what do you want ? (jazmin)

Aujourd'hui, c'était journée libre et autant vous dire que Jules était plus qu'heureux de cette nouvelle. La fête de la veille l'avait complètement achevé, si bien que le mather avait décidé de passer toute sa matinée dans son lit. Enfin, ce n'était pas prévu à la base mais puisqu'il dormait encore à onze heures du mat', c'était un peu mort pour faire quelque chose à cette heure-ci quoi. Ce qui ne le dérangeait pas tant que ça tout compte fait puisqu'il avait le temps d'émerger tranquillement de son sommeil sans être réveillé par une sonnerie de réveil énervante ni devoir se préparer dans la précipitation. Non, au lieu de ça lorsque le jeune homme sortit enfin du lit, il se dirigea en traînant des pieds vers la salle de bain afin de prendre une douche - le meilleur moyen pour être en pleine forme. Pourtant, une fois sorti, Jules eut à peine le temps de se sécher et d'enfiler une serviette autour de sa taille que l'on venait frapper à sa porte. Et pas qu'un peu, c'était plutôt des coups vifs et rapprochés, comme s'il y avait quelque chose d'urgent. Lâchant un soupir, il se dirigea vers l'entrée pour ouvrir la porte - non pas sans garder cette même allure nonchalante qu'il avait depuis qu'il était debout. Et là, devant lui, une rousse, Jazmin si ses souvenirs étaient bons. Bah ouais, c'était trop beau pour être vrai hein. Même en vacances, c'était trop demander de passer une matinée tranquille sans que personne ne vienne le déranger. "Salut. J'peux t'aider pour quelque chose ?" Ouah, trop de politesse en lui, pour une fois, elle pouvait féliciter l'effort. Parce que franchement il ne voyait pas du tout ce qu'elle foutait là, devant sa porte de chambre. D'ailleurs, il ne savait même pas comment elle avait réussi à avoir cette info, à moins qu'elle se soit juste trompée. Ah ouais, si ça pouvait juste être ça, ce serait super. Ça ne pouvait pas être autre chose, de toute manière, c'était pas comme s'ils étaient potes non ? Alors elle pouvait repartir directement non ? Sans se sentir obligée de faire la conversation alors qu'il n'était certainement pas la personne qu'elle voulait voir. C'était du moins ce que Jules espérait.

Tu étais debout tôt, tu ne savais pas comment une telle chose était possible et pourtant, tu étais déjà en train de te promener à l’extérieur profitant du soleil qui était en train de se lever, de la fraîcheur qui était présente. Tu n’arrivais plus tellement à dormir en ce moment, tu avais beaucoup trop de choses en tête et c’étaient assez embêtant, tu n’avais pas envie de cela pour tes vacances. Donc tu avais choisi de sortir, de profiter de ces deux mois dans cette ville et tu regardais partout autour de toi. Tu te demandais si tu ne devais pas faire une vidéo sur ce voyage, parler de la beauté du paysage enfin faire ce que tu savais bien faire. Tu avais pris ton matériel au cas où et tu allais très vite te laisser tenter par une telle chose, tu savais qui contacter si le besoin était. Tu regardais partout autour de toi avant de voir un animal sur le côté en train de souffrir, tu voyais du sang et tu te précipitas vers l’endroit où il était sachant que tu n’aimais pas voir des animaux blessés comme cela. Tu regardais autour de toi ne voyant personne, tu ne savais pas quoi faire et une idée germa dans ton esprit. Tu ne savais pas s’il était présent ou pas, mais tu devais quand même essayer. Alors, sans attendre, tu tournas les talons avant de courir en direction de l’hôtel même si tu étais essoufflée par ta course, tu essayas de te faire comprendre le plus possible. Tu remercias la personne devant toi avant de courir de nouveau, tu n’avais pas tellement de temps à perdre face à ce que tu avais vu, tu savais que c’était étrange que tu ailles voir Jules parce que vous n’étiez pas vraiment amis, mais tu savais bien que c’était le seul qui pouvait faire quelque chose face à la situation. Tu tapas plusieurs fois contre la porte qui était devant tes yeux, tu avais besoin de le voir et tu le vis devant toi, tu ne fis attention à rien sauf à ce que tu avais en tête et tu laissas rapidement les mots sortir de ta vie ayant réellement besoin d’aider. « Est-ce que tu peux venir m’aider ? J’ai découvert un animal blessé pas loin de l’hôtel et je sais que t’est le seul qui pourra m’aider par rapport à ça. » Tu finis par mordillait ta lèvre inférieure attendant sa réaction, attendant sa réponse par rapport à ce que tu venais de dire.

