plaisir, répondit-il. Elle respirait tellement la bienséance, vraiment, Enzo n'avait jamais vu une jeune adulte s'exprimer de la sorte. Non pas que tous les jeunes étaient censés parler comme des brutes, mais lui-même était communément plus relaxé et à l'aise face à quelqu'un avoisinant son âge. Enfin, j'ai horreur du café, mais j'accepte un verre de n'importe quoi d'autre avec plaisir. Je vous invite, conclut-il parce que vraiment, sa mère le giflerait depuis la Colombie si elle savait qu'il se faisait offrir quelque chose par une femme.

La rue semblait avoir retrouvé son calme. Les deux hommes étaient toujours en pleine discussion avec le voleur et Enzo décida de les laisser gérer la situation. De toute façon, il n'avait jamais été très doué pour les leçons de moral. On pourrait se tutoyer, peut-être ?

Quelle curieuse situation de rencontre, pour faire connaissance avec de nouvelles personnes. Et pourtant c'est ce qui semble se produire entre Elsy et Enzo alors que ce dernier vient d'empêcher un voleur de nuire à la princesse, laquelle se sent de faire redevable envers ce jeune homme sorti de nulle part et qui est intervenu, quand personne ne tentait rien de rien pour venir en aide à la jolie Hongroise. N'importe qui l'aurait fait à sa place ? Malheureusement la demoiselle n'a pas eu le loisir de s'en apercevoir, puisque beaucoup l'ont seulement regardé courir, sans intervenir, sans lui prêter main forte.

"- Je ne sais pas si d'autres l'aurait fait. Voyez comme au début personne ne bougeait. C'est votre intervention qui a décidé certains à agir alors vraiment, merci pour cela." répond la jeune femme en vouvoyant cet inconnu comme il ne l'invite pas à le tutoyer. Après tout, certains n'aiment pas cela.

"- Très gênant. Je suis Elsy Esterhazy." se présente en toute simplicité la brune en adressant un immense sourire à cet homme. "Je suis aussi au summer camp alors nous nous sommes très probablement croisés. Mais tu ne dois pas être dans l'équipe des Bloody Mary toi, si ? Parce que je ne crois pas t'avoir vu à une de nos épreuves en fait." explique la jeune femme, ceci n'étant naturellement pas yun reproche puisque ce jeune homme peu bien faire ce qu'il veut et ne pas participer aux épreuves s'il n'en a pas envie.

l'invitant à boire un café en remerciement de l'aide qu'il lui a apporté, du service qu'il lui a rendu, la jeune femme ne peut pas s'empêcher de dire de la réflexion du jeune homme car ce dernier peu bien boire ce qu'il veut cela n'a pas d'importance en vérité. Le tout est qu'il se laisse inviter.

"- Oui on peut se tutoyer pardon. Je suis si souvent en train de le demander aux gens que des fois... Et bien j’oublie, comme tu vois..." répond la sorcière d'un petit air désolé.