It can be different here, you just need to try ‡ Teodora

ft. Teodora

It can be different here, you just need to try

Il y avait un vent particulièrement tenace, en cette matinée. Voilà trois jours que les étudiants étaient arrivés au Summer Camp et Denise avait eu envie d'aller à la plage pour la première fois, se détendre un peu, malgré que tous ses amis soient encore endormis. Il était pourtant midi, mais la veille avait été particulièrement festive, et qui plus est, arrosée. La jeune femme s'était garée dans une rue adjacente à la mer. Elle claqua la portière de la voiture et, serviette à la main, marcha sur les pavés du trottoir en pente, vers l'étendue d'eau d'une clarté attrayante qu'elle avait déjà pu observer en photo.

Denise atteignit la promenade qui longeait la plage, bordée de magasins. Malgré la présence insistante du vent, les touristes étaient nombreux sur la côte, attirés par le soleil dans le grand ciel bleu. Adultes comme enfants semblaient fourmiller de partout, entrant et sortant des diverses enseignes. Quelques uns se baignaient, bien qu'à cette heure et avec ce vent, l'eau devait vite paraître fraîche : la jeune femme ne regretta pas d'avoir laissé son maillot à l'hôtel. Elle traversa l'allée et descendit les marches ensablées qui menaient à la plage. Balayant du regard l'endroit pour choisir la direction qu'elle allait emprunter, une silhouette allongée retint son attention. C'était Teodora, une étudiante en architecture. Elles ne se connaissaient pas vraiment, mais la voyant seule, Denise se dirigea vers elle, retira ses lunettes de soleil et lui adressa un sourire. « Salut, ça te déranges si je me pose là ? », demanda-t-elle en désignant de sa main libre l'espace vide à côté de la jeune italienne. Elle déplia sa serviette et la plaqua du mieux qu'elle pouvait sur le sable, défiant le vent qui en soulevait les coins. « Je ne t'ai pas vu à l'aller, tu es dans une équipe ? » s'enquit-elle ensuite, en bonne Carapuce.

Spoiler:

(c) crackle bones

(Invité)

it can be different here, you just need to try

denise & teodora • Lorsque l'heure était venue pour nous de se coucher, chers étudiants du summer camp, le soleil commençait déjà à pointer le bout de son nez à l'horizon. Il y avait de ceux qui rentraient à l'hôtel pour profiter du sommeil jusqu'à la prochaine épreuve, ceux qui cuvaient leur bière dans un coin et ceux qui allaient encore faire à fête jusqu'au soir. Pour ma part, le sommeil commençait à me gagner, mais je n'avais pas vraiment envie de rentrer à l'hôtel alors qu'une nouvelle belle journée commençait. Je voulais dormir, et en profiter en même temps. Petit compromis, je décidais de me rendre sur la plage, pas trop loin de là, avec ma serviette pour faire un somme. Honnêtement, je ne m'en souviens pas, mais je crois qu'à l'instant où j'ai fermé les yeux, les bras de Morphée m'ont envahis. Je n'ai rouvert un œil que plusieurs heures plus tard, entendant une petite voix prendre place dans le brouillard de ma tête. « Salut, ça te déranges si je me pose là ? ». J'essaie d'ouvrir un œil, mais le soleil est vraiment trop éblouissant à mon goût. Il pourrait bien être onze heures comme quinze heures pour moi. Je me contente de hocher la tête, laissant la jeune femme s'installer, le temps d'émerger. Quand j'arrive une nouvelle fois à ouvrir les yeux sans les refermer aussitôt, je me rends compte que je connais cette fille. Denise. En faite, je ne la connais pas vraiment, mais elle a l'air sympa. C'est été est peut-être l'occasion de faire plus ample connaissance. « Je ne t'ai pas vu à l'aller, tu es dans une équipe ? ». Je baille d'un mouvement de mâchoire loin d'être gracieux. « Excuse-moi, le réveil n'est pas des plus faciles. ». J'ai l'impression d'avoir la tête qui est passée dans un rouleau compresseur. Elle, elle a pourtant l'air d'être en pleine forme. Je suis jalouse. Je me redresse un peu sur la serviette, en profitant pour mettre mes lunettes de soleil sur mon nez. Mieux. Beaucoup mieux. « Non pas vraiment. Je suis juste venue ici pour profiter du soleil, de la plage, me dorer la pilule et faire la fête. Le meilleur programme du monde ! ». Je lui adresse un grand sourire. Je sens que cet été va en quelque sorte être inoubliable. « Et toi alors ? Tu participes à la compétition ? ». En vrai, je pense que la moitié des étudiants participants à ce programme sont venus pour se la couler douce, et l'autre moitié pour le jeu. Pour ma part, j'aime encourager. Il en faut pour tous les goûts comme le dit le dicton.

(Invité)