Ah bah non, elle ne s"était pas trompée de chambre, c'était bien lui qu'elle voulait voir. Merde. C'était toujours au bon moment. Et en plus, fallait qu'il aille il ne savait trop où parce qu'elle avait vu un animal blessé. Comme s'il n'avait que ça à faire à cette heure-ci. Elle ne pouvait pas appeler un vétérinaire au lieu de venir le déranger dans sa chambre ? Aux dernières nouvelles, Jules n'avait pas encore son diplôme et il n'était même pas sûr d'avoir réussi ses examens alors... ça le faisait chier. Il n'avait juste aucune envie de bouger, là, maintenant, ni de se salir les mains pour une pauvre bête qui, de toute évidence devait déjà être morte ou alors, à l'inverse, n'avait qu'une égratignure. En plus, Jazmin allait sûrement en profiter pour lui poser un tas de questions, comme elle en avait l'habitude et ça, ça avait le don de l’énerver. Il n'aimait pas les personnes curieuses, surtout lorsqu'elles s'intéressaient à lui et qu'elles étaient trop bornées pour abandonner. Malheureusement, ils s'étaient rencontrés dans une clinique vétérinaire alors qu'il y était en stage, du coup difficile de mentir et de dire qu'il étudiait les maths plutôt que la médecine vétérinaire. "Pas loin de l'hôtel, c'est où exactement ?" demanda-t-il d'un air blasé, histoire que la jeune femme voit bien que ce n'était pas le bon moment, au cas où elle ne l'aurait pas remarqué par la seule serviette qui entourait sa taille. Ça pouvait paraître stupide comme question, sans intérêt mais détrompez-vous. Si le mather demandait ça, c'était pour savoir s'ils devaient marcher à travers les bois et qu'ils allaient sans doute passer trois heures à essayer de retrouver le bon chemin ou bien si c'était vraiment juste à côté, à cinq minutes quoi. Parce que dans la première situation, il y avait peu de chances que l'animal ne s'en sorte, le temps qu'ils refassent ensuite le trajet et qu'ils trouvent du matériel... Parce que non, il n'en avait pas avec lui, c'était un étudiant et non un médecin. Et puis, c'était les lois de la nature, vivre et mourir, ça arriverait à tout le monde un jour ou l'autre et encore plus rapidement lorsqu'il s'agissait d'animaux en liberté. Des situations comme celle-ci, il pouvait y en avoir tous les jours que personne ne serait au courant. "Tu devrais plutôt aller voir dans une clinique, j'suis pas véto. Y en a forcément une dans le coin." Voilà qui était on ne peut plus vrai et ça, Jazmin ne pouvait pas le nier. Mais par contre, est-ce que ça allait la faire partir, ça il en était moins sûr...

Tu ne savais pas pourquoi, mais tu sentais très bien qu’il n’avait pas vraiment envie de te voir sûrement à cause de leur dernière rencontre. Ce n’était pas ta faute si tu étais autant curieuse, si ? Tu n’en savais rien, dans tous les cas, tu avais assez vite compris qu’il n’aimait pas cela, mais tu n’avais pas arrêté pour autant. Malheureusement, quand tu voulais quelque chose, tu ne laissais pas tomber aussi facilement et aujourd’hui, ce serait pareil. Il pouvait te détester pour le peu que cela t’importait pour le moment, tu pensais juste à l’animal blessé que tu avais pu voir et tu étais venue surtout pour cette chose, pas pour avoir une autre discussion avec lui. Tu passas ta main dans tes cheveux encore une fois avant de voir son air, il avait l’air tellement heureux de te voir et tu te retenais de faire une quelconque remarque. Tu n’étais pas là pour ça, de toute manière cet homme devait bien être le dernier que tu serais venue voir pour sortir ou quoi que ce soit. Tu soupiras avant de prendre la parole, essayant comme tu pouvais de retenir le côté qui avait envie de l’envoyer chier, de l’envoyer boulet à cause de son comportement. « A 5/10 minutes, je n’ai pas réellement regardé l’heure, tu vois. » Tu croisas les bras devant ta poitrine essayant vraiment te garder ton calme, tu ne savais pas comment une personne qui voulait devenir vétérinaire pouvait être aussi… Froid quand on lui parlait d’un animal blessé. À croire qu’il en avait clairement rien à foutre et tu ne serais même pas étonné d’une telle chose. Tu fermas les yeux quelques secondes avant de te reprendre, il avait quand même aidé ce chien la dernière fois, il n’était pas si insensible que cela et c’était sûrement parce qu’il était en vacances, qu’il venait de se réveiller qu’il était aussi con. Oui, tu essayais vraiment de lui trouver des excuses pour son attitude très conne sur les bords, mais honnêtement ce n’était pas aussi facile que ça. « Tu peux pas juste venir voir si c’est grave ou pas ? » Malheureusement pour lui, tu ne baissas pas les bras aussi facilement. Tu ne connaissais pas cette ville et tu ne lui demandais pas de le sauver –un peu quand même – mais juste de venir voir, s’il te disait que personne ne pouvait l’aider, tu laisserais tomber, mais tu avais juste envie de savoir et bon, tu n’avais pas aussi l’envie de demander à n’importe qui de l’aide.

