Meet me on the battlefield [Bonaventure ♥]

The World Can Be A Nasty Place

Bonaventure&Kadence

J'avais décidé de passer mes vacances à Cap Breton comme les étudiants de Harvard, histoire de me mettre dans le bain et revoir des anciennes connaissances. Maman ne voulait pas me voir partir loin de la maison, encore une fois, mais j'en avais besoin pour apprendre à connaitre des nouvelles et personne et pourquoi pas croiser des anciens amis. Avec difficulté, elle a accepté et c'est avec le cœur lourd qu'elle m'a laissé partir. J'ai réussi à retrouver Maggie, une amie de promo avec qui je m'entendrais très bien. On en a profité pour parler de ce qu'il s'est passé pendant trois ans, les agressions et autres malheurs qui sont tombés sur l'université. Je me sens chanceuse de ne pas avoir été présente à cette période, Jérusalem me semble tout de suite plus chaleureux et plus sûr. Je lui ai raconté ma vie là-bas, sans lui parler de mon aventure avec M.Murlock. C'est là qu'elle le mentionne me demandant si je l'ai croisé vu qu'il a dit à tout le monde qu'il s'en allait de Harvard pour une autre université à l'autre bout du monde. "Il enseignait dans l'université où j'étais. J'ai pu assister à quelques uns de ses cours et on a discuté un peu de ce qu'il s'est passé et rien de plus. Je pense qu'il préférait se concentrer sur son travail.

Aujourd'hui, j'avais décidé d'aller jusque la plage, prendre des couleurs et ne plus ressembler à un efferalgan. Maggie aurait pu être de la partie si son petit ami ne lui avait pas proposé une sortie, tant pis, j'allais être seule. La plage se remplissait petit à petit, ce qui me donnait moins d'espace vital. Ne voulant pas être dérangée par le bruit, je me suis dirigée vers un stand où l'on vendait des glaces, boissons et autres friandises. Ma glace dans les mains, je me dirigeais vers une table vide pour la déguster. Quand, une silhouette familière fit son apparition, comme pour prendre la table que je convoitais. "Bon.. Bonaventure ?" Après une observation plus approfondie, je pus conclure que c'était bien lui. Mon meilleur ami et mon amant se trouvait devant moi après trois ans de silence radio de ma part. Gênée par cette rencontre inattendue, j'en ai oublié ma glace qui coulait sur mes doigts. "ça fait un bail... Comment tu vas depuis le temps ?"

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FEAT. KADENCE | Une nouvelle journée à la plage sous le soleil et une chaleur un peu écrasante -de quoi vous donner envie de vous prélasser dans l’eau ou dans un endroit bien climatisé. Pour Bonaventure, il était hors de question que de manquer une seule journée à la plage car d’une, cela soulageait son dos et de deux, il en profitait pour continuer ses exercices de rééducation. Trois longues années s’étaient écoulées depuis les attentats et il en portait encore les stigmates : des cicatrices qu’il avait habilement masquées sous des tatouages, un dos qui ne cessait de le faire souffrir et surtout une culpabilité écrasante. Bonaventure n’avait pas seulement perdu en autonomie lors ces tragiques attentats, il avait perdu un frère, une fiancée et surtout une femme dont il était tombé amoureux. A son réveil, après un mois de coma, il avait dû encaisser ses trois nouvelles. Au final, sans repère, il avait sombré et survécu durant toutes ces années, se forgeant un masque, une carapace. Pour tout le monde, il était ce gars joyeux, ce rescapé qui avait quitté son fauteuil pour marcher avec une canne. Dommage que la réalité soit toute autre.

