SABIOPEA ● “Sex is an emotion in motion.”

love is the answer, but while you are waiting for the answer, sex raises some pretty good questions.

Sabian ne faisait pas parti d'une équipe et franchement, c'était mieux pour le monde. Pour lui, parce qu'il ne supportait pas l'ordre et se serait rendu malade devoir obéir à une chef d'équipe, même à Cecilia. Mais également pour l'équipe car il n'aurait pas hésité une seule seconde à foutre le chaos dans le groupe. Aucune cohésion n'était possible avec une personnalité comme la sienne. Solitaire dans l'âme, il ne supportait pas l'autorité et réagissait de manière assez violente lorsqu'on lui imposait des idées. Quoiqu'il en soit, il s'était retrouvé vacancier et ce statut lui convenait parfaitement. Pas de prise de tête, il pouvait juste profiter de son Summer Camp sans se mettre la pression. Cette année, il avait fait fort, il avait prévu de quoi fumer jusqu'à ne plus pouvoir, il avait détourné pas mal d'argent pour en profiter un maximum. Il ne voulait pas avoir de regret et se blinder avant une nouvelle année à Harvard. Sabian avait rien foutu de sa journée, il en avait profité pour faire pas mal de sport, histoire de se défouler un peu. Et là, il n'avait rien trouvé de mieux que de finir en beauté, en marchant seul sur la plage. Il rejoignait ses potes qui se trouvaient sur le sable, à un ou deux kilomètre de là. Pas la peine de prendre un taxi pour si peu, il comptait bien y aller à pied. Sabian profitait de ce calme pour faire le vide dans son esprit, c'était pas souvent qu'il pouvait le faire. Il pensait à pas mal de choses, notamment aux récents événements qui avaient rythmé sa vie. L'apparition d'une belle blonde, dans son champ de vision, le coupa de ses pensées. Sabian plissa les yeux avant de remarquer qu'il s'agissait de Calliopéa. Elle était certainement avec des amis à elle. Peu importe, Sabian ne comptait pas se formaliser sur si peu. Surtout pas avec le scandale qu'il lui avait tapé la dernière fois. Sans chercher à comprendre, il changea ses plans et se dirigea vers la petite Scorsese. Une fois à sa hauteur, il vint se placer derrière elle et, comme un grand enfant, il posa ses main sur ses yeux. Et oui, Sabian n'était pas tout le temps ce psychopathe avide d'impulsivité et de manipulation. Il savait également se montrer calme et gentil. Bon, peut-être pas gentil mais calme oui. Il avait fait pas mal de sport et ça l'aidait à se canaliser. Quoiqu'il en soit, il s'approcha d'elle et laissa planer le doute quelques secondes. C'était peut-être pas une bonne idée ce qu'il venait de faire là. Connaissant le caractère rancunier et impulsif de la Scorsese, il aurait surement mieux fait de passer son chemin.

Tu as hésité à aller au Summer Camp et puis tu as sauté le pas. Harvard t’offre chaque année le peu de vacances que tu peux prendre, c’est ton rituel. Comme chaque année tu t’e foutu dans une équipe et comme chaque année tu ne vas pas à la moitié des meetings et réunions. Ton caractère rebelle, je me fous de tout agace parfois les chefs mais tu t’en moques. Tu n’es pas une vacancière comme les autres, tu as besoin d’animation, de te battre, voilà pourquoi quelque part tu as ta place au sein d’une équipe, tu as comme le cul entre deux chaises en fin de compte. Ce soir tu es sur la plage avec des amis d'Harvard, une soirée paisible auprès d’un feu de camp avec ton péché mignon : la téquila. Tu te lèves l’espace d’un instant pour bouger tes longues jambes et quelqu’un vient à te surprendre en t’aveuglant. « Je connais trop bien tes mains pour ne pas te reconnaitre Sabian. » Tu as sifflé entre tes dents. Tu n’aimes pas être surprise, non vraiment pas et par Sabian en plus, autant dire que ta bonne humeur vient de s’envoler et de se briser en éclats dans le ciel. Tu es rancunière, tu lui en veux encore pour ce qui s’est passé au club à cause de lui. Tu es retournée là-bas, tu as pris à nouveau quelques coups puis tu as posé des vacances qu’il n’a pas vraiment eu le choix d’accepter, c’est ton patron, il a beau te frapper, il te connaît, il sait que tu as une part sombre. Ton patron est aussi dangereux et étrange que Sabian, tantôt gentil comme ce soir apparemment, tantôt un vrai connard. Tu attrapes ses mains et tu viens les glisser sur ton corps devant le regard de tes amis du coin. Tu te retournes alors vers lui. Tu le hais, tu as envie de lui planter ton poing en pleine face mais visiblement ce soir il est calme et toi aussi alors pourquoi ne pas simplement en profiter et remettre cette guerre à plus tard ? Tu fixes ses mains sur tes hanches puis tu viens l’envelopper de tes bras, tes doigts venant jouer avec l’arrière de son crâne. « On est perdu beau brun ?? » Ta voix se fait plus sensuelle qu’il y a quelques minutes. Son corps contre le tien t’a manqué, terriblement. Tes amis détournent le regard, ne comprenant pas forcément ce qui se passe et s’en foutant probablement un peu aussi. Tu plantes ton regard intense dans le sien, cherchant bien ce qui se passe au fond de son crâne à l’heure actuelle.