Entre cinq à dix minutes ? C'était pas loin alors... Il ne pouvait donc pas utiliser cet argument pour refuser de l'accompagner, fais chier. Jules n'avait tellement pas envie de bouger là, tout de suite, que soigner un animal blessé n'était pas dans ses priorités. Et pourtant, ça lui ferait un bon entraînement, c'est sûr, surtout qu'il passerait en dernière année à la rentrée, si tout allait bien. Mais non, monsieur avait la flemme alors seul son lit lui faisait de l'oeil en cet instant. "Ouais, je vois." répéta-t-il en soutenant le regard de la jeune femme, sentant qu'elle n'allait pas  le laisser tranquille avant qu'il ne dise oui. Pourquoi ne faisait-elle pas médecine vétérinaire elle aussi, si elle aimait tant les animaux ? Hein, pourquoi ? Ça y est, Jazmin était tombé sur lui une fois à la clinique alors elle devait faire du mather son vétérinaire personnel ? La bonne blague. Si madame avait réfléchi cinq minutes de plus, elle aurait pensé à utiliser son portable pour prendre une photo de la blessure, cela éviterait à Jules d'aller constater les dégâts et l'état de la bestiole lui-même. Mais bon, trop tard maintenant... "Tu permets ?" Il n'attendit pas sa réponse avant de refermer la porte pour aller s'habiller, parce qu'il n'allait pas le faire devant elle non plus. Oui, Jazmin pouvait considérer cela comme étant une réponse positive, même si niveau politesse, il y avait encore des progrès à faire. Le mather avait cédé, parce qu'il savait bien que de toute manière, il n'avait pas vraiment le choix. Cette fille, il avait beau l'envoyer balader, ça n'était pas suffisant. Trop déterminée pour lui, ça c'était sûr. Surtout qu'il n'avait d'arguments solides, à part qu'il n'avait pas envie de bouger... Une fois prêt, il sortit de la chambre avant de refermer derrière lui. "Après toi..." Elle avait intérêt à se souvenir de la route au moins, parce qu'il n'avait pas l'intention de passer trois heures à chercher l'animal alors qu'elle lui avait dit cinq à dix minutes.

Tu voyais parfaitement que tu étais en train de le faire chier, en train de l’embêter durant sa matinée, tu ne savais pas ce qu’il devait faire et clairement, tu t’en foutais royalement. Tu gardas les bras croisés devant ta poitrine attendant qu’il se décide, malheureusement son attitude de parfait connard ne marchait pas avec toi. Tu te demandais bien cela marcher avec d’autres personnes sûrement ceux qui ont peur de Jules, mais ce n’était pas le cas pour toi. C’était peut-être un défaut, tu ne le savais pas vraiment, tu en avais un peu rien à faire sur le moment, tu pensais seulement à cet animal près de la route qui n’était pas dans le meilleur des états et tu avais réellement envie de faire quelque chose pour lui parce que les animaux comptaient beaucoup à tes yeux. C’était sûrement une des raisons pour lesquelles, tu n’avais pas choisis de faire vétérinaire dans ta vie, tu n’aurais pas supporter voir un animal mourir devant tes yeux alors, que tu serais en train de le sauver très peu pour toi. Tu levas encore une fois les yeux au ciel en voyant la porte se fermer devant tes yeux. « Connard. » Tu chuchotas ses mots ne voulant clairement pas te faire entendre, ce mec était réellement impossible. La prochaine fois, t’irais voir une autre personne ou alors, tu reviendrais le rendre dingue et franchement, cette idée était plus qu’alléchante à tes yeux rien qu’à voir sa réaction actuelle, la prochaine serait encore meilleure. « Merci. » Tu n’aimais pas son attitude, mais tu n’étais pas du genre à ne pas remercier les personnes qui venaient t’aider. Tu savais qu’il ne te portait pas dans son cœur depuis la dernière fois et les choses n’allaient pas changés. Tu souris en coin en pensant à une telle chose avant de marcher en direction de l’endroit où tu avais été capable de voir cet animal blessé et surtout où Jules pourrait peut-être faire quelque chose du mois tu l’espérais au fond de toi.