Les cheveux humides, le bermuda de plage qui l’était tout autant, Bonaventure se dirigea vers un petit stand histoire de se prendre une boisson rafraichissante et faire une pause dans ses exercices. Il s’apprêtait à gagner une table vide quand son regard croisa celui d’un fantôme, d’une vieille connaissance qui semblait toute aussi surprise que lui de le voir à cet instant. « Kadie » murmura-t-il avec difficulté tant il avait du mal à y croire. « Ta glace est en train de fondre » commenta-t-il bêtement en la fixant du regard. Il n’arrivait pas à se faire à l’idée qu’elle était bien devant lui. Toute sorte de sentiments lui traversa le cœur pour s’arrêter sur le plus facile, le moins perturbant : la rancœur. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Je te pensais à l’autre bout de la planète »

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Meet me on the battlefield

Bonaventure&Kadence

La journée avait tellement bien commencé. Je ne peux pas dire que revoir Bonaventure soit une mauvaise chose mais disons que j'avais pensé à autre chose pour nos retrouvailles. Je ne m'attendais pas à ce qu'il courre dans mes bras et que nous continuons notre histoire là où elle s'est terminée, bien sûr cela allait être beaucoup plus compliqué que ça. Je ne lui ai pas donné de nouvelles pendant trois ans et surtout, je suis partie sans lui donner la raison, enfin si mais il était endormi. Sa remarque m'a fait baissé les yeux vers ma glace, d'un coup de langue, je léchais la glace qui avait coulé sur mes doigts. Puis, je nettoyais le reste ; je l'ai remercié d'un sourire gauche. Je pense que nous sommes tous les deux sous le choc de cette rencontre.

Le petit quelque chose qui avait entre nous est porté disparu, c'est la gêne qui a pris sa place. Mes yeux se portèrent sur la canne qui maintenait son poids et qui l'aidait à se déplacer. Je ressentis aussitôt un pincement au cœur, il avait dû avoir besoin de soutien et d'être entouré des personnes proches, et moi je suis partie. "J'ai décidé de revenir à Harvard.. Etre plus proche de mes parents et j'ai pensé que venir ici m'aiderait à retrouver des anciennes connaissances et me remettre dans le bain avant la rentrée." Tout en parlant, je baissais le regard, honteuse de mon geste. Il m'avait terriblement manqué, mais ça, je ne pouvais pas encore lui dire. "Je suis désolée d'être partie comme ça.. mais j'avais besoin d'être loin d'ici"

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FEAT. KADENCE | Il n’arrivait pas à croire que Kadence se trouvait face à lui. Durant la première année suivant les attentats, il avait espéré en vain qu’elle vienne le voir à l’hôpital, qu’elle lui donne ne serait-ce qu’un signe de vie. Dieu qu’il avait harcelé ses parents pour savoir au moins si elle allait bien. Puis, peu à peu qu’il sombrait dans ses propres ténèbres, l’espoir s’était mué en rancœur et en colère. Elle l’avait abandonné. Dans son esprit, s’était alors disputé la culpabilité et la colère. Avait-elle considéré qu’il était responsable de la mort de Jarod ? Ce dernier n’aurait jamais dû se trouver dans ce bâtiment mais persuadé que Bonaventure lui faisait la gueule, il l’avait suivi et assommé de questions sans se douter un seul instant que son meilleur ami crevait de jalousie car ils étaient tombés amoureux de la même femme. Le jeune Weasley avait alors pensé que Kadence lui en voulait mais rapidement, l’abandon et le sentiment de rejet avaient été le plus forts, le conduisant à sombrer que davantage. Dépression, drogue, tout était bon pour oublier qu’il avait tout perdu en une fraction de seconde. Néanmoins, en revoyant cette femme, le Quincy n’avait qu’une envie : la prendre dans ses bras pour s’assurer qu’elle allait bien mais il se refusait à céder à la tentation. Kady l’avait blessé en s’enfuyant et il ne pouvait pas passer outre. « D’anciennes connaissances hein… elles ont eu de tes nouvelles au moins ? » demanda-t-il avec cette rancœur latente qui menaçait de lui exploser au visage. La jeune femme s’excusa alors d’avoir fui et Bonaventure détourna le regard pour qu’elle n’y lise pas tout le désarroi qu’il avait ressenti en apprenant son départ, le lendemain de son réveil du coma. « Remarque, tu as bien fait de partir : Jarod était mort et moi, j’étais qu’une loque sur un fauteuil roulant. Il n’y avait plus rien pour toi » haussa-t-il les épaules avant de rajouter. « Tes parents doivent être contents de ton retour »

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