Jules avait fini par accepter d'accompagner la jeune femme jusqu'à l'endroit où elle avait trouvé l'animal blessé puisque il en avait rapidement conclu qu'il perdrait moins de temps ainsi qu'en se disputant avec elle sur le pas de la porte. Si le mather avait cédé, ce n'était en aucun cas pour lui faire plaisir mais tout simplement pour qu'elle le laisse en paix le reste de la journée et même du summer camp si possible. Et puis, peut-être un peu pour l'animal aussi mais ça, il n'allait sûrement pas le dire.  Alors son merci, elle pouvait se le garder parce que rien n'était encore fait. Si ça se trouve, Jules ne pourrait rien faire pour l'animal - car ce que madame avait du mal à comprendre, c'est qu'il n'était pas vétérinaire alors il ne connaissait pas tout - ou alors celui-ci ne serait même plus là à leur arrivée. Et c'était sans compter sur le fait qu'ils n'avaient aucun matériel à disposition pour faire quoi que ce soit. Mais bref, Carter demandait à ce qu'il la suive alors qu'il en soit ainsi. Qu'elle ne vienne pas râler après parce qu'elle n'avait pas eu ce qu'elle voulait. Les mains dans les poches, il suivait donc la jeune femme en silence, regardant autour de lui pour observer les environs, jusqu'à ce qu'une question assez primordiale ne lui traverse l'esprit. "Au fait, c'est quoi comme animal ?" Bah ouais, il avait beau avoir des poils et des quatre pattes, ça n'était pas pour autant qu'il allait savoir s'y prendre. Alors autant poser la question, histoire d'éviter les trop grosses surprises. S'il s'agissait d'une espère typique de la région, ce qui était probablement le cas, autant dire qu'ils n'étaient pas du tout dans le pétrin. Si la prescription d'antibiotiques destinés à l'Homme était parfois nécessaire et suffisante pour soigner un animal, Jules doutait qu'il en soit ainsi pour les amphibiens ou même les mammifères tels que les ornithorynques. Comme il ne cessait de le répéter encore et encore, il n'était qu'étudiant et pas le meilleur de sa promo, qui plus est. "On y est bientôt ou y en a encore pour trois heures ?" demanda-t-il en posant son regard sur la rousse, d'un air sérieux. Bien sûr qu'il faisait exprès de poser cette question, fallait bien qu'il trouve un maigre consolation à la suivre il ne savait trop où.

Tu voyais bien que tu étais en train de le faire chier, tu l’avais clairement compris quand il avait ouvert la porte tout en te regardant d’un air complètement blaser. Mais tu ne te laissais pas faire, c’était sûrement pour cela que tu te prenais souvent la tête avec Roman en y pensant ton caractère devait pas mal jouer sur cette chose, mais tant pis. Tu passas ta langue sur tes lèvres avant de commencer à marcher en direction de l’endroit où tu avais trouvé l’animal, ce n’était pas un monstre, juste un oiseau donc on pourrait penser que ce n’était pas important, mais à tes yeux ça l’était et il était hors de questions que tu le laisses mourir comme cela. Tu étais bien trop têtue pour ça et tu aimais trop les animaux pour les laisser mourir. Tu avais un putain de cœur, tu aurais senti la culpabilité peser sur toi au fur et à mesure, franchement cela n’avait pas l’air agréable rien que d’y penser. Tu soupiras en voyant parfaitement son attitude, comme ce genre de mec pouvait faire ce genre d’étude hein ? Tu ne comprenais vraiment pas. « Un oiseau, mais sûrement un genre d’oiseau qu’on rencontre qu’ici. » Tu essayas de rester agréable, mais franchement ce n’était pas facile, mais bon. Tu préférais penser à autre chose, tu pouvais gérer un mec qui avait des humeurs de merde, tu gérais très bien ton colocataire même si les disputes étaient présentes, mais tu le gérais quand même. Tu continuas de marcher tout en regardant autour de toi, tu avais l’impression de faire une visite ce qui devait rendre dingue Jules finalement et ça t’amusais. Tu étais vraiment une connasse dans le fond, mais tu étais aussi un ange. Ouais tu te lançais toi-même des compliments sans problème. « C’est bon on marche depuis cinq minutes, tu ne vas pas me dire que tu es déjà fatiguée quand même ? » Tu ne pouvais pas réussir à être calme, tu avais besoin d’être désagréable comme lui avait été capable de l’être avec toi depuis le début.

Un oiseau, super. Mais un oiseau comment ? Petit ? Grand ? C'était un détail mais ça avait quand même une certaine importance au vu de la situation. M'enfin, Jules n'avait pas non plus envie de jouer aux devinettes alors tant pis, il verrait par lui-même une fois qu'ils seraient sur les lieux. De toute manière, un oiseau restait un oiseau, alors d'un point de vu anatomique, normalement ça ne devait pas beaucoup varier, voire pas du tout. Et c'était tant mieux parce que ça rendait les choses plus faciles comme ça. Et puis, ça lui éviterait de passer pour un con même si dans le fond, le mather se fichait de ce que la rousse pouvait penser de lui. Elle comme une autre, c'était pareil, il n'allait pas faire d'effort pour qui que ce soit. Surtout que c'était Carter qui était venue le chercher et pas l'inverse alors... maintenant fallait qu'elle assume. "T'as dit cinq à dix minutes." Mais non, il n'était pas déjà fatigué. Fallait juste qu'il fasse son chieur en prenant au pied de la lettre ses paroles et en s'impatientant, c'est tout. Il n'avait déjà pas envie de venir à la base alors le De Lacroix n'avait pas l'intention de marcher pendant trois heures dans les bois, ça pouvait se comprendre quand même. "J'espère que t'as pas dit ça juste pour que je vienne." Il lui lança un regard plus défiant qu'autre chose, un sourire narquois à peine perceptible au coin de ses lèvres, avant de continuer à marcher malgré tout. De toute façon, pour maintenant, l'envie de rester au lit à ne rien faire de la matinée lui était passée. "Et que tu ne vas pas nous perdre." Ça par contre, ce serait le comble. En plus, ça lui rappelait étrangement une situation plus ou moins similaire lors du springbreak avec une autre personne et il n'avait vraiment pas envie d'y repenser. Vraiment pas.

Tu continuas de marcher pour aller en direction de l’animal que tu avais trouvé avec ce mec super désagréable avec toi, tu avais l’impression que tu avas fais quelque chose de mal alors, que pas du tout. Tu lui avais juste demandé de l’aide, putain qu’est-ce que les gens pouvaient être cons dans la vie et tu avais l’impression que tu avais la palme d’or avec toi actuellement. Bon d’accord, la dernière fois c’était entièrement de ta faute parce que tu avais fais en sorte de le rendre dingue en lui posant différentes questions, mais c’était dans ta nature de faire une telle chose alors, que cette fois-ci tu n’avais rien fait, tu avais pensé à lui pour une urgence. « Ouais, mais ça ne fais que cinq minutes alors, j’ai encore une limite de cinq minutes avant que tu te plaignes parce que tu marches de trop. » Tu te retenais de l’envoyer chier, mais tu avais besoin de lui malheureusement. Tu levas juste les yeux au ciel avant de continuer de marcher, tu tournas et tu savais que tu n’étais pas loin de l’endroit, mais pourtant tu t’arrêtas en te tournant vers lui après ce qu’il venait te dire. « Bien sûr que je n’ai que ça à faire de te mentir ! Puis merde, tu ne peux pas te montrer genre agréable cinq minutes de ta foutue vie ? Tu sais ça ne va pas te tuer. » Tu grognas doucement avant de reprendre ta marche essayant de faire en sorte d’être le plus loin possible de lui parce qu’il te rendait dingue, mais bien sûr il ne pouvait pas faire autrement que de continuer à jouer au con. « La ferme Jules. » Ce n’était pas ton genre, vraiment pas, mais sur le coup tu ne pouvais pas agir d’une autre façon. « C’est là donc monsieur n’a pas à se plaindre, il n’a marché que huit minutes et je n’ai pas fais en sorte de nous perdre. » Tu lui souris faussement avant de le laisser passer pour qu’il aille voir l’